no i haven't moved on but trust me i've tried.

NO I HAVEN'T MOVED ON BUT TRUST ME I'VE TRIED ;
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] — how could you ever leave me without a chance to try? how can i be sorry if i don't know the crime? i should be mad that you never told me why, still i can't seem to say goodbye.

Watanabe senseï se détache sur le ciel orageux, l'air aussi strict que d'habitude, en bordure de l'étendue d'eau qui délimite le terrain de quidditch. devant lui, toute l'équipe des giant storm petrels est réunie pour un entrainement habituel — il est encore horriblement tôt et certains soufflent dans leurs mains avant de mettre leurs gants, assaillis par le froid matinal. « comme vous le savez toutes et tous, le départ de kazzar a laissé un certain vide dans notre équipe. » il regarde mal et pendant une seconde elle pense qu'il sait, le petit crush qu'elle avait sur l'ancien batteur, cette amourette qui n'a rien donné, cette liaison immédiatement avortée. mais non : si les yeux du coach se posent sur elle, c'est uniquement parce que le poste de kazz lui appartenait, avant. « miss savage, vous êtes meileure gardienne que batteuse. je souhaiterai vivement que vous conserviez ce poste. » ils en sont tous les deux arrivés à la même conclusion, aussi répond t-elle rapidemment : « je n'avais pas l'intention de réclamer mon ancienne place. » le coach watanabe hoche la tête, satisfait. « bien. j'ai donc quelqu'un à vous présenter. » plusieurs paires d'yeux se tournent avec curiosité vers la silhouette qui, sur le côté gauche, s'avance lentement vers eux. elle le reconnaît, elle, mal, elle le reconnaît avant tout les autres, avant neomä, avant mars, avant osamu. elle le reconnaît pour être capable de le reconnaître entre tous. elle le reconnaît pour les soirées passées à s'effleurer, les rires étouffés et qui sonnaient comme interdits, elle le reconnaît pour être encore capable de tracer la courbe de ses lèvres, les yeux fermés, malgré les mois passés. pendant quelques secondes elle n'entend plus rien, plus rien que le bourdement incessant et anormal dans ses oreilles, et lorsqu'elle se connecte de nouveau à la réalité niccolò est là, devant l'équipe (devant elle), à côté du coach watanabe qui le présente : « laissez-moi vous… niccolò ranieri… il jouait auparavant pour… maintenant avec nous… » au milieu de son équipe, de celles et ceux avec qui elle partage les vestiaires, les stratégies et les galères, elle vit son propre petit drame personnel. ils n'en savent rien. putain. « i feel… sick… sorry. » le souffle coupé, les mots mangés. le coeur au bord des lèvres. sans attendre la réponse du coach ni de ses coéquipiers, elle file ; retour aux vestiaires où elle se pose lourdement, après avoir refermé l'une des portes des cabines derrière elle. au milieu de sa cage thoracique, le branle-bas de combat ; son coeur toque toque toque et s'affole et s'épuise. la rage, elle a la rage, une rage froide ; l'audace de niccolò, venir dans son équipe… niccolò, un gsp… niccolò aux entrainements, tous les jours, niccolò pendant les victoires, niccolò pendant les défaites, niccolò tout le temps et toujours. niccolò dans sa vie, qui revient, se taille une place dans sa routine à grands coups de couteau, par merlin, l'audace de niccolò de lui prendre son équipe, sa passion et sa future carrière après l'avoir salement larguée.

3 avril 2021 — [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Terré dans les ombres, niccolò ignore si les tourments qui s'emparent de son coeur relèvent de l'excitation ou du stress. un peu des deux. petit monstre rend muettes ses viles émotions et se concentre sur le discours de coach watanabe. l'homme et son nouveau batteur avaient préparé une introduction particulière à ses nouveaux camarades, ennemis d'hier, frères de demain. les giant storm petrels étaient certes une équipe redoutable, mais n'avaient jamais été le premier choix de l'italien : à peine rentré dans l'académie japonaise, le voilà précipité chez les komodo dragons, marlon pour toujours à ses côtés. pendant sept ans le terrible duo s'amusera à dérober bassement les souafles aux adversaires ou à les cogner si fort que leurs gueules auront fini cassées, cousins maudits par infirmières et médicomages désemparés. la moitié envolée pour la france, niccolò aurait pu se retrouver seul. oui mais voilà. le destin se joue du gamin et lui offre mieux qu'une aventure sans saveur. il lui offre malicia. il y a quelque chose d'égoïste dans la détermination du garçon à quitter son équipe sans ciller pour rejoindre ses concurrents.... mais la trahison dérange à peine le sorcier. nicco, il se fout des autres : il ne fait ça que pour lui. l'âme en peine depuis qu'il a perdu son grand (son unique) amour, le drogué a plus que besoin du retour de mal dans sa vie. ça fait déjà un an. c'est trop. un an qu'il se languit, qu'il la recherche dans chaque baiser, chaque caresse, chaque soupir... rien n'y fait. elles ne sont pas elle. tragédie pour l'amoureux devenu architecte de leur malheur par quelques petites syllabes lâchées malgré lui, briseuses de coeur(s). ses mots ont été trop durs. trop méchants. il sait que la jeune femme crachera poison plutôt que tendresse lors de leurs retrouvailles. et elle aura raison. jamais le ténébreux ne pourra mériter son pardon.
mais niccolò, il essaiera quand même.
il ne veut qu'elle.

et quand enfin le coach l'introduit au reste de l'équipe, le waterbender se révèle et s'avance vers eux, ravi de l'effet qu'il a produit. « hi everyone. happy to be there. » de larges sourires sont échangés, des mains sont serrées. sous ses yeux, les visages défilent sans qu'il ne s'y attarde, il n'y a que mal qui retienne son attention. mal qui pâlit, mal qui s'enfuit. aussitôt l'italien balance l'excuse de son rôle de préfet pour se défaire des autres et suivre son amante. le retour aux vestiaires est rapide et niccolò n'a pas besoin de s'époumoner pour la retrouver. seule une cabine a sa porte fermée, et c'est d'un pas tranquille qu'il la rejoint. « mal, come on ! » assez délicatement, il cogne quelques coups à la porte pour qu'elle lui ouvre. « where's my welcome kiss ? » la provoque t-il. l'idiot n'a pas trouvé meilleur moyen que de foutre le feu aux entrailles de sa muse. tout pour la piquer, et qu'elle se révèle, enfin.

3 avril 2021 — [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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Mal, come on ! » rien que la voix la rend folle. rien que la voix hérisse les poils sur ses bras et crispe ses mâchoires et bientôt ses dents dansent les unes contre les autres, pleines de rage. sommairement protégée comme elle l'est derrière cette porte ridicule, au creux de sa cabine qui certes l'empêche de voir niccolò, mais ne l'empêche pas de l'entendre. oh, comme elle aimerait que sam vienne la voir, sam ou bien neo, ou même akira ((akira n'aurait aucune raison d'être là mais, comme dans tous les moments angoissants de sa vie, elle se l'imagine marcher vers elle d'un grand pas et lui dire qu'à présent tout ira)).

elle entend les doigts de niccolò contre la porte, déteste qu'il soit aussi doux, étonnamment, qu'il soit aussi délicat, presque, comme si elle avait le droit de sortir ou non, comme si elle avait le choix et qu'il ne lui mettait pas la pression alors qu'elle sait précisément ce qu'il veut : la torturer encore un peu.

« where's my welcome kiss ? » c'en est trop, c'en est assez. elle n'a pas même le temps de réfléchir qu'elle fait exactement ce qu'il attendait : rouvre la porte en trombe en espérant ardemment la lui mettre dans le nez. « i'm gonna kill you, i'm gonna fucking kill you » et pendant quelques secondes cette menace est tout ce qui lui vient, ces mots sont les seuls qui acceptent de franchir ses lèvres. elle réalise qu'elle le déteste tant — tellement, tellement, tellement — que tout le reste n'est que brouillon, fumée, nuages. « you're not staying in this team » qu'elle lui assure, un doigt rageur planté au beau milieu de la poitrine, « out, i want you out ! » et bien sur elle n'a aucun droit de le sortir de l'équipe, aucun, aucune influence sur watanabe senseï, aucun moyen d'action, rien. bien sur ce n'est que poudre aux yeux (est-ce qu'il le sait ? oui, probablement qu'il le sait) ; maigre tentative de se persuader que non, il ne restera pas, que non, elle ne devra pas jouer avec lui, et lui parler, et le voir, et devoir tous les jours de sa vie se rappeler ce qu'ils étaient.

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Dès qu'il l'avait revue, il n'y avait plus eu qu'elle. nicco, il avait fait attention. à l'aquarelle d'émotions qui avait épousé son beau faciès dès qu'il était sorti de ses ombres bien aimées, à son départ précipité lors de sa présentation, à sa course vers les vestiaires.

et il la suit, toujours il la suit.

niccolò est de ceux qui n'ont pas besoin de faire connaître leur présence dans une assemblée. on sait qu'il est là. c'est aussi le cas aujourd'hui. si malicia n'est pas bête, elle sait pertinemment qu'il a emprunté le chemin qu'elle a tracé quelques minutes auparavant, amant à la poursuite de sa moitié égarée. mais voilà que contrairement à d'habitude, l'héritier laisse sa voix teintée de son accent méditerranéen briser le silence de la pièce. je suis là, reviens-moi.

s'il est assez prévenant pour signaler sa présence à mal, le waterbender n'a que peu de patience et pour la faire sortir de sa prison, il se comporte comme le parfait connard qu'il est d'habitude. la provocation est flagrante, mais sans surprise, elle fonctionne. et alors que malicia apparaît enfin dans son horizon, il sourit. les lèvres de la belle s'animent en un rictus mauvais alors qu'elle crache son venin. « i'm gonna kill you, i'm gonna fucking kill you » une mélodie sourde résonne contre les murs des vestiaires. c'est niccolò. il rit. « we both know you don't mean it. who's gonna wipe away your tears when i'm gone, uh ? » oh, comme il est cruel. il s'amuse de voir la daichi dans tous ses états, la laisse exploser, déblatérer des méchancetés à peine crédibles. en réalité, il ne l'écoute même plus. son attention est toute consacrée à son doigt vengeur qui s'abat en rafale contre son coeur. les sourcils de l'italien se froncent alors qu'il attrape doucement sa main nue dans la sienne (la bonne), la coupant dans sa tirade. « where's your ring ? » demande t-il, la voix dégoulinant de sérieux. évidemment, il parle du bijou qu'il lui a offert il y a quelques dizaines de mois. une de ses bagues, marquée du sceau des ranieri qui s'était retrouvée plus de fois décorant l'index de malicia que celui de son propriétaire. il avait fini par lui donner, lui murmurant monts et merveilles alors qu'elle l'avait enfilée pour ne plus jamais l'enlever. plus que des mots d'amour.
(( c'était une promesse. ))

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Mwe both know you don't mean it. who's gonna wipe away your tears when i'm gone, uh ? » elle voudrait hurler, hurler sans mots, just un long cri sans forme et sans fin. elle n'en peut plus de serrer sa cape dans ses doigts pour s'empêcher de lui en mettre une, n'en peut plus de serrer les dents pour s'empêcher de lui cracher au visage. « stop pretending, you never did. » comme s'il avait été là, qu'elle pense, amère, comme s'il avait été là pour essuyer ses larmes, au lieu d'être celui qui les cause. elle s'apprête à lui cracher d'autres mots au visage, trop respectueuse pour cracher autre chose, lorsqu'il lui attrape la main et qu'elle panique ; soudainement son coeur file à mille à l'heure, si effrayé à l'idée de la catastrophe imminente. bien sur, niccolò la connaît ; bien sur, il ne se saisit pas de sa main gauche (l'horrible, l'affreuse main gauche aux veines noires et au gant protecteur) mais de la droite. elle s'empresse tout de même de le lui retirer, dans un geste brutal et offensé.

« where's your ring ? »

elle peut entendre, au ton qu'il prend soudainement, qu'ils ont terminé de jouer. (jouer ce jeu qui n'en a jamais été un pour elle — mais elle ne doute pas une seule seconde qu'il se soit bien amusé). un instant elle regarde ses doigts, longs et fins et absolument nus. et il est vrai qu'après la rupture… oui, elle mentirait si elle disait qu'après la rupture, le poids de la bague ne lui avait pas manqué (et cette stupide habitude de la faire tourner, d'un geste absent, habitué). mentirait si elle disait que se débarasser du sceau des ranieri ne lui avait pas planté quelque chose dans la poitrine, ne l'avait pas empêchée de respirer pendant un temps — parce que cette famille, c'était tout, pas vrai ? c'était niccolò (un futur avec niccolò ; un mariage avec niccolò ?) et c'était la puissance (celle que les savage n'ont pas) et c'était la richesse (celle que tolkien voulait) et c'était les rêves de grandeur, de bel avenir, de vacances avec niccolò de voir l'italie de rire de son enfance si minable de-

« it's gone. i threw it away. » elle ment. elle l'a toujours, là, quelque part : dans cette chambre qu'ils partagent à plusieurs, dans cet appartement minable qu'est l'appartement familiale. dans la boite des objets précieux et des promesses non tenues, que l'on ouvre jamais de peur de voir son monde détruit, pire encore que celle de pandore. « don't tell me you want it back cause you won't have it. » elle ne pourrait pas lui rembourser. elle ne pourrait pas non plus se résoudre à lui rendre. « consider it a compensation for the way you dumped me. » un instant les souvenirs l'assaillent et elle défaille ; on ne voit que son oeil que trésaute, qu'elle mettra sur le compte de la fatigue. « remember ? »

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Ses sourcils se froncent alors que des lèvres de mal s'échappent toujours plus d'idioties qu'il aimerait tuer d'un baiser. niccolò retient les mille soupirs qui prennent naissance près de son coeur à chaque nouvel hurlement de la belle qui lui fait face. elle semble convaincue par les mensonges qu'elle s'est créé pour mieux l'oublier. « stop pretending, you never did. » mais voilà, il y a ceux qui l'amusent, et ceux qu'il ne peut laisser passer. instinctivement, l'italien se rapproche de son ancienne amante, réduisant considérablement l'espace entre ces deux corps parfaitement familiers. pendant quelques instants, tout semble suspendu. le temps ralentit sa course, et c'est au silence que la paire s'abandonne. le regard du garçon plongé dans celui de sa moitié, il cherche à savoir si elle est assez bête pour le penser vraiment. qu'il n'a jamais tenu à elle. la mâchoire du golden boy se desserre, et enfin, la vérité triomphe. « i did care. » le ton est dur. un peu trop. niccolò ne comprend pas pourquoi elle s'évertue à croire qu'elle n'a jamais rien été pour lui. elle était tout. les seuls mensonges dont elle avait été la triste victime avaient été ceux prononcés il y a presque un an jour pour jour. l'atmosphère se fait d'un coup plus lourde, et on pourrait presque oublier le murmure à peine audible qui s'en vient à la suite des syllabes miraculeuses. « ... i still do. » le méditerranéen dépose les armes aux pieds de sa nymphe, toujours le même air provocateur hantant son faciès désabusé. « what do you think i'm here for ? »

elle retire sa main à peine a t-elle touché la sienne, comme si il venait de la brûler, comme si c'était lui, le monstre. égoïste, le gamin se concentre sur son malheur et en oublie les sentiments de la petite savage. s'il avait fait plus attention, peut-être aurait-il senti son myocarde s'emballer, les battements erratiques s'imprimer contre le bout de ses doigts. son appréhension, trahissant toute l'affection qui existait encore à son égard, là, tout au fond. mais non. lui ne voit que sa main qui s'échappe de la sienne, le froid cruel qui succède à la chaleur humaine et les promesses qu'ils ont tous les deux brisées.

« it's gone. i threw it away. » niccolò relève la tête vers elle, et son sourire renaît. c'est trop facile. le jeune homme peut se targuer de connaître sa belle par coeur, naturelle récompense après l'avoir aimée avec tant d'ardeur. il aventure un doigt sous le menton de la gamine, et doucement, il relève sa tête pour que leurs regards se croisent enfin. « you're a liar. » si l'injonction paraît accusatrice, elle ne l'est pas. au contraire, le waterbender énumère simplement un fait, sans se départir de son large sourire aux lèvres. ils le savent tous les deux qu'elle ment. malicia, ne fais pas semblant. il libère la daichi et continue de l'écouter, persistant dans son mensonge. « you won't have it. » loin de lui l'idée de la lui reprendre, au contraire. « you can keep it. it always suited you better, love. » le surnom glisse sur ses lippes sans qu'il ne le retienne. « consider it a compensation for the way you dumped me. » un nouveau rire éclate bruyamment dans le vestiaire. « a compensation ? that heirloom ? come on, i'm willing to give you so many other things... just ask, mal. » le ton du discours est terriblement tendre, et dans le creux de ses yeux, prennent vie les réminiscences plaisir d'un temps où tout était plus simple.  

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i did care. » no. no, please, don't. please don't say that. cachés juste derrière ses lèvres, ces mots : if you cared, why did you have to leave ? « ... i still do. » elle secoue la tête de gauche à droite, vite, pour éviter que les pensées ne viennent s'infiltrer dans son cerveau et qu'elles ne refusent de la quitter ensuite. elle ne veut pas réfléchir, surtout pas réfléchir à ça, ce qu'ils seraient s'ils étaient encore ensemble, ce qu'ils pourraient être s'ils recommençaient. « what do you think i'm here for ? » en réponse silencieuse elle déglutit. tendue comme jamais, et ravaler sa salive est compliqué, et le regarder dans les yeux est compliqué.

la vipère au fond d'elle dit :
no.
he's lying, mal.
you know it, of course he's lying.
elle retire sa main.

mais on ne peut pas rompre le contact avec niccolo ranieri si facilement, et lorsqu'elle sent qu'il lui relève la tête, elle laisse échapper : « fuck it- fuck you. » en plein désarroi douloureux, elle le hait, aussi fort qu'elle se souvient de ce qu'ils étaient, aussi fort qu'elle se souvient de son état lorsqu'il est parti. « you're a liar. » il y a quelque chose de calme dans sa voix, quelque chose de trop sur de soi et, vindicative comme une savage, elle réplique : « look who's talking. » fierce, au moins autant que lui dont le regard est si difficile à soutenir, dans ces vestiaires qu'elle voudrait quitter sur l'instant. « you can keep it. it always suited you better, love. »

love ?
l o v e ?
L O V E ?

et dans ses poings serrés la rage, dans ses dents serrées la rage. ça ne devrait pas l'atteindre, love, ça ne devrait rien lui faire, rien lui faire du tout, la laisser de marbre et glisser sur elle comme la pluie lorsqu'elle vole à toute vitesse ; mais à la place elle éructe, volcan imprévu qui voit rouge, car elle est touchée. « come on, i'm willing to give you so many other things... just ask, mal. — that's enough. that's enough torture for today. move. » il est si grand, elle est si petite ; elle ne le pousserait pas en dehors de son chemin si une part de lui ne l'acceptait pas, et cette pensée la rend folle, cette pensée la pousse à se glisser sur le côté, fuir comme elle sait si bien le faire, franchir comme une tornade la porte des vestiaires et traverser le terrain de quidditch vers la sortie ; loupant l'entrainement qui aurait pu apaiser ses nerfs pour aller se réfugier dans les bras d'un frère ou d'une soeur, sans rien expliquer de son agitation soudaine.

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