Perfect life (OS)

Perfect life
Comme dans un rêve, celui imageant la vie parfaite d’un homme sans scrupules, l’ambiance n’avait jamais été aussi sombre qu’en cette journée du deux mai mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-huit. Les sorts fusaient dans tous les sens, venant percuter des corps qui s’effondraient au sol dans des bruits lourds alors que la cape noire virevoltait derrière le corps du dernier année. Sa baguette en main, le regard limpide se posant sur les silhouettes qu’il devait viser, il se tenait auprès du seigneur des ténèbres, lui ayant offert son âme et son existence depuis trois ans à présent. S’il avait dû se séparer de l’amour d’une mère, il avait trouvé celui d’un camps, d’une famille toute entière prête à l’accepter pour ce qu’il était vraiment : un m o n s t r e. Si certaines affiliation à son camps avaient eu l’air d’être surprenantes, la sienne avait semblé si évidente que personne ne s’en était étonné, le britannique régnant déjà sur sa propre maison depuis des années, aidé par l’influence d’un père qui s’était fait connaître par ses centaines de meurtres et par sa capacité à ne jamais se faire attraper. Si le patriarche était un monstre, son fils ne tarderait sûrement pas à le surpasser, tel un élève qui dépasse son maître. Sûrement était-ce pour cela qu’on l’avait recruté, qu’on lui avait offert une place dans les rangs du seigneur des ténèbres en lui promettant monts et merveilles pour le séduire. Ils n’avaient cependant pas besoin de faire tant d’efforts, Lloyd Marsh était déjà séduit par l’hypothèse de répandre la mort sur la Terre entière. La victoire n’avait pas tardé à se faire entendre dans le monde entier, tous les pays apprenant alors que l’armée de Dumbledore, celle qui se disait si parfaite mais qui avait pourtant tuer tant d’hommes avant que ces derniers n’aient le temps de les attaquer, avait succombé sous la puissance des forces des ténèbres. Personne ne voulait y croire pourtant Voldemort venait de prendre place sur le siège de la directrice de Poudlard, assiégeant alors l’école avant de prendre tout le pays d’assaut. Et la communauté sorcière n’eut d’autre choix que de s’agenouiller face à la puissance d’une armée qui continuait de faire des victimes parmi ceux qui s’y opposaient.

Quant à Lloyd, ce dernier ne s’était jamais autant plu quelque part que depuis qu’il siégeait aux côtés de son maître, acceptant l’idée d’être soumis si cela pouvait lui apporter ne serait-ce qu’un peu de pouvoir. Pourtant il avait faim de pouvoir, espérait obtenir tout ce qu’on lui promettait en le faisant attendre, en lui disant qu’il devait patienter s’il voulait devenir fort, s’il espérait être puissant. De ce partenariat avec le maître du Royaume-Uni, il avait acquérir cependant de nombreux avantages. Intéressé par la médecine et toutes les pratiques dangereuses et sombres que l’on pouvait faire, il se retrouvait à avoir autant de victimes à torturer qu’il le souhaitait. De plus, on lui avait fait aménager une aile entière de la demeure de son maître afin de lui offrir tous les matériaux nécessaires pour qu’il puisse pratiquer toutes les expériences qu’il voulait. Il n’était d’ailleurs pas rare de le voir enfermé dans l’une de ces pièces, pratiquant de douces tortures sur les corps de ses « patients » d’un soir. Ce fut ainsi qu’il ne tarda pas à se faire un nom dans le milieu, ses pratiques peu orthodoxes faisant de lui un brillant médicomage même s’il préférait de loin pratiquer sur des corps ne présentant plus aucun signe de vie.

Many years later…

Comme un saut dans le temps, comme si plusieurs années s’étaient écoulées en un clignement de cils, la silhouette visible dans son miroir n’avait plus rien de jeune. Les cheveux grisonnant, le visage marqué par des rides mais aussi des cicatrices obtenues à force de se battre, il régnait sur le reste du monde. Voldemort lui ayant cédé sa place dans une lutte sans merci, vaincu par son cadet qui lui avait déclaré qu’il était temps pour lui d’obtenir tout ce qu’on lui avait promis, il s’était éclipsé dans une mort satisfaisante et qui lui avait rendu hommage. Assis sur un trône fabriqué spécialement pour lui, Lloyd observait la grande salle de l’école anglaise, l’ayant fait lieu principal de son règne. Cependant, il ne s’occupait plus du tout de ce qu’il se passait dans l’école, s’intéressant uniquement à sa propre vie lorsqu’il pouvait délaisser les affaires d’un pays qu’il dirigeait. Mais dans l’ombre, régnait une obscurité encore plus profonde, l’homme n’ayant jamais été aussi sadique qu’en cette période. Des tortures sur des corps de personnes mortes, il en était arrivé à torturer des personnes vivantes, se plaisant dans ce rôle de scientifique qui ne faisait rien d’autre que d’expérimenter de nouvelles choses aux dépends de ces pauvres personnes n’ayant rien demandé. De ce rôle de scientifique psychopathe n’était connu que ses trouvailles révolutionnaires mais peu orthodoxes.

Enfin, bien que cela semblait tellement peu probable, se cachait le portrait d’un homme marié, d’un père de famille qui avait épousé un homme bien des années plus tôt, lui offrant son cœur et sa protection sans rien demander en échange si ce n’était sa fidélité et son obéissance. Une relation qui était née d’un hasard, d’une rencontre qui aurait sûrement dû mal finir si le britannique s’était fié à son plan et ne s’était pas laissé distraire par la beauté sans pareil d’un blond étranger. Relation préservée des médias, peu approuvée par leurs familles respectives, il n’avait cependant rien laissé paraître, ne désirant obtenir personne d’autre que celui qui avait su réveiller le cœur éteint d’un mangemort. Le serpent comme seul vestige de sa vie sous les ordres d’un autre, son corps n’avait pas tardé à être couvert par des encres plus récentes et plus symbolique.