the lying game { katsu }

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katsu x siwoo

pas pressés dans les couloirs. une mission du conseil des élèves qui lui a été confiée. tête haute, fierté assumée et siwoo déambule. il vérifie, lit et relit encore pour s'assurer de ne commettre aucune erreur. son père ne lui pardonnerait pas. il n'a pas le choix. il se doit de maintenir les standards dans lesquels il a été élevé. la déception n'est pas une option. elle est seulement un travers dans lequel il ne souhaite pas tomber. ses yeux virevoltent de lettre en lettre. tout semble en ordre. papiers récupérés, il continue son exploration dans ce cluster qui ne lui est pas des plus familiers. malgré les amis qu'il compte un peu partout, il ne s'est jamais rendu ici avec l'un d'entre eux.

et il se prend à observer la vue. iris sombres qui s'émerveillent silencieusement du décor. siwoo qui renoue avec ce lui enfermé, ignoré. il n'a pas le droit d'exister. siwoo ne peut être qu'une marionnette. qu'un menteur si bon qu'il croit à ses propres mensonges. on vient troubler la minime paix intérieure qu'il a construite. technologie moldue qu'il devrait officiellement mépriser mais il aime ce qui vient de ce monde, sans pourtant pouvoir l'avouer. il décroche le téléphone après qu'un soupir ne se soit échappé. "père". qui d'autre l'appellerait à cette heure-ci. siwoo entend la voix froide et remplie d'exigences de son géniteur. les remontrances et conseils ne se font pas attendre. « oui, père. » des mots répétés des milliers de fois. « oui, j'arrêterai d'aller voir des duels. » des mots qui lui coûtent. il ne sait même pas s'il est capable de le faire. « non, père. je n'ai pas fréquenté de moldu, je vous le promets. » politesse nécessaire. (( lies )) après plusieurs longues minutes, une éternité; siwoo peut enfin raccrocher. il fait volte-face pour trouver ce garçon qui ne cesse de le fixer. ses yeux se plongent dans les siens. il n'a pas envie de baisser la tête.

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katsu x siwoo

katsu passion sécher les cours pour ne rien faire de sa vie. se balader sans but tel un rebelle sans cause, juste pour le plaisir de se dire qu’il n’est pas en train de se taper la voix monotone du prof de technologie moldue qui ne doit comprendre que la moitié de ce qu’il dit. ça l’énerve de se retrouver à presque devoir corriger des cours de professeurs diplômés qui ne comprennent pas des objets pourtant basiques. et devoir répondre aux questions comme un espèce de cobaye ambulant. il avait besoin d’air.

c’est probablement la raison pour laquelle sa maison est bien l’air, ce besoin d’être dehors tout le temps. ce qui est rare pour un nerd, les autres qui préfèrent rester à l’intérieur dans le noir à se bousiller les yeux sur des écrans, c’est ironique, ça lui arrive de se bousiller les yeux sur des écrans aussi. c’est surtout le besoin d’être dehors sans personne, ce qui n’est pas le cas actuellement quand il croise quelqu’un qu’il a déjà croisé. ce n’est pas comme si l’école était énorme. katsu écoute sans gêne aucune le garçon parler. il est beau mais à l’air stupide à sa manière d’accepter tel un robot au téléphone, ce qui se confirme lorsqu’il indique qu’il ne traîne pas avec les moldus, white guy blinking kind of reaction. il lui en faut peu à katsu pour se décider de confronter, surtout quand quelqu’un ne baisse pas les yeux sur son passage. “ t’as un problème avec les moldus ? tu crois que tu vas tomber malade à leur contact, attraper la peste ? pendant que tu passes un appel sur un téléphone qui a été inventé par des putains de moldus.. » c’est ridicule, il rit doucement de l’ironie de la situation, rajoute pour lui-même « merde mais dans quel siècle on vit encore »

il a des feuilles dans la main, ce qui tombe bien, ou mal, selon la personne concernée. il pourrait simplement lever doucement sa main pour que du vent vienne déranger l’ordre paisible, mais préfère la méthode forte. il s’avance et frappe l’amas de papier qu’il a un main, ce qui tombe fatalement, par terre, au sol, avec le reste des désillusions. « oops, je suis maladroit, ça doit être mon côté moldu » enfoncer des clous dans des planches pourries : elles se brisent facilement.

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katsu x siwoo

il ignore tout. cette silhouette derrière lui, la menace qui plane. ses paroles qui sont écoutées, finement ou presque - analysées. siwoo ne s'en rend compte qu'une fois le coup de téléphone terminé. il a parlé devant lui sans qu'il ne se manifeste, ni ne s'en aille. l'autre a écouté sans aucune gêne sa conversation et cette simple pensée l'énerve. il n'aime pas être mis à nu. il n'aime pas qu'on interfère, qu'on juge sans savoir. la rébellion n'est pas un choix mais un privilège. siwoo le dévisage aussi fièrement que l'autre le fait. il n'a pas envie de céder, d'avouer qu'il ne fait qu'obéir. iris noires qui ne bougent pas d'un centimètre. cils qui se battent un peu plus vite à l'entente de l'arrogant. il croit rêver. siwoo n'a pas l'habitude des embrouilles, des confrontations. cette facette de lui est souvent dissimulée, invisible aux yeux inconnus. ton agressif. a t-il un problème avec les moldus ? si son père le dit, il en a un. il voudrait pourtant dire non. répondre à la négative mais il n'en a pas les moyens. réputation à tenir, famille de sangs purs.« t'as un problème avec la vie privée on dirait. » siwoo fait un pas de plus. orbes qui défient celles du garçon. « ce que je fais ou ce que je pense, ça ne te regarde pas. » il déteste son rire. il n'a même pas envie de débattre sur ses idéologies, ni sa pensée.

doigts qui se serrent autour des papiers ramassés, précieusement récupérés même. et siwoo s'apprête à partir. polémiquer est vain. il n'a même pas envie de parler avec ce garçon qui manque de manières. (( avec celui qui pourrait le percer à jour aujourd'hui )). et ça aurait pu en rester là si l'autre n'avait rien fait. mais pomme pourrie dans le panier fait toujours du grabuge. il s'avance plus vite que siwoo ne l'aurait pensé. et sa main vient chambouler le tas de papiers. les feuilles volent, spectacle chaotique. siwoo croit rêver. soupir qui s'échappe et sourire amer qui naît sur ses lèvres. « ramasse. » ton aussi sec que le sien, ironie qu'il ne supporte pas. « tu veux que je sois maladroit aussi ? » siwoo ne compte pas capituler à cause de son poste. le feu en lui brûle trop fort.

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katsu x siwoo

il ne s’était même pas levé du mauvais pied, n’était pas particulièrement de mauvaise humeur, et ça doit être ça le pire. d’avoir une journée qui était pas si mal se transformer en journée qu’on préfère oublier. oh, il pourrait avancer, ignorer, passer à autre chose, tout serait plus simple. tout ne serait pas lui.

en plus, il avait tort, ce qu’il faisait le regardait vu qu’il ne se gênait pas d’avoir de mauvaises opinions et de respirer le même air. sa vie privée était devenue publique au moment où il avait commencé à parler sans faire attention aux alentours, s’il voulait avoir une conversation vraiment privée, fallait pas passer des appels que katsu pouvait entendre. alors c’est plus fort que lui, de faire tomber ce qu’il avait dans les mains, de l’assassiner du regard alors qu’il lui demande de ramasser, et il devrait pas sourire mais c’est plus fort que lui « t’as cru j’étais ton chien ? » c’est rhétorique, il a très envie de voir ce qu’un fils à papa va faire. il doit exister une voix de la sagesse enfouie en lui qui essaye de lui dire de ne pas continuer, mais cette voix a été assassinée depuis longtemps, et s’il avait été americain, american idiot serait écrit à son sujet. il lève les yeux au ciel lâchant un « c’est bon, je suis désolé » qui sonne clairement faux, se baisse lentement pour prendre plusieurs papiers, et il ne devrait pas faire ce genre de chose, mais il déchire en deux ce qu’il a dans ses mains, le bruit est assez satisfaisant, c’est trop tard. « tu vas faire quoi, aller pleurer chez ton père ? » ça doit l’énerver plus que d’habitude, de voir le miroir de son contraire, le fils parfait qu’il n’est pas.

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katsu x siwoo

siwoo aurait préféré finir sa journée tranquillement. il n'était pas particulièrement friand des éléments perturbateurs, surtout pas à cette heure-ci alors qu'on vient déjà de lui faire la morale. envie d'être seul, d'être lui. lui ou celui qu'il tente d'être. ce garçon aurait dû l'ignorer. passer son chemin, ce n'était pas si difficile ? alors pourquoi s'était-il obligé à rester là, à écouter chacun de ses mots. pensée irritante, aucun sens à ce jeu.

il n'aime pas son air arrogant. il le réciproque pourtant. il a beau lui lancer ce regard assassin, siwoo ne baissera pas les yeux. lui aussi sait garder le cap, surtout face à des personnes sans gêne. « tu te comportes comme l'un d'eux, pourquoi tu t'étonnes ? » les bêtes veulent de l'attention, font parfois des bêtises. en quoi était-il différent. c'est bon, je suis désolé. siwoo continue de le fixer, sachant pertinemment que ce n'est qu'un énième mensonge. il ne s'attend pourtant pas à ce que l'autre se penche, non pas pour ramasser mais bien pour déchiqueter les papiers sous ses yeux. colère palpable, le feu qui naît. qui brûle. et l'envie d'exploser qui se ramène. il parle, encore. mais ça fait longtemps que siwoo n'est plus un gamin. il n'a jamais versé une larme devant son paternel, il a seulement acquiescé. « brave bête. » dit-il, alors que ses doigts viennent tapoter ironiquement l'épaule de l'inconnu après quelques pas. et siwoo, il sourit. pas par politesse, bien parce qu'il n'a pas envie d'être le gentil membre du conseil des élèves. qu'il n'a - pour une fois - pas envie d'être parfait. et quelques secondes à peine, alors que leurs yeux se croisent; son poing vient cogner dans les cotes du garçon. « c'est assez moldu pour toi ? tu vois, je ne suis pas opposé à toutes leurs coutumes. » si ce geste ne ressemble en rien à ce qu'il est d'habitude, siwoo ne supporte pas qu'on se mette en travers de son chemin. cela lui semble être une juste réplique face aux papiers déchirés et aux problèmes que cela va engendrer pour le conseil des élèves. douce vengeance, violence tentatrice.

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katsu x siwoo

ah, ça s’annonçait plus drôle qu’il ne le pensait. au moment où il se demande pendant une demi-seconde s’il ne devrait pas passer à autre chose, ne pas franchir des lignes invisibles et briser des points de non retour, il aperçoit sur une des feuilles un en-tête bien visible ‘conseil des élèves’. est-ce normal d’être aussi énervé par de simples mots, de l’encre sur une feuille ? il se dit que le gars ne fera rien, autant essayer de le pousser à bout. si ça se trouve, il n’a rien à faire au conseil des élèves et ces papiers traînent juste là, si ça se trouve katsu était quelqu’un de bien dans une autre vie. il se fait appeler brave bête et il est presque sûr que ses mains agissent d’elle même tandis qu’il a presque envie de rire, de tout foutre en l’air (c’est déjà le cas).

alors son esprit doit s’arrêter de fonctionner pendant un instant tandis qu’il ressent une douleur familière. il ne s’attendait pas à ça, loin de là, en est, à peu de chose près, ravi, bien que son sourire arrogant n’est plus placardé sur son visage. ce qu’il faudrait, c’est consulter un thérapeute. l’instant ne dure pas longtemps, pas assez, il se ressaisit et attrape le col du garçon et le colle contre le mur, il y a le vent contagieux, la fureur des lendemains, une lueur d’amusement dans le creux de ses yeux, jeune et con, il rentre dans la danse comme toujours « je sais pas à quoi tu joues et j’ai pas l'impression que tu comprennes vraiment » il aurait pu le frapper, une fleur qu’il lui fait, fleur morte remplie d’épines « ça doit t’amuser de jouer à la dinette avec tes petits amis du club des boyscouts, d’organiser des weekends d’intégration pendant que tu te sens supérieur parce que t’es né au bon endroit au bon moment. je vais faire simple. je t’emmerde et j’emmerde tes opinions et ta vie privée pourrie. »

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Lun 02 Sep 2019, 00:32

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katsu x siwoo

violence que personne n'associe à ce visage angélique et aux bienveillantes paroles qui s'échappent souvent d'entre ses lippes. siwoo n'a pourtant pas envie de céder face à ce garçon d'une arrogance sans pareille. les papiers déchirés, pitoyablement tombés au sol l'énervent un peu plus dès qu'il les regarde. il ressent presque une trop grande satisfaction en donnant ce coup de poing, relativement discret - sauf pour son récepteur. et tout aurait pu s'arrêter là, une nouvelle fois. mais la dispute s'envenime un peu plus. l'autre attrape son col, le colle contre le mur. vent qui se lève mais le feu brûle aussi. éléments qui s'affrontent. il a envie de rire aux répliques du garçon. « c'est plutôt à toi qu'il faudrait demander ça. tu te prends pour qui au juste ? » soupir qui accompagne cette sublime phrase. siwoo n'a pas envie d'abandonner, pas encore.

le monologue moralisateur se fait entendre. si seulement les gens pouvaient lire en lui et ses envies divergentes. nouvel échec, le garçon ne voit que la façade. « je vais faire simple aussi. va m'emmerder moi, mes opinions et ma vie de merde ailleurs. je m'en fous de ce que tu penses. t'es qu'un gamin immature pas fichu de comprendre que y'a d'autres enjeux. » il crache ces mots comme un venin brûlant dans sa gorge. il n'a pas envie de s'arrêter là. « on a pas tous le privilège d'être libre. maintenant dégage, j'ai des choses à faire pour le club des boyscouts. » ses mains appuient sur les siennes, tentent de défaire sa prise. siwoo remet son col en état. il n'a pas de temps à perdre en longs discours philosophiques. autant faire semblant d'être quelqu'un d'autre. personne ne s'intéressait à ce qu'il était vraiment de toute façon. lui-même ne le savait pas.

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Ven 06 Sep 2019, 03:25

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méfiez vous de l’eau qui dort mais de katsu encore plus. il se prend pour la reine d’Angleterre à faire ce qu’il veut quand il veut, mais la reine d’Angleterre ne vient certainement pas harceler des inconnus dans des couloirs, il répond comme une évidence « katsu, enchanté » malice au coin de l’oeil, sourire arrogant dont on se départit mal. la colère revient vite.

c’est avec dégoût qu’il relâche ce garçon prétentieux, à croire qu’il faut vivre pour les autres avant de vivre pour soit, idées bateaux. la vie est trop courte pour les autres enjeux. le réchauffement climatique, il en a entendu parlé ? frustration, non vraiment, katsu fait dans l’humanitaire punk, essaye de créer de la rébellion chez les gars trop propres sur eux. le privilège d’être libre, il s’est battu pour l’avoir, et à quel prix. plus rien n’avait d’importance. il fait comme s’il le laissait partir, le laisse une marge d’avance d’environ deux pas, avant de pousser, peut-être plus fort que prévu, du vent, du vent réel s’est matérialisé inconsciemment, accompagne son geste. une sorte de bon voyage, reviens nous vite, un adieu au titanic. « qu’est-ce que tu vas faire ? »

ça l’énerve qu’on le traite de gamin immature mais il n’essaie pas d’agir autrement. il n’y a pas le temps que quoi que ce soit se passe, son nom retentit dans les couloirs d’une voix qu’il ne préfèrerait pas entendre, le vent retombe. « inoue katsu, mais combien de fois je vais te trouver dans ces situations » quel chance d’avoir des professeurs si aimants. ils sont trop loin pour l’entendre jurer. « t’es putain de chanceux » ça sera partie remise, s’il croit qu’il peut juste se balader, lui et son racisme sorcier par enjeux, sans recevoir la punition divine. « qu’est-ce qu’il se passe ici ? » ton accusateur qu’on connait trop bien.

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