[andrea] after you & I

Dim 19 Sep 2021, 14:58

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Stab me in the back know it cut deep
You saying fuck me, I'm saying fuck you

Des mois qu’elle n’avait plus arpenté ces couloirs – pourtant elle allait devoir s’y habituer à présent, car son séjour était permanent cette fois. Elle se sentait libre Skylar. Libre d’être elle-même, libre de vivre comme elle l’entend, loin de l’emprise ténébreuse de sa mère. Et si elle se réjouit de ce retour, elle le craint tout autant – elle sait que Mazra ne la laissera pas s’échapper comme ça. Depuis qu’elle avait vu sa meilleure amie poser ses lèvres sur celle d’Andrea, la blonde avait refusé de lui prêter quelconque attention – pas qu’elle soit fautive de cette trahison, mais Skylar n’avait tout simplement pas la force de l’affronter. Comment dire à sa meilleure amie qu’on n'a aucune envie de l’écouter palabrer sur son nouvel amant, quand on refuse de lui livrer la moindre explication de pourquoi cette romance dérange ?

Et c’est pour toutes ces raisons qu’elle ne souhaite pas énumérer que Skylar a choisi la facilité – en ignorant Mazra. Tout simplement. La mission n’avait rien de bien compliqué – en habitant Paris, c’est bien plus simple de ghoster. Et si elle redoute la réaction de Mazra, on ne peut pas en dire autant du cas Andrea.

Dans cette configuration, on devine plutôt que les rôles sont inversés – ce serait plutôt à lui de craindre le grand retour de Skylar. Elle est en colère – blessée même. Ce n’est pas parce que leur histoire s’est achevée il y a longtemps, qu’elle peut supporter de voir sa meilleure amie embrasser son ex. Et si son cœur est ailleurs, qu’il appartient aujourd’hui à un autre, elle n’en trouve pas moins l’acte insultant. Persuadée qu’il en savait suffisamment sur Mazra pour identifier Skylar comme l’une de ses meilleures amies. La moindre des choses c’était au moins d’en discuter, elle ne se serait jamais mise en travers de leur route – mais se retrouver devant le fait accompli ? C’était de loin, la pire des façons de lui annoncer.

Et comme si Merlin se réjouissait de ce règlement de comptes, voilà que Davis apparaît dans son horizon. [comme une provocation] Inutile de l’interpeler, il ressent déjà son regard qui agrippe sa silhouette. « Hello again Davis » Cette fois-ci elle se plante, fièrement devant lui. « Tu sais, j’ai fait de mon mieux pour que les choses entre toi et moi se passent bien. Je pense que tu me connais assez pour savoir ça. Et pourtant… » le rire est nerveux – légèrement vicieux. « Pourtant tu n’as eu aucun scrupule à me la foutre à l’envers à la première occasion. Tu le vis comment d’être un putain d’enfoiré ? »

Lun 20 Sep 2021, 19:39

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You saying fuck me, I'm saying fuck you

Le mois d'avril apportait avec lui son lot de bonnes comme de mauvaises nouvelles. Pour Andrea, il s'agissait d'un mois comme les autres. Pas grand chose à raconter. A part peut-être le fait qu'il avait très très hâte d'être à la fin du mois pour participer à la golden week. Le Chili était un bon endroit à visiter. Et depuis qu'il reparlait à Somi, tout était un peu différent. Tout était un peu mieux. Avril signe aussi une nouvelle année. Les nouvelles matières, mais surtout, cet emploi du temps aménagé qu’on lui a filé depuis qu’il a signé avec les Koide no Kyojin. Et il en est ravi. Moins de matières, plus d'entraînements. Plus d’acharnement. Il ne sait pas vraiment où il va, mais une chose est sûre, c’est qu’il y va.

Alors qu’il sort tout droit de son cours d’anatomie, le garçon prend la direction la plus courte pour se rendre vers le terrain de Quidditch, là où il pourra enfin s’entraîner. Il y pense depuis ce matin. Il doit les battre. Le Wizard Bowl est dans quelques mois et il n’a pas le droit à l’erreur. Lunettes de soleil sur le nez il fini par remonter ces dernières en pensant avoir apercu un visage qui lui est un peu trop familier. For Merlin’s sake tell me this is not her, what the fuck is she doing here Mais si. Si c’est bien elle. Inutile de trouver un moyen de lui échapper, ils sont déjà trop proche et elle ne le manque pas. Le Davis qu’il reçoit en pleine tête. Ses deux émeraudes qui se portent vers le ciel en guise d’agacement. Comment peut-on être aussi insupportable que cette nana, vite qu’on lui dise? “wow t’es de retour à ce que je vois, bonjour enchanté comment tu vas ? ça va bien merci et toi !“ Il soupire et souffle bien fort, pour qu’elle comprenne. “Mais qu’est-ce que tu me veux encore ? T’as pas eu assez de me faire chier en Angleterre ? Faut que tu viennes me faire encore chier à l’autre bout du monde ? C’est quoi ton problème cette fois ? Qu’est-ce que j’ai fait hein ? T’as cru que t’étais dans un film à pouvoir venir m'agresser comme ça pour aucune raison ? T’es quoi ? un putain de Sims ? Un flic de GTA ?” Alors il la fusille du regard, ne comprenant même pas ce qu’elle avait à lui reprocher. Il essaye vaguement de se rappeler pourquoi elle peut bien lui en vouloir. Mais il n'y a rien. Le vide complet. On peut bien dire ce qu’on veut, la mémoire sélective masculine y est peut-être pour quelque chose. Heureusement qu’elle est belle. Elle finira avec un enfoiré aussi con qu’elle. pense-t-il avant de reprendre la parole. “C’est quoi que tu veux en fait ? Y a pas à être aussi frustrée, l’autre elle me vire de sa vie et maintenant elle vient m’emmerder j’y crois pas putain, tu me fais chier Skylar, tu comprends ? T’es...t’es pire qu’une sangsue tu…t’as pas un autre gars à aller sucer plutôt ?” Et il devient violent dans ses propos. Car c’est comme ça qu’il est quand il est énervé. Encore plus quand il sent qu’on lui en veut pour une raison qu’il ignore. Avec Skylar c’était sanguin. Il la haïssait. Il la haïssait comme on haïssait ceux qu’on avait longuement aimés, peut-être trop aimés.

Jeu 07 Oct 2021, 16:01

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Sarcastique ; c’est qu’il en deviendrait presque mauvais le bon garçon. Sourcil arqué sur les traits impérieux de son visage ; elle n’en revient presque pas. D’où lui vient cette audace ? Elle a presque envie de rire — pas le genre de rire qu’on aime à avoir. Non, elle veut rire parce qu’il est absurde. C’est elle qu’on insulte mais c’est lui qu’elle doit pleurer ? Est-ce que le ciel lui serait tombé sur la tête ? Il a volé trop haut ? Le manque d’oxygène a eu raison du peu de neurones que Merlin lui a accordés à la naissance ?
Les questions comme s’il en pleuvait ; les hommes sont sacrément culottés, en particulier Andrea. C’est tout ce qu’elle retiendra alors que les deux énergumènes se toisent en faïence l’espace de quelques secondes ; illusion d’une paix factice. Si les lèvres se scellent, le regard qu’ils s’échangent en dit largement assez. Il trahit même la pointe de confusion qui trouble le discours du jeune homme aux oreilles de la belle. Sims ? GTA ? Je sais pas ce que tu fumes Davis, mais il est plus que temps d’arrêter. Confusion qui n’est que passagère dans ses paroles presque neutres ; elle ne l’accuse de rien. Elle ne comprend tout simplement pas ses comparaisons absurdes. Et qu’est-ce que je te veux encore ? ENCORE ANDREA ? Arrête de parler comme si j’avais passé mon existence entière à te torturer. Si mon image hante encore ta vie, tu es bien le seul coupable de cette souffrance ! Elle ne prend même pas la peine de lui expliquer ce qu’il a fait de mal, parce qu’il ouvre encore la bouche et les énormités qui en sortiront lui feront tout oublier. Tout.

L’outrage se dévoile dans un soupir ; éphémère. Volatilisé dans la violence d’un geste qu’elle aimerait regretter, mais la vérité, il l’a mérité. La claque retentit ; elle résonne. Écho d’une douleur qui semble vibrer en vous sans arrêt. Tous deux incapables de panser cette plaie qui saigne inlassablement. T’es vraiment le plus gros connard que j’ai jamais rencontré. Siffle l’amertume sous sa langue vicieuse ; elle est hors de contrôle.
Sa vision est troublée ; ces larmes de rage qu’elle refusera d’échapper. N’as-tu donc pas la moindre décence ? Autant de mépris qu’il y a de poison sur ses lèvres corrompues par ces sentiments mauvais que tu lui inspires. Personne, sur cette Terre ne t’as donc inculqué le respect Davis ?! Rien ? Même pas un peu de dignité ?! Ricanement envolé ; ouais elle se fout de sa gueule. Ouvertement. Et en plus t’as l’audace d’ouvrir ta gueule pour aboyer comme un sale clébard... Tu me dégoûtes. Sincèrement. Du plus profond de mon cœur même ! Une fois encore, ses prunelles sont à la hauteur de cette confession. Il y a ce dédain dans le fond de son regard ; il ne vaut rien. Mais ça j’aurais peut-être dû le comprendre quand t’as emballé ma meilleure amie. La bombe est larguée ; elle patiente. Peut-être que ses neurones finiront par se connecter. Elle en doute franchement ; parce qu’elle a autant espoir en lui qu’il n’a d’estime pour elle.

Mar 16 Nov 2021, 21:20

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Dieu qu'il aurait pu l'aimer. Il aurait pu continuer de l'aimer. L'aimer de la plus belle des manières. Mais elle avait tout gâché il y a de ça plusieurs années. Et la leçon ne semblait pas être retenue. Voilà qu'elle continuait. Encore et encore. A être détestable. Il la trouvait culottée. Culottée et imbue d'elle même. Elle agissait comme s'il lui devait le monde. Il ne lui devait rien. Strictement rien. Si le garçon n'était pas un profond rancunier et qu'il était prêt à pardonner certains gestes, pour elle il ne ferait rien. Pas maintenant qu'elle venait encore l'embêter pour une raison qu'il ignore. "C'est bien le problème Skylar, t'as jamais cherché à comprendre ce que t'as fait. T'as jamais compris. Et donc tu penses que avec le temps j'oublie car je suis un grand garçon ? Je vais t'apprendre un truc ma poule, on oublie jamais les cicatrices qu'on a reçu, on vit avec, et c'est bien là le problème. Alors maintenant tu vas arrêter de m'emmerder" Et il s'apprête à se tourner pour partir après une énième parole de travers mais se fait retenir par la main d'une femme énervée qui vient gifler sa petite gueule d'ange abîmée.

Ouch Se tenant la joue, il fait un pas instinctif vers l'avant comme pour rendre la pareille à son interlocutrice. Mais il ne bouge pas d'une oreille. "Tu t'es pris pour qui putain ?" Et il l'a regarde, l'air sévère. Les yeux ne fixant même pas ceux de la blonde. Non, ils ne quittent pas son cou, sa gorge. Car là tout de suite il voudrait juste qu'elle arrête de respirer et qu'elle se taise à jamais. Et il se fait violence pour ne pas prononcer un petit sort informulé. Et puis finalement les émeraudes du garçon rencontrent leurs jumelles. Et leur regard en dit sûrement long sur la situation. Et plus elle parle, plus il la fusille du regard. Et malgré ça, tandis que les paroles fusent, ce sont des souvenirs qui remontent. Encore et encore. Et il se rappelle de la première fois qu'il l'a vu. De ce qu'il a ressenti ce jour là. Un peu comme un coup de foudre auquel on ne s'attend pas. Et puis leur premier baiser, menés par deux adolescents un peu trop impatients. Et puis leur première fois. Ah ça, il ne l'a pas oublié. Ils avaient mis un certain temps à passer à l'acte. Manque de confiance exacerbée du garçon. Parce qu'en face il avait Skylar. La grande, la majestueuse Skylar Cruz, celle que tout le monde enviait. Celle que tout le monde voulait. Et lui, eh bien il était juste lui.

Et malgré tout, leur relation avait fini par évoluer, jusqu'au jour où elle l'avait quitté. Tu me dégoûtes. La phrase rentre dans une oreille et n'en ressort pas. C'est violent. Tout aussi violent que sa claque. Tout aussi violent que les paroles de l'attrapeur. Mais ce dégoût ressenti par l'ex petite amie a comme un air de déjà-vu. C'est probablement le même dégout qu'elle a eu lorsqu'elle est partie. Et comme si une première claque ne suffit pas, c'est une seconde, orale, qui résonne. Sa meilleure copine ? Il fronce les sourcils, ne comprenant pas. Du moins, pas de tout de suite. "Ta meilleure amie ? Que... qu'est ce tu me racontes ? On est sortis ensemble y a plus de cinq ans c'est quoi que tu me reproches encore ? Medea ? C'est de Medea que tu parles ?... " Et tout d'un coup, comme si le garçon se sentait obligé de reflechir il rembobine sa vie sentimentale et tente de trouver la réponse à l'énigme de la demoiselle. "Je sais pas ce que t'as entendu mais à tous les coups c'est du mito" ça ne peut pas être Evie. Elles se détestent. Et la seule chose qui s'est passée entre Evie et lui...personne n'est au courant à part Somi. Et Somi, ne parlait pas de ça. Si ce n'est pas Medea... Et soudainement ça fait tilt. Mazra. Il s'agit de Mazra. Et le visage du garçon prend une tournure livide. Pourquoi n'y a t'il pas pensé avant. Elles se ressemblaient comme cul et chemise, elles avaient toutes deux fait leurs études a Ilvermorny et, apparemment, vu la gifle bien placée, elles semblaient avoir le même goût en matière de gars. "je.... Mazra c'est ta meilleure amie ? C'est ça ? Qu'est ce que je suis censé être au courant de ta vie putain !?" Et il repense soudainement à ce qu'elle a dit. Roulage de pelle.

Tout prend sens. La finale du Wizard Bowl 2020. Le baiser iconique échangé entre les deux kasaï devant des dizaines de caméras et peut-être qui sait, relayé a des milliers de téléspectateurs. "C'est vraiment pour ça que tu m'en veux ? Car je suis sortie avec ta pote ? Et elle tu vas pas la voir ? Tu viens pas lui foutre de tarte à elle ? C'est pas elle ta sois disante meilleure amie ? C'est pas elle qui est censée connaître ta vie ?" Car lui avait quand même des circonstances attenuantes, il n'avait jamais étudié à Ilvermorny, et ne passait pas son temps à scruter les réseaux sociaux d'une petite amie qu'il évitait à tout point. Par ailleurs, il ne connaissait Mazra que depuis l'année dernière et entre lui et elle il s'agissait plus d'un coup de foudre, d'une tentation qui s'était développée au cours de trois mois intenses. De longs et beaux mois durant lesquels ils avaient juste vécu leur idylle. ils avaient profité de leur présent, sans se soucier du futur, sans se remémorer le passé. Alors oui, Andrea n'avait eu aucun vent de leur amitié, si amitié il y avait encore. "C'est pas parce que toi t'as pas su voir ce que je valais qu'il faut me traiter comme un connard pour avoir tenté avec une autre personne Sky. Meilleure amie ou pas meilleure amie, j'en ai rien à foutre de ce qu'elle est pour toi." Lance-t-il sans plus aucun ménagement. "que ça te plaise ou non, je lui ai roulé une pelle ouais. J'ai même fait mieux, je suis sortie avec elle wow. Et tu sais quoi ? Bah elle a aimé autant que moi. Et tu sais quoi ? Bah on était putain d'heureux et putain de beaux. Alors ouais, rentre le toi dans la tête. Ta meilleure amie m'a rendu heureux, et je regrette rien, pas même un gallion. Je regrette rien de ce que j'ai vécu avec elle. Et si j'avais eu l'occasion et bah t'sais quoi je serai encore avec elle. Tout comme j'aurai pu être avec toi à un moment dans ma vie si t'avais été plus comprehensive." Mais il ne pouvait pas leur en vouloir. Dans le fond, c'était lui le problème. Il avait beau eu détester le geste de Skylar, celui-ci avait tout d'un acte naturel. Il était différent et sa différence ne pouvait pas être - et ne serait très certainement jamais - acceptée par la majorité. "Si ce sont des excuses que tu attends, désolé de t'apprendre que t'en auras pas. Maintenant si ça te dérange pas, peut-être qu'il serait temps qu'on passe à autre chose". Et par autre chose il entendait trouver un terrain d'entente. Celui où ils arreteraient peut-être de s'énerver.

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Mar 16 Nov 2021, 22:35

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Ça lui démange la peau, lui brûle les veines – quel poison immonde l’envahit lorsqu’elle le regarde [frustration] elle veut le détester pour ce qu’il a fait, estime qu’elle a le droit d’être en colère, mais ce qu’elle quémande réellement dans le fond, c’est une rédemption.

Elle sait qu’elle l’a bien trop blessé, qu’il ne verra en elle qu’une erreur du passé et elle se déteste pour ça. Se maudit chaque jour un peu plus pour le mal qu’elle lui a infligé quand ses sentiments vibraient d’une glorieuse pureté. L’amour qu’elle lui avait accordé et qui lui appartiendrait à jamais.

Les reproches sont cinglants – sifflement d’une flèche qui lui transperce le cœur. Il n’a jamais lu les lettres. Vérité qui empoigne sa gorge vicieusement ( le nœud se serre ) et elle tente d’ignorer les larmes qui veulent s’échapper. Les nuages d’un orage envahissent son regard ( et elle regrette ) pourrait supplier qu’on lui rende l’émeraude dont elle est, un jour, tombée amoureuse.

Impuissante, elle attend que cette pluie se déverse sur elle – la détestait-il à ce point ?

Elle ne sait plus comment lui parler, quand tout ce qu’il est prêt à accepter d’elle, c’est ça. Il ne l’entend que dans la tempête, n’ose la regarder que dans ces ruines dévastées qui restent après vos émois.

Tu n’as aucun droit d’être en colère – mais ce n’est pas ça. Il ne comprend pas. Il ne voit pas la blessure que cela lui a infligée de le voir avec une autre dans ses bras. Elle se déteste d’avoir agi ainsi – la fuite comme unique remède. Dans la distance, elle souffrira moins. Au-delà des frontières, elle a su gommer les stigmates qu’elle a été incapable d’ignorer lorsque ses traits se sont offerts à elle. Et il parle, il parle à n’en plus pouvoir – il a toujours tellement donné. Tellement plus qu’elle.

Les identités s’emmêlent, elle ne comprend même pas. Qui est Medea ? Elle l’ignore et franchement, elle s’en fiche. Elle s’en mord les lèvres, regrette les paroles, mais certainement pas le geste. Tu vas trop loin, arrête.

Et tout fini par s’embrouiller.

Ce n’est pas pour ça que je t’ai giflé. Les mots sont à peine audibles – confiance fracturée, vacillée par une terrible envie de pleurer. Tant d’années à croire qu’il avait fait le choix de ne simplement pas répondre, mais jamais elle n’avait envisagé qu’il puisse tout bonnement l’ignorer. Comme s’il avait oublié. Comme si elle n’avait jamais compté. Et tu ne peux même pas lui en vouloir pour ça. Mais putain ce que ça fait mal.

La boule dans sa gorge ne cesse plus d’enfler. Elle se sent sombrer. Elle finira par craquer. Même si c’est devant lui que sa fierté doit tomber, elle ne se sent plus la force de se rattraper. Et au plus, ses lèvres bougent, au moins, elle encaisse les coups. Ce n’est que justice pourtant. C’est elle qui l’a cherché ce combat ( et c’est définitivement elle qui l’a perdue )

Incapable de lui rendre une seule parole. Le visage se baisse – regard fixé sur les rainures du carrelage sous leurs pieds. Ils étaient heureux ( évidemment ) elle avait été tout ce que tu n’avais pas su être.
Et il y a ce poids sur sa poitrine qui ne fait que s’enfoncer ( creuse dans ses poumons ) l’air vient à lui manquer et elle se sent suffoquer. Elle ne l’entend plus – il a sûrement fini de frapper.

Le cœur est déjà meurtri, lorsqu’elle s’échappe pour s’écraser au sol ( cette larme ) les mots sont scellés sous ses lèvres, incapable de lui dire, de lui parler.

Pourquoi tu t’accroches encore ? À quoi tu t’agrippes ?

A ces souvenirs ( à deux ) à son étreinte ( rassurantes ) à ses baisers [douloureux]

Oublie tout

La sensation étrange qu’on lui crève le cœur de mille aiguilles. Plus jamais ses attentions ne lui seront accordées et c’est une seconde larme qui lui échappe dans un sanglot étranglé. Il va t’entendre.
P-pardon. Elle refuse de le regarder, balance un singulier regret à ses pieds sans expliciter pourquoi elle s’excuse.
Pour ses pleurs ? Pour ses mots ? Pour son absence ? Tellement de maux qu’elle ne saurait tous les panser. Tant de blessures qu’elle ne peut plus se contenter de regarder saigner – elle se déteste d’encore l’aimer, sans savoir lui exprimer.

Elle s’autorise un pas en arrière. Il ne la retient pas. Vaut peut-être mieux que tu t’en ailles.

Son visage s’élève pour croiser son regard qu’elle vient cueillir dans son océan de larmes [honteuse] elle se détourne, préfère encore la fuite à la pitié, ou pire à son dégoût.

Mer 17 Nov 2021, 10:16

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Ce n'est pas pour Mazra qu'elle l'a giflé ? Il s'en fout. Il s'en fiche tellement. La claque est déjà donnée. Et il n'a pas apprécié. Bien sûr qu'il n'a pas apprécié. A quoi pouvait-elle s'attendre ? Qu'il tende la joue comme Jésus ? Andrea n'avait rien d'un saint après tout. Au fur et mesure que la conversation s'envenime il sent qu'elle va craquer, il reconnaît ce regard. Là voilà qui baisse les yeux. Il soupire intérieurement. Qu'a-t-il encore fait ? Ça va être encore de sa faute. Comme d'habitude. Les femmes adorent ça. Remettre tout sur le dos des hommes. Dès qu'elles le peuvent. Puis finalement c'est d'une petite voix qu'il entend une excuse. Sûrement la première depuis plusieurs années. Elle s'excuse. De quoi s'excuse-t-elle au juste ? D'avoir fait des conclusions trop hâtives ? D'avoir jeté sa colère sur la mauvaise personne ? Ou alors peut-être quelque chose de plus enfoui encore ?

Il n'en sait rien mais Andrea n'est pas aveugle -sauf lorsque cela l'arrange- et il voit bien que son ex copine ne va pas bien. Serait-ce même des larmes qu'il aperçoit ? Trop tard la voilà déjà partie. Et le Gallois a un moment d'hésitation. On est pas dans un film, si elle veut partir elle peut. Il ne la retiendra pas. Et puis il a un entraînement auquel il doit aller. "Skylar !!! Attend !! Qu'est ce qui se passe ?" Mais c'est plus fort que lui. Il n'a pas envie de la voir triste, du moins pas à cause de lui. Et si l'envie d'être un connard le prend souvent, là tout de suite, il espère pouvoir passer pour le bon gars. Alors il rattrape la belle et se place devant elle. "Tu pleures ?" No shit Sherlock. Imbécile. Faut pas demander ça a quelqu'un. Alors machinalement, il vient porter ses mains sur son visage et essuie, de ses pouces, les joues de la demoiselle. "Putain j'y crois pas tu pleures pour quoi ? C'est quoi le soucis Skylar ? T'as intérêt à me le dire car le coach va pas être content si je lui dis que j'ai raté un entraînement pour consoler une ex copine que j'ai fait pleurer". Il l'a regarde dans les yeux sans broncher. Il aurait préféré l'appeler amie. Bien sûr qu'elle était une ex. Mais ça l'embêtait de la catégoriser de la sorte. Tout comme ça l'embêtait de catégoriser toutes les autres femmes passées après elle. C'était pourtant des étapes de vie. Tout simplement. Et il fallait faire avec. Peut-être qu'un jour, quand tout irait mieux, il pourrait l'appeler amie de nouveau. "Tu peux me parler okay ?" Et il était sérieux en disant ça. Peut-être qu'après tout c'était la communication qui manquait entre eux. Pour se disputer ils étaient toujours présents mais lorsqu'il fallait faire plus que ça, il n'y avait plus personne.

Mer 17 Nov 2021, 13:31

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Des années qu’elle retient ce souffle étriqué dans le fond de sa poitrine. Trop longtemps qu’elle erre dans cette incertitude, à tanguer entre ses espoirs et cette réalité qui a fini par la rattraper tel un démon viendrait happer sa proie. C’est la douleur de voir ses sentiments bafoués ; piétinés. Et elle ne peut s’empêcher de songer que c’est exactement ce qu’elle lui a fait en lui tournant le dos.
Il y avait tant de colère ; tant de brume dans son regard qu’elle avait fini par ignorer la brutalité de ses paroles. Violence libérée sur son secret avoué – avait-il vraiment trahi ?

Ses talons claquent sur le sol dans son empressement, mais il la retient. Par Merlin, pourquoi le ferait-il ? N’a-t-il donc pas assez souffert ?
Elle se fige à ses mots, sans savoir si elle saurait puiser en elle la force de lui faire face. De lui confesser tout ce qui la tourmente. Lorsque ses mains viennent cueillir son visage, elle goûte à nouveau à ce fragment de réconfort qu’elle n’avait trouvé qu’en lui ( enfin plus maintenant )
Cœur solitaire qui n’osait battre qu’à ses côtés et elle se laisse envahir par la chaleur de cet instant. Profite de ce répit qu’elle vient briser d’une ironie qui lui ressemble trop bien. Non, je pleure pas. J’ai une poussière dans l’œil. Elle roule les yeux, comme pour se donner un peu de contenance, mais putain ce qu’elle se trouve minable [faible]

Le cœur bat plus fort dans sa poitrine et au pire quoi ? Au pire elle serait partie et peut-être bien que toute l’école l’aurait vu verser ses plus belles larmes, pour une raison qui leur aurait échappé à tous. Et tout ce qu’il vient après elle ne préfère pas se l’imaginer, parce qu’elle a une sainte horreur de ces tragédies, où tout le monde pense qu’un câlin suffira à panser les plaies damnées qui embrassent les cœurs.
Il en faut plus pour affronter les douleurs, pour soigner les peines et vivre avec.
Et elle ne sait pas ce qui lui prend. C’est nerveux putain. Elle rigole – genre vraiment. Tu me saoules Davis, toi et ton Quidditch encore… Il ne changera jamais et finalement dans cette passion elle le retrouve. Et elle s’en veut un peu de le retenir, de lui arracher ces instants de libertés qui lui ont toujours paru bien trop court à son goût. Ce n’est jamais assez. Il avait besoin de voler Andrea. Toujours plus haut, toujours plus loin…

Puis il y a ce regard, cette attention ( peut-être même de l’affection ) elle n’en sait trop rien, mais il est là – et elle n’a plus le droit de courir. Pas maintenant qu’il ose enfin lui tendre la main. Putain. L’injure qui lui échappe parce qu’elle a du mal à trouver les mots, du mal à lui dire que ça fait mal. C’est parce que tu mens. Et cette fois, c’est elle qui vient essuyer ses sanglots du revers de la main. J’ai essayé Andrea. T’as pas le droit de me dire que je n’ai jamais essayé. Et la voix vacille à nouveau, mais elle s’entête. Elle ne craquera pas, elle s’en assure, le regard plongé dans le sien, elle essaye de lui transmettre toute cette sincérité qu’elle n’avait abandonnée que dans ses lettres. Je t’ai écrit Andrea. Pendant des mois. Je me suis excusée ! Pour que tu puisses… aimer à nouveau. Pour que tu saches que ton erreur… j’aurais pu la pardonner. Et si ce n’était pas moi, une autre aurait pu le faire. Tu n’es pas un monstre, Andrea ! Elle regrette encore ces paroles ; celles qui l’empêchent parfois de trouver le sommeil.

Puis il y a cette vérité – il n’a jamais lu les lettres. Je n’attendais pas de réponse de ta part. Je sais que tu me détestes… mais je pensais que tu les avais lues au moins. Que j’avais suffisamment compté pour que tu aies, ne serait-ce que la curiosité de savoir ce que j’aurais pu t’écrire après tout ce temps… faut croire que j’avais tort. Les paroles s’évanouissent comme une finalité. Elle n’avait été rien. Il avait été tout.

Jeu 18 Nov 2021, 13:19

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You saying fuck me, I'm saying fuck you

tu me soules Davis toi et ta passion la phrase est innocente, se veut presque attachante mais Andrea fait un mouvement de tête et un léger claquement de langue qui laissent penser le contraire. "tsk...commence pas avec le Quidditch..." Elle savait pertinemment qu'il s'agissait de sa passion. C'était une passion qui était désormais un job, et qui, si la chance lui souriait évoluerait sur une véritable carrière professionnelle. Rien ne lui ferait oublier ce sport, pas même les traits d'une femme enlaidie par les larmes. C'est d'ailleurs naturellement qu'elle vient remplacer les mains du garçon par les siennes pour s'essuyer les yeux. Il ne détache pas son regard d'elle, bien trop belle pour qu'on puisse accorder son attention autre part. Mais ses sourcils se froncent. Il ne sait pas où veut en venir la denki. Lui ? mentir ? Okay ça arrivait régulièrement mais pas là. Pas aujourd'hui. Pas avec elle. Et là voilà qui parle d'essayer. "Mais essayer quoi ? Arrête de me dire que je mens, c'est tellement faux ! De quoi tu parles putain ?" Et il s'agite, se montre impatient. Car il ne comprend pas. Il soupire et commence instinctivement à tapoter ses poches, à la recherche de son paquet de cigarettes. Il coince une tige de nicotine non allumée entre ses lèvres puis pousse la porte qui mène vers l'extérieur. "Viens" Et sans grand ménagement il attrape le poignet de la demoiselle, ses bagues venant très probablement provoquer une sensation de froid sur la peau de la jeune femme. Et il l'emmène alors à l'extérieur, passe devant des Kasaï qui saluent leur préfet, puis il s'arrête et se replace devant elle, en la lâchant lorsqu'il les estime assez loin des autres étudiants. "Bon du coup c'est quoi cette histoire de mentir là ? " Et elle prend alors la parole. Tandis qu'il tire à plusieurs reprises sur sa cigarette pour mieux en apprécier le goût du tabac mélangé à celui de la cannelle.

Je t’ai écrit Andrea. Pendant des mois. Je me suis excusée ! Pour que tu puisses… aimer à nouveau. Pour que tu saches que ton erreur… j’aurais pu la pardonner. Et si ce n’était pas moi, une autre aurait pu le faire. Tu n’es pas un monstre, Andrea Elle a bien dit ce qu'elle vient de dire ? Il ne rêve pas ? Il s'en étouffe carrément avec la fumée de sa cigarette Mon erreur ? Mon erreur ? J'espère vraiment que tu te fous de ma gueule parce que la seule erreur ici c'est toi. J'ai...putain de merde comment t'oses appeler ça une erreur ! Te dire ce que j'étais c'était la seule vraie preuve d'amour que j'avais et tu... oses me dire que c'était une erreur ? il l'a fusille du regard, le ton monte, ses mains bougeant au rythme de ses paroles dechainées, il en oublie presque la cigarette coincée entre ses doigts qui eparpille de la cendre a chaque nouveau geste. Tu oses me dire que je suis pas un monstre ? Mais écoute toi parler putain ! C'est toi ! C'est eux ! C'est à cause de vous si je suis ce que je suis. Et les paroles continuent de fuser. Il est énervé et dans un sort informulé il rend leur conversation silencieuse, n'offrant aux yeux du monde qu'un jeu d'acteurs professionnels mimant à la perfection un couple qui se dispute. ...je m'aimerai tellement plus si je t'avais pas rencontré Skylar et je suis désolé de penser ça mais c'est la vérité, c'est la pure et simple vérité. Et je sais pas de quel écrit tu me parles, j'ai jamais rien reçu de toi. J'ai passé ma vie a écrire des lettres quand j'étais a l'institut, et aucune ne venait de toi Skylar. Alors je sais pas où t'as été inventé ça. Mais n'ose pas dire que l'erreur vient de moi quand t'es celle qui m'a foutu à la porte. Au diable l'entraînement, tellement agacé qu'il ne trouve pas la force de continuer sa cigarette, celle-ci se consumant d'elle-même entre son index et son majeur. Je sais que tu peux rien faire et je t'en veux pas, du moins je t'en veux plus. T'as été ce que t'as été, notre couple a pas duré. C'est la vie. Je vais pas en mourir. J'ai su me reconstruire. Car c'est le process. J'ai su prendre sur moi et j'ai fait beaucoup d'introspection. J'ai pris sur moi et tu sais quoi ? J'ai même essayé de te comprendre. Et de me mettre à ta place. Et c'est sûrement pour ça que je t'en veux pas tant que ca...Parce qu'on était jeunes et parce qu'en soit... Et il s'arrête, il n'a pas envie de parler de tout ça. Quoi qu'il en soit, je t'en supplie évite de venir me reprocher des choses car si y en a bien un qui n'est pas en erreur pour cette fois, c'est moi.

Jeu 18 Nov 2021, 14:40

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Stab me in the back know it cut deep
You saying fuck me, I'm saying fuck you

Elle ne préfère pas s’aventurer plus loin ( en connaissance de cause ) le Quidditch est bien trop précieux. Elle a beau se montrer peste, jamais elle n’oserait l’attaquer sur ce front. Et au fil de son récit, il s’impatiente. Elle n’est même pas surprise, le scrute en silence et patiente, parce qu’elle a étrangement encore la force d’en avoir avec lui ( de la patience ) et pourtant, ce n'est pas son fort. C’est pour ça qu’ils se sont aimés jusqu’à l’explosion et qu’aujourd’hui, ils se déchirent.

Mais elle sait qu’elle n’aura pas de seconde chance.

Qu’il ne sera pas aussi attentif la prochaine fois. Que le feu qui brûlera dans le fond de son regard, ne vacillera pas. Jamais.
Et elle a peur Skylar, de cramer leur dernière chance sur un coup de tête – ce serait bien trop stupide. Elle se l’interdit, qu’importe ce qu’il adviendra, elle se refuse aujourd’hui de tourner les talons et de prendre la fuite sous prétexte que la dispute est trop douloureuse ou qu’elle ne mènera à rien. Après tant d’années, ils frôlent enfin à ce fragment de sincérité qu’ils ont tenu caché. Au sein duquel regrets et vérités aiment se reposer.

Et l’espace d’un instant, elle pense que c’est lui qui s’enfuit. Clope au bord des lèvres ( il en a besoin ) et elle s’apprête à répliquer lorsque son emprise se referme sur son poignet et qu’il l’entraîne à sa suite. Mais qu’est-ce qu’il fout ?

Elle balaye les vestiges de ses sanglots d’un revers de la main, offre un sourire de complaisance aux étudiants qui croisent leur route ( elle n’en connaît aucun ) jusqu’à ce qu’enfin, ils se retrouvent plantés l’un en face de l’autre. Et quel spectacle… Visiblement, ses paroles le touchent, mais pas comme elle s’y attendait.

Les sourcils se froncent – la langue est mordue, si fort qu’elle en garde l’amertume du sang contre son palais. Elle l’observe en silence, mais le sang chauffe et son attitude lui donne envie d’exploser. Arrête putain ! et elle capture ses poignets qui ne cessent plus de gesticuler dans tous les sens et qui lui donne le tournis. Je sais que c’était pas évident pour toi ! mais putain andrea tu m’as menti ! pendant des mois ! tu peux comprendre que ça… ça… ça m’a vraiment blessée ! et elle ignore comment te dire autrement ton erreur c’est pas de l’avoir dit putain, soit pas con… et les décibels se baissent dans sa voix parce qu’il y a son regard qui lui supplie de comprendre – elle n’est pas un adversaire.

Et puis il y a ces paroles qui font l’effet d’une claque – comme appuyer vicieusement sur une plaie déjà ouverte à vif. Elle le sait déjà. Elle sait très bien ce qu’elle lui a fait et elle a toujours mérité ces mots de sa part. Ce n’est pas pour autant que ça ne touche pas. Que ça ne fait pas mal.Oui, j’ose le dire, parce que c’est des mots que j’aurais pas du avoir Andrea ! Est-ce que tu comprends que je regrette putain ?! est-ce que tu vois au moins, ce que j’essaye de te montrer, que j’ai pris conscience du mal que je t’ai fait y a bien longtemps ?! Pourquoi tu fais le sourd quand j’essaye de te dire que je suis désolée ?! Elle ne comprend même pas pourquoi elle se retrouve à lui hurler ça. Il aurait dû comprendre, mais la douleur assombri son regard et ses mots se font de plus en plus durs. Elle reste muette parce qu’il n’existe aucun mot assez puissant pour décrire le sentiment qui lui sillonne le cœur. Les cris n’apaiseront rien, pas plus que les pleurs. Alors tu regrettes ? Elle lui parle ( fatiguée de crier pour qu’il l'entende ) regarde moi Andrea, dans les yeux et ose me dire que tu préfères oublier… Terrible sensation – comme si elle venait de lui confier le poignard pour l’achever dès qu’elle aurait le dos tourné. Quitte à ce que ça blesse, elle préfère mille fois une entaille profonde que des milliers de plaies qui s’épuisent à l’unisson.

Qu’on en finisse une bonne fois pour toute.

Et elle soupire, capture la cigarette qu’il a abandonnée pour doucement faire crépiter le tabac consumé. Où j’ai inventé ça ? et cette fois, c’est elle qui s’offusque. Tu sous-entends quoi là ? Que je mens ? Je suis bien des choses Andrea, mais jamais ! Jamais je ne m’abaisserais à te mentir et surtout pas sur nous ! Et elle est en colère, mais elle s’égare dans tes mots… et parce que, quoi ? Elle se fiche bien du reste, elle veut savoir où il voulait en venir.

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