will you forgive me,, ft. tianyi

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] / Avril 2020 / Cela faisait quelques mois qu’elle était arrivée à Mahoutokoro, ils avaient eu la clémence de lui prêter l’accès à une chambre et lui offrir de marcher librement sur le campus sans vraiment se soucier des regards. Elle avait appris à aimer les lieux et à s’y sentir comme chez elle ce qui n’arrivait qu’à peu d’endroits dans ce monde. La rentrée s’était déroulée il y a quelques semaines déjà et c’est dans les jardins qu’on la retrouvait cette fois, une boîte de chocogrenouille à la main. Elle se posa sur un banc près d’un étang et ouvrit la boîte tout en regardant aux alentours pour s’assurer que personne ne l’écraserait. Elle libéra la grenouille pour la regarder bondir mais releva les yeux vers un visage familier et manqua le dernier bon qui fit renverser son café sur sa robe blanche. Non pas pour se cacher, elle se retourna rapidement gênée, cherchant quelque chose pour que la tache disparaisse. Elle avait toujours cette mentalité moldue de ne pas chercher le sort approprié pour la situation. Xueer se pencha alors vers l’étang pour ramasser un peu d’eau espérant que le café partirait. Se retournant vers l’avant, elle vit Tianyi, celui qu’elle avait complètement ignoré dans les couloirs de Castelobruxo et pourquoi donc… Le protéger n’aurait rien changé à leur amitié, mais son attitude réticente se représentait trop facilement sur son visage lorsqu'elle le croisait, la peur de le confronter et de le vexer de nouveau revint la hanter. Et aussi maladroite qu’elle est, elle glissa sur la grenouille en chocolat et plonga la main dans l’étang en voulant retenir sa chute. C’était presque mignon, pourtant elle aurait surement été ridiculisé s’il y avait plus de gens aux alentours. Bien que les japonais étaient plus aimables en son égard, elle avait toujours l’image des ricanements des élèves de Castelobruxo en tête. Son visage aussi rouge qu’un coup de soleil, elle esquissa un sourire nerveux en ramassant ses choses éparpillées, paniquée à l'idée de devoir expliquer sa nervosité à son vieil ami. La journée avait pourtant si bien commencée...