h e a r t b r e a k (feat Jovan)

Nabi n’était plus. Disparu de l’île nippone tout à coup, laissant sa fée complice derrière lui. La moitié du cœur brutalement arraché, Divna ne se sentait plus elle-même, après deux années à prendre le sorcier en modèle, à reconstruire son monde, sa liberté, avec lui au centre. Pièce manquante du puzzle, elle erre Divna, présence fantomatique dans la demeure familiale, affreusement vide ce jour-là. Désespérément seule, un abandon qu’elle ne connait pas, toujours elle la peureuse qui abandonne, qu’elle n’a même jamais envisagé, marionnettiste maligne qui contrôlait le sorcier de ses fils invisibles. Désormais sans plus personne avec qui elle puisse parler en toute sincérité, plus personne avec qui elle puisse exprimer sa curiosité macabre. De retour à être uniquement Divna, fée malicieuse mais inoffensive. De retour dans sa cage dorée.


Lui qui lui avait donné des ailes, semblait les avoir repris après son départ, ne laissant qu’une enfant à nouveau paralysée par la peur. Papillon asphyxié, elle a la sensation d’avoir perdu un poumon Divna, équilibre précaire de sa bulle qui éclate soudainement. Les émotions pas tout à fait ressenties, pas tout à fait conscientes, parce qu’elle tentait encore d’échapper à la tristesse inévitable de cet abandon, à moitié dans le déni. Elle ne voulait pas reconnaître que Nabi n’était plus. Vide émotionnel comme bouclier devant ses émotions parasites qui tentaient de percer son cœur. Sensations engourdies, des pas hésitants qui la traînent dans la chambre de son frère, éternel absent dont Nabi avait comblé la présence. Elle se sait brisée en cet instant Divna, mais ses émotions ne l’atteignent pas encore, lointains signaux qu’elle ne perçoit que faiblement. Puis, elle croise son reflet.


La réalité la frappe, les émotions surgissant subitement, finalement libérées de l’étau qui les restreignait, et sa main s’écrase contre le miroir, reflet déchiré en mille éclats, verres et sang sur son membre gracile. Colère et tristesse entrelacés, incontrôlables. Les yeux brouillés par les larmes, elle saccage tout ce qu’elle peut saisir Divna, les sentiments jamais si intenses, incapable de contenir la violence de ses gestes. Parce qu’il l’a abandonné, parce que cette relation comptait plus que toute autre, elle est désemparée, entre son cœur brisé de l’avoir perdu ((elle sont pour sa perte, ses larmes et ses pleurs)) et la haine à son égard ((la rage survolte son palpitant, élan de destruction)). Déchiré, jeté, brisé, tout ce qui passe sous ses doigts est détruit, haine insatiable entremêlé de pleurs, cri de désespoir après un énième vase jeté contre le mur. La tristesse écrasante la laisse à bout de souffle, et lentement, sa silhouette s’affaisse au sol, retombée émotionnelle brutale, vidée de son énergie et seule sa voix se fait encore audible, longs pleurs en écho dans la chambre.

Le sac sur l’épaule, les pas de son molosse qui emboîtèrent les siens, les lunettes de soleil plantées dans sa tignasse presque argentée, cela faisait des mois que Jovan n’avait pas remit les pieds dans l’immense demeure familiale, et cela tenait du record. Après avoir passé des mois au domicile d’un légiste qu’il avait l’habitude de côtoyer, le serbe avait fini par se lasser de cette routine qui n’avait plus rien de palpitante, l’envie de se barrer devenant de plus en présente, le compte en banque plus vide que ses poches trouées, il avait décidé de regrouper toutes ses affaires, y compris les cadeaux faits par et pour l’homme, de toutes les fourrer dans un sac de voyage et de s’en aller. Un coup de fil passé à sa mère, il lui avait fait les yeux doux, la voix emplie de larmes de crocodile, il lui avait dit qu’il n’avait plus nul part où aller, lui avait affirmer que sans son aide, il allait dépérir, qu’il les aideraient en retour, que durant ces mois loin d’eux, il avait véritablement changé. Et elle, elle avait tout gobé, lui avait demandé si il avait toujours la clé de la résidence et lui avait affirmé qu’il pouvait passer quand bon lui semblait, même si ni elle, ni son époux, n’étaient présents. Le plan était simple, passer une paire de mois au sein du manoir, claquer les portes, exploser les vases, insulter quiconque croiserait son chemin, repartir dans un autre éclat de voix et ne plus donner la moindre nouvelle jusqu’à ce qu’il ai à nouveaux besoin d’argent, simplement reprendre cette vie qu’il avait délaissé après avoir manqué de se noyer à deux reprises lors d’un foutu tournoi qu’il n’avait même pas réussi à gagner. Il avait profité de l’écrasant emploi du temps de l’homme pour partir sans un mot d’adieu, quittant l’appartement alors qu’il était au travail, pas envie de lui parler, pas envie de se prendre la tête, juste envie de partir, de fuir cette vie devenue si prévisible. A peine avait-il poussé la porte de l’immense bâtisse qu’un cri strident s’était mit à résonner, rebondissant contre les murs pour mieux venir s’éclater contre ses tympans. Il laissa son sac retomber sur le marbre de l’entrée et s’élança vers la source du cri, s’engagea dans un dédale de couloir pour finalement atteindre sa chambre qu’il trouva sans dessus-dessous, il lui avait eu l’impression qu’un ouragan s’était déchaînée dans la pièce, réduisant en miettes les bibelots qui n’avait pas déjà été maltraités par ses propres mains. Il vit le petit corps de sa cadette recroquevillé à même le sol. «Putain, la grosse ! Qu’est-ce que t’as foutu ? C’est quoi ce bordel ? C’est quoi ton putain de problème au juste ?» qu’il s’égosillait avant de se taire soudainement, alerté par les sanglots de la blonde. «La grosse ?» Il s’approchait doucement, un pas après l’autre. «Divna ?» Il s’agenouilla à ses côtés, la mine indécise, incapable de savoir si il devait l’enfoncer ou la soutenir. «Pourquoi tu pleures ?»

Papillon de chiffon, lamentablement écrasée au sol, ses vêtements trainées autour de sa figure telle des ailes malades. Les larmes ne cessent de dévaler ses joues, sa voix d'enrouer sa gorge de ses cris perçants, même après l’entrée fracassante de son frère, douleur ravagée comme nulle autre, impossible à garder enfouie derrière un sourire. Jovan parle, ton colérique habituel, le seul qu’elle ait entendu depuis  des années, ignoré, parce qu’elle est incapable d'user de ses cordes vocales pour autre chose que pleurer, parce qu’elle n’a pas la force de se lancer dans une de leurs énièmes joutes verbales. La perte connue uniquement de sa propre volonté, jamais au-delà de son contrôle, changement brutal, une horloge montée à l’envers dont les aiguilles tournent dans le mauvais sens, et au lieu de garder la douleur loin de sa conscience, de l’éjecter au-delà de son monde rosée, elle assaillit son univers de toute part, ne laisse à son corps aucun répit pour riposter.


Divna. Son prénom résonne dans la chambre, d'une tonalité étrangère, à tel point qu'elle laisse ses oreilles trainer, à l'écoute, prudente écoute de son frère. À travers ses mèches blondes, elle le voit s’agenouiller à ses côtés. Est-il inquiet ? Pourquoi maintenant qu'elle pleurait son remplacement ? Constamment incompris, ils ne marchent jamais sur le même tempo, les émotions toujours en décalage, l'un toujours en retard pour l’autre, comme à cet instant. Un rire amer lui échappe à travers ses pleurs, qui surpassent vite cette dissonance. Sa bouche s’ouvre puis se referme sans succès, incapable de parler, cachée derrière sa chevelure et ses longues manche. Les mots lui manquent, pas seulement dû à la malédiction piégeant ses cordes vocales, sa gorge se fait sèche et irritée, désagréable. Un seul mot se fait un chemin, douloureuses syllabes. Nabi… Volatilisé, disparu. Il est parti.. Je savais qu’il finirait par m’abandonner, je le savais, mais.. Non, Divna était persuadée du contraire, que ce serait eux deux contre le monde, eux deux et leurs jeux, jusqu’à la fin des temps. Voilà pourquoi ça faisait si mal aujourd’hui, de voir qu’elle avait eu faux sur toute la ligne.

Agenouillé, les bras ballants et la moue hésitante Jovan ne savait que faire face à la détresse de sa cadette, la voir ainsi dévastée ça touchait presque de l’inédit, et que Merlin en soit loué, il savait que si cette vision devait faire parti de son quotidien, il n’y survivrait pas. Cette princesse que leurs parents avaient toujours eut en haute, trop haute, estime n’était plus, remplacée par une banshee à la longue chevelure blonde et aux pleurs incessants. Il frémissait alors qu’un petit éclat de rire se mêla aux sanglots interminables de la petite silhouette. Il se pencha un peu plus vers elle et l’appela à nouveau. Y eut un flottement, une poignée de secondes durant lesquels il aurait pu entendre rats et araignées cavaler sur le sol du grenier, il s’apprêta à répéter son prénom lorsque la malheureuse retrouva enfin l’usage de ses cordes vocales. Et lui, il eût un temps de latence durant lequel il se demanda qui était ce Nabi avant d’avoir une révélation, c’était lui, ce brun aux yeux livides et aux airs macabres, cet homme qui déambulait avec nonchalance au milieu des corps qui peuplaient la morgue, celui qui avait plongé les mains dans la poitrine de ce corps qu’il avait lui même tué, cet homme dont il s’était toujours méfié était devenu l’homme qui avait brisé le cœur de sa jeune sœur, cet type qui était l’homme à éviter était devenu l’homme à abattre. «Mais il est parti.» qu’il lâcha tout simplement, la voix rude, froide, distante. Divna était au fond du gouffre et lui, il ne voyait pas l’intérêt de lui répéter qu’elle faisait erreur, qu’il ne l’avait pas abandonné et qu’elle devait se faire des films, elle devait l’oublier, tourner la page et cela ne pourrait se faire si il la bordait d’illusion. «Et ça te fais mal.» qu’il rajouta en glissant une main hésitante sous la longue tignasse avant de la déposer sur l’épaule encore tremblotante. «Il sait pas ce qu’il perd ce petit fils de pute. Il a eu tord de t’abandonner, Div’, tu vaut mieux que lui.» C’est qu’il n’était pas très doué pour consoler les âmes en peine le Jovan, lui, il préférait les tourmenter à coups d’épouvantard, lui, il préférait les vider de tout sentiment plutôt que de s’emmerder à les comprendre, lui, il était celui qui explosait, pas celui qui écoutait, alors il lui lâchait un ensemble de phrases toutes plus pataudes les unes que les autres, c’était nul, il le savait et il était incapable de s’en contenter. «Défoncer mes affaires ça changera rien, ça fera revenir personne, t’aura juste l’air conne.»

Mais il est parti. Lentement, Divna hoche la tête, ravalant ses larmes, incapable de nier, de distordre la réalité pour l’harmoniser à sa bulle rosée, emplie de positivé et de bonheur factice. Penser que Nabi avait une raison pour l’avoir laissée, se convaincre qu’elle ne l’aimait pas tant que ça en vérité, qu’il n’était que source de divertissement, elle n’y arrive aucunement. La douleur perce son cœur de toute part, trop vive pour être ignorée ou manipulée, elle ne peut que la subir et reconnaître que le départ de cet homme la fait souffrir démesurément. Elle ignore ce qu’elle attend de son frère à cet instant, ayant depuis longtemps abandonné l’espoir de réparer leur relation, tout espoir de réconciliation devenu naïf avec le temps, surprise par le simple fait de ne pas entendre ses blâmes habituels. Le simple murmure de son prénom l’avait fait flancher, ils en sont à ce point, où les plus grandes banalités se font rarissimes. Des paroles se voulant étrangement rassurantes, chamboulant les pensées de la fée brisée. Parce que plus que personne, elle pensait que son frère comprendrait Nabi, comprendrait pourquoi il l’avait laissé. Jovan est celui qui a passé toutes ces années à la haïr, à la blâmer pour le favoritisme de leurs parents, à l’abandonner bien avant Nabi. Et maintenant il prétend que l’abandonner est une perte, qu’il n’avait pourtant jamais eu l’air d’éprouver lors de ses soirées incessantes, l’argent brûlé dès qu’il passait entre ses mains, ses retours à la maison pour plus d’argent. Il n’avait jamais eu l’air de la regretter.


Entre ses mèches blondes, ses yeux bleutés le fixèrent un long moment, exprimant toute la haine qu’elle n’avait jamais exprimé, le corps rigide au contact de sa main sur son épaule. Elle se redresse, écarte sa chevelure de son doux visage sans le lâcher du regard, l’expression sinistre, son sourire soudain la rendant davantage effrayante. Vraiment, Jovan ? Et il perd quoi au juste ? Est-ce qu’il s’en mordra les doigts comme toi, au point de ne pas en dormir, au point de me contacter, au point d’en être triste, comme ça a été le cas pour toi quand tu m’as laissée ? Divna rit sans joie devant l’absurdité de la situation. Qu’en savait-il pour dire ça. Beaucoup, et c’était bien là le problème. Plus que personne, il sait que c’est aisé de continuer sa vie l’air de rien après l’en avoir balayé. Je sais que tu fais de ton mieux pour me consoler.. Mais c’est trop peu, trop tard. Son sourire s’efface, la colère revient, contre Jovan cette fois-ci, en opposition avec les objets inanimés en morceaux sur le sol. Similaire à ces derniers, Divna aussi en était au point de rupture. T’étais où ces dernières années, hein ? Tu t’en fichais bien de moi, si c’était pas ta chambre que j’avais détruite, t’aurais probablement passé ton chemin sans rien faire. Ce n’est qu’un inconnu après tout, son frère, elle ne le voyait plus qu’en courant d’air depuis des années. Malgré son départ soudain, malgré le peu d’années passées ensemble en comparaison, c’est Nabi qu’elle connaissait le plus, celui dont elle se sentait le plus proche.

Médusé, Jovan observa sa cadette en silence, pétrifié par ses deux orages de poches qui lui servaient d’yeux. Il avait à nouveau merdé. Ses pupilles lui hurlaient ô combien elle le détestait et son horrifiant sourire s’était fait reflet de ce dégoût qu’elle nourrissait envers lui. Sa tentative de réconfort avait fini ensevelie sous une avalanche de reproche saupoudrée d’une tonne de sarcasme. Et il ne pouvait le lui reprocher, sachant pertinemment que la petite blonde était persuadée de leurs véracités. Ses deux éclats de mithrils effleurèrent durant une fraction de seconde le sol de sa chambre avant de regagner les orbes de la sorcière. «C’est bon ? T’as fini ?» qu’il finit par lui lâcher dans un haussement de sourcil. Ne pas s’énerver. Ne pas s’énerver. «T’as idée du nombre de connerie que tu viens de débiter ?» Il se releva dans un grognement et toisa la Daichi. «Tu es ma sœur, que je le veuille ou non, tu fais parti de ma vie. C’n’est pas parce que je ne suis plus dans ce putain manoir que tu ne comptes pas pour moi. Et ouais, j’te parle pas. Ouais, parfois, j’te déteste carrément. Mais tu es ma sœur. Et tu es importante pour moi, comme les 3 autres pétasses.» Il accompagna ses mots d’un geste du doigt vers le couloir menant aux autres chambres. «J’pense à vous. J’ai peur pour vous. J’creverais pour vous. Mais ça m’empêche pas d’vouloir vivre pour moi. Alors ouais, ce sale con va regretter de t’avoir lâcher. Parce que même si j’ai les boules envers toi et cette putain de famille, j’sais que t’es une fille bien, qu’tu débordes de qualités et qu’tu vaut mieux que ...» Son poignet fit un mouvement circulaire, désignant les ruines de sa chambre. «Ça.» Ses mains finirent par regagner ses poches alors que sa tête se pencha de quelques degrés sur le côté. «Que moi ...» qu’il se retint d’ajouter. «Ce type … Il t’aurait apporté que des emmerdes. Et crois moi, j’m’y connais en emmerde. Tu seras mieux sans lui. On est tous mieux sans ces tarés dans nos vies.»

D éconnectée, elle écoute son frère parler, avec l’impression d’entendre tout ça d’un point de vue extérieur. Comme lorsqu’elle pénètre les rêves et qu’elle voit tout, présence omnisciente. Elle n’y croit pas, n’y croit plus à ces belles paroles de famille unie malgré leurs différends. Parce qu’elle l’a réalisé Divna, qu’elle s’est sentie plus heureuse, plus libre, avec Nabi en quelques années qu’avec le reste de sa famille toute sa vie. Elle se le demande la fée, à quoi sert cette proclamée importance si elle se traduit par une absence chronophage, des tensions incessantes et la sensation de marcher sur de la braise. Deux années comme celles qu’elle venait de vivre ne valaient-elles pas mieux, même si c’est soldé par un abandon qu’elles se terminent ? A cette pensée, ses doigts se referment sur sa paume, trop consciente du trou béant dans sa poitrine. Aucune de ces options ne lui plaisaient. Impossible de savourer la liberté acquise si elle est empoisonnée d’un départ, remettant l’entièreté de la relation en question. Jamais n’avait-elle vraiment prise conscience d’à quel point les abandons la terrifiaient, elle qui avait abandonné sans un regard en arrière par le passé. Mais à cet instant précis, elle se remémore ce qui a mis le feu au poudre, le confinement dont la sortie pourrait la tuer, les paroles anodines de ses parents sur sa préciosité, sur les dangers de l’extérieur, des autres. Au point qu’aujourd’hui, elle n’est qu’une enfant terrifiée des relations profondes, prête à les abandonner en un claquement de doigts pour ne pas risquer être laissée derrière.

Divna détourne les yeux vers le carnage qu’est devenu la chambre de son frère, un rire amer aux lèvres. Il ne la connait pas, n’a aucune idée de son quotidien. Lilijana a des doutes depuis un moment, mais Jovan n’a jamais fait part de quelque chose de similaire. Il a l’air de s’imaginer qu’elle n’est qu’une victime d’une mauvaise influence, que Nabi l’a manipulé de bout en bout. Il n’a pas la moindre idée de son implication dans leur relation. Pfft. Une fille bien ? Dis pas n’importe quoi. Je me préoccupe uniquement de moi-même, de ce qui peut m’apporter ce que je désire, sans considération pour ceux que je pourrais blesser. Les yeux au sol, elle la ressent, cette familière émotion qui l’éprend au milieu du chaos ; la haine de soi. Sans lui, j’ai plus rien. Je suis pas mieux, pas mieux du tout. Sa vue se brouille, les larmes dévalent ses joues. Va-t’en. J’veux pas te voir. Divna fixe un point invisible en se mordillant la lèvre, sans esquisser le moindre geste pour se lever, peu gênée de le virer de sa chambre. Une seule pensée continue de tourner en boucle : sans lui, je ne suis plus rien.