shape of my heart | hiro

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don't forget me
☆ février | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ☆

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Tout allait pour le mieux. Andrea faisait à nouveau partie de sa vie - bien qu'il ne l'avait jamais vraiment quittée. Grâce à l'anglais, elle revenait d'un week-end détente dont l'effet perdurait encore - aucun kasai n'avait réussi à lui taper sur les nerfs ce matin. Keita avait écouté et accepté ses explications - même s'il ne semblait pas encore avoir totalement digéré leur saint-valentin ratée. Lila s'était en énamouré d'une demoiselle et semblait sur la bonne voie pour la conquérir - il était grand temps qu'elle oublie Kash. Tout allait donc pour le mieux. C'est ce que Somi essayait de se répéter depuis ce matin mais une petite ombre au tableau persistait à venir l'agacer. Trois jours étaient passés depuis son anniversaire mais un cadeau manquait à l'appel. Son cadeau. Un oubli ? Sûrement, mais pas de son géniteur, n'est-ce pas ? Il n'oubliait jamais sa fille.

« Don't you have something for me ? » Regard inquisiteur, bras croisés sur la poitrine pour accentuer une moue déjà trop boudeuse face à un adulte qu'elle devrait pourtant respecter. « I mean it was, soudainement gênée de devoir expliquer, my birthday. » Et, contrairement à d'habitude, la sorcière prend la chaise face à Hiro. « He forgot, right ? » Elle pose ses coudes sur la table, bien résolue à tenir compagnie au sorcier durant sa pause. Mais Somi hésite pourtant entre la déception d'avoir été oubliée et le soulagement d'avoir une nouvelle raison pour continuer sa vendetta familiale.

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22 Feb,  noon // [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Une affaire importante, dans laquelle il s'était plongé comme dans un roman en lisant les rapports de ses officiers. Les détails sont sordides, et la cohérence fait encore défaut au schéma invisible qui se trace sous ses yeux, tandis qu'il avale les lignes et les recroise avec d'autres. Dans un mouvement de hâte, Hiro saisit un dossier adjacent, et le bruit des feuilles qui se froissent entre elles couvre celui de la porte qui s'ouvre ; une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] profite de l'intrusion pour s'engouffrer dans le bureau et se déposer sous le nez de Yamada Keishi. Lorsqu'il lève les yeux, c'est pour découvrir Somi-san, l'air fort mécontente. Sighh... Youth...

« Don't you have something for me ? » - « Mh ? » Un rapide coup d'œil à l'horloge lui indique que c'est l'heure de la pause déjeuner ; Hiro tasse une pile de dossiers avant d'abdiquer dans un soupir. Derrière son air impassible se dissimule en réalité la réjouissance de sa stratégie. « I mean it was (elle baisse presque la voix, soudain confuse) my birthday. » Bien sûr, il a quelque chose pour elle. Bien sûr, il se doutait que Somi ne resterait pas indifférente à son silence suite à son anniversaire. Et elle avait fait le chemin jusqu'à lui. Pour la première fois. Jusqu'à entrer dans son bureau. Victoire. Sans plus de cérémonie elle prend place, tandis que Hiro la regarde d'un air faussement étonné. « He forgot, right ? » -  « No. He didn't. », concède-t-il enfin d'une voix égale. Il se penche de côté pour saisir de sa sacoche un paquet où est inscrit le prénom "Somi", et le pose devant elle avant de joindre ses mains sur son bureau, comme dans l'attente d'une réaction. « Here you go. » Il lui laisse une minute avant de piocher, à la dérobée de son attention, un second paquet, à la forme rectangulaire soigneusement emballé - par la magie, de toute évidence. « This one — (pause, peu coutumier à ce type d'échange, qui revient pourtant chaque année.) ...is from me. » Il n'avait pu réprimer des instincts professionnels, lorsque son regard avait remarqué (observé) un manga dépasser du sac de la jeune femme, il y a quelques semaines. C'était le dernier tome de la série. Dans un embarras qu'on lui connaît peu, Hiro s'adosse à son siège pour reprendre contenance. Non, il n'ajoutera rien de plus. C'est bien assez inconfortable.

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don't forget me
☆ février | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ☆

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ce n'est qu'une fois installé face à Hiro que la sorcière prend le temps de regarder autour d'elle. Dossier rapidement caché de ses yeux curieux, ils s'y arrêtent néanmoins pour tenter d'y déchiffrer le nom à l'envers. Non. Son regard remonte rapidement vers Hiro pour réfréner son intérêt déplacé. Il n'a pas l'air surpris de la voir. S'attendait-il à sa venue ? Bien sûr, songe-t-elle en attendant des réponses.

« He didn't ? » répète-t-elle en écho pour assimiler la nouvelle information. Et pendant que le processus s'effectue, un paquet atteri face à elle. Here you go. Ses pupilles s'attardent sur le nom écrit à l'encre noire. Et sa main se pose sur le papier pour l'attirer vers elle. Surprise intimidante qu'elle ne peut se résoudre à ouvrir en présence de quelqu'un. C'était toujours un rituel sacré ; petite boite ouvragée qui contenait le cadeau, petite babiole semi-précieuse différente chaque année qu'il lui offrait parce que, d'une certaine manière, il savait que ça lui serait utile. Accompagnée de photos de cette nouvelle vie qu'elle n'arrivait pas à accepter, visage souriant d'un père dont elle observait, avec inquiétude, les cheveux grisonner un peu plus sur chaque cliché. Et des confiseries, des spécialités, en tout genre de la ville qui abritait cette belle-famille dont elle ne voulait pas faire partie. Sa main reste posée sur l'emballage sans l'intention d'ouvrir. Elle s'en éloigne lorsqu'un deuxième paquet est déposé à côté du plus gros. « You… - avec prudence, la sorcière prend le nouveau présent - bought me something ? » Impossible de cacher sa surprise. Ses pupilles brillent d'un intérêt nouveau lorsqu'elle passe son pouce dans l'une des pliures du papier cadeau. Elle en ressort un livre dont la couverture lui est  familière et, au titre inscrit en lettrines colorées, Somi reconnait le dernier tome de sa lecture du moment. « I just started to read them, elle ouvre le livre puis le referme rapidement lorsqu'une image révèle un peu trop l'histoire qu'elle n'a pas encore lue, how did you know ? » Elle sourit. Et ça lui semble être le premier sourire qu'elle lui adresse sans une once d'ironie. Les mots ont pourtant encore du mal à traverser ses lèvres. « Thank you. » La sorcière se racle la gorge avec une timidité nouvelle. Mais l'envie de savoir reprend vite le dessus. « You did it on purpose ? » Elle désigne d'un coup de tête le cadeau encore emballé. « I mean… this time, you kept it even after the date, souligne-t-elle sans animosité, why ? »

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22 Feb,  noon // [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Moment de flottement – l’incertitude d’un geste qui s’approprie le paquet sans être vraiment sûre de le recevoir. La main hésitante – surprise – de Somi récupère le colis. Le contenu qu’elle devine sûrement, présent d’un père absent, loin d’elle mais au plus proche de son cœur. Une tradition dont Hiro est le spectateur depuis quelques années, plus particulièrement lorsqu’il est revenu vivre à Kanto, il y a quatre ans. Les échanges houleux d’une enfant farouche qu’il ne comprend pas tout à fait, ronge sa patience à la moindre note de frustration. C’est la première fois que les rôles s’inversent – à elle de venir chercher son bien, si elle y tient. Évidence qui n’était pas à démontrer, car même s’il n’est pas très bon en la matière, Hiro sait pertinemment combien Somi tient à ces gestes qu’elle prend soin de refouler, rejeter parfois en bloque – et lui avec, pour repousser toujours davantage la moindre ombre d’un père qui se fond dans l’ombre du parrain, et de ce fils imposteur. « You… bought me something ? » C’est également la première année qu’il prend le soin de lui faire un cadeau. Pourquoi ? Un réflexe qu’il n’avait jamais eu auparavant – la surprise est double. N’ose rien justifier d’un geste qu’il n’est pas sûr de pouvoir expliquer. Peut-être était-ce pour se prouver à lui-même qu’elle viendrait. Conviction si profonde qu’il avait pris le risque de lui faire un cadeau à lui remettre, lorsque la certitude de son résonnement prendrait effet. Ou est-ce là une piètre excuse derrière laquelle dissimuler le plaisir qu’il avait éprouvé en sachant que le choix était pertinent – convoité. « I just started to read them, fait-elle en découvrant l’ouvrage, how did you know ? » Hiro hausse les épaules avec une nonchalance maîtrisée, confession modeste. « Would you say I deserve my job as an inspector, then ? » Des sourires encore farouches qui s’échangent sous les regards entendus, ne se prononcent que dans un aveu tacite qu’il ne préfère pas exprimer. « Thank you. »  C’est ce qu’il est coutume de dire, et Somi en respecte la règle de politesse malgré une confusion encore nouvelle. Hiro prend soin d’écarter cette sensation et se contente d’une moue entendue suivi d’un regard fuyant. Raclement de gorge et malaise qu’il se serait bien épargné. « You did it on purpose ? » Heureusement, à son tour Somi détourne l’attention pour en revenir au sujet principal, suscitant la curiosité du commissaire. « I mean… this time, you kept it even after the date, why ? » S’il semble chercher une réponse satisfaisante, Hiro n’en a pas, en réalité. Les élans stratégiques sont suscités par l’inspiration du moment – ces fameux éclairs de génies dont sont graciés les enfants du Kitsune. « See if it matters to you that much. » de but en blanc. « You’re always so upset when I usually come find you to give you anything from your father. » Les sourcils légèrement froncés mais le regard perdu dans le vide de d’une voix monotone. Aucun reproche dans ses mots, mais simplement des faits qu’il se contente de mettre en évidence. « I wanted to see If you’ll come to me for a change. » Ses prunelles obsidiennes revenues trouver celle de la jeune femme, quand il ajoute avec un léger sourire, « And you did. » L’homme croise les mains sur son bureau, comme s’il venait de remporter une partie d’échec, lueur de victoire brillant dans ses yeux. « So you do know where to find me when needed. I hope you’ll remember now that you can come to me too. » Et par ces mots, il se tient face à elle comme le Gardien qu’il s’est proposé d’être, reprenant le flambeau d’un père – d’un ami, d’un parrain – aimé de tous, Veilleur veillé. Rappelle sa présence. Son utilité. Son existence. Suggère qu’il n’est pas le seul d’entre eux à pouvoir faire le chemin jusqu’à l’autre. Peu en importe le besoin.

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☆ février | [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ☆

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Face à ce grand bureau Somi se sent petite mais l'explication arrive alors la jeune femme écoute attentivement. See if it matters to you that much. Un sourcil se arque au-dessus de son oeil. It doesn't matter, la pensée fugace se dresse comme une rembarde automatique dans son esprit. Elle n'attendait rien de ce père presque inconnu. Elle n'était venue trouver Hiro que pour savoir. Il n'y avait rien de sentimental, rien de nostalgique. Elle n'était là que pour confirmer son hypothèse - celle du père faillible. Les bouts de ses ongles colorés tapotent nerveusement sur la couverture de son nouveau livre. Elle se savait tout de même satisfaite d'avoir eu tord. « And you… - l'étudiante anticipe la conclusion de l'adulte,- and i did.  » lâche-t-elle en même temps que Hiro. Un silence accueille la victoire du policier. La jeune fille se renfrogne, puis son dos vient retrouver le métal de la chaise alors qu'elle s'enfonce dans le siège. Difficile d'accepter qu'elle pouvait se montrer si prévisible.

Elle s'accroche au regard du policier, s'y perd quelques instants en y trouvant quelque chose qui retient son attention. Prunelles moins froides que d'habitude. L'idole l'écoute d'une oreille distraite quand il lui rappelle qu'il est là lorsqu'elle en a besoin. Machinalement, ses doigts viennent glisser sur la peau de son avant-bras. Là où, quelques semaines plus tôt, une douleur s'éveillait chaque fois qu'elle en frôlait l'épiderme. Elle aurait du être capable de demander son aide tant il était là pour elle, à attendre de pouvoir remplir son rôle de gardien. « I hope you'll remember now that you can come to me too. » L'impact de ces mots survient seulement lorsqu'elle comprend ce qui la préoccupe. Devant elle, l'aura protectrice de Hiro n'a jamais autant ressemblé à celle de Hayate. « That's what he said to me, s'éveille-t-elle soudainement, I mean before he…  » Ses traits s'affaissent. Ca lui semblait impossible de mentionner la mort de ce parrain qu'elle aurait du mieux accueillir. Elle tente tout de même de s'expliquer. « You…  » sound like him. Mais la suite n'arrivera pas aux oreilles de l'ex-auror. Peut-être aurait-elle été cruelle de rappeler d'avantage l'absence de ce père. Somi l'observe plusieurs secondes, à court de mots. Étrangeté rare pour la chanteuse trop bavarde. « Anyway. » soupire la blonde en espérant balayer d'un revers de main l'évocation d'un fantôme trop proche. Son regard prend un air inquiet le temps de s'assurer que Hiro veut bien la laisser prendre la fuite. « I'll think about it. » L'étudiante se lève de la chaise, sa main vient attraper le paquet de son père puis le livre offert par Hiro. Un cadeau surprise qui la touchait plus qu'elle n'osait le montrer. Say something, s'ordonne-t-elle. La chanteuse reste plantée devant le bureau. Say something.  « I'll reach you if… I need help. » ajoute-t-elle pour mieux montrer que, cette fois-ci, elle avait bien compris.

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22 Feb,  noon // [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Intérieurement, Hiro se gargarise d’être parvenu à produire un tel effet de surprise sur Somi. Les relations, et d’autant moins avec les jeunes, n’ont jamais été son fort. Trop de facteurs opposés, et un manque de maîtrise certain pour une logique qui lui échappe dans les rapports sociaux. Cette fois est différente ; peut-être est-ce parce qu’il avait abordé le problème comme une mission. Une mission qu’il ne pouvait se permettre d’échouer. Établir un pont, un début de quelque chose un peu moins friable avec Somi. Avec justesse et sans insister sur les faits. Et il a finalement le sentiment d’être parvenu à communiquer sur un point important de leur lien. « That's what he said to me, reprend-t-elle soudain sans prévenir. Et instantanément, Hiro comprend de qui elle parle. I mean before he… » Silence. Le commissaire prend le parti de lui laisser l’espace de parole. Ou bien la sécurité. « You… » Mais la jeune idole ne termine pas sa phrase. Regards suspendus dans le vide, n’osent formuler les termes qui pourtant flottent dans la tête de chacun d’eux. C’est évident, mais Hiro laisse à cette évidence le silence auquel elle se suffit. Détourne le regard, muet. Ce n’est pas douloureux. Ce n’est rien de descriptible. C’est une présence à laquelle ils sont liés et qui ne s’effacent jamais totalement. Et il est difficile de s’en départir lorsqu’elle est évoquée. « Anyway. » Rapidement, Somi retrouve cette attitude naturelle, qu’elle maîtrise à la perfection. Mieux vaut elle que lui, pour chasser les échos du passé, la blonde étant plus habile de ses mots que l’ex-auror ne le sera jamais. « I'll think about it. » Hochement de tête entendu, plus efficace que mille mots. Il se lève pour la raccompagner à la porte, se suffit à ce bref échange qui risquait de prendre un tournant trop embarrassant pour tous les deux. Une fois la porte de sortie offerte à Somi pour la libérer de cette entrevue, elle fini par ajouter. « I'll reach you if… I need help. » - « Please do. », fait-il pour affirmer ses propos d’un peu plus tôt. Et aussitôt il la laisse échapper à cet écrin un peu trop formel. Lorsque la porte est close à nouveau, Hiro prend une profonde inspiration. C’est la première fois que Somi le compare à son père comme un égal. Et non pas un remplaçant médiocre. Ce constat le laisse songeur, tandis qu’il allume un encens à l’attention de Hayate.

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