— you are summer to my winter heart

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Elle n’y croyait plus vraiment, Mona à cette romance mal écrite. Des scénaristes qui ce sont louper sur le they lived happily ever after, et sont obliger de courir après des moments de bonheur. parce que l’acteur qui a son cœur a toujours le rôle principale, et n’a jamais renoncer à le jouer. Elle est donc obligée de lui courir après, jours après jour et heures après heures, jusqu’à épuisement. Leurs habitudes restées à leurs places, un long trajet en voiture, la même playlist, le même vent dans leurs cheveux, la même sensation dans leurs cœurs, et la douceur qui accompagnait ces précieux moments. « Arrête toi, on va chercher des lucioles. » la nuit avait commencé à pointe le bout de son nez et les bestioles ne pouvaient plus se cacher. Mona n’a peur de rien, elle a vécu le pire et peut encore le vivre, mais sa kryptonite se trouve au volant de cette voiture. le perdre une seconde lui serai fatale, son départ causerai sa perte. Alors elle s’accroche, très fort et très longtemps, pensant que peut-être comme ça, il ne s’envolera pas. « On essaie d’en avoir au moins trois chacun, et on les libéreras en même temps pour pouvoir faire un vœux. » encore une règle que Mona à inventer pour essayer d’égayer sa vie. Elle s’aventure la première hors de la voiture, son bocal à la main, pas de magie, ici, juste la force des bras. « Triche pas, hein. » elle se retourne pour lui lancer un regard soit disant méchant, avant de sourire grandement. « Tu m’avais manqué Salem. » En fait, tu me manques tout le temps, même quand on est dans la même pièce, tu me manques.

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Salem n’avait toujours eu d’yeux que pour elle. C’était Mona. Tout pour Mona. Même quand les projecteurs étaient sur lui, lui ne voyait que Mona. Au fond de la salle, au détour d’un couloir, derrière ses paupières. Il n’y avait toujours qu’elle. Une ombre désagréable qui lui colle à la peau et qui l’étouffe. Il essaye tant bien que mal de s’en défaire. De ne pas tomber dans son piège. Il faut que son monde reste le sien, il ne peut-être celui de Mona. Mais Salem est bien trop faible. Il s’éloigne et il revient. Des vas et vient. Ils n’ont toujours fonctionné que comme ça, en va et viens, dans le cœur, dans la vie, sous les draps.
Même la route n’existe plus. Il n’a de yeux pour elle. Les yeux qui trainent sur le rétroviseur pour observer ses cheveux voler au vent. « Hum ? » Il avait arrêté de questionner ses envies il y a longtemps de ça. Puisqu’il n’a d’yeux que pour elle, il n’a aussi le cœur que pour elle.
Tout ce que tu voudras Mona.
Il s’exécute dans la minute, se rabattant sur le bas-côté sans poser de questions.
Des jeux d’enfants. Il la laissera gagner, évidemment. Il le lui dira, au bout du sixième raté. « Je te laisse gagner évidemment. » Pourtant les luciole sont à portées de main, à portées de baguettes aussi (mais il a promis de ne pas tricher). Mais lui n’a d’yeux que pour elle. Même les lucioles ne peuvent briller plus que Mona. Il n’y a qu’elle qu’il regarde. A plusieurs reprises, il se surprend à la fixer un peu trop, comme un idiot amoureux qui oublie qu’il y a un monde autour de lui.
Mais c’est ce qu’il est.
Un idiot amoureux.
« Tu m’as manqué aussi, Mona. » La sincérité de ses paroles lui sert le cœur, certains que ses mots ont plus de vérité que les siens. « Tu pourrais me laisser gagner, du coup. » Mais il ne peut laisser sa faiblesse transparaître. Il lui brisera le coeur avant de lui laisser une chance de lui briser le sien.

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Tendresse égarée entre deux disputes, elle les connaît ces moments Mona, ou la romance flotte au-dessus de leur crâne, sous un beau ciel oranger. Les matins dans la salle de répétition et les soirs à s’endormir en murmurant leurs répliques, elle n’a jamais grandi depuis Mona, aux côtés de Salem, elle a éternellement dix sept ans. C’était un peu comme leur premier baiser, ou le premier faux, ou le premier des milliers qu’il se sont échanger. La sensation est pourtant toujours la même, une chaleur inexpliquée dans sa poitrine, avant d’éclater en feu d’artifice entre les dents du garçon.

Elle se retourne pour lui faire face, son bocal à la main et un sourire aux lèvres. « Tu mens, tu sais que je suis plus douée que toi à ce jeu là. » ou pas, elle connaît les vis et les facettes multiples du semi-velane, et la laisser gagner été un de ces jeux préférés. elle en attrape deux en même temps, et peine à les enfermé ensemble sans que l’un s’échappe. ses yeux sont rivés sur les deux insectes, avant de se lever de nouveau vers ceux de Salem. « Ou alors mon voeux est beaucoup plus fort que le tiens. » elle ne l’avouera peut-être jamais, elle ne dira jamais pardon, ou excuse moi de la manière dont elle l’a quitter. Elle changera un jour, elle le sait, et ce secret qu’elle garde si fort n’en saura plus un, car viendras le jour ou elle pourra marcher à ses côtés. alors pourquoi s’excuser si c’était éphémère ? (tu es si naïve Mona, on ne guérit pas d’une malédiction comme on guérit d’un toux)

« Salem. » ses pas se rapprochent de ceux de son amant, chassant par inadvertance les lucioles qui les séparer. Elle s’en fiche pas mal, pourtant, Mona, elle se hisse jusqu’à l’être aimer, une main tendre sur son épaule qu’elle glisse dans sa nuque et l’autre tenant avec ardeur son bocal. « Si je ne guéris pas. Et qu’on se remette jamais ensemble. » ses yeux captent les yeux, sujet sérieux. « Et que tu te maries. Force ta femme à appeler votre premier enfant Mona, comme ça tu m’oublieras jamais. » rire cristallin, amuser. « Moi je ne t'oublierai pas. »

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Salem sert son bocal contre lui, seule barrière de protection contre le sourire de Mona. Et ça ne fait rien. Ca n’arrête rien. Il y a toujours son cœur qui tambourine fort contre le verre. Petit sourire en coin, un peu charmeur, un peu vélane aussi. « Si je gagne je te donne mon voeux. » Menteur. Joueur. Tout pour la faire sourire, tout pour qu’elle s’offusque, qu’il entende sa voix monter dans les aigues. Il la connait trop bien, il anticipe toujours ses réactions. Comportement d’enfants. Ils n’ont pas vraiment changé. Qui aime bien châtie bien. Je continuerai de t’agacer jusqu’à ce que tu me regardes. C’est ce qu’il a constamment envie de lui dire. Regarde moi Mona, n’ais d’yeux que pour moi. Et c’est un menteur quand il dit qu’il ne la manipule pas. C’est parfois inconscient juste son aura qui devient un peu plus forte. Regarde moi.
Mais lui ne regarde qu’elle.
Puis elle s’approche de lui, et lui a envie de croire qu’il a gagné. Un point de plus pour Salem. C’est un jeu. Ils ne font que jouer. Ce sont toujours des enfants. Mais le ton de Mona est un peu différent, il a même un bref mouvement de recul, sourcil froncé, il sent sa peau qui se tend, les plumes qui brulent sous sa peau, prête à sortir à la première accusation.
Mais il n’y a rien de tout ça.
Mais Salem ne se détend pas pour autant. Même quand elle laisse sa main dans sa nuque alors que lui tient toujours son bocal avec les deux siennes. Mais leur regard se croise et il dévie le sien. Il n’a pas envie de la bruler parce que son cœur bat trop fort (elle a raison, il faut qu’il apprenne à se contrôler). Il ouvre la bouche, sa gorge est trop sec, rien n’en sort.
Il a envie de lui dire qu’elle n’a pas à guérir. Il n’y a rien à guérir en elle. Elle ne peut pas vouloir enlever ce qui fait parti d’elle. T’es parfaite comme tu es Mona, mais cette pensée ne franchit jamais ses lèvres.
A la place, il se recule en réaction à son rire cristallin qui fait fuir les lucioles, yeux levés au ciel, presque agacé face à cette blague de très mauvais goût. « Puis quoi encore, c’est ça ma malédiction ? Ne jamais pouvoir me débarrasser de toi ? » Finalement, il fait enfin l’effort d’essayer d’attraper quelques insectes, mettant une distance entre eux. « Si t’appelles ton chat Salem je te promets que je viendrais te demander des comptes en mode harpie complet. » Petit regard de défis.

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« Et c’est quoi ton voeux? » elle n’avait pas à dire le sien, il le connaissait par coeur. cette même chanson qu’elle lui chante à l’oreille, son monde qu’elle refait chaque fois, le même scénario qu’elle ré-écrit. ‘et si’ et si quoi mona ? si le monde pouvait être à toi alors tu le saisirais, et lui avec, mais jamais l’opportunité ne s’est présenter, ou alors, tu avais beaucoup trop la trouille de la saison.

elle se rétracte, comme pour garder ce secret si précieux contre sa poitrine. et si le monde était différent, et si moi j’étais différente, alors on serait ensemble. rien n’aurait changé, tes baisers aux réveils, nos nuits à relire les mêmes textes, les voix qu’on empreinte pour se donner la réplique, dormir dans les transports et manquer de rater l’arrêt pour l’audition tant attendue. une vie à nous, notre vie. mais elle n’accepte pas mona, jamais, ce don horrible qui l’accable, elle ne l’accepte pas. et la peur qui la paralyse à l’idée qu’on puisse l’enfermée et la tuer. et sa seule peur dans cette si grande menace était de la perdre lui. elle se revoit encore, debout dans la cuisine à haïr sa mère de tout son âme, et hurler si fort, à en perdre la voix : maman, si je dois vivre sans lui alors je préfère mourir. mona, si dramatique, beaucoup trop.

les pas se resservent et elle se hisse jusqu’à sa personne. visage éclairé par la lumières beaucoup trop faible des lucioles et la douceur du ciel qui dit au revoir au jour. elle rit, bêtement. « Je le ferai. » gout du risque qu’elle prend, juste pour l’embêter. « De toute façon, tu ne pourras jamais te débarrasser de moi. » regard intense, puis détourne les yeux, mais ses mains cherche la sienne pour sceller leurs doigts, et elle se retourne de nouveau pour embrasser sa joue, puis son autre joue, puis frotte son nez contre le sien. « Allez, il va faire nuit, on va se faire attaquer par des loups garou. » et elle s’échappe de nouveau Mona, pour chasser les lucioles comme si elle était venue réellement pour ça. « Dis Salem, si on pouvait partir ensemble quelques parts, tout de suite, on irait où? » le bocal ouvert, elle laisse échapper les deux premières sans faire attentions, mais réussi à en récupère trois autres. zut, elle ne gagnera pas d’aussi tôt, Mona.

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Et c’est quoi ton voeux ?. La question reste en suspend quelques secondes. « J’en ai pas, c’est pour ça que je te le donne. » C’est vrai qu’il a tout Salem. Sa famille, des amis, un métier de rêve, les rôles qu’il veut, l’argent qui va avec, et à cet instant précis, il a même Mona pour lui. Alors qu’est-ce qu’il pourrait bien vouloir de plus ? Il n’y a rien d’autre à vouloir.

C’est un rire franc qu’il lâche quand elle lui dit qu’il ne se débarrassera jamais d’elle. Il ne la croit pas.
Pas un seul instant.
Elle partira surement Mona. Quand elle aura grandi, quand elle aura compris que Salem n’est pas quelqu’un de bien pour elle, qu’il y a mieux qui l’attend ailleurs. Puis elle est déjà partie une fois. Mona choisira probablement toujours sa propre mère plutôt que Salem.
Son regard de défie lui donne presque l’embrasser, mais elle le fait avant qu’il n’ait le temps de bouger. Ses lèvres sur sa bouche, et Salem qui ferme les yeux en réflexe. Il voudrait plus, comme toujours, alors il sert ses doigts puis elle fuit.
C’est la fin maintenant.
Salem lève son regard au ciel, il fait presque noir maintenant. Mona a raison. Il est temps de rentrer. « T’oublies que je suis là pour te protéger, c’est moi ton preux chevalier. » Pourtant il reste là, à la regarder marcher dans l’herbe, entre les points lumineux qui virevoltent dans l’air.
Lui a oublié qu’il y avait un jeu.
Il voudrait que cet instant ne s’arrête jamais.
Et il ne s’arrêtera jamais s’il ne joue pas, n’est-ce pas ?
La question de Mona le temps un peu. « Pourquoi faire ? On est bien ici, non ? » Il comprend pas trop, qu’est-ce qu’il faudrait de plus ? Ils sont tous les deux, rien qu’eux, sur leur île, à collecter des lucioles et à créer des souvenirs. « J’ai envie de rien de plus que ce que je n’ai déjà. » Il se rapproche d’elle. Peut-être un peu agacé, l’impression de n’être jamais assez, qu’elle ne peut pas être satisfaite (qu’il ne peut pas la satisfaire). Mais il se force à arrêter de penser, il peut déjà sentir ses plumes bruler sous sa peau. « Qu’est-ce que tu veux, Mona ? » Ses yeux s’attardent sur les lumières qui dansent dans son bocal, puis sur le sien, vide. « Le vœux est pour toi. Je t’ai laissé gagner. »

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Elle était déjà partie, Mona. Elle avait déjà brisée le lien, et c’est brisée elle même au passage. Elle avait déjà envisager de se défaire, refaire sa vie ailleurs, trouver d’autre jardin ou la pelouse serai plus verte, moins haute, plus facile à dompter. Il lui suffirait de tondre le tout avec une tondeuse, de rafraîchir à grand coup de jet d’eau. Mais peut être qu’elle l’aimais trop sa pelouse à elle, elle aime devoir tout couper à coup de gros ciseaux, elle aime salir ses jambes de boue, arracher le mauvaise herbe à la main. Elle l’aime bien sa pelouse, au final, aussi imparfaite qu’elle puisse l’être. Et puis, elle a du mal à la quitter, aussi haute et tenace puisse elle, être.  Salem et son caractère bien tremper, Salem et son ego surdimensionner. Au final, peut être que sa pelouse mérite la peine d’être tondue.

« C’est moi le chevalier, ici. » affirme t’elle en se dressant devant lui. Ses yeux pétilles dans l’obscurité, aussi brillant que les lucioles qui scintillent autour d’eux. Mais mona a toujours briller auprès de salem, il la rend vivante, il lui donne envie de continuer, encore et encore. Elle lui tend sa main et il semble être ailleurs, elle rectifie alors le tire, comprenant que ses dires pouvaient être blessant. Ici, ca la suffit, mais partir avec lui, serai mieux encore. « Loin de ma mère. » corrige t’elle alors. Elle n’en avait pas reparler depuis, elles étaient un peu en froid, un peu fâcher, Mona n’a jamais dit à Salem qu’elle la haïssait depuis le jour ou elle lui a demander de choisir. « On demande pas à ses enfants de choisir entre des choses qu’ils aimaient. » et elle attrape une autre bestiole qu’elle emprisonne dans son bocal, 6 pour Mona, elle gagnera sûrement contre l’être aimer. Elle se tourne vers lui et hisse son bocal à la hauteur de son visage, souriante et amusée par ce jeu si enfantin. « J’écoutais cette chanson d’Adèle quand on a rompue. » mona dit délibérément ON et pas JE. « Elle dit :  And the whole world is on your case. Et j’ai toujours pensait qu’elle disait : And the whole world is on your KISS, et j’ai toujours dit : wow, i feel it. » Elle rit, bêtement. « Parce que c’est la sensation que j’ai toujours eu avec toi. Le monde entier dans un de tes baiser. Le monde entier au bout de tes lèvres, ô grand salem mochizuki. » ses doigts tiennent le bocal, et elle glousse, sourit bêtement, ses joues sont rosé par le froid qui s’installe mais aussi par le moment si doux que ça la rend fébrile.« Je pense qu’un de mes vœux seraient de continuer à avoir mon monde entier du bout de tes lèvres. » une main aimante sur la joie de l’être aimer, tendresse dont elle avait oubliée l’existence.

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La remarque lui sert le coeur. Il a beau détester la mère de Mona, il sait bien que la situation pèse sur la jeune fille. Il aimerait lui demander de tout laisser tomber, de partir loin avec lui. Mais il peut pas lui demander ça. Pas aujourd’hui en tout cas. Mais un jour, un jour, il l fera.
La mention de leur séparation lui fait serrer les dents. Il n’aime pas en parler. En vérité, il l’a oublié. La chance d’une mémoire séléctive. Certaines brides lui reviennent si il se concentre bien, mais ça reste flou, trop lointain.
Tant mieux.
« T’es bête Mona, » qu’il lâche dans un petit rire. C’est doux. C’est amoureux. Il la regarde de la même façon, avec des yeux d’amoureux. Même si l’anecdote est triste, même s’il en est coupable. « Est-ce que tu veux que le monde vienne à toi ? » Il demande, grand sourire, tout en se rapprochant. Doucement, comme par peur de l’effrayer, mais elle aussi écourte la distante. Ils se rejoignent, comme à chaque fois. Y a rien qui peut les séparer de toute façon.
Alors sans vraiment attendre sa réponse, c’est son front qu’il embrasse. Puis le bout de son nez. Et finalement le bout de ses lèvres.
Rien de très fougueux.
Ce soir, il préfère la tendresse.  
« C’est toi mon monde Mona. » Rien que ça. Rien qu’elle. Y a plus rien qui existe quand Mona est là.

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rire cristallin qui raisonne dans l’immensité de la forêt, oui elle est bête Mona. Bête comme une lycéenne amoureuse, bête comme un enfant qui comprend la signification d’aimer. elle a encore du mal, aujourd’hui, à se dire les choses, mais elle comprend que cet amour est beaucoup trop pur, presque trop mauvais. Des heures passées à essayer de le haïr sans jamais réussir. « Le monde est à portée de main apparemment. Moi qui ai toujours souhaité le conquérir, il semble que ce soit lui qui souhaite me conquérir à présent. » un autre rire, et le jeu continue. toujours le même jeu, salem et mona, et leurs parties qui ne s’achèvent jamais. elle le laisse faire, profite de son toucher pour fermer est yeux, respirer son odeur. ses lèvres s’emparent des siennes, et de la tristesse de ne pas les avoir plus longtemps contre sa chaire. elle lui vole quand même un autre baiser, pas assez rassasier de celui qu’ils se sont échangé. Souris ensuite bêtement, persuader d’être pivoine, mais fort heureusement, il fait trop noire pour qu’il le remarque.

« J’ai gagnée. » elle lève son bocal et les sept adorables lucioles qui y scintillent. le serre ensuite contre sa poitrine, comme si le génie de la lampe aller réellement réaliser son souhait. « C’est toi mon monde. » Rectifie-t-elle comme une bagarre, elle lève les yeux vers le ciel, devant eux une nuit tapie d’étoiles. « Un jour je serai guérie et on aura plus besoin d’attendre. On sera heureux, je reprendrai le théâtre, on partirait à Vienne, à Paris, à Hawai. » Sa tête trouve refuge sur l’épaule de Salem, les yeux perdus dans l’immensité de la nuit. « On sera heureux. »

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Elle a toujours eu les mots qu’il faut pour faire sourire Salem. Elle gagne encore une fois. Le garçon la regarde avec des étoiles dans les yeux et un sourire de star de cinéma. Y a sa main qui attrape la taille de son amie en réponse instinctif, parce qu’elle est bien trop loin pour lui à cet instant, en réalité, elle est toujours bien trop loin pour lui, même là maintenant, alors qu’il n’y a plus de distance physique entre eux. « Mais c’est que Mademoiselle St Laurent a travaillé ses répliques avant de venir ? Fais attention à tes mots, je pourrais en tomber fou amoureux. » Toujours agir comme si ça n’était pas déjà le cas, comme s’il n’était pas déjà à genou devant elle. Mona a tout, elle a tout de lui, et ça peu importe ce qu’il en dit, peu importe les disputes, peu importe les colères. Peut-être qu’il le lui montre un peu dans leur baiser trop court à son gout, avec sa main sur sa taille, l’autre sur sa joue, et le monde qui disparait autour d’eux puis que le monde c’est eux.

Il devrait regarder les lucioles, regarder la beauté de la nature, de la scène si particulièrement. Mais non. Salem reste Salem et il n’y a rien à regarder d’autres que Mona dans cette scène. Les insectes éclairent faiblement son visage avant de s’envoler.
Il fait légèrement claquer sa langue. Mécontent de la réplique. « Arrête de voler mes disquettes, comment je te drague moi si tu me fais un contre uno à chaque fois. » La voix de Mona sonne un peu plus mélancolique, et Salem n’a pas le coeur à la rectifier. Il n’y a rien à guérir, tu es parfaite comme ça. A la place, il la laisse s’installer contre lui, l’enveloppant dans ses bras, déposant un baiser sur son front même si son corps se fige. N’es-tu pas heureuse Mona ? Moi je le suis. Il hésite un instant, sachant très bien qu’ils ne feront que répéter en boucle la même dispute. Peut-être que ce soir est propice à la paix. Ils se disputeront demain. Pour l’instant Salem fait la sourde oreille, ferme les yeux, et dépose ses lèvres contre le front qu’il a déjà embrassé des centaines de fois.