valentine's night | primo

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it's a special day
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Avec un des coussins du canapé coincé derrière la tête, Somi fixe le plafond pendant plusieurs longues minutes. Puis un énième soupire franchit ses lèvres pour montrer sa lassitude - pour être sûre que la terre entière soit au courant de sa déception. « I could have been the prettiest girl of the night, you know. » lâche-t-elle finalement en repensant au thème de la soirée et à la robe rouge qu'elle avait repérée quelques semaines plus tôt. « Well, reprend-elle rapidement, maybe not the prettiest but still. » La confiance s'estompe un peu pour une fausse modestie. Il n'y avait pourtant aucune crainte à avoir en ce lieu. Et si cette soirée s'était déroulée un autre jour que le 14 février Somi aurait été ravie de se retrouver là. Avec Primo, ami, très cher ami, qu'elle côtoyait presque quotidiennement. L'étudiante décale ses jambes au sol pour laisser de la place au denki sur le canapé - après tout, c'était le sien. Elle sort son téléphone : quelques messages pop lui demandant où elle est - aucune envie de répondre. Elle tombe rapidement sur la photo qu'elle cherchait. « He's so handsome tonight, elle tourne le portable vers le philippin pour lui montrer une photo de Keita dans sa tenue de bal, look at him ! »  Aucune joie dans le ton de sa voix mais une grosse frustration qu'elle matérialise en laissant dramatiquement tomber le téléphone entre le canapé et elle. Seulement elle n'est pas la seule âme désolée ce soir, Primo semble plus calme que d'habitude. Un fait qui ne lui échappe pas. « I'm not the date you wanted for tonight, right ?  » Elle sourit avec compassion, ils pouvaient se laisser aller à quelques confessions de cœur en ce jour de Saint-Valentin.

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Soirée devant s'éteindre dans la solitude. Nuit de la Saint-Valentin, sans son valentin. Celui qu'il voulait, plus que tout au monde. Celui qui voulait de lui également, mais qui était trop blessé, trop fier, pour s'abaisser aux affres de l'amour. Détresse noyée dans le quotidien. Un stream. Ce qu'il faisait tous les jours. Ce dont il avait besoin pour survivre jusqu'au petit matin. Le destin, pourtant, tissait une toute autre toile. Le silence n'était meublé pas uniquement par la voix de ceux qui faisait battre à la folie nos cœurs. Les amis comptaient, aussi. Somi comptait. Somi était seule, comme lui. Quelques textos, un court moment d'attente, et voilà qu'ils s'unissaient enfin. Âmes en peine cherchant du réconfort dans le confort de son antre. Perdus dans les profondeurs de l'un de ses canapés. Tous deux prêts à se confier, confiner ensembles. Quelques mots lancés au vent, amusant. Vanité comme simple vérité. - You are. The prettiest girl, tonight. You don't have to go there. Be with him, them, to look good. Their loss. Not yours. Neither mine. Paroles rassurantes, comme un bandage venant panser ses plaies. Aucune malice, pas un seul mensonge. Somi était belle. Toujours belle. Radieuse dans sa douleur. Sujet déviant sur le soucis. Keita. Oui, le soucis. Tentative adroite pour tirer la discussion dans ce sens là. Car il fallait parler de lui. Et ce qu'il avait fait. Pas fait, plutôt. - The outfit is cool. I guess. Un long soupir s'échappa d'entre ses lèvres. Lui qui ne soupirait jamais. Besoin de réconfort, de museler son dégoût dans l'aprêté d'un cocktail. Toujours le même cocktail, qu'il fit venir jusqu'à lui, eux, d'un simple Accio. - He should be the one with you, tonight. But he is not. Did he try ? How ? Primo était confus. Cette journée était dédiée aux amants, à l'amour, mais l'amant de son amie n'était pas à ses côtés. Dansait au milieu d'inconnus. Difficile à l'accepter, le comprendre. C'était inacceptable. - Yes. And no. I wanted to go to the ball with someone, yes. But right now, you're the only one I want to be with. But... Let's talk about Keita first. Answer me. What the fuck ?

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Réconfort indéniable de se retrouver en présence de Primo, même pour ce soir si spécial – qui ressemblait pourtant à bien d’autres soirs passés sur son canapé. L’idole avait préféré s’échouer sur le divan du denki plutôt que d’occuper le rôle de vilain petit canard entouré de ses camarades apprêtées pour le bal, laissant avec regret Keita en compagnie de leurs amis. Les mots de Primo lui arrachent une moue triste. « … But what’s the point of looking good if i’m locked inside ? » Elle offrait son joli minois à une unique personne, à défaut de se pavaner dans une robe somptueuse entourée de beau monde. La sorcière imite vite le philippin en faisant léviter jusqu'à elle un cocktail dont lui seul a le secret ; deuxième réconfort de la soirée. Elle prend une longue gorgée avant d'expliquer la tragédie qui avait mené à cet instant. « He invited me to go with him but I had to decline. » résume-t-elle plus simplement que prévu. Pas besoin d'entrer dans les détails une nouvelle fois, Primo connaissait déjà les contraintes de sa vie d'idole. Impossible de se montrer officiellement aux bras d'un garçon auquel elle était déjà bien trop associée. Elle continue néanmoins, encouragée par la réaction de Primo.  « I couldn't get the permission from my agency and then, raconte-t-elle en se redressant, I had to play it cool to make sure kei feels ok to go but... » Elle hésite à partager le souhait qu'elle avait gardé jusque-là pour elle. « I wanted him to stay with me. » Elle soupire. Le verre trouve à nouveau chemin jusqu'à ses lèvres. « isn't it kinda ironic ? » La sorcière se blottit contre son ami, tête accueillie par l'épaule du sportif. « I mean, explique-t-elle en fixant l'écran noir du téléviseur, you could go but your man doesn't want to, i can't go but my man does want to. » Elle lève son verre pour saluer ce coup du sort. « ... and yet, we ended up here. together. » Dans leur misère, Primo restait cependant une lumière importante. « I'm glad to be with you too tho. » Sur ces mots doux, la chanteuse se lève. « Should we put some music ? » Autre tentative pour chasser cette triste ambiance déjà aspergée par un peu d'alcool.

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Comment Somi pouvait-elle douter de sa beauté ? Traits délicats et finement ouvragés. Lèvres à s'en damner. Chevelure d'un blond si pur qu'on en perdrait presque la vue. - Is there ever a point to look good, anyway ? You are, beautiful. You don't need approval from others, to be beautiful. Their loss ? I guess. Éclat de rire sonore s'échappant d'entre ses lèvres. Primo avait du mal à comprendre, les tourments de son amie. Lui qui ne souciait que peu de son apparence. Il ne comprenait pas, surtout, pourquoi Somi nécessitait tant l'approbation des autres. Qu'importe, ce que les autres pensaient. - You are enough. And... be more confident. About everything. Nouvelle gorgée pour étouffer le reste de son discours. Primo aurait pu la complimenter toute la soirée, mais c'était un tout petit peu... inapproprié. Son « petit chéri d'amour » n'aurait pas apprécié. Et à juste titre. Mais méritait-il autant de considération de la part du gamer ? Peut-être pas... Sujet déviant petit à petit vers le cœur du problème. Keita. Toujours Keita. Les mauvais moments semblaient outrepasser les bons. C'était mauvais signe. Le début de la fin ? Peut-être bien. Primo patienta calmement, pour une fois, laissant son interlocutrice lui décrire la situation. Et quelle situation !

Colère ? Non. Agacement, plutôt. Le jeune homme était agacé. Agacé par le désarroi de son amie, qui ne méritait pas d'être ainsi traitée. Agacé par ce joyeux luron qui ne faisait que le mauvais choix. Primo ne s'en cacha pas, ses traits s'assombrissant. - So... He didn't even try ? Amusing. Non, ce n'était pas amusant du tout. N'était-il pas censé aimer l'idole ? Il aurait du se battre pour qu'elle vienne au bal. Et à défaut, refuser de s'y rendre pour rester à ses côtés ? Pour une soirée célébrant l'amour, n'aurait-elle pas du être la priorité ? - It's fucking Valentine's Day. Shouldn't you be his only priority ? Instant de silence. De quoi préparer la conclusion de sa tirade. - Are you happy ? With him, I mean ? Question aux allures de dilemme. Allait-elle même répondre ? Difficile à dire. - Fuck them. Keita... Him. We're together, and we're gonna have fun. No matter what. Pas la peine de déprimer pour si peu. Keita et Shotaro ne le méritaient pas. Ils riraient aux éclats jusqu'au bout de la nuit. Au diable tous ces abrutis. - Sure, do you have anything in mind ? You're the musically inclined gal, not me. Somi disposait des clés du Royaume. Elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait.

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Elle reste songeuse quelques instants. Y avait-il une raison pour vouloir être belle ? To be loved, aurait répondu Somi sans seconde pensée. Pourtant lorsque les gens ne s'arrêtaient qu'à son physique, qu'à l'image qu'elle s'efforçait de rendre attractive, elle finissait déçue du manque d'intérêt de leur part pour sa personne. Comment être alors satisfaite ? Elle jouait à un jeu impossible à gagner. Les mots de Primo font cependant effet ; l'idole sourit et lève son verre en signe de toast. « I am beautiful, no matter what they say…  words can't break me down » chantonne-t-elle en accentuant les trémolos dans sa voix. La tirade musicale s'achève dans le rire. Mais les paroles du denki n'étaient pas tombées dans l'oreille d'une sourde pour autant.

L'ambiance change lorsque Somi raconte son drame personnel. Les questions de Primo la laisse hésitante. « I guess but… there is only one gala per year so… » Elle hausse les épaules. C'était la seule excuse qui l'avait convaincue de ne pas insister pour que son petit ami y renonce aussi. Elle soupire pourtant. Mais bien sûr, qu'elle était déçue du choix de Keita. La question suivante prend des airs très sérieux et Somi sait que sa réponse engendrera des répercussions irréparables sur l'avis de Primo. « When we're together I am but… - la chanteuse cherche avec prudence ses mots - everything around us makes it harder. » Elle chérissait les moments passés avec cet amour. Mais lorsque le monde se rappelait à eux, rien n'allait comme elle l'espérait. « I try my best to make things work, but I don't know if he sees everything I'm doing for us. » La frustration se fait entendre. « They never see everything I do ! » Et le reproche englobe finalement une bonne partie de son entourage. Elle fronce les sourcils, se laisse quelques instants pour se calmer. Son verre repart vers la cuisine. Fuck them. Oui mais. « You really like… him. » Une mine triste accompagne la sentence. Pourquoi cet inconnu avait-il refusé de s'accrocher au bras du denki ? « You still don't want to tell me who he is ? » Non pas que son opinion changerait… où peut-être que, si ? Elle n'en savait rien finalement. Mais à l'instant présent, elle décrétait que cet anonyme ne méritait pas son ami. « Hm, réfléchit-elle en se dirigeant vers l'enceinte pour y connecter son téléphone, this [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]is always played at our kasai dorms - le beat démarre et des paroles sulfureuses sont chantées - to the point I started to like it. » Elle lip-sync un rap qu'elle ne maîtrise pas sans que cela ne l'empêche de danser sur la musique. « More drinks, please ! » la japonaise pointe sa baguette vers le bar et les verres se remplissent automatiquement. Le nouveau cocktail en mains, la blonde continue de se déhancher, paille entre les lèvres. Elle pointe son index vers le streamer et lui fait signe d'approcher. Lorsqu'il se retrouve devant elle, la chanteuse passe ses bras autour de son cou et la musique change instantanément pour quelque chose de plus doux. Un slow. « You look like a good dancer. » Elle ne l'avait jamais vu à l'oeuvre - les déhanchés ivres ne comptaient pas. Mais la kasai ne craignait pas pour ses pieds. Pas d'ambiguïté dans cette danse lente, leurs cœurs pleuraient tous les deux ce soir des personnes qui n'étaient pas là. Et, malheureusement, leur bulle éclate bien trop vite lorsque le téléphone de la sorcière se met à vibrer d'un message de Seiji.

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Paroles citées d'une chanson que même Primeiro connaissait. Christine Aguilera. Un petit sourire vint fleurir sur le bout des lèvres. Toute n'était qu'ironie, dans ce que la belle Somi chantonnait et pourtant... Peut-être aurait-elle du appliquer ces sages paroles. Nul besoin d'insister. Le jeune homme ne voulait que son bonheur, mais il était inutile de l'accabler ainsi pour le reste de la nuit. - You're beautiful in every single way. Tentative vaine de se mettre au même niveau que l'idole. Voix ni mélodieuse, ni agréable. Éclats de rire de l'un comme l'autre se mêlant pour ne former plus qu'un.  - Sometimes, I just forget how talented you are. Lucky me. One in attendance for the best concert ever. Remontrances se détournant inévitablement vers l'ennemi. Keita. Si Primo s'était déjà permis de commenter l'affaire, abondamment, il laissa son amie continuer. Sans l'interrompre. Emmagasinant tout ce qu'elle lui disait. Toujours aussi atterré par la situation. Aucune excuse. Difficile de trouver une justification à tout ce malheur. Malheur qui n'avait pas lieu d'être. Somi méritait bien mieux que ça. Elle méritait d'être honorée, à chaque instant de la journée. - Who cares about that bloody gala ? It's... just a ball ? So you're less important than that ? Wow. Désapprobation qui se devinait derrière chacun de ses mots, derrière ses traits contrits par le désarroi.

Elle l'aimait. Évidemment. Primo n'avait jamais remis cela en question. Ni même l'amour que Keita lui portait. Ce n'était pas ça le problème. A quoi bon s'entêter dans une relation qui ne nous apportait plaisir et bonheur que dans un huis-clos ? L'amour se devait d'être insolent. Jeté au visage des gens. - Unfortunately, it's not just you and him, alone in this god forsaken world. And if he is unable to be decent, respectful, and loving outside of your love nest well... I don't know. It sucks. Contre attaque inévitable de l'idole, déplaçant la discussion sur son problème à lui. Soit. Il n'y avait rien à dire de plus sur Keita. Conclusion facile, trop facile. La vie continuait. - I do. Like him. Haruka made me realize it. But it's not enough. I deserve everything. You too. Are we too good for the others ? Instant de silence, alors qu'elle réclamait de découvrir l'identité de son... amant. Hésitation bien vite envolée, sous les affres de l'alcool et de l'amitié. - It's Shotaro. Lila's Shotaro. Don't talk about it, to anyone and... Let's not talk about it again either. At least for tonight. Révélation qui, à sa plus grande surprise, lui fit un bien fou. Quelqu'un dans la confidence, enfin. Quelqu'un qui le connaissait, de surcroît. Jeu dangereux, auquel le jeune homme s'abandonnait volontiers.

Une musique suffit à balayer l'horreur. Les ramener à la réalité, l'instant présent. Nouvel éclat de rire en entendant la chanson que la demoiselle avait choisi. Cardi B. Une chanteuse moldue. Primo n'hésita pas un seul instant à la rejoindre, chantant à tue-tête l'un des couplets – I said my face bomb , ass tight. Un peu plus talentueux lorsqu'il était question de rapper, mais ce n'était pas tout à fait ça. - Might be my guilty pleasure as well. Let's party, Somita. Danse endiablée commençant, dans tous les sens, cocktail en main, bien vite ingurgité. Silhouettes se rapprochant inéluctablement. Aussitôt les bras de son amie vinrent l'encercler que la musique changeait. Ambiance un peu plus appropriée pour ces pas lents et suggestifs qu'ils se mirent à esquisser, au travers du salon. - I am, a good dancer. Let me show you. Doigts venant s'approprier le creux de ses reins, la faisant glisser ci et là. Instant privilégié, pour oublier tous leurs problèmes. Le destin semblait, pourtant, vouloir les ramener à la réalité. Sonnerie venant rompre la magie de l'instant. - You should get that. Who knows, maybe Keita had a change of heart.

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La voix du philippin se mêle à la sienne, bien moins maladroitement qu'il devait en avoir l'impression. Les mots réconfortants de la chanson finissent par se perdre dans leurs rires conjoints. Et un compliment s'échappe des lèvres de son ami, qu'elle accepte avec confiance cette fois-ci. S'il y avait quelque chose en laquelle Somi croyait c'était bien sa voix. Outil précieux qu'elle chérissait et entraînait chaque jour. Talent savamment travaillé qui se perdait parfois derrière tous les artifices qu'on lui demandait d'ajouter.  Sa main se pose sur son coeur et la blonde effectue une pirouette de révérence pour terminer leur performance. Et une fois le rideau clos, les sourires se font un peu moins radieux. Leurs tracas de coeur les rattrapent bien trop vite. Les mots de Primo font mouche - comme toujours. Et si l'idole aimerait trouver à redire rien ne lui vient ; ce soir le gala avait été plus important que sa compagnie. Le verdict de son ami prend le dessus. It sucks. L'attention dévie peu subtilement vers l'inconnu de Primo. Elle trinque à son affirmation sans pour autant le couper - pas quand la réponse à la question qu'elle se pose depuis des jours est si proche. Ses deux yeux s'ouvrent en grand lorsque l'identité du malotru est enfin révélée. « Shotaro… répète-t-elle doucement, but he…  » La fin de sa phrase se meurt rapidement. Pas de commentaire. Primo avait déjà fait l'effort de se confesser. Et Somi comprenait soudainement pourquoi garder l'identité du jeune homme était aussi importante. Mince, songe-t-elle tout de même en pensant à Lila. Ca lui faisait une information à cacher à sa meilleure amie. Situation déplaisante qu'elle essayait habituellement d'éviter - point de secret ne devait demeurer entre les deux filles. Elle ferait une exception toutefois pour conserver la confiance du streamer. « I won't tell anyone, I swear. » promet-elle alors rapidement.

Puis le sujet est enterré sous un air de musique américaine. L'alcool, qui a depuis longtemps libéré les esprits, incite aux déhanchés pendant que la rappeuse énonce des phrases que la japonaise ne comprend pas. Elle rigole, fort, lorsque la chanson se transforme en un karaoké approximatif. Puis l'ambiance change lorsqu'une musique lente prend le relais. Somi ne doute pas des talents de Primo. Elle le laisse mener la danse, se laisse guider de gauche à droite sous la pression légère de ses doigts sur ses hanches. « How is everything so natural with you ? » se demande-t-elle à voix haute. Somi sait que la réponse n'apporterait que plus de questions. Quelque chose chez Primo était attirant, beau et réconfortant. Alors dans chacune de leur bulle éphémère l'étudiante ne s'étonne que rarement de se savoir si à l'aise avec lui. Et ce soir n'est pas une exception alors la chanteuse s'approche encore, ses mains s'enroulent dans la nuque de denki et leur danse continue sans perdre le rythme valsant de la musique.

Il lui faut plusieurs secondes pour réaliser que son téléphone est en train de sonner. Elle lance un regard interrogateur à son ami avant d'écouter son conseil. Peut être était-ce keita, oui. Sans regarder l'écran, la blonde porte l'appareil à son oreille. La déception fausse les traits de son visage lorsque la voix masculine lui répond. It's not keita. Mais l'invitation proposée au bout du téléphone lui semble tentante même après avoir raccroché. « I guess, we'll have some company. » conclut l'idole en racontant à Primo l'échange téléphonique. Si leur soirée de saint-valentin n'était pas dédiée aux amoureux, elle le serait à leurs amis.

fin.