— i'm selfish i know i can't let you go

la romance avait laisser place a un vide intersidérale. le froid d’une porte qu’on traverse en culotte et le silence d’une salle d’attente, à la fois gênante et impersonnelle. elle a tout gâcher, sora, et elle en est bien consciente. prise par cette envie de s’enfuir à l’autre bout du pays, comme son frère avait pour habitude de le faire. pourtant, elle s’était promise d’arranger les choses, car ça en vaut la peine, car il en valait la peine. et cette fois-ci, elle n’allait pas s’enfuir.

elle lui avait fait une énigme pour qu’il la retrouve, pensant intimement que la relation qu’ils avaient eu avant pouvait continuer à briller entre eux d’eux. c’était à la fois égoïste et méchant de lui faire subir une tel chose, mais Sora voulait s’accrocher au peu de « nous » qui pouvait exister.  le toit de l’hôpital, c’était le rendez-vous, elle lui avait laisser une adresse approximatif et une métaphore aux étoiles, elle pensait intimement qu’il pouvait continuer à lire en elle comme on lit entre les lignes d’un cahier mal rédiger, elle se voulait énigme et lui solution. c’était si égoïste, sora avale sa salive et laisse sa tête se poser sur le rebord du transat. elle avait installer là, deux sièges, pour pouvoir regarder la ville se réveiller. c’était ce qu’elle aimer le plus faire après une journée de travail, regarder le monde s’agiter sous ses pieds, et elle voulait partager ça avec lui. si il finissait par venir, bien sur. le rendez-vous été assez matinal, 5h30, mais elle sait très bien qu’il ne dort pas (il ne dort jamais) et comme les poules, ils se lèverons avant le reste du monde.

car la vie appartient à ce qui se lève tôt, non ?

et le monde  entier avait beau se lever qu’il ne verrait qu’elle, et le monde entier avait beau l’appeler c’est seulement de ses levées rosées que son nom ( syllabes désaimées) sonnait comme le plus puissant des sortilèges interdis. et il savait toujours où elle serait et où elle l’attendait. car ça avait toujours été ainsi. même s’il priait tous les soirs qu’elle disparaisse de son esprit , qu’elle ait moins de saveur, même s’il ne les connaissait même pas exactement, que celle qui avait tenté de le charmer hier.

alors comme toutes les autres fois kô l’observait face au crépuscule, comme toutes ces autres fois dépeignait-il des ses yeux ( et ce toujours vaguement car il ne pouvait jamais l’approcher de trop près) la tombée de ses cheveux appuyés sur le transat qu’il pouvait décrire à la perfection tellement avait-il pour habitude de ne la voir que de dos. alors comme toutes ces fois il met du temps à approcher kô comme s’il avait peur qu’une fois illuminé par le crépuscule naissant elle ne s’évapore avant qu’il ne puisse l’effleurer de ses doigts fins. mais cette force qui réussissait à le maintenir loin d’elle était toujours aussi éphémère que l’orangé embrassé par l’obscurité de la nuit. je suis là. dit-il sortant de sa cachette pour ne pas l’effrayer. puis avance vers elle les mains dans les poches s’avance vers son corps allongé pour se pencher vers sa tête qu’il voyait dans le sens contraire au sien. tu as vraiment une drôle de tête d’ici. il murmure doucement en souriant.

et parce dans n’importe quel sens, c’est dans ses yeux qu’il verrait toutes les étoiles des cieux.

le « nous » existe encore, et il brillait dans ses yeux. elle pouvait s'y voir dans ses pupilles, à la fois brillante et pétillante, et elle se redresse sa sa chaise pour venir frotter son nez contre le sien, dans un large sourire. comme si rien n’avait jamais été brisé, une complicité si grande qu’elle avait l’impression qu’il savait tout d’elle. c’était un peu le cas, sora est un libre bien compliqué à lire, mais il avait pris le temps de tout lire avec attention, les astérisques et les lignes corps 7 en fin de page. C’est cette sensation étrange qui la traverse, à la fois ravis et apeurer. le perdre serait une tragédie, mais l’obliger à rester été d’un égoïsme pur, qui ne ressemblait pourtant pas à l’enfant dont le coeur n’est que douceur et partage.

« T’es venue. » le coeur est en feu, les joues aussi, elle se sent écarlate sous le regard de sa moitié. « Je ne pensais pas que t’allais venir.. Enfin, si, parce que je crois en toi, en nous, enfin.. à ce qu’on.. oh Sora, tait toi. » des mains qui gigotent et un long soupire, avant de glousser bêtement, elle tapote sur son crâne comme pour calmer ses propres pensés. La journée commence à peine et le soleil montre timidement le bout de son nez, et la douceur de la nuit caresse sa peau, et fait virevolter sa chevelure. « Allonge-toi avec moi. » une faveur, toujours des faveurs, pourquoi est-ce si difficile d’offrir quand il s’agit de Kô ? Elle ne sait que quémander ou demander, donnez plus, mais n’arrive jamais à rendre correctement. « Allonge-toi, et dis-moi deux trucs randoms qui te passe par la tête. N’importe quoi. Ce que t’as mangé hier, ou ce dont tu rêvais quand tu étais enfant. » amour enfantin, tout de lui est un délice, du haut de son crâne, à sa chevelure soyeuse, sa peau laiteuse et ses lèvres qui ne demandent qu’à être embrassées. Sora l’aime, elle le sait, elle l’a toujours sut, mais elle n’a jamais donné la chance à cette histoire de pointé le bout de son nez, par pur égoïsme ou à l’inverse, elle ne veut pas l’emprisonner dans quelques choses dont elle n’est pas sûre d’assurer. si malchanceuse en amour, elle a peur de le perdre à jamais. comme les autres, tous les autres, mais lui est si spéciale.