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— 17 mai 2021
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Les prunelles, soudain, percent les ténèbres environnantes. rouges de fatigue et de tension, encore embrumées d'inertie, perdues entre cette étrange réalité au goût de rêve et les fanges d'un sommeil trop tangible — il ne distingue plus le vrai du faux.

la potion de sommeil sans rêve a cessé de faire effet ; dosage trop léger imposé par un médicomage rendu suspicieux par son allure explosée au moment de la requête. alors lorsque les réminiscences de vies multiples se bousculent à l'avant de son crâne et y font imploser la migraine, rien ne le sauve, neo, rien ne l'apaise sinon les sleepies réduits en poudre dans les shake protéinés qui concluent sa journée. mais voilà des jours que même l'ultime alternative faillit face aux contre-coups nocifs des voyages dans le temps à répétition — et à l'appel de la mer, plus pressant que jamais, d'une persistance anxiogène qui assombrit son jugement. l'ayakashi égaré entre deux voyages n'a quitté que son corps ; mais ses serres acérées demeurent fermement agrippées à l'âme de neomä, lui soufflent qu'il n'est pas fait pour n'être qu'homme. le manque rampe sous sa carne et l'absence de la créature en lui le démange comme un membre amputé. chaque nuit il s'agrippe aux draps pour contenir de force la tentation de ramper jusqu'à la plage,

— mais pas cette fois.

ses pas sont silencieux tandis qu'il traverse l'immense villa en bord de mer, pour s'extraire de sa sécurité et fouler le sable qui se fait d'argent sous les rayons de lune. quelque part avant qu'il ne franchisse la porte, son père tente de l'arrêter, avant d'abandonner en reconnaissant dans les yeux du fils la folie maternelle qu'il n'est jamais parvenu à contrôler. neomä est trop à la mer pour demeurer humain, trop intrinsèquement hybride pour ne pas se sentir à l'étroit dans ce corps fade, si peu malléable. et peut-être a-t-il toujours été voué à lui appartenir. depuis la première tentative de départ de sa génitrice, quasi noyade qui lui a valu d'être arraché à son ventre avant terme.

il est à peine conscient, neo, mais ses sens, eux, sont à vif. perçoivent la fraîche morsure de la brise à travers le tissu fin de son haut. perçoivent le contact du sable sombre, l'étreinte de l'écume autour de ses chevilles, les flots ébènes qui lui tendent les bras pour lentement l'engloutir.

et des prunelles, soudain, percent les ténèbres environnantes.

animales et immenses, réponse à son cri muet ((emporte-moi)), elles l'arrachent à sa transe pour le plonger dans la confusion d'un souvenir d'une autre vie. do i know you ? demande l'aya, dans cette langue natale qu'il partage avec la créature ; cette langue qui entre ses lèvres se pare de vocalises sifflantes et qui, entre les crocs du dragon des mers, serait un grondement aussi puissant que l'assaut des vagues contre les rochers. il s'aperçoit à retardement que l'ayakashi ne le reconnaîtra pas. mais le sentiment de familiarité qui étreint neomä se condense en certitude, nullement dupé par les changements induits par ses voyages dans le temps : dans une autre vie, il a créé ce monstre. il n'y a aucune hésitation dans sa posture lorsqu'il tend un bras vers lui, laissant le cours de cette nouvelle vie devenir l'inverse de l'ancienne. take me home.

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Charon Marlow
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noé, le soleilkenzo, la luneMulticomptes : ((30.04.93)) (( vingt-huit ans )) trempe dans la fleur d'un âge en plein spleen.Naissance & Âge : ((il/he/him))Pronom(s) du personnage : steelblueCouleur de dialogue : INTERVENANTl'ancien couturier prodige déchu dans son ascension offre ses connaissances en mode aux étudiants de Mahoutokoro par interventions, pédagogie bancale, passion féroce enflammant les discours

STYLISTEpremier amour, passion prodige pour la couture renaissant de ses cendres, il œuvre à son compte, d'une réputation faite dans les bas fonds aujourd'hui portée aux oreilles d'or des grands

TEMPLE D'IZANAMIvipère bitume balance sa rage et sa violence au détour de combats crevures. unique endroit où la déraison embrasse la passion de la mort

KIRORSA-KAÏshuhensha au marché noir, cherche et revend des artefacts à prix d'or. Occupation :
ayakashi (soigné), première transformation le 17.02.2015Particularité(s) : akirathe underdogs
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(( 17 mai 2021))

Crépuscule mirage annonciateur d’une nuit carnage. Echoué sur la grève il attend à la manière d’un supplicié savourant ses derniers instants avant de rejoindre l’échafaud. Payer pour ses méfaits. Le dos dénudé s’appuie contre l’écorce d’un pilier servant de support à la construction flottant dans une mer invisible.
L’endroit a changé. D’un besoin viscéral d’abandonner, d’oublier. De se détacher de la plage souvenir et du rocher péché. Du berceau de sa vie maudite et du linceul de son cœur. Il y a une étrange mélancolie qui se dégage de l’instant. Dans le regard posé sur l’horizon qui contemple l’astre se faire bouffer par l’océan. Des brasiers dans le fond des yeux, en éclat d’or parfois parés de gris lorsque monte la fumée de sa cigarette. Sorcière, au goût étrange qu’il ne parvient à décortiqué. Qu’il n’apprécier qu’à moitié. Fautif dans son oubli, c’est vers un de ses élèves qu’il s’est tourné pour s’offrir le bâton nicotine. Un peu de dynamite pour commencer à s’éclater le corps avant que ne vienne l’heure de se l’arracher pour le troquer contre un autre.

Il a mal Charon. De ces vagues de douleur revenant inlassablement se briser à même sa peau. Celles propres au dragon, lentes et fragiles au début. Elles gagnent en intensité à mesure que la nuit étend son empire sur le monde. De celles, méchantes, de ces envies lui ayant glissées entre les doigts.
Tu sais que t’as merdé Charon.
Les paupières se ferment et il peut presque sentir une main venir se posée sur la sienne.
Qui es-tu ?
Tous et personne à la fois. Une sœur, un père, un cygne. Un astre. Tant de perdus traînant dans son sillage. Et si d’ordinaire il lutte contre ce qu’il est, ce soir il ne fera rien. Le laissera le détruire et l’emporter sans résister. Fatigué de souffrir. Ereinté. Le mégot disparait entre ses doigts en un dernier soupir cendre au moment où le soleil n’est plus. Les pieds dans l’écume, les vêtements dans le sable. Et la mer engloutit son fils prodigue dans un grondement d’orage.

L’écho lui vient, d’un monde ailleurs. Vibre si fort dans le fond de sa poitrine reptile qu’il est incapable de l’ignorer. L’animal remonte des profondeurs, porté à la dérive dans le courant. C’est insignifiant mais il le ressent, un fil tendu entre le monstre et le reste du monde. Rejoindre la surface semble une nécessité et bien vite les écailles aciers transpercent les flots. Les fendent pour s’approcher de la grève. Là où se tient une silhouette minuscule. Grandit au fil de la distance qui s’étiole. Et l’ayakashi se dresse devant le sorcier, gerbe d’écume et cristal de sel sous la lune, de ces yeux d’améthyste il fixe le fragile devant lui.
La langue ancestrale résonne en lui avec force, fait vibrer l’être millénaire et le sorcier qu’il condamne à chaque nouvelle ère.

« - Maybe you do… » Grondement de fin de monde s’élève de la trachée du géant. Roulement de vagues violent comme un rire serpent. Il ne se souvient plus de ce qu’ils furent l’un pour l’autre quand pourtant l’étrange sensation perdure. Reste nichée contre le cœur battant la mer. Bras se tend, un pont entre le terrestre et le marin. L’ayakashi reste immobile, statue de sel contemplant l’audace. Sculpté dans les roches marines à la manière de ces godaïs posant leurs yeux roches sur les nouveaux étudiants. Jugent en silence.
Et lentement, l’animal ondule dans les flots. Agite les vagues de sa puissance, tend les anneaux de son cou jusqu’à laisser son museau se lover dans le creux de la paume offerte. Offrande à l’infini.

« - Where is your home ? » Le tonnerre semble plus doux, un murmure, un orage seulement pour eux. Les yeux se sont fermés et sur les écailles, l’ayakashi sent la vie. Celle qui hurle. Aussi fort que cette solitude battant le fer dans la cage du cœur et de l’esprit. Et s’il s’était juré de ne jamais maudire, il se surprend à vaciller ce soir.

Kurri Anla aime ce message

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— 17 mai 2021
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«the sea, vient la réponse immédiate à la question posée par la créature, chargée d'une certitude dont neomä ne saurait déterminer la provenance. dans le plus intense des épuisements et l'abandon provoqué par une lutte interne sans fin, c'est sa nature qui s'exprime. même à couteaux tirés avec sa propre identité, même en plein rejet de ses origines, elles le rattrapent ; l'agrippent par la nuque, lui rappellent d'où il vient. hybride jusqu'à ses tréfonds pour une simple raison : le lien des aya avec l'eau remonte des siècles au-delà de sa simple existence. étroitement mêlé à leur mode de vie, à leurs rites, à leurs croyances, à leurs gènes. indissociable de la trame de leur histoire : ce que les sorciers réduisent à la notion de malédiction, mais que les concernés acceptent comme le cycle de leur vie.

peut-être neomä aurait-il su se contenter exclusivement du monde des humains, si l'océan ne l'avait enlacé très jeune. bien que gommées de cette version de son existence, les bribes de l'attaque perdurent dans sa mémoire : ses 7 ans et l'émerveillement de voir revenir sa mère sous forme humaine ; de la voir errer sur la plage et l'appeler, l'appeler sans se lasser. you have to come with me, lui soufflait-elle encore et encore, we belong to the sea, you and me. trust me. la caresse de ses paumes, ses doigts plissés par l'eau salée. son corps de plus en plus froid à mesure que le remède aya s'estompait et que son humanité lui échappait, sang reptilien dans les veines. à lui laisser le choix d'abord, tenter de convaincre l'enfant qu'il était, jusqu'à ce que ses étreintes se fassent plus pressantes, ses mots plus incisifs. neomä n'oubliera jamais— l'incroyable attraction mêlée de terreur. elle voulait qu'ils s'en aillent pour de bon et qu'il ne revienne pas ; qu'il devienne gardien comme elle et veille sur les siens, sans jamais retrouver le rivage. il se laissait progressivement ensorceler, draper dans son charisme irréel et soudain, un pied dans l'eau et l'autre enfoncé dans le sable mouillé, il reculait, retenu par toutes les racines qui l'ancraient à la terre : ses proches. tous ceux à qui loaìna tournait le dos avec une conviction qui lui semblait incompréhensible. puis les dernières bribes de conscience se sont éteintes et la mère-monstre l'a entrainé dans son sillage, sacrifiant au passage l'ami avec lequel il s'était attardé sur la plage ce jour-là. dommage collatéral.

neo ne saurait oublier. la rage de sa mère-monstre lorsque son père est parvenu à lui injecter le remède et l'arracher aux flots. toute la rancœur qui l'a rongé lui, les années suivantes envers elle, envers l'eau, amour-haine dont l'intensité l'a longtemps consumé, passion destructrice. la violence du deuil de nano, la culpabilité. mais à travers ce voile d'horreur — l'incroyable sensation de faire un avec l'océan. l'infini silence sous la surface, l'émerveillement face à l'immensité, les fonds sans fin et les chants de guerre sous-marins, à veiller une nuit par mois sur l'île pour laquelle son attachement se décuplait à chaque transformation.

pour une seule âme, deux enveloppes distinctes ; deux identités diamétralement opposées qui se rejetaient l'une l'autre.

tout ça s'accroche à lui. et s'y ajoute un autre souvenir : sillonner cet autre monde aux côtés d'une silhouette gigantesque dont il s'était rendu coupable de la contamination. charon. it might seem impossible, énonce-t-il au dragon, though in another life i put that curse on you. we used to hate it — but now my chains are gone and i find myself feeling nothing but void, an ugly emptiness eating me alive. il n'a aucune idée de ce que le monstre comprendra de ses explications. se souvient que sous cette forme, l'humain est éteint sous la surface ; et que la communication diffère de celle des hommes. moins de phrases, d'introspection. plus d'émotions vives et brutes et un détachement des tourments des curieuses créatures à deux pattes qui foulent le sable le vague à l'âme. si ayakashi et aya partagent une langue, neomä conserve une vague, très vague notion de la vision qu'il avait des humains sous sa forme reptilienne. petits êtres trop fragiles pour survivre à ses griffes, à ses crocs. mais il est loin de pouvoir cerner, en tant qu'homme, la forme de magie ancienne vibrant sous les écailles des ayakashi, l'intelligence-instinct de leur regard terrifiant, leur rapport au monde et à l'espace-temps, et tous les autres mystères qu'aucun sorcier ne percera jamais. c'est la raison très simple pour laquelle son peuple, bien que moins menacé, n'en respecte pas moins les dragons d'eau. alors, comme tout aya qui se livre à une puissance qui le dépasse sans savoir s'il finira dévoré ou accepté, et qui sait seulement n'avoir aucun chemin de retour, il formule l'incantation qui s'assimile, non à une permission, mais à une humble requête. celle grâce à laquelle transmettre à l'ayakashi les émotions brutes et sincères qui le rongent et plaider pour une transformation. ses avant-bras se lacent de filaments dont le bleu lumineux rappelle le dragon qui lui fait face, et sa paume ouverte se lève pour quémander un contact. i'll show you, offre-t-il.

sa paume pulse des images et émotions qu'il s'apprête à transmettre et qui dévoilent qu'il a connu la mer de la façon dont seuls les ayakashi la connaissent ; qu'il se languit d'elle et ne compte plus la fuir.

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(( 17 mai 2021))

Après les grondements vient le silence. Petit humain devant le monstre reste muet, disparu dans les abysses d’une mémoire qui semble millénaire. Patient, le dragon se fait de pierre, ondule seulement au rythme des vagues. Brisées contre ses écailles acier, elles contournent et viennent mourir sur le sable, contre les chevilles dénudées.
Voix s’élève et se fait maîtresse de l’instant. Enonce une vérité venue d’ailleurs, un quelque chose irradiant sous la surface. Les frissons à peine perceptible d’un tiraillement ténu. Ce lien perdu pendant piteusement entre l’animal et celui qui prétend l’avoir maudit dans une autre vie. Museau du monstre oscille dans l’écume, d’un mouvement proche d’une négation humaine mais qui au fond n’en est rien. Trop étranger aux habitudes de ces êtres qu’il se doit se protéger. Les yeux améthyste se dardent sur l’humain, le scrutent comme s’ils le découvraient seulement. S’invitent dans le fond d’une âme qu’ils décortiquent par la porte aux éclats bleu roi.
Fils des flots.

« - He is torn between hate and love for this curse. »
Mentionne l’humain en sommeil dans son corps géant. Cette rage sourde contre laquelle il lutte à chaque métamorphose, l’acharné d’un combat violent pour reprendre le dessus et se libérer de sa prison de chair. Molle et douloureusement minuscule pour lui. « You look so fragile now, it seems impossible for you being the one cursing me… Maybe we all have multiple lives after all. » Pour lui qui existe depuis l’aube des temps. Né hier et pourtant certain d’appartenir à un passé bien plus éloigné. L’homme est encore un enfant, le monstre est éternel. Et il ne peut pas comprendre les états d’âme que l’on expose devant lui. Devine à peine ce vide dont il est fait mention parce qu’il en éprouve un miniature lorsqu’il se tient loin de la mer. A attendre son heure dans la peau d’un autre. Incomplet qui ne revit qu’une fois à nouveau uni aux flots salés et aux vents marées.
Les anneaux du long cou se replient face à l’incantation, filaments d’océan enroulés autour des bras dépourvu d’écailles et la paume se tend en une invitation à venir s’y lover. De ces requêtes muettes que seuls les ayas peuvent se permettre de formuler.
I’ll show you. Le monstre ne bouge pas, figé dans une expectative pesant en chape de plomb sur les épaules déjà fragiles de l’humain attendant son sort.

« - What is your name, little one ? »
L’orage gronde à nouveau, roule sur les vagues pour s’y accorder. Et alors enfin, avec une lenteur presque irréelle pour une créature de sa stature, le dragon vient glisser son museau sous la main tendue. D’une caresse à peine ressentit, l’énorme tête s’immerge à moitié dans les flots et les yeux se ferment. Découvre et ressent la vie, ces vies qui se faufilent en torrent fou dans son propre crâne. A l’image de ces eaux que l’on retient et qui déferlent lorsqu’enfin elles se voient libres, le flot le rempli de toute sa force, se coule dans le moindre recoin pour l’envahir tout entier. Emotions brutes, relents de sel et d’écume.
Les pulsations d’images se mêlent à celle du cœur. Cognent et frappent de toute leur force pour présenter là le plaidoyer d’une requête qu’il est le seul à pouvoir accepter. Ou refuser. Le flux devient moins lourd puis finit par se tarir. Plus rien si ce n'est des flashs contre les paupières closes. L’ayakashi reste, immobile. Presque contre les flancs du sorcier comme dans une volonté de maintenir le lien qui les aura unis le temps de souvenirs partagés.

« - You know I could simply drown you, tear your small body apart and paint the waves with your blood if I choose so… »
La tempête se lève mais n’ébranle pas. Pour un être autre que lui ce ne serait qu’un murmure. Une confession l’air de rien, un aveu sanglant de ce que pourrais être la décision du monstre. Le dévorer, et rien d’autre. La finalité de cette étrange rencontre est pourtant tracée dans le sable des profondeurs. Le fils des flots renaîtra à l’aube. Noyé cette nuit, étouffé par les anneaux du dragon des mers. Couvé ensuite, comme le plus précieux des trésors. Promesse faite par le sorcier de ne jamais infliger ce qu’il a vécu à un autre. C’est pourtant l’étrange fusion de l’âme millénaire à celle humaine qui va sceller les destins. Briser la solitude pour remplir d’un espoir un peu fou le vide, rendre les métamorphoses moins pénibles à supporter.

Lentement, dans un nuage d’écume, la queue du dragon vient s’enrouler derrière les jambes de sa proie. Pèse contre les mollets en mains poussant vers l’avant. « - Well then… » Siffle le serpent, presse son museau aux flancs et recule jusqu’à se dresser face à la grève, face au sorcier.
« - Come to me. » Anneaux engloutit par les vagues, le dragon disparait. Ne laisse de sa présence qu’un murmure tonnerre, la queue barrant la plage disparaît elle aussi. Avalée vers le fond.

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— 17 mai 2021
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CW// capture, noyade.

«he is torn between hate and love for this curse. ainsi d'un présent à l'autre, cette réalité est demeurée la même : il n'existe pas de temporalité où charon embrasse le mal comme une part de lui. égoïstement neomä se sent libéré d'un fardeau — la culpabilité d'être à l'origine de cette tourmente. les rouages du karma s'activent, inversent l'ordre originel des choses, et karani sait le poids qu'il place à présent sur les épaules de l'autre : sait combien marlow sera dévasté en découvrant sa carcasse transformée au matin. l'hésitation ne parvient pourtant pas à se freiner un sillage jusqu'à son cœur ; il la repousse, prêt à argumenter, prêt à assumer la responsabilité de la contamination car après tout, il s'est présenté de son plein gré.

l'ayakashi le jauge et semble dubitatif, orgueil de monstre réfutant naturellement avoir pu naître d'un simple humain — mais tempérée par une sagesse sans âge. karani neomä, offre le denki en guise d'identité, fils de celle que l'on nommait loaìna, avant que son âme ne rejoigne celle des gardiens. les noms meurent en même temps que l'humanité et aïna n'est plus qu'un souvenir. mais neo marche à l'instinct et c'est avec un naturel qui le dépasse, que sa généalogie revêt soudain une valeur tangible au creux de son ventre. son geste s'inscrit dans la lignée d'un sacrifice séculaire ; pas assez définitif et entier pour lui valoir une cérémonie d'au revoir, mais non moins significatif pour autant. le contact qui s'esquisse éveille la magie, mue en images mots et ressentis — et quand le fil se rompt, il se sent vidé comme d'avoir livré tout ce qu'il contenait. l'effet est étrange ; libérateur, presque. neomä n'a pas que partagé ; il s'est aussi allégé. plongé par le sortilège dans un état second, à se sentir presque inconsistant, à ne faire qu'un avec l'écume. tout à fait délivré des inquiétudes de sa carne mortelle, des vestiges de ses doutes, de ses préoccupation, comme on s'arracherait à un carcan invisible mais oppressant pour se vouer à quelque chose de plus grand, quelque chose d'immense. alors lorsque résonne le rappel de tout ce que sa posture a de vulnérable ((you know I could simply drown you, tear your small body apart and paint the waves with your blood if i choose so…)), et qu'il ferme les yeux en quête des émotions qu'elle fait naître en lui, c'est pour trouver les parois de ses peurs effondrées en milliers des cas. la menace ne sonne pas creux ; elle est d'un réalisme cru, indéniable, qu'il serait fou de sous-estimer. mais : if that is my fate, then so be it.

come to me. c'est ainsi que le corps fluide de la créature le fait captif, étau puissant n'offrant aucune échappatoire. le manteau d'incertitude demeure drapé autour de l'aya : il ne sait toujours pas ce qu'il adviendra de lui, neomä. s'il mourra pour de bon ou renaîtra sous les flots. contre ses membres engourdis par le froid, la mer s'agite. il ne saurait dire si elle est caresse ou monstre avide ; si elle l'enlace ou le dévore. par réflexe, une inspiration vaine bloque au creux de sa cage thoracique une réserve d'oxygène qui n'a aucune chance d'être suffisante. la rive disparaît, le voile liquide se referme au-dessus de lui à la façon d'un portail vers un autre monde, dont la seule trace est la tâche de lumière qu'est la lune sur la surface. à la merci de l'élément il ne pèse pasmême 27 grammes de cendres, proie si facile à entraîner dans les profondeurs. et c'est aussi aisé, d'abord, de se laisser couler, tandis qu'ils fusent comme la lumière, course contre la montre — mais peu à peu les sensations lui reviennent. encore atténuées par le sortilège, elles laissent ses membres gourds et inertes. mais à l'intérieur, sa conscience s'alarme inévitablement. des ténèbres qui l'engloutissent, de plus en plus épais. de l'eau dense et compacte à la façon d'un tombeau moulé à même sa silhouette. de la brûlure qui se répand de sa gorge à ses poumons ou l'inverse, jusqu'à prendre possession de tout son être et de toutes ses pensées ; un sentiment d'urgence ! son corps qui hurle pour de l'air, de l'air ! entre les puissants anneaux de la queue du dragon ses jambes s'agitent pathétiquement sans parvenir à bouger. et en désespoir de cause ses lèvres s'ouvrent sur un cri que l'eau étouffe. quelques bulles lui échappent, dernières miettes d'un souffle qui s'éteint ; il troque l'oxygène consumé contre la saveur saline qui lui mord la langue. le liquide s'engouffre dans sa bouche, dans son nez, envahit la trachée jusqu'à venir dévorer ses organes. mais alors qu'il se débat plus fort, de toutes ses dernières forces, une substance épaisse et visqueuse l'enrobe et l'emprisonne, le roule sur lui-même et se soude en cocon. le temps se fige. épuisé, il sombre.

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Charon Marlow
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take yourself home Wy8qspuf, Léa — elle/she/herIRL : jacob bixenman (self) ; signa (diatypose)Avatar, Crédits : 2314Messages : 1RPs : 17186Gallions :
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noé, le soleilkenzo, la luneMulticomptes : ((30.04.93)) (( vingt-huit ans )) trempe dans la fleur d'un âge en plein spleen.Naissance & Âge : ((il/he/him))Pronom(s) du personnage : steelblueCouleur de dialogue : INTERVENANTl'ancien couturier prodige déchu dans son ascension offre ses connaissances en mode aux étudiants de Mahoutokoro par interventions, pédagogie bancale, passion féroce enflammant les discours

STYLISTEpremier amour, passion prodige pour la couture renaissant de ses cendres, il œuvre à son compte, d'une réputation faite dans les bas fonds aujourd'hui portée aux oreilles d'or des grands

TEMPLE D'IZANAMIvipère bitume balance sa rage et sa violence au détour de combats crevures. unique endroit où la déraison embrasse la passion de la mort

KIRORSA-KAÏshuhensha au marché noir, cherche et revend des artefacts à prix d'or. Occupation :
ayakashi (soigné), première transformation le 17.02.2015Particularité(s) : akirathe underdogs
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Naissance & Âge : ((30.04.93)) (( vingt-huit ans )) trempe dans la fleur d'un âge en plein spleen.
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Occupation : INTERVENANTl'ancien couturier prodige déchu dans son ascension offre ses connaissances en mode aux étudiants de Mahoutokoro par interventions, pédagogie bancale, passion féroce enflammant les discours

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(( 17 mai 2021))

Appel des profondeurs en symphonie funeste. Par le fond, le fils des eaux se retrouve entraîné, prisonnier des anneaux d’un monstre devenant maître de sa destinée. Hésite encore, à mesure que la surface s’éloigne, halo de rien d’une lune blafarde lorsque l’on se perd dans les abysses. D’une volonté sauvage de tuer, même pour un gardien tel que lui, l’ayakashi en ressent l’appel. La nécessité cruelle, une débâcle instinct partagée avec cet humain endormi sous les écailles d’acier. Fils d’une gardienne, comme une ultime justification pour expliquer pourquoi il se donne volontiers au légendaire. Sans peur ni regret. Prêt à plonger malgré les risques, l’incertain des vagues crevant la grève, et lui qui pourrait finir comme elles. S’échouer et ne jamais repartir.
Mourir sur le sable.
Et lorsque l’évidence tombeau s’imprime à l’esprit perdu sous les flots, le petit être lutte. Pour sa survie. Poussé par l’instinct furie il s’agite entre les anneaux se resserrant autour de sa frêle carcasse. A briser les os, le garder, jalousement emprisonné entre les flancs monstres. L’ayakashi a décidé.
Il sera sauvé.

Le tombeau deviendra berceau.
Signé sur les bulles du dernier souffle crevant les flots, remontent vers la surface quand lui coule encore. Jusqu’à effleurer le banc de sable, les écailles s’y posent mollement et le cocon se forme. Enrobe et protège l’enfant sacrilège dans un entrelacs presque irréel dans les ténèbres des profondeurs. Repose sur les anneaux du dragon venu s’enrouler autour, son museau posé sur le lit marin proche du trésor qu’il entend couver jusqu’aux aurores. Petit cœur battant à peine mais dont les échos semblent ébranler le silence aquatique. Bercerait presque la faune sauvage dans une léthargie surnaturelle. Le monde en suspens, accroché à la vie du Karani.
Comme un appel dans le silence, la berceuse est aussi une alarme que les rodeurs perçoivent. Le dragon gronde, d’un œil améthyste ouvert sur les ombres il scrute les profondeurs, alerte. Sent le danger et les menaces rôdant alentours. Resserre ses écailles, presque farouche dans la posture qu’il adopte, enroulé comme il est autour du cocon à protéger.
Menace sous la forme d’un autre monstre des profondeurs, créature affamée à la gueule prête à déchirer l’armure cristal du sanctuaire de l’ayakashi en devenir.

Père enrage. Ebranle les profondeurs du rythme de sa rage, un grondement tonnerre venu du fond de l’océan. Les mâchoires ouvertes se referment sur le vide d’écailles déjà hors de portée. L’ennemi revient à la charge, griffes raclant les écailles acier dans une tentative de blesser. Le dragon se déroule, libère un instant le cocon de sa protection pour le laisser choir lourdement sur le sable. Et repousse le gêneur. Combat de titans sous les flots, ébranle la torpeur d’un océan endormi et soulève le sable dans des mirages de tempête désertique. Sans le vouloir, le père à la rage au ventre s’éloigne de son protégé. Repousse les attaques d’un autre monstre jusqu’à teinter les profondeurs de saphir et carmin. Les sangs se mélangent et les crocs déchirent. Abiment et bousillent. Ne laissent qu’un répit de rien, des morceaux d’un autre dans l’écume.

Il devient alors difficile de dire combien de temps la furie a duré. Une heure, une nuit. L’aurore se devine sous la surface, teinte les ténèbres d’une lumière livide de presque cimetière. Presque mort, l’ayakashi revenu s’enrouler autour du cocon qu’il aura protégé avec la violence d’un instinct surpassant tout le reste. Le sorcier sera exténué, vidé. Détruit. Et déjà l’appel se fait ressentir, vibre sous les écailles le besoin insolent de retourner s’échouer sur la grève. Le sable sec, l’air dans les poumons. Le vide en fond de poitrine. Du rien au bout des doigts.
Remonter en impossible à s’autoriser. Le cœur reptile refuse de l’abandonner, encore. Les griffes plantées dans le sable, museau contre les filins à déchirer pour s’en extirper, les yeux sont pourtant levés vers les lueurs pâles du jour prêt à naître. Pour saluer l’éveil du fils maudit.
Vient pourtant le moment de se défaire de l’étrange magie de la nuit. Charon aux ongles raclant les chairs, lutte pour reprendre ses droits. Mollement mais malgré tout présent. L’ayakashi râle, tonnerre sous la mer. Les griffes éventrent le sol meuble et les anneaux, doucement, se défont. Déroulent le corps du géant. Il se propulse vers la lumière, remonte non sans des regards en arrière jusqu’à la surface qu’il fend de sa nageoire.
Epuisé, défait, le dragon serpent à fleur de surface jusqu’au rivage. Pour s’y échouer dans une pluie d’écume et de sel.
Et y agoniser.
Seul.

Pas pour longtemps.

Takano Naoyu a feelsé sur ce message

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— 17 mai 2021
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L'enveloppe se scelle et la conscience s'éteint. seconde mort-renaissance nullement semblable à la précédente, comme annoncé par les contes des anciens : chaque transformation est unique, un vécu indicible qu'aucun damné n'a jamais su narrer avec clarté. les uns disent entendre retentir les chants des ancêtres, iliades guerrières ; d'autres assurent que les vagues leur ont narré toute leur histoire, ouvert les yeux sur des savoirs perdus depuis des siècles et voués à périr au fond de l'océan ; d'autres encore ne perçoivent qu'un imperturbable silence et neo, lui, avait été bercé par la voix de sa mère, terrifiante et rassurante comme elle l'était toujours. cette fois est différente ; c'est le silence qu'il entend. apaisant, faisant taire jusqu'à la clameur de ses propres pensées, jusqu'aux pulsations de son cœur. la prison protectrice qui l'a fait disparaître de la surface du monde le coupe tant des combats dont les flots résonnent toute la nuit, que de ceux qui règnent à l'intérieur de lui.

il pourrait jurer d'y voir clair comme jamais, les yeux clos mais l'âme grande ouverte sur le monde et sur lui-même : le silence est étrangement lourd de vérités inavouables et il est nu face à sa confiance, privé de ses barrières, de ses dénis, de ses faux-semblants. flottant entre deux eaux, dans le plus troublant des néants, tandis que des siècles de sagesse se diffusent sous sa peau et qu'un être à la fois trop jeune et trop ancien naît en lui, immense ; trop grand pour son corps d'homme. qu'es-tu ? souffle l'autre, languide et curieux, comme fatigué d'avoir lutté pour s'éveiller. neomä l'accueille plus aisément qu'il ne l'avait fait dans sa vie précédente. sans terreur ni révolte, main tendue dans l'abîme de leurs esprits liés : je suis toi, souffle-t-il sans que ses lèvres ne bougent, toujours dans ce rêve lucide qui n'est ni sommeil ni éveil. il laisse la présence tout à la fois neuve et immémoriale découvrir le corps qu'ils partagent — feuler d'insatisfaction. comme un souffle invisible mais puissant retraçant chacun de ses membres trop étroits pour contenir la créature. the sun will raise and make us bigger, stronger, assure-t-il en réponse, tempérant la force qui tambourine d'impatience, de plus en plus à mesure que les secondes s'effondrent, gommant les dernières traces de la nuit. out, out ! réclame le monstre, glorieux d'impatience, pressé de voir de voir ce monde dont sa conscience partagée avec son peuple lui offre des échos.

ici et là, sa peau craquelle et se morcelle. les crevasses qui se dessinent se comblent de losanges imbriqués, plaques d'écailles traçant l'arrière de ses bras, ses joues, son dos, et envahissant l'ensemble de ses jambes pour les souder ensemble. une douleur lancinante se répand le long de sa colonne, rongeant l'ossature pour la charger de nouvelles vertèbres, en arracher péniblement une nageoire épineuse. c'est tout son squelette qui se disloque, qui s'étire, muscles et ligaments rongés pour mieux se ressouder. les dents s'affinent en lignée de crocs, les orbes se glacent, les flancs se fendent de branchies qui s'ouvrent et se referment sur son souffle erratique. et après une éternité suffocante, ses phalanges reliées, palmées, se hérissent de griffes qu'il étend devant lui — out ! — pour mettre en pièces son refuge d'une nuit.

mû par l'instinct il fend l'immensité aqueuse et monte, monte, de toute la puissance de la queue immense qui le propulse vers le haut à toute vitesse, sans souci des paliers qu'il respecte si scrupuleusement en plongée ; jusqu'à voir les ténèbres des fonds marins s'éclaircir, jusqu'à voir se dessiner une flaque de lumière là où le soleil se reflète et l'appelle, jusqu'à fendre la surface et émerger à l'air libre.

là-haut la nature est bruyante.
comme s'il avait ouvert une porte sur l'extérieur après un long enfermement, le maledictus perçoit avec une précision accrue la rumeur des vagues, le pépiement des oiseaux, le bruissement du vent se promenant entre les branches. il se laisse porter vers la rive, où git une forme maculée de sable et de sang qu'il reconnaît sans peine. mais si l'instinct le retient un instant de fouler la berge, c'est aussi lui qui l'y pousse finalement, la méfiance envers les autres humains prenant le pas sur ses sens ; tout en lui hurle qu'il vaut mieux se mettre à l'abris des regards. les gestes sont précautionneux lorsqu'il attire à lui le corps en charpie, quelques plaies sanglantes rosissant le ressac. il emmène l'inconscient au loin, vers les grottes que la marée rend inaccessible aux hommes à certaines heures, veillant à lui maintenir la tête hors de l'eau jusqu'à destination pour ne pas le noyer par mégarde. charon est pâle, presque bleu de froid lorsque neomä l'attire à lui, alors il use de sa propre chaleur et de magie pour le tempérer durant les heures qui suivent.
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(( 17 mai 2021))

Des clameurs venues d’ailleurs mêlées au grondement de ce qui semble être le ressac. La conscience s’étiole à mesure que le corps de peau prend le pas sur celui d’écailles. En pluie d’acier dans le sable, sous les éclats de l’aurore la beauté du dragon devient horreur. Se massacre et s’abime sans douceur ni merveille. Disloque l’un pour remonter l’autre, d’un recommencement dont on se passerait bien mais qui cette fois se passe presque sans douleur tant celles ravageant l’intime sont ouvertes et profondes. De celles marquant la peau bien trop pâles qui restent, du sang sur le sable. Du rouge dans l’écume. Un souffle de presque rien, les poumons semblent lutter pour savoir comment respirer à nouveau. D’un mécanisme humain paraissant si loin. Il a mal mais ne parvient pas à remonter à la surface de sa propre marée. Charon sombre, se noie dans ses maux en refuges abysses. Refuse l’évidence de la nuit passée, celle que l’on voudrait effacée. De ces moments de faiblesses que l’on transgresse, à s’en foutre du demain, vivre sur le maintenant. Il n’a pas choisi, a subi. La folie sentence du dragon fatigué de fendre les eaux sans allié.  
Et si l’un prétend s’accommoder de cette vie sans autrui, l’autre l’a compris et le refuse. Sans parent à retrouver, c’est un enfant qu’il faudra alors protéger.

Le réveil est brutal, dégueulé du vide pour se retrouver jeté sur la grève. Ce n’est pourtant pas sur du sable que se pose le regard mais un lit de roches lissées par les vagues. Confusion des sens, les sons lui parviennent étouffés, aux milles échos qui se perdent autour. Le décor a changé, l’esprit embrumé s’en persuade et envoie sans tarder l’alerte au corps inerte. Un relent de panique, angoisse sourde broyant le cœur et voilà que l’inconscient s’agite. Mollesse des gestes qui agace, il bouge mais ne peut pas faire grand-chose. La douleur est incendiaire, fuse dans ses membres, sa peau. Respiration folle de ceux qui s’échinent à courir pour rien, il cille dans l’espoir de ramener sa vue à la vérité qu’il connait, chaque mois, chaque aurore. Du sable, de l’air, de la lumière.
Mais rien ne change.
Seulement un éclat diffus, une lueur d’ailleurs. Un sanctuaire de roche au milieu de l’amer. Une chaleur douce contre le dos, étrangle les frissons de froid labourant la chair à vif. Dénudé sans fierté, enveloppé dans les linceuls de sa faiblesse, Charon se fait réceptacle d’un flot de colère qu’il s’efforce à contrôler. Pour ne pas s’épuiser plus qu’il ne l’est.

Il n’a que des brides de ce qu’il s’est passé sous les flots. Des morceaux d’un puzzle à ne pas terminer, du sang sur la main qu’il porte à son ventre. De la nausée dans le fond de sa gorge, l’écarlate n’a rien d’excitant cette fois. Sentence de mort. « - Merde… » L’injure claque et la paume poisseuse glisse contre la roche, relève le corps dans une symphonie de râle et de soupirs. S’assoit, gauchement, amoindrit en victime refusant seulement de l’être. Un œil hagard posé sur le tout autour, jusqu’à l’autre qui se tient là. A la croisée des mondes, la créature attendant la nuit pour retrouver son entièreté.
Claque dans la poitrine, le bruit d’un cœur qui se déchire. Des pourquoi plein la bouche, en amer au goût de fer se mélangeant au sang. Des non plein la poitrine, les dents se serrent et il ravale son venin du mieux qu’il peut.

« - Où sommes-nous ? » Ca tremble, d’un écho fébrile de fin du monde. Charon sans fierté sale ni merveilles derrière lesquelles se planquer. Lui, sans rien. Pour se protéger, se sauver. Se soigner.
Tu vas crever.
Ca se marre dans sa tête. Ou bien ce sont les vagues qui se rient de la situation, en s’engouffrant dans ce qui semble être une grotte. D’un endroit de l’île qu’il ne connait pas.
Etranger qu’il est.
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— 17 mai 2021
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Les courbatures ont étreint les muscles comme une amante pernicieuse. quelque part entre leur arrivée entre les roches et les heures qui se sont multipliées, neomä a opté pour une autre stratégie : a totalement immergé l'inconscient, avant de le hisser sur une pierre partiellement recouverte par les flots, de façon à ce qu'il reste à moitié transformé. Il était plus simple, pour s'assurer qu'il résiste à la morsure du vent, de lui rendre ses attributs amphibien et le sang froid conféré par son ascendance reptilienne.

sa prise se desserre lorsque le corps se crispe contre lui, amas de nerfs tendus comme un arc. tension qui trouve aisément échos en neomä, tandis que les désillusions du réveil fauchent charon en plein cœur. Où sommes-nous ? voix éraflée, sonne étrangement entre les roches. à quelques brasses de la côte. juste assez loin pour échapper aux curieux. un haussement d'épaule dédramatise l'information, comme si les curieux n'impliquaient parfois des sorciers que la peur-haine rend dangereux. we should talk later, offre sa voix grave, pressante. you're mad, aren't you ? demande-t-il sans détour, blunt. ce sont des prunelles d'un mauve perçant, authentique, qu'il rive à cet instant dans le regard vacillant du blessé. les sortilèges en masquant la teinte si typique, si aya, ont été soufflés par la brutalité de sa mutation. alors il ne tarde pas à détourner la tête, neomä, incroyablement conscient de l'identité si aisément dénoncée ; celle qu'il est encore loin d'assumer et qu'il masque au monde, éternel menteur.

mais la colère, elle, ne l'effraie pas. il la sent enfler comme les vagues, menacer à la surface de l'épiderme de charon, et ne doute pas de sa capacité à l'encaisser. c'est un goût familier. la fragrance abrupte d'un avant qui n'a pas réellement eu lieu, un déjà vu dont les détails demeurent vivaces dans ses pensées. c'est un goût qui l'appelle, même, car la malédiction a la chaleur traitresse d'une maison et, tout à la fois, l'acidité de la bile ; elle a des crocs acérés auxquels nul n'échappe tout à fait, se fait liberté et prison, cloisonnant l'âme dans une dépendance douce-amère.

il n'a pas pu y échapper, neomä, alors même qu'il en avait rêvé et qu'un retourneur de temps l'avait délivré. et du plus loin qu'il s'en souvienne, le rejet de charon avait toujours été tenace. comment est l'homme de cette vie ? y a-t-il des différences, infimes ou véritables gouffres, avec celui que l'aya a contaminé de ses crocs dans une réalité alternée ?

for now, we need to get you healed, il déclare, pragmatique. n'évoque pas ouvertement la nuit écoulée pour ne pas enrager l'âme plus qu'elle ne l'est déjà. and then we'll deal with this. peu importe de quelle façon — fureur, coups ou discussion — neo sait simplement qu'il ne le laissera pas. peu importe le temps que l'acceptation nécessitera, ils sont liés d'une façon que le destin semble vouloir immuable puisque, de tous les dragons peuplant les mers, les voilà côte à côte à nouveau. i know people who can help with those, il précise en désignant les plaies suintantes, que l'eau mouvante lape avec application et brûle sans doute autant qu'elle désinfecte, vidant le corps au gré du reflux.

les aya ont leurs propres soigneurs. des mages dont les soins et chants traditionnels comprennent la mer et ses maux mieux que quiconque, avec un instinct que les sorciers méprisent — qualifient de sauvage. si je t'y emmène, ils t'accueilleront comme l'un des leurs. spécificité d'un village qui ne connaît d'entre-deux, entre hostilité et hospitalité. les étrangers ne peuvent fouler leur sable que s'ils sont introduits par l'un des leurs. c'est à une dizaine de minutes de nage, car il est hors de question qu'ils prennent le risque d'émerger du côté sorcier de la plage. follow me. le timbre est posé et honnête, en un effort de tempérance répondant à l'urgence de la situation. et s'il plonge en premier, neomä n'en est pas moins sur le qui-vive, prêt à entrainer charon dans son sillage si l'effort requis menace de le drainer de ses dernières onces d'énergie.
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(( 17 mai 2021))

L'honnêteté claque contre la roche, écho aux vagues tempêtes presque à battre comme des cœurs contre une poitrine d'écume et de granit. Les regards s'accordent et face aux éclats mauve incendiant les prunelles du fils dragon, des frissons caressent l'échine du maudit. De ses doigts blanchis par le sel, Charon s'accroche à la roche bouée contre laquelle on l'a posé. S'efforce de ne pas faire attention au sang volute dans l'écume, la douleur traversant la chair écrasée par celle démantelant un esprit déjà épuisé. Contact défait, les sourcils se froncent mais les mots restent secrets. Première âme originelle qu'il croise, ou certainement la seule ayant été contrainte de se révéler devant lui. Un vent de fascination curieuse souffle dans le corps, apaise le temps d'une inspiration poison, la colère fusant au creux des veines.

« - I am... But mostly, I feel ashamed for what happened. » De cette décision qu'il pense avoir pris seul, d'enchaîner un autre, innocent, à lui. Damné comme il l'a été, aux origines différentes, l'attraction -l'amour faux, l'a plongé dans les profondeurs. Et s'il en veut à Neomä pour son audace, c'est bien avant tout vers lui que se tourne toute sa rancœur. Démon inconscient, ver de la honte en fond de bide pour grignoter les miettes coincées là. Lui qui exècre ce qu'il est autant qu'il peut parfois l'adorer, à cet instant le dégoût est plus violent que jamais. You'll deal with it. L'ombre est certaine que non, jamais il ne pourra se faire à l'idée d'être responsable d'un autre. L'abandonner alors comme il aura été abandonné, sable en linceul et l'apprentissage en solitaire. A ne rien savoir, ou si peu, de ce sa condition, de ce pourquoi fatal qu'il préférerait étouffer dans sa carcasse pour ne plus avoir à souffrir de ces transformations supplices. Mensonges.

« - Don't, I don't need help. » Sa voix racle le fond, d'un déni aveugle d'une fierté un peu folle. Il ne veut pas Charon, lui être redevable. S'obstine à se persuader qu'après ça, ils ne seront que deux étrangers comme ils l'étaient avec cette nuit malheur. Refuse d'en parler ou même de l'évoquer, et il remercie l'homme à ses cotés de faire de même. Il sent néanmoins qu'il faudra s'y résoudre à mettre des mots sur ce qui est évident pour l'oeil, les ressemblances dans les nuances écailles sont trop présentes pour faire comme si.
Ne veut pas non plus savoir qui pourrait l'aider, l'animal blessé enveloppé dans une méfiance chaos. Scrute d'un œil presque noir le serpent et ses belles paroles. Il n'a pas besoin d'aide Charon et pourtant il faiblit à chaque nouvelle vague. De ce ressac sel grignotant ses plaies, lèche le mal pour en injecter un autre.
Et alors qu'une nouvelle tentative pour s'extirper des flots s'amorce, l'ayakashi saccagé souffle et glisse. Lâche presque prise pour se rattraper dans un grincement de griffes contre la roche. Un soupir d'injure flottant dans le vent, le cœur s'affole et la colère se fait sourde.
Il a besoin d'aide. L'évidence est odieuse, le blesse et l'agresse.

« - Qu'est-ce qui te fait croire qu'ils m’accueilleront, je ne suis pas un des vôtres... » A peine un menteur, un illusionniste de pacotille, habile dans l'art des masques et des tromperies. Et quand bien même il accepterait de suivre le fils de l'eau, il n'est pas certain d'avoir la force nécessaire pour y arriver. D'une faiblesse chienne bouffant la patience, Charon ravale ses doutes et ses objections pour finalement se détacher de son rocher et plonger à la suite de son sauveur improvisé. Eclat de lame en sel dans les plaies, l'effort se mue en supplice plus vite qu'il ne le pense. Ne le voudrait.
Souffle perdu se retient au gré des vagues tachées d'écarlate et ne se relâche qu'une fois la rive apparue devant les yeux alourdis de sel et de sommeil.
Nuit drame et désespoir.
Le sorcier blessé ne rêve que de repos, d'une immobilité presque morte, muette et sans rêve. Oublier alors, que le serpent ondulant devant lui est le fruit de sa propre folie. De sa solitude.

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Anonymous
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take yourself home .☾
— 17 mai 2021
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«i am... But mostly, I feel ashamed for what happened. et sitôt que l'écume de culpabilité se dessine, neomä l'interrompt d'une voix ferme : i wanted this. i asked for it. ne s'autoriserait à laisser voguer aucune once d'ambiguïté à ce sujet ; parce qu'il sait la rage dévorante d'un humain qui, au réveil, découvre que le monstre en lui a damné contaminé une autre vie. i gave myself to the sea and you found me — that's all happened. i knew what i was doing. plus encore que quiconque prendrait cette décision en connaissance de cause : car neomä l'a déjà vécu.

les explications meurent là, pourtant, aussi silencieuses qu'une vague brisée s'éteint sur le rivage. les justifications demeurent logées dans sa gorge, peinant à sortir ; coincées là où il a abandonné tout une part de son identité, trop honteux de ses gènes pour les assumer face au monde. devant l'ayakashi, c'était différent. au pieds de cette conscience particulière, pourvu de son propres savoir, ses propres opinions, et détâchée des préjugés des sorciers, la honte n'avait pas sa place. mais neomä hait le dégoût mêlé et de peur qui vient souligner les regards lorsqu'ils aperçoivent ses prunelles bleues-violacées. il déteste la sensation de ne soudain plus être un égal, mais tantôt méprisé, tantôt affublé du statut de victime, tantôt traité telle une bonne œuvre — se sentir moins humain aux yeux d'autrui le débecte. don't, I don't need help, le repousse l'autre, et il accepte sans mal, car il aurait été pareil. les tentatives échouées se condensent en soupirs frustrés, les gestes sont lourds, vides d'énergie.

ses indications sur l'endroit où ils vont suffisent à trahir les origines qu'il peine à assumer, et aux doutes qui s'expriment, il ne peut s'empêcher de se braquer : sujet sensible, nerfs aisément en vrac. tu crois que les aya ne savent pas se montrer hospitaliers ? il grince, babines inconsciemment relevées sur les crocs qui perdurent dans sa semi-transformation, épaules crispées elles aussi d'une tension remontant bien au-delà de leur conversation. peut-être ((sans doute)) le venin qui lui sillonne désormais les veines ajoute-t-il au feu qui brûle en lui. neo s'oblige à refouler le sentiment, bien que ses sourcils demeurent froncés. si je suis avec toi, ils ne diront rien. ce n'est pas tout à fait exact. neo ne précise pas qu'il les renie presque lui-même au quotidien ; qu'il n'est pas réellement l'un des leurs, mais plutôt un hybride ni aya ni sorcier, chez lui nulle part. il ne précise pas que certains d'entre eux ne voient en lui qu'un assimilé, trop éloigné de leurs valeurs pour qu'ils le considèrent. l'important est que, hostiles ou non, ces villageois ne l'empêcheront pas d'entrer. au vu de ton état, il reprend, las et sans mordant cette fois, tu n'as pas d'autre choix. la fin du trajet se fait plus difficile, rythme ralenti par les plaie et la fatigue de marlow. here we are, indique neomä lorsque s'achève le supplice du sorcier maudit. il s'est arrêté au niveau d'une hutte au bord de l'eau. ses premiers appels demeurent sans réponse, et il finit par se saisir de galets pour signaler leur présence, jusqu'à ce qu'émerge un visage incroyablement fripé, familier.

qu'as-tu encore fait, jeune karani ? demande la guérisseuse entre suspicion et ennui, avant d'aviser leur état d'un coup d'œil expérimenté. he needs help, neomä quémande, incapable pour sa part de rejoindre la terre ferme, car condamné à conserver sa forme maledictus jusqu'à ce qu'au retrait de l'astre diurne. he's lost a lot of blood. charon sera pris en charge, d'abord ; et le reste viendra ensuite.
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