— but full offense
il ne s'est pas proposé pour la prendre en charge dans le but de la dénoncer, oz. cependant, le mutisme surpris dans lequel l'avait plongé la découverte de la plaie, à l'époque du wizard bowl, ne s'est pas soldée par le pur désintérêt qu'il opposerait habituellement à un patient rechignant à se faire soigner. le grand frère protecteur qu'il est n'a pu se résoudre à oublier : la kasai est la petite-amie de son frère, alors cette histoire le tracasse plus qu'il ne voudrait l'admettre. au point de se muer progressivement en obsession, comme tous les problèmes dont il ne peut accepter de ne pas trouver la solution.
d'un autre côté, être confronté à une armée d'inferis a eu l'étrange effet d'atténuer la self-hate qu'il nourrissait envers lui-même. lui qui se sentait monstre, depuis la transformation ayant tout à la fois sauvé et bouleversé son existence, se sent ce soir incroyablement, profondément
ils traversent les lieux en silence, baguettes en main, ouïe et vue à l'affut de potentielles anomalies. les évènements du jour ont laissé des traces ; une inquiétude latente au moindre son sortant de l'ordinaire, une appréhension tangible à l'idée que réapparaisse le brouillard maléfique affronté plus tôt. alors c'est d'un accord tacite qu'ils s'assurent de la sécurité des couloirs qu'ils empruntent, vérifiant les alentours avant de s'y engager. heureusement, le pire semble réellement passé.
ils accèdent à la serre sans encombre, mais non moins prudents. on leur a recommandé de se méfier des plantes, que la brume a déchainées plus tôt ; les séquelles se ressentent, d'ailleurs : là où leur accueil est habituellement caressant, elles semblent encore frémissantes des tourments endurés plus tôt.