— walking in my dreams today

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Laissons la raison de coté
Car sans ça j'aurais tout essayé

La mort d’Hanini avait  engendrer un sentiment étrange dans le coeur d’Hikaru. Il n’avait jamais vu la mort comme une punition, c’était un passage obligatoire dans la vie, on nait et on meurt, comme on grandit, comme on veillit, et ce n’était à ses yeux qu’une lourde tache à faire, mais qu’il fallait y passer, qu’on le souhaite ou non. Il avait idéalisé la mort comme la fin d’un roman, d’un film ou d’une chanson, quand il n’y avait plus rien à dire, alors elle s’achève, et on attendait pour le début de la séance d’après. Il n’avait donc jamais eu peur de celle-ci, toujours en tête que toute bonne chose à une fin. Pourtant, le gout dans sa bouche été étrange, il n’avait pas eu le temps de dire au revoir à Hanini, ni lui raconter qu’il avait eu son diplôme, ni débrifer de la série qu’ils avaient regarder ensemble. Il ne se souvient même pas de la dernière fois ou il a entendue le son de sa voix, ni même comment raisonner son rire dans l’immensité d’une pièce bonder de gens, mais où tout les regards se tourner vers lui, personnage principale de sa propre vie. Il déglutis, il n’avait pas bouger de son lit depuis ce matin, avait oublier le jour et l’heure à lequel il fini par s’y échapper pour ramper jusqu’au salon.

18h, un vendredi. Neji n’allait pas tarder à venir. Hikaru devrait se vêtir de son plus beau sourire, prêt à raconter des anecdote de sa semaine ou faire rire la galerie, mais le courage avait quitter ses chevilles, le poussant à aller se recoucher. Il se souvient alors que Neji n’avait plus besoin de se voile, que Hikaru pouvait pleurer et rire devant lui, sans qu’il se demande pourquoi son meilleur ami est si étrange. Alors il ne se cache pas, il porte sa peine et sa mauvaise humeur. La tristesse laisser petit à petit de la place à la rage qui commencer à le consumer, c’était quelques choses qu’il avait appris dans le deuil : on peut passer d’un stade à un autre quand on est encore sous le choc, et Hikaru échanger rapidement ses larmes pour une envie de frapper dans le mur. La porte s’ouvre, Neji avait une cles de secours, Hikaru été dans la cuisine. « T’es en avance. » il oublie de dire bonjour, et sans le vouloir, son ton est un peu froid et agressif, comme si il lui en voulait à lui. « Pas grave, de toute façon je suis lever, on s’en fou. » il hausse les épaules et sert un verre de limonade à lui, et à son amoureux.

« Pourquoi t’as l’air énervé? » il fronce les sourcils à son tour, s’arrêtant dans sa démarche, il  voulait pourtant venir déposer un baiser sur la joue de son partenaire, au final, il reste bien derrière le comptoir à tartiner des pain au lait avec du nutella. « Tu me soules quand t’es comme ça. » ah, au moins c’est dit.

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Il y a des nouvelles qui bouleversent plus que d’autre. Neji est du genre à être capable de digérer à peu près tout, plutôt rapidement. Les nouvelles sont comme les activités chez lui ; il passe à celle d’après et oublie la précédente. Mais apprendre que sa sœur est enceinte, c’est différent. Ce n’est pas une nouvelle qui s’oublie si facilement, ni une découverte à laquelle il s’attendait. Pourtant, il a toujours été si certain qu’ils se disaient tout, elle et lui. Qu’elle lui aurait dit depuis longtemps, si elle voulait avoir un enfant ; si elle envisageait d’en avoir un ; et pire encore, si elle était enceinte. Mais elle avait attendu, attendu qu’elle face un malaise, attendu qu’il remarque que quelque chose était étrange.

Ce genre de nouvelles, c’est celles qu’il préfère fuir. S’il avait écouté sa première impulsion, Neji se serait transplané à l’autre bout du pays, dans un endroit paumé, seul quelque part, dans une situation inédite qui l’aurait obligé à penser à autre chose. Il aurait éteint son téléphone, ou au moins ignoré tous les messages de ses amis, et il aurait fait le mort jusqu’à ce qu’il parvienne à digérer ce qu’il a appris.

Mais pour une fois, il n’a pas choisi cette option. Pour une fois, il a trouvé une cachette mieux encore que la nature, que l’autre bout du monde : Hikaru. Contrairement d’habitude, il n’arrive pas en retard mais à l’avance. Contrairement à d’habitude, il n’a pas l’air d’être le bienvenu. C’est une voix colérique qui l’accueille, et pendant un très court instant, il considère une nouvelle fois le transplanage. Mais il connaît trop son meilleur ami — que dit-il, son amoureux — pour opter pour la fuite. Jamais il ne serait en colère contre lui pour si peu, pas s’il y avait quelque chose d’autre derrière. Ce qui ne l’empêche pas d’être lui-même agacé de l’accueille. « Tu peux parler, t’as l’air encore plus énervé que moi, et c’est pas plus agréable » rétorque-t-il, à deux doigts de relever que c’est pas l’heure de manger du nutella.

Comme s’il était du genre à respecter les heures

Il ravale sa remarque, en choisit une autre qui est loin d’être mieux : « Si on est tous les deux saoulés par l’autre, autant que je me barre. » Sa voix est grave, teintée de colère, mais s’il avait vraiment voulu partir, il l’aurait fait sans prévenir. Alors il reste, il prend le verre de limonade et le porte à sa bouche, en espérant que l’acidité du citron lui fera oublier l’amertume de ses sentiments.

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Ça aurait été plus simple de tout mettre à plat, dire ce qui ne vas pas et essaye au maximum de s’entraider. Mais délier la langue ne fait pas encore partie des réflexes de Hikaru, il garde les secrets dans sa poche et sous son oreiller et souhaite très fort qu’ils disparaissent. Plus de problèmes quand ils finiront par partir, mais ils ont l’habitude de poser leurs bagages et ne plus vouloir s’en aller. Portant, il aime parler à neji, c’est une bonne oreille, un ami attentif, il l’aime pour ça, aussi parce que parfois ils n’ont pas besoin de parler quand ils sont ensemble, juste écouter la brise ou le son d’un film qui roule derrière eux. Parfois, il a envie de lover contre lui, ça lui donne l’impression que sa peine est divisée par deux. Aujourd’hui, il n’est rien de tout ça, sa présence l’embête, mais ce n’est pas pour autant qu’il veut son départ. il avait juste peur de dire tout ce qui ne vas pas à haute voix. Ça rendrait les choses bien trop réel, Hanini est mort Neji, ça le tuera une deuxième fois de le dire à haute voix, et ça le tue encore de le penser si fort. Alors il se tait, tartine vivement ses pains au lait et enfourne le tout dans sa bouche, mâchant grossièrement, les sourcils froncer.

« J’ai pas eu le temps de déjeuner. » dit il pour se justifier, mais Neji sait trop bien qu’Hikaru dort beaucoup trop pour chasser ses démons. Il ne fait pas partie de ceux qui se lèvent tous les jours pour les affronter, lui, il les évitent, autant qu’il peut. La phrase de son ami l’énerve encore plus, il étend son bras pour fermer la porte à clés sans pour autant quitter le derrière du plan de travail, retire la dit clé pour la ranger dans sa poche. « T’es la, tu restes là. » sur un ton de provocation qu’il termine en léchant un de ses doigts chocolater. « Parle-moi. » un des deux se devait de céder à la douceur, hikaru n’y était pas encore, mais il faisait un pas vers sa moitié en espérant qu’il fasse de même. « C’est quoi ? Le quidditch ? Ta mère ? Les cours ? Ta sœur ? » il rince ses doigts à l’eau claire et la laisse filer sur lui un instant, un bain, il a sûrement besoin d’un bain. « On a qu’à prendre un bain. » l’idée lui traverse l’esprit, il le dit à haute voix sans s’en rendre vraiment compte. Ses yeux se relèvent pour affirmer la chose : « Kô rentre pas tout de suite… » comme pour trouver une bonne excuse de le faire, de se détendre à deux. Les nerfs seront lâchés et la tension pourrait baisser, c’est une bonne idée, non ? « Ou alors tu peux me dire ce qui vas pas et on debrif. » mais il sait que Neji est comme lui, il ne se bat pas contre ses démons, il ne parle pas de sentiment, surtout de manière aussi brut que maintenant. Fuyons ensemble, avait envie de dire Hikaru, au lieu de ça, il reste accoudé au comptoir, en attente d’une réponse.

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Neji ne croit pas un seul instant en l’excuse de Hikaru, mais en même temps, à quoi bon le relever ? Vue l’humeur dans laquelle il est, c’est déjà bien qu’il prenne le temps de manger maintenant, même si ce qu’il mange n’est rien de vraiment nutritif. Puis, surtout, vue l’humeur dans laquelle lui-même est, il est mal placé pour reprocher à son compagnon ses sautes d’humeur.
Et quand ce dernier lui dit de rester, dans des termes secs et un ton de défi, Neji a envie de le prendre dans ses bras et de ne jamais le lâcher. C’est ça dont il a besoin, même si il jamais il ne le dirait : un endroit où être, un endroit où il peut rester même quand il est la pire version de lui-même. Pourtant, sans trop savoir pourquoi — l’habitude de ne pas dépasser la limite avec ce qui était son meilleur ami il y a encore peu, sans doute — il refoule la pulsion et à la place, se contente de répondre : « Ma sœur ». Puis presque instantanément, il se corrige : « Enfin non, c’est moi. C’est moi le problème, pas ma sœur. »
Sans lâcher du regard Hikaru qui se lave les mains, il appuie ses coudes sur le comptoir, passe ses mains sur son visage. Au début, il ne comprend pas trop ce qu’il entend ; pourquoi il lui parle soudainement de prendre un bain. Pendant un court instant, il se demande s’il pue, mais après une ou deux respirations rapides, il se rend bien compte que ce n’est pas le cas. Ou bien j’ai le nez complètement bouché pense-t-il silencieusement. Pourtant, dès l’instant où Hikaru propose une autre possibilité, l’idée du bain lui paraît idéale. « Non. Non, le bain, c’est bien. On pourra parler… plus tard. » Quand ils auront bu quelques verres, par exemple, pourquoi pas. Quand Neji aura mis de côté sa pudeur débile à l’idée d’avoir des sentiments et des émotions. Quand il se sentira prêt à vraiment mettre des mots sur ce qui fait mal. Quand il se sera noyé dans le regard de Hikaru pour se rappeler qu’il est aimé ; quand il aura eu le temps de se voir à travers les yeux de Hikaru et qu’il se sentira moins con. Quand la douceur de l’amour de Hikaru aura dissipé l’amertume de ses états d’âme.

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Parfois, il se demande si il ne devrait pas demander à Gin de lui enseigner le legicemen. Ainsi, il pourrait lire dans la tête de Neji comme un livre ouvert. Il n’aurait pas besoin d’attendre le 8eme bière ou le 12ème shooters pour que le Sakurai daignât délier sa langue, ou un beau jour ou la fatigue serai trop grande et sa tristesse trop lourde pour qu’il a finalement envie de dire les choses. Ce soir, par exemple, aucun de ses trois éléments n’était disponible, alors ils seraient tout les deux de mauvaise humeur, jusqu’à ce que l’un cède et décidé à passer à autre chose. Hikaru devait être celui qui cédait, pourtant, il n’arrive pas relativiser, comme une envie de secouer son ami, - que dis-je, son amoureux- dans tous les sens pour le faire parler. « Ta soeur a fait une bêtise ? » il sait trop bien le kaze, à quel point les relations entre frère et soeur sont inexplicable, un beau jour l’amour fou triomphe et le lendemain ils seraient capable de la vendre sur le dark net, il le comprend et n’a jamais poser de question la dessus, lui-même entretenant une relation si complexe avec son frère Kô, que parfois on pourrait penser qu’il est son parent et non son grand frère. Hikaru ne rentre jamais dans les détails quand il s’agit de Sora, il reste vague et se contente de rapporter comme un bon animal de compagnie, à chaque fois que Sora se rapproche un petit peu trop des soit disant amis de Neji. Il est sa moitié après tout, ses yeux quand il n’est pas là. « Tu prends peut-être les choses trop à coeur. » vague, comme toujours, il ne demande pas quel bêtise avait bien pu faire la mini lui, pour qu’il se retrouve si en colère. « Ses problèmes ne sont pas les tiens. » finit-il par cracher, sa cuillère retrouve le fond de l’évier et il sèche ses mains avec la serviette qui est faite pour. Le regard du jeune Wakatsuki se tourne alors vers son amant, poussant le reste de son corps contre le sien, et posant son menton contre son torse, les sourcils froncer. « Tu n’es pas obligé de porter les malheurs de tout le monde sur tes épaules, Sakurai. » au final, il n’avait plus envie d’un bain, peut être juste de se poser. Il se retourne et allume la télé en étirant son bras, le reste de son corps suit et il fait un signe de la tête à Neji pour venir le rejoindre sur le canapé, qui se déplie en lit afin qu’ils puissent s’allonger en long, en large et à travers. Il n’avait pas envie de parler de ses problèmes à lui, mais trouve soudainement que Neji est trop égoïste de penser que tous les problèmes du monde peuvent se régler s'ils les portent à bout de bras. Ses épaules sont robustes certes, mais pas au pont ou de soulever le malheur de tout le centre Afrique à dos d’âne. Il se retourne alors vers lui dans une certaine violence, comme pour cracher son venin, mais réduit la taille de ses poumons quand ses yeux se pose alors sur lui. Il avait l’air si triste, et si doux, finalement, c’est Hikaru qui cédera en premier. « Mon ami est mort, Hanini Hopkins. Je te l’ai pas dit, parce que je ne savais pas comment te le dire, ou peut être parce qu’en ne te le disant pas, ça avait l’air moins réel. » il marque une pause, le visage de Nini traverse ses pensers et un fin sourire décore les lèvres du Wakatsuki. « Je suis aller à l’enterrement, j’ai rien dit à personne, je ne connaissais pas grand monde, sa mère m’a parler, sa soeur aussi, et elle a fondue dans mes bras. Et au lieu de lui dire que moi aussi j’avais l’impression d’avoir le coeur en miette, je lui ai raconter la fois ou Nini a tellement rigoler qu’il s’est pisser dessus. » un autre moment de silence, avant qu’Hikaru se redresse pour venir coller son front contre le torse de Neji. « Sers moi s’il te plaît. Recolle le mon coeur, personne d’autre en est capable, ici. »

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La majorité du temps, ce que Neji recherche, c’est le bruit. L’activité, les foules, le boucan des gens, quel qu’il soit, des fêtes ou des pleurs. Il recherche l’affluence, l’abondance, la profusion, tout ce qui est suffisamment explosif pour le détourner de ses sentiments, tout ce qui fait plus de bruits que ses pensées. Tout ce qui est plus chaotique que lui-même, pour se détourner de ce qui le travaille réellement. Un chaos pour en chasser un autre. C’est pour ça qu’il disparaît dès l’instant où quelque chose perturbe sa façon de fonctionner. C’est pour cette recherche d’aventure, cette perte de routine — parce que dans ces moments-là, la routine le rend fou. Son appartement le rend fou, ses études le rendent fou, ses plats préférés le rendent fou, son téléphone le rend fou, ses connaissances le rendent fou, même ceux qu’il aime le rende fou — comme si absolument tout l’énerve, comme si chaque élément qui constitue son quotidien en temps normal devenait un barreau, et tous ces barreaux constituent sa vie. Quand les choses ne vont pas bien, c’est sa vie que Neji ne supporte plus. Et en conséquence, tout ce qui la constitue.

Il pensait que ça ne changerait jamais. Que cet aspect de lui était inévitable. Il a essayé de lutter, plus d’une fois. De ne pas fuir, d’affronter. De continuer sa vie, comme le font les autres, même quand il a l’impression que tout l’étouffe. Il n’y est jamais parvenu. Alors il a fini par se rendre à l’évidence : il est comme ça, ne changera jamais. Il a besoin de son espace, de cette possibilité de se détacher de sa vie quand il ne va pas bien. Cette marge de liberté de tout laisser tomber, le temps de retrouver sa vie limitée acceptable. Comme un oiseau en cage qui apprécie le confort de sa cage, mais qui ne l’accepte qu’à condition de pouvoir la quitter et y revenir quand il en a besoin.

C’est déroutant, pour Neji, de s’apercevoir que ce qu’il pensait irrémédiable ne l’est finalement pas. Que ce qu’il pensait être un défaut qui ne le quitterait jamais avait trouvé sa solution, et que cette solution soit son meilleur ami. Que cette solution ait, au final, toujours été à ses côtés ; mais il ne s’était jamais autorisé à l’essayer.

Neji suit du regard Hikaru, mais ne répond rien. Il n’est pas tellement étonné de remarquer que les mots de ce dernier tapent exactement où ça fait mal ; que sans effort, il cerne où est le problème. Peut-être qu’il ne sait lui-même pas la portée de ses mots et leur exactitude. Peut-être qu’il devrait répondre, lui dire qu’il a raison, ou que ce n’est pas si simple. Peut-être qu’il devrait s’énerver, ou se mettre à pleurer. En rentrant dans la pièce, ses sentiments avaient pris le dessus sur tout le reste, ils affluaient, débordaient, explosaient à l’intérieur de lui ; mais Hikaru est un calmant addictif, dont l’effet est presque immédiat. Déjà, Neji se sent étrangement calmé, éloigné de ses soucis. Hikaru est plus efficace que le brouhaha qu’il recherche habituellement, plus efficace que l’aventure.

Sans un mot, Neji rejoint Hikaru sur le canapé. Sans un mot, il le regarde. Il aimerait parler mais ne trouve pas quoi dire ; alors il perd l’occasion, et écoute son compagnon. Il fixe le doux sourire qui apparaît sur son visage à l'évocation de son défunt ami, et quelque chose se brise à l’intérieur de lui, comme si son coeur était un bout de papier qui venait d’être déchiré en deux ; ce sourire est si triste, empreint d’une telle nostalgie, que Neji peine à le supporter. Soudain, ses propres soucis n’existent plus, sa colère est depuis bien longtemps disparue. Il n’y a plus que Hikaru. Hikaru et sa faible voix, Hikaru et son sourire triste, Hikaru et son regard tendre. Hikaru n’est pas un des barreaux de sa cage, Hikaru est le ciel bleu dans lequel il veut s’envoler et se perdre. Alors, toujours sans un mot, Neji fait ce qu’il lui demande, il l’entoure de ses bras, le serre fort, et il sait qu’il l’aurait fait même si il ne lui avait pas demandé, parce que ce n’est pas sa demande qu’il écoute mais sa propre pulsion. Son envie de le serrer si fort que Hikaru ne verrait plus que lui, lui aussi.

Au bout d’un long moment, Neji brise enfin le silence, interrompt le bruit de la télévision. « Ma sœur est enceinte » commence-t-il, presque dans un murmure. Il aimerait trouver les mots justes pour réconforter Hikaru, il aimerait lui dire des choses qui le feraient relativiser, qui lui redonneraient le sourire ; mais comme d’habitude, il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas calmer ses propres émotions, comment calmer celles des autres ? Alors à la place, il prend le courage de se dévoiler à son tour ; peut-être que c’est plus significatif que n’importe quel mot de réconfort qu’il pourrait dire, finalement. « Je l’ai appris parce qu’elle a fait un malaise à l’hôpital. Ça faisait un petit moment qu’elle le savait, mais elle avait peur de me l’annoncer. Et ça m’a énervé qu’elle ait peur de me le dire, parce que je veux être celui à qui elle peut tout dire de suite. Mais au lieu de faire des efforts pour devenir cette personne, celle à qui elle pourrait tout dire sans crainte, je me suis énervée contre elle. J’ai sans doute eu précisément la réaction qu’elle craignait de ma part, celle qui l’empêchait de me le dire en premier. Comme à chaque fois. J’ai merdé. » Et sans s’en rendre compte, il sert plus fort Hikaru contre lui, mais cette fois-ci, il le sert comme il serrerait un maintien, un appui, un repère. Parce que c’est ce qu’est Hikaru pour Neji ; tantôt son repaire, tantôt son repère.

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tristesse cacher sous son oreiller qu’il garde pour lui, qu’il ose dire à haute voix, ici, dans cette appartement, avec lui à ses côtés. Il n’aurait jamais eu le courage sinon. parce que ce fameux courage avait déjà quitté ses chevilles depuis un petit moment, il les récupérera à la rentrée, quand il sera obligé de faire semblant, de se remettre au travail, mais maintenant, tout de suite, il ne veut pas faire preuve de courage. Hikaru est un lâche, il l’a toujours été et il le sera toujours. Pourtant, ce soir, il en avait pris une pincer de courage, pour lui avouer. Tous les tourments qui l’empêchent de dormir, toute la peine qu’il avait accumulé, tous les souvenirs qu’il avaient piégé, venait de trouver refuge dans les bras de son amoureux.

et si il pensait intimement, qu’il allait encore tout déballer seul, qu’il serait encore la bouche et Neji l’oreille, c’est avec stupéfaction que le garçon se dévoile aussi. bouche béante, et yeux écarquillés, Hikaru se défait alors de l’étreinte pour l’observer.  « Ta soeur est quoi ? »  Il y a cette lueur soudaine qui brille dans les yeux du kaze, comme un moment inattendue ou trop attendue pour que ce soit réel. Il n’y avait pourtant aucun facteur qui était aligné pour que Neji parle, pourtant le son de sa voix remplissait tout le silence de la pièce. Soucieux de ne pas briser l’instant, il reprend place dans ses bras, et laisse sa tête se coller à son torse, d’ici, il peut sentir son coeur battre au même rythme que le sien, sa respiration le berce presque. « Neji.. » ses yeux se ferment pour profiter de cette tendresse à laquelle il n’a pas souvent droit, et sûrement pas en étant conscient tout les deux, il peut sentir ses bras se re-serrer et colle un peu plus son visage dans le creux de sa poitrine.  « Neji.. »  répète Hikaru, dans la même tendresse, la même douceur.

Son nez fini par sortir du lot et déposer un baiser sur sa mâchoire, l’étreinte est brisé et il se redresse pour lui faire face, fin sourire sur ses lèvres, heureux d’avoir pu percer à nu ses secrets. Et comme pour le remercier, il embrasse sa joue, puis frotte son nez contre le sien dans un baiser esquimau, main tendre qui caresse sa peau.  « On a tous les deux merdé. » conclut-il dans un gloussement.  « Mais je pense que Sora nous a dépassées. »  avoue t-il sur le même ton de rigolade, parce qu’il fallait dédramatiser les choses, et surtout : il ne savait pas par ou commencer. Hikaru n’avait pas le droit de dire à Neji qu’il en faisait trop, les problèmes de Sora ne sont pas les siens, et bien que casser la gueule du petit copain de sa soeur serai un bon moyen pour se défouler, ça ne changerai rien au fait. Hikaru avait le même soucis avec son frère, trop coller, trop fusionnel, trop adosser l’un à l’autre car ils n’ont jamais eu que eux-mêmes au final, alors il serai si mal venu de la part du kaze de critiquer leur relation, qu’il se contente de soupirer.  « Tu as fait de ton mieux tu sais, tu fais toujours de ton mieux. Et je pense qu’elle le sait ? Il serait peut-être temps de lui dire ce que tu voulais réellement faire, et dire, mais que t’as pas réussi sous le coup de la pression et de la colère. »  et il n’a aucune idée de comment s’est dérouler la scène, mais il connaît assez Neji pour savoir qu’il s’est probablement abandonné à la colère, car sinon, il ne serait pas ici à l’heure actuelle, il serait en Islande ou au Canada, portable sur mode avion et le silence comme seul compagnon.  « Les gens qu’on aime savaient qu’on les aime, on n'a pas besoin de le dire tout le temps, on peut, bien sûr, une piqûre de rappel ne fait jamais de mal. Mais ils savaient qu’on fait toujours les chose pour eux, qu’on réagit toujours pour leur bien. »  il marque une pause, ses doigts cherchent les siens, dans un geste doux, pour dire : je suis toujours là, je serai toujours là, à tes côtés, demain et aujourd’hui et le jour d’après.  « Peut être que tu devrais juste lui écrire tout ce que tu aurais aimer dire ce jour là, si tu avais eu le recule qu’il faut avoir pour digéré ce genre de nouvel. Mais pour le moment, tu as fait de ton mieux, et je suis fière de toi pour ça. » il porte sa main à sa bouche pour embrasser celle-ci, et tapoter dessus, toujours dans la même bienveillance qu’au par avant. « Merci. »   d’avoir partager ce moment avec toi, de m’avoir dit les choses, de ne pas avoir attendu 8 bières et une soirée trop bruyante pour me le dire dans l’oreille, quand tous les autres seront déjà endormis. Merci. Pour cette amour, si pur et si doux qu’il me répare de l’intérieur. Il aurait aimer le dire, lui aussi, Hikaru, pour la piqure de rappel dont il parler plus haut, mais il sait que ces mots ont une saveur particulière qu’au par avant. Il ne le dit plus d’un ami à un ami, mais d’un amant à un amant. ses mots si précieux : je t’aime.

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La chaleur de Hikaru semble apaiser ses maux avec douceur, comme à chaque fois. Neji ne fait pas parti de ces gens qui se sentent soulagés d’avoir extériorisé ce qu’ils ressentent, bien au contraire. Dire les choses les rend plus réelles, plus douloureuses, plus perçantes. Mais pour une fois, il ne regrette pas d’avoir pris son courage à deux mains, de s’être dévoilé. Ça en vaut la peine pour le simple fait d’avoir pu faire plaisir à Hikaru. La réponse du jeune homme ne fait pas disparaître sa culpabilité ou sa colère envers lui-même, mais il a l’art de rendre les choses moins dramatiques, moins graves. Comme si son erreur était encore rattrapable, comme si ce n’était pas la peine de trop s’en vouloir, comme si tout le monde aurait pu réagir de la même façon que lui et que ça ne faisait pas de lui le pire être humain sur Terre. Il sait que ce soulagement n’est que temporaire ; que quand il aura quitté les côtés de Hikaru, sa négativité reviendra encore plus forte. Mais pour l’instant, il se laisser bercer par sa douceur, par sa délicatesse, par sa chaleur ; celle de ses mots, mais aussi celle de son toucher, celle de ses baisers. Son visage se détend un peu, un léger sourire y apparaît, quelque peu amusé de la remarque de son compagnon. « C’est moi qui devrais te remercier » rétorque-t-il dans un murmure. « Pour toujours me donner l’impression que je ne suis pas si horrible que je ne le crois. » complète-t-il, sans le lâcher du regard une seconde, osant à peine cligner des yeux. « Peut-être que toi aussi, tu devrais écrire tout ce que tu aurais voulu dire à Hanini. Tout ce que tu aurais voulu dire à l’enterrement. Tout ce que tu as enfoui parce que tu avais l’impression que ça ne pourrait jamais sortir. » Il ne sait pas trop, Neji, il n’a jamais fait d’études de psychologie, n’a jamais trop compris comment le mental fonctionnait, mais il aimerait pouvoir l’aider un peu.

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Un fin sourire décore le visage du jeune Wakatsuki. Il sert fort, l’être aimer dans ses bras, dessert ensuite son étreinte pour lui faire face. Il n’aurait jamais imaginé qu’une gamine aussi frêle que sakurai sora, pouvait se faire mettre enceinte. Ici, c’était mal vu, selon les familles, les traditions diffèrent, mais le règne du sexisme continue à règne. Dans le monde dans lequel Hikaru vit, pourtant, ça n’aurait posé aucun problème. Au contraire, il l’imagine déjà en train de l’endormir dans la salle à manger des grand parents de Neji, et imagine Neji, grand oncle sexy et tendre, saisir l’enfant, tapotant avec douceur son petit doux courber pour le faire roter. Cette image le fait sourire, bêtement, à pleine dent. « Tu aurais été tellement sexy en oncle rigolo. » finit-il par avouer, avant de loger sa tête dans le creux du coup de son amoureux. Son odeur l’appaire et son cœur s’attendrit. Cet échange le rendait toute chose, avoir des confidences de Neji autant que son ami, n’avait rien avoir avec avoir des confidences autant qu’amant. ça avait un gout différent, et ça lui plaisait pas mal à Hikaru, cette sensation nouvelle qui court sur sa chaire. Et puis, son coeur avait été si lourd au départ d’Hanini, qu’en parler lui faisait énormément de bien. « Je le ferai.. Je ne sais pas quoi lui dire. Je vais passer 20 lignes à m’excusez de ne répondre qu’en gif ou en smiley qui rigole. Et après, je lui dirais que ma vie n’a pas de sens, encore moins depuis qu’il est parti. » il n’avait pas cherché à connaître sa mort, puis il l’a appris de fil en aiguille à travers les messes basses dans la cours ou se tenait l’événement. « J’espère que tu me considères toujours comme un bon ami. » il le demande à Neji, peut être un peu à Hanini indirectement, si il pouvait l’entendre, lui répondre avec un signe du destin. La peine d’Hikaru avait laissé place à un vide béant qui ne pouvait pas se remplir, ou si peu être de la présence de son bien-aimée, ici présent. La soirée s'achève sur un épisode de Naruto, deuxième arc, quand Sasuke devient dark Sasuke.

Il se souvient plus de comment s'est terminer la nuit, Hikaru. Il ne se rappel juste de la télé éteinte et des volets fermée, leurs deux corps endormie et la vaisselle en suspend. Ko allait encore râler de devoir se la taper, mais Hikaru s'en ficher pas mal. Il aimait la douceur du moment, celui qu'il avait en regarder son amoureux se réveiller, et celui qui l'avait porter toute la nuit.

FIN

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