— I put a spell on you

Objet volatilisé, introuvable. Ce n’est pas possible, c’est un mauvais sort. Il a beau retourner ses poches, ses vestes, ses sacs, il ne retrouve pas ce satané carnet. « Bordel. » le poul s’accélère. Ça appartient à Alma, seul ou presque objet lui appartenant à la demoiselle. Il ne fait jamais ce genre d’erreur Yujin, il connaît la délimitation de son autre lui, il sait qu’ici, l’incohérence serait trop grande, les questions trop denses. Dans ces locaux, il n’est que Yujin, et une fois la porte passer, s’autorise à être cette pulpeuse et délicieuse Alma. Son carnet contient les informations datées dites au fur et à mesure, yujin voulait se relire, manque de sommeil et problème d’attention lui a sûrement fait oublier l’objet quelques pars, mais ou?

Impossible de demander à l’accueil, ni aux objets trouvés. Son secret serait alors mis à nu, ou il serait catégorisé comme un gros pervers qui vole les effets personnels des autres filles. Tout été trop risqué, que faire ? Comment agir ? Ses pas se dirigent vers les salles de classe, à cette heure-ci elles seront sûrement désertes et il aura la possibilité de fouiller chaque casier pour le retrouver.

Sans compter sur les gens se l’ombre, ceux qui ne sont ni elfe de maison, ni fantôme, le bas peuple dont le soleil ne caresse jamais leurs visages : les cracmoles. Il avait déjà vu celui là, Yujin. Des épaules larges, un visage arrondi et des oreilles qui dépasse, dans une autre réalité, il aurait été séduit, son visage amener la sympathie et ses fins sourires cachés par la fatigue et la tenue désastreuse de Pizza Mania. Il avait aussi remarqué ses yeux qui déambulent avec envie sur le corps d’Alma, sûrement désireux de la posséder, lui aussi. Il n’avait pas le choix, elle devait venir. Pas une minute de plus avant que Yujin, ne prenne l’apparence de la douce Alma, en faisant bien attention que personne ne le remarque.

« Kou-Kun? » la porte s’ouvre sur des jambes infinies et une jupette trop courte pour respecter l’uniforme des filles ici, Alma est absolument magnifique, comme sortie tout droit d’un mauvais porno des années 80, mais qu’on regarde juste pour l’actrice principale. « I don’t know you worked here. » Elle décale une chaise, puis une autre sur son passage, traîne ses jambes jusqu’à sa hauteur, et lui adresse un large sourire. « You must be surprise to see me… But I loose something, and if you can help… Then, l’ll be the most happiest person ever. » Elle ne manque pas de toucher son épaule, prouvant que son cœur se veut sincère. Comédie del Arte.

Fin de journée, Kouta s’occupait de nettoyer les salles de classe, comme chaque soir, après que les étudiants aient bien travaillé dans la journée. Personne ne le regardait ni lui prêtait attention : il était juste cet homme de ménage, fondu dans le décor, dont personne ne se souvenait dans une histoire à l’université. Et ça lui allait bien, au final, ça lui allait bien d’être invisible, lui qui rêvait toujours de disparaître aux yeux des autres (mais si seulement il avait eu des pouvoirs, il aurait pu sortir de cours avec tous ces étudiants, rire avec eux, râler sur les partiels qui arrivaient… Tout ce sur quoi il pouvait râler, c’était sur son jour de paie qui n’arrivait pas assez vite).

Mais soudain, son enveloppe corporelle revint dans la réalité, la mine surprise alors que son corps se colorait pour être visible. Le garçon qui avait disparu des pensées de tout le monde se retrouvait à exister de nouveau, du moins, aux yeux de quelqu’un, et pas n’importe qui : Alma. Les joues se colorèrent à son tour, embarrassé qu’elle le voie ici en tant qu’homme de ménage (elle étudiait à Mahoutokorou ?). « Oh, uh, yeah, I do… » bafouilla-t-il, passant une main sur sa nuque comme un signe évident de stress. Alma semblait si naturelle, à marcher vers lui, un grand sourire sur son visage, et une tenue trop courte pour être appropriée au règlement (mais ce ne fut pas sur quoi Kouta s’attarda). La main d’Alma vint toucher son épaule et Kouta fut pris de court, n’aimant pas forcément les contacts physiques, ceux-ci le mettant mal à l’aise. Mais Alma était différente, et il se surprenait à presque y trouver du réconfort, le cœur battant la chamade. Et une fois son regard dans celui d’Alma, ça y était, il était piégé. Son sourire chaleureux le faisait rougir, lui qui n’était pas habitué à ce qu’on le traite comme ça, charmé par le cœur d’Alma.. « What did you lose ? I can help you, like, um, I’m usually the one who finds lost things, so, yeah, I should be able to help you… » I’ll be the most happiest person ever, ces mots se répétaient en boucle dans sa tête. Il devait l’aider.

Contacte visuelle sceller, fin sourire sur ses lippes. Alma ne s’était pas trompé de personne, c’était bien le livreur de pizza, ses grands yeux brillants et son air constamment perdu. Elle avait deviné qu’il n’était pas un sorcier classique, peut être les multiples fois où ses soit disant amis se sont pris à lui sans qu’il se batte en retour, ou surtout dans sa nonchalance légendaire qui lui donnait l’impression qu’il s’en fichait pas mal du monde qui l’entourer. C’était à la fois troublant et attirant, si le temps lui permettait, elle se pencherait pleinement sur son cas, mais pour le moment son esprit était pris ailleurs. Sa main chavire sur son épaule et revient ensuite vers elle, son propre corps qu’elle pousse contre une table. « I thought you don’t remember me. » comme si c’était possible, on oublie pas Alma. Moue boudeuse, avant de fondre en sourire. On la savoure, on s’en délecte, et elle marque assez les esprits pour qu’on redemande encore. Maintenant, comment faire ? Comment expliquer. « I lost my diary… »  elle marque une pause, ce n’est pas logique, comment elle aurait pu perdre un journal ici, alors qu’elle n’était pas élève. « Actually, a guys stole it from me, and someone I know who study here told me that he saw it…. »  toujours pas logique, et beaucoup trop loufoque pour que ce soit un scenario qui se réalise réellement. Elle essaie de se convaincre elle même en secouant positivement la tête, comme pour lui dire : tu comprends ? tu saisis ? même si, dans ses propres sonnent la contradiction. « Anyways…. What if we stared to look at the lost property office ? » elle retire avec délicatesse la serpillière de ses mains, se rendant compte que la proximité était beaucoup trop fine depuis le début de la conversation. Elle ne cesse pas pour autant, tire son poignet jusqu’à l’extérieur de la pièce, faisant bien attention qu’on ne la remarque pas ici. Soudainement apeurer qu’on la remarque, son doigt enchante deux rideaux qu’elle enroule autour d’elle, et autour du cracmol. « I don’t want fan regonize me, you know. »  surtout qu’elle n’avait rien à faire ici, Alma. Elle n’appartient pas à ce monde. Yujin avait l’impression d’être en illégalité, pourtant Alma existe bien en dehors de ses murs, ici, elle est un cheveu en milieu de la soupe. Et elle le sentait dans ses pas, ils sont fragile et mollassonne, elle a l’impression de marcher sur du coton, ou de se s’effondrer à chaque pas qu’elle fait. Car coeur qui tambourine si vite et si fort, par peur de se faire choper par un membre de l’administration. Le jeu n’aurait plus le même goût si tout le monde découvrait le poteau rose, du moins c’est ce qu’elle pense. Parfois, elle se dit que ce serait plus simple si ce n’était plus un secret. Ses pieds s’emmêlent et elle manque de tomber, s’accroche à Kouta dans un geste lent. « I’m sorry…. I don’t feel... great. » Avoue-t-elle en se redressant avec difficulté.

« How could I, you’re, uh… hard to forget, » marmonna-t-il la fin de sa phrase, pas sûr qu’Alma l’ait entendu (mais le but était qu’elle ne l’entende pas et qu’elle continue sur sa lancée, parce que si elle lui en demandait plus à ce sujet, il ne saurait pas comment se justifier — comment expliquer à une fille pas familière qu’on l’aimait bien ?). Les oreilles rapidement attentives aux mots qui sortaient de sa bouche, et ce furent ses propres lèvres qui s’écartèrent, de choc. « Oh my god, that’s terrible… Why would they steal that from you ? It’s not even funny. » La question était un peu vide de sens, en réalité : parce que Kouta aussi s’en était fait voler, des dizaines d’objets inutiles pour les autres mais précieux pour lui. Il n’était pas particulièrement riche pourtant, rien d’intéressant pour se faire du fric dessus, mais on le volait simplement pour constater sa misère. Un crayon par-ci, un carnet par-là, les autres à l’académie d'art le regardaient avec des sourires dédaigneux quand Kouta se rendait compte en classe qu’il n’avait pas le dessin à rendre, ou pas de quoi dessiner devant sa toile. Les autres n’avaient pas besoin de raison pour faire du mal aux autres et Kouta avait beau l’avoir accepté, il ne comprenait pas pourquoi. Alors il compatissait avec Alma, sans se douter qu’en fait, elle mentait ; ne se disant même pas que ce n’était pas logique, de voler le journal intime d’une fille supposé rester à la maison.

Comme ensorcelé, Kouta laissa Alma retirer la serpillière de ses mains, et il hocha sa tête, presque absent, le regard plongé dans celui d’Alma, trop près du sien. « Yeah, okay, » dit-il, mais c’était un peu inutile, car Alma l’avait déjà traîné hors de la pièce. Et voilà qu’elle attrapa deux rideaux de sa baguette, les couvrant tous les deux. Confus, il jeta un regard à Alma, et hocha doucement sa tête en compréhension vis-à-vis de son excuse, sans se dire que ce n’était pas normal, pas logique (pourquoi était-elle venue sans rideau alors ? Et puisqu’elle était étudiante ici, elle ne devait sûrement pas se cacher tous les jours non ? Pourquoi se couvrir ?). Kouta suivit Alma dans ses pas, regardant autour de lui en prenant bien soin de se cacher ; cacher Alma, mais aussi lui-même, car que dirait-il comme excuse s’il était pris en train de traîner avec une étudiante au lieu de faire son travail ? Il serait peut-être puni, et il ferait mieux d’éviter ça.

Soudain, Kouta sentit un poids s’accrocher à lui, et il découvrit rapidement que c’était Alma, qui n’avait vraiment pas l’air bien. Malgré la gravité de la situation, Kouta ne put empêcher son cœur de tambouriner dans sa poitrine, pas habitué aux contacts physiques, encore moins à les apprécier. Mal à l’aise, intimidé, il tenta tant bien que de mal de garder le rideau autour d’elle et de servir de support pour Alma. « Just, uh, hold on me, okay ? Are you maybe too hot because of the curtain ? Don’t worry, we’ll get there soon… » Il aurait pouvoir dire une phrase du genre « I’ll protect you », mais il n’avait pas de quoi dire ça ; lui né sans pouvoirs, c’était plutôt les sorciers qui le protégeaient, pas lui. Lui, il était incapable de faire quoi que ce soit, si ce n’était les boulots dont aucun sorcier ne voulait.

N’osant pas passer son bras autour de la taille d’Alma pour qu’elle s’appuie mieux à lui, il la laissa simplement s’accrocher à son bras et ils firent tant bien que de mal leur chemin jusqu’à l’administration. « Do you still want to stay hidden, or… » Retirant leurs rideaux parce que ça n’avait pas de sens d’être cachés en venant à l’administration, ils entrèrent tous les deux à l’intérieur. Malgré lui, Kouta était timide, et ça l’intimidait de devoir parler ; cela dit, si Alma était la seule à s’exprimer, les secrétaires commenceraient à se poser des questions sur la raison pour laquelle l’homme de ménage était ici, alors il prit les devants. « Hello, excuse me… This student right here lost her diary. Did you find one ? » « What ? » Ah, bien sûr, on ne l’avait pas entendu. Il racla sa gorge, et répéta les mêmes mots. « Oh, I don’t think so, but let me check. » Elle se leva de son siège et commença à chercher. Kouta se tourna vers Alma, et leurs regards se croisèrent ; il lui sourit alors, un peu timidement, maladroitement, et reporta immédiatement son regard devant lui (maintenant embarrassé). « I’m sorry, we don't have one. » « Oh, okay. Thank you anyway. » « No problem. » « But uh, um, do you have water ? » « Sorry ? » Kouta déglutit. « I said, do you have water ? » « Water ? » Elle plissa des yeux, un peu douteuse, et Kouta comprit. Elle avait peut-être de l’eau à disposition, mais elle n’avait pas envie de lui en donner, à lui (piteux homme de ménage). Il sourit légèrement. « For the student. She’s tired, I think— » « Oh okay, yeah, I’ll bring her a cup of water. » La secrétaire disparut, puis revint avec un gobelet en plastique rempli d’eau, et le donna directement à Alma. « Here, student. But… » Ses yeux se baissèrent jusqu’à sa jupe. « You should change the length of your skirt. Just saying. » Elle lui adressa un sourire poli, et ils sortirent tous les deux du bâtiment. « Sorry it didn’t lead to anything… Maybe we can go to the classrooms to search ? » proposa Kouta. « Oh, the curtains… » Laissés là, il les attrapa, puis couvrit Alma avec l’un d’entre eux ; avec ses mains, au lieu d’une baguette. « There. » Il lui sourit, avant de se couvrir lui-même

Le sujet initiale lui filet entre les doigts, face à ce spectacle qui la laisse de marbre. Il est gentil ce gosse, un peu étrange, dans sa bulle. Ses bras la soutiennent, et elle peut sentir son cœur s’affoler à sa présence, il était amoureux d’elle, du moins c’est ce que son visage rosé et ses yeux inquiets pouvait transcrire. Alma a l’habitude, pourtant, elle n’est pas indifférente à cette soudaine attention. Après tout, elle en était avide, et elle aurait aimé qu’il reste à ses côtés, mais voilà emporter par les caprices de la gamine. Reste ici, avait-elle envie de dire, finalement. « Im not hot, i’m just.. don’t feel good. » Ce n’est pas si important que ça. « Wait.. No, nothing just go. » Stupide Alma.

Ses yeux restent figer sur la scène qui s’écoule, elle ne cligne pas une seule fois, et revient à elle quand le verre d’eau se retrouve devant son nez. Elle hésite un instant avant de le saisir du bout des doigts, et remarque l’air satisfait de la secrétaire en face d’elle. « Thank you? » sa voix est basse, encore dans la lune, se crispe ensuite quand son esprit revient. Le gobelet retrouve le sol, et elle l’écrase dans un geste brusque, se hisse jusqu’au bureau. « What if he want water too? » sa langue claque, sa voix est identique à celle qu’elle utilise pour parler à ses clients : un air hautain et supérieur, du pur Alma. « What if he want to drink too ? What if ? You wouldn’t gives him? »L’air supérieur que la secrétaire avait donner à Kouta rendait Alma malade, elle avait l’impression de voir son père. Une situation qu’elle connaît trop, mise à l’écart dans sa propre famille et constamment juger, elle ne supportait pas ça, et surtout pas quand il s’agissait de son larbin. « It’s water, the basic human right. » Son doigt lève le gobelet écrasé au sol à distance, et dans un geste beaucoup trop violent, l’écrase contre le mur. Suivi de ça, son poing écrasé le pichet d’eau qui avait aidé à servir il y a quelques minutes de ça, et renverse la totalité au sol. « Water. » continue t-elle. Et il se laissait faire ? Il ne régissait pas. Face à autant d’injustice, de jugement. Yujin se voyait soudainement en plus, replier sur sa chaise pendant les repas de famille, à supplier que l’heure passe plus vite. Ce sentiment ne le quitte pas, il en est submergé, et perd le contrôle de son apparence. Alma vire au roux, puis au bleu, puis au blond. Il ne s’en rend pas compte toute suite, le regard fixer devant la secrétaire occupait à éponger l’eau, son regard se tourne vers eux, et elle revient en titubant : « YOU! » « Me? » voilà pourquoi Alma n’avait pas sa place ici. Dans sa poche, de la poudre de dodo, il l’utilise souvent sur son père pour avoir une minute de répit.

De sa main valide, Alma pousse Kouta en arrière et jette le fond du flacon sur la secrétaire. Cette dernière s’écroule sur le bureau une seconde après l’inhalation du produit. « F•ck. » des bêtises, elle ne faut que des bêtises, ’est le défaut de Yujin quand il prend l’apparence d’Alma : il se croit invincible... Elle aide Kouta à se relever et celui-ci l’aide à son tour pour se cacher. D’aussi près, il n’est pas aussi moche que dans sa tenue de livreur, il est presque beau, presque. « We need to leave.. » il n’y avait pas d’autre moyen, heureusement, elle connaît assez bien cet endroit pour y trouver des coins secrets. Adolescent introvertie et rêveur, qui aime peu la compagnie du monde, connaît les coins secrets. Ils devaient ensemble des escaliers en pierre et trouve refuge près de l’entrée des bagages, perdue un peu dans la forêt, à l’entrée du jardin secondaire. « Did I hurt you ? I’m sorry. » elle fini par s’asseoir sur un banc en bois, long soupire s’évade de ses lippes. « Does it happen often? » l’air supérieur ? le jugement constant ? Elle s’écarte pour lui laisser de la passe, lui fait même un signe de la tête pour qu’il vienne prendre place à ses côtés. C’est étrange, elle comprenait ce qu’il ressentait, le paria, le mouton noir, elle l’avait vécu elle aussi.  

Pour Kouta, c’était juste la routine, et il sourit quand Alma reçut enfin l’eau qu’il voulait qu’elle boive. Et puis, son sourire s’envola lorsque le gobelet s’écrasa par terre, éclaboussant le sol de son eau. La violence du geste choqua Kouta qui prit un pas de recul, un peu déboussolé, alors qu’il voyait Alma s’avancer au comptoir, s’adresser à la secrétaire. Elle était en colère parce que la secrétaire ne lui aurait sûrement pas donné de l’eau si c’était Kouta qui en voulait. Mais, en réalité, sûrement qu’elle lui en aurait donné, mais avec du dédain, du mépris (et ça, il y était habitué, Kouta). Finalement, niveau discrimination, ça revenait au même et c’était bien pour ça qu’Alma était aussi en colère, ce qui toucha Kouta. Ce n’était pas tout le monde qui prenait la défense des cracmols, encore moins ceux qui y faisaient quelque chose. Kouta, s’il avait un crush sur Alma, ce n’était pas parce qu’elle était jolie : mais parce que son cœur l’avait charmé. La première fois qu’elle l’avait rencontré, elle l’avait aussi protégée d’une mauvaise blague commise par ses camarades. Kouta était tombé amoureux de sa gentillesse et aujourd’hui, même si la scène qui se déroulait sous ses yeux était violente, son cœur se retrouva à battre plus fort ; battre pour cette fille dont il était tombé amoureux, et ce, peu importe son apparence (cheveux roux, bleus, blonds, ou même, en garçon).

L’eau coulait partout dans la salle, remplissait le sol, s’étalait sur toute la surface. Ah, c’était à lui de nettoyer, se disait-il automatiquement, mais il était figé, incapable de faire quoi que ce soit. Kouta avait toujours été quelqu’un de passif qui n’avait jamais rien fait lors de situations urgentes et ça ne changeait pas aujourd’hui. Il détestait sa passivité comme il y trouvait du réconfort, là-dedans : c’était confortable d’agir comme un spectateur, de se comporter comme si la situation ne le concernait pas. Pourtant, il se retrouva bien vite acteur lorsqu’Alma le poussa en arrière et qu’une fumée se répandit dans l’air. Voyant les rideaux, Kouta sortit de sa transe et réagit rapidement pour les couvrir tous les deux et ils quittèrent ainsi les lieux, se retrouvèrent vers l’entrée des bagages vers la forêt. Kouta rejoignit Alma et s’assit sur le banc après qu’Alma l’ait invité à le faire, un peu sonné par tout ce qui venait de se passer, mettant tous les événements étranges comme le changement d'apparence d'Alma ou la fumée sur le compte d'une magie qu'il ne connaissait pas. « No, I’m okay, » la rassura-t-il, enlevant son propre rideau. « Mh… I think so. I’m used to it so I don’t really notice it. » Grandissant avec l’étiquette de cracmol collé sur la peau, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait senti des regards silencieux ou des insultes subtiles. Il y avait ça, et il y avait même les fois où Kouta n’avait pas compris le second degré, où les autres se fichaient alors de lui sans qu'il ne le sache. « It’s fine. I’m really fine. Thank you for standing up for me, although I’m not sure what’s going to happen to you, now… As a student, you’re maybe going to be punished for that. I don’t think the secretary liked me, maybe she’ll say that I hurt her too and… I don’t know what’s going to happen. I'm sorry... » La pire des choses serait qu’il soit viré, et même si ça pouvait sembler être pour une raison stupide, Kouta en avait connu, des raisons stupides pour le virer (alors il était habitué). « I’m sorry you had to see that, » avoua-t-il finalement d’une petite voix. « It wasn’t very cool. » Il aurait préféré avoir l’air fort devant la fille qu’il aimait, mais c’était elle qui l’avait protégé, au final. Il se sentait ridicule, frappé de culpabilité. S’il n’avait pas été cracmol et avait élevé la voix en premier, rien de tout ça ne se serait passé. « We have to search for your notebook too… I shouldn’t have wanted water for you, I’m sorry… » Il baissa la tête, l'air coupable. Comme d’habitude, c’était toujours de sa faute.

Sentiments embrouillés, mélange de colère et de frustration. Il ne réfléchit pas, Yujin, jamais, encore moins quand il a les traits d’Alma. Il se laisse emporter trop vite et trop rapidement par l’avalanche que peut être cette fille, et se retrouve souvent à colmater les dégâts, si le tout n’est pas minutieusement préparé en amont. Un long soupire s’évade de sa bouche quand il trouve enfin le banc, les talons commencent à lui faire mal, et il peine à retrouver le noir profond de la mannequin. Il reste cacher sous son rideau épais, tournant le dos au cracmol. Son visage avait perdu sa rondeur, il était blond, visage trop masculin et ses yeux habituels.

La solution, c’est qu’il se calme, mais Kouta ne lui laisse aucun moment de répit. Il s’excuse, et ça enrage encore plus le coeur du gamin. « Stop apologies for no reason. » sa voix était encore douce et sereine, bien alma. « What did you apologies for ? Your own existence ? You wanna apologies cause you are a cracmol ? cause you are born? » un autre soupire, et puis tant pis. il laisse tomber le rideau, son visage avait retrouvé la forme d’Alma, mais les cheveux sont passés d’un blond vénitien à un roux qui tire plus sur l’oranger. Yujin était loin d’être maître de ses sentiments, et ça l’épuiser plus que d’habitude de devoir cogité pour deux, car Alma ne gère ni ses humeurs, ni ses actions. Heureusement, elle n’est pas étudiante ici et dès lors ou il quittera Kouta, tout ça sera de l’histoire ancienne, du moins, il le souhaite. La rage brule en lui, injustice qui pointe le bout de son nez, il aimerait lui dire qu’il le comprend, qu’il connaît cette sensation. Que tout a toujours été un prétexte pour le laisser de côté, et qu’il peut encore le sentir aujourd’hui. Mais il n’y a pas d’autre solution que la rébellion, se faire marcher dessus ou marcher à son tour. Mais les mots ne sortent pas, ce serai revenir sur tout ce que son père lui a fait subir, alors au lieu de ça, il rajoute : « You also part of this world, and you never had to apologise for it. » ses sourcils sont froncés, et se détendent finalement dans un autre soupire. calme toi mon garçon, calme toi.

« Life isn’t easy for anybody, but sometimes you have to fight more than others, and I’m sorry you are part of the people you have to fight. But If you don’t, people continue to treat you like this, and you’ll never be happy. » elle marque une pause, ça s’applique autant à lui qu’à elle. « And what a life if you can’t be happy, Kou-kun? » ses cheveux redeviennent noir, et ses doigts viennent relever le visage de son partenaire, n’avait-il pas des raisons de se battre ? son honneur ? sa fierté ? Les doigts fin de la fée recouvrent son menton, remontent jusqu’au haut de son crâne. Elle avait bien senti que son geste était trop brusque, il avait été égratigné. Heureusement, jolie Alma a toujours un kit de survie et elle sort un pansement qu’elle réduit à la taille parfaite pour l’égratignure. « Forget about the diary. It’s fine, I’m gonna do it on my own. » comment ? aucune idée. « If you really like me Kou-kun, prove me that you are stronger enough for both of us. One day, i’ll be sick and ugly, and I’ll need someone to take care of me. If It have to be you then.. You need to be stronger. »

Le cœur de Kouta se serra, ses doigts commencèrent à jouer ensemble, une boule se formant lentement dans sa gorge. La voix d’Alma était douce, elle ne lui en voulait pas et pourtant, Kouta commençait déjà à trembler, des souvenirs remontant à la surface (désolé d’être né, désolé d’être un cracmol, désolé d’avoir été une déception, désolé de ne pas avoir sauvé Hikari, désolé de ne pas avoir continué le dessin, désolé de ne plus arriver à dessiner, désolé d’avoir menti, désolé d’avoir défendu ton mari, désolé, désolé, désolé désolé désolé—). Il déglutit quand il entendit Alma soupirer, vit à peine qu’elle avait enlevé le rideau (dans l’état de Kouta, probablement qu’il n’aurait même pas remarqué si Alma n’avait plus son visage habituel). Il voulait s’excuser d’être aussi faible et de vouloir encore s’excuser même si elle ne voulait plus qu’elle s’excuse, et voilà, il se détestait pour être comme ça, pour ne savoir que s’excuser et ne rien savoir faire d’autre. Rester comme un spectateur lors des moments les plus importants de sa vie, ça avait toujours été lui et il n’avait jamais su comment corriger ce défaut, lui qui trouvait la passivité si rassurante.

Quelle vie si on n’était pas heureux, hein… Pas de vie, justement. Kouta ne s’était jamais trop posé de questions sur la valeur de sa vie. Il ne la chérissait pas particulièrement comme il ne voulait pas non plus la perdre. Il survivait parce qu’il était trop peureux pour vouloir mourir, bien sûr. Parce que le monde entier voulait vivre alors c’était normal de faire comme eux et de vouloir vivre, aussi. Pourtant, quand on était né si différent, avec un vécu compliqué, c’était dur d’être comme les autres. Kouta avait toujours essayé d’imiter les autres : imiter les sorciers en maniant une fausse baguette, imiter les étudiants en portant un faux uniforme, imiter les adultes en travaillant à son tour, mais ce n’était jamais vrai. Il n’était toujours qu’une pâle copie et sa vie entière était comme ça. Qu’on le traite mal, ce n’était pas grave. Kouta ne se pensait pas apte à recevoir du bonheur. Sentiment imposteur s’il était heureux, parce que, comment une imitation pouvait être heureuse ?

Son menton tremblait légèrement et se stabilisa subitement sous le contact des doigts d’Alma. Doucement, il releva la tête vers elle et la sentit parcourir son visage avec sa main, le teint rougissant sous chaque passage de ses doigts, comme un sortilège magique. Il la regarda alors silencieusement lui mettre un pansement, sûrement pour une blessure que Kouta n’avait pas remarqué. Et puis, ses yeux s’écarquillèrent en surprise, soudain paniqué qu’Alma doive chercher son carnet toute seule parce que lui avait mal fait son boulot, il aurait dû mieux l’aider, il ne pouvait pas la laisser comme ça… Mais il mit un terme à ses pensées quand elle reprit la parole, ses yeux s’ancrant dans les siens.
You need to be stronger.
Tous ses muscles se détendirent et son esprit se vida complètement, comme si on lui avait mis une claque. S’il aimait Alma, il devait pouvoir prendre soin d’elle. Il devait devenir plus fort, pour ça. Et puis, vu la façon dont c’était formulé… Elle ne disait pas non à la possibilité que ce soit lui plus tard, qui prenne soin d’elle, non ? Le choc s’enfonça lentement dans son estomac et il rougit de la tête aux pieds, réalisant ce que ça signifiait. « Huh ? » Est-ce qu’elle acceptait un avenir constitué d’elle et lui ? Déjà ? Il n’était pas prêt, il ne pensait pas qu’elle avait remarqué ses sentiments… Est-ce qu’il était aussi évident ? Un peu confus, dans un brouillard, il hocha vaguement sa tête. « O-okay. Okay. I’ll be stronger. » En vérité, ce n’était que des mots, car pour avoir vraiment la détermination d’être plus fort, ce n’était pas facile pour quelqu’un comme Kouta. Mais sans aucun doute que ces mots tourneront sans cesse dans sa tête pendant un long moment et qui sait, ils deviendront peut-être le moteur pour qu’il se mette à faire quelque chose, dans une situation similaire à celle qu’il avait vécue aujourd’hui. « And… And I’ll protect you, » ajouta-t-il d’une voix plus timide. Un cracmol protégeant une magicienne ? On pouvait s’en moquer. Mais sur le coup, Kouta sourit légèrement, le cœur battant drôlement vite dans sa poitrine. Incapable de tenir le contact visuel pendant trop longtemps avec Alma, il finit par détourner le regard. Il avait arrêté de trembler, la boule à la gorge avait disparu et il ne jouait plus avec ses doigts. « Thank you for your kind words. I feel like you’re always the one helping me. I’m sorry I’m not of much use. That's why… I’ll help you look for your diary. I won’t let you do it alone. I’ll even find it for you. » Il hocha tout seul sa tête, comme pour qu’elle le croie plus facilement. « So… Let me help you. » Et en tournant sa tête vers Alma, ce fut le plus confiant qu’il ait eu l’air depuis qu’il avait rencontré Alma. I’ll be stronger Alma, I promise. For the both of us. Or maybe only for me.

Les mots lui échappent, étrangement. Elle ne fait pas partie des cœurs vaillants qui donnent tout pour les autres, elle n’y pense jamais aux autres, son occupation principale est elle, et rien d’autre. Pourtant, elle se sent obligée de le recadrer, lui dire le font de sa penser. Personne dans ce bas monde ne devrait se sentir inférieur aux autres, ni mis de côté, ni laisser pour compte. et cette vie dans la honte d’être soit même lui donne mal aux ventres (pourtant, c’est aussi la vie qu’il a choisie, non?) (se cacher salement derrière des traits qui ne sont pas les siens?) il déglutit.

Ses doigts chavirent sur ses épaules, amicalement, puis le long de ses bras. Des mots qu’il aurait aimé entendre raisonnent à double sens, qu’est-ce que la vie si on ne s’autorise pas à être heureux ? Il se le demande yujin, il laisse toujours alma avoir le beurre et l’argent du beurre, s’oubliant parfois dans ce jeu vicieux. Il en oublie sa tâche principale, et ne s’attendait pas à une réponse aussi énergique de la part de son partenaire, sa réaction le fait sourire, presque glousser. Il pourrait en rougir, de cette preuve d’amour qu’il trouve soudainement adorable. « Of course you’ll protect me. » rajoute t-elle comme une évidence. il n’avait aucune idée d’où et comment retrouver le journal, et ça le fait encore soupirer. « Okay.. Fine, found it. And let it here, with that. » elle attache a son poignet un ruban rouge vif qui fera disparaître l’objet après qu’il en soit recouvert, objet pratique composer de poil de demiguise, n’est-elle pas extraordinaire cette gamine ? « I only have one so… Don’t loose it. » la fin de sa phrase est scellée par un sourire, fin, tendre, qu’il n’aurait jamais pensé avoir avec Alma. Elle se fond dans son regard, puis dans les détails de son visage qu’elle n’a jamais remarqué avant. Les yeux qui plissent, la peau écorcher par la fatigue, les doigts abîmés. Kouta travail plus dur que tous les sorciers qu'elle connais, ceux qui se laissent porter par l'argent et l'alcool et n'ont aucun respect pour les femmes, encore moins pour eux même, lui n'a rien avoir avec ceux là, puis son cœur s’emballe et elle le détend en tapant brusquement sur sa poitrine. Elle n’avait pas le droit de ressentir des émotions aussi fort, ça pourrait compromettre tout ce qu’ils avaient mis en place, ensemble. Alors, elle se redresse et avance dans un pas léger vers l’extérieur du jardin.

« Buy me a drink, and if you are lucky, I let you touch my boobs. » clin d’oeil amusée, ce n’était qu’un jeu pas vrai ? un stupide jeu, et demain matin quand il sera de nouveau lui, Kouta redeviendra l’homme de ménage invisible qu’il a toujours été. Cette simple penser fait frissonner Alma, comment Yujin pouvait pensait ça, Kouta est tellement de chose, mais surement pas un simple homme à tout faire. Ils se mettent d’accord pour laisser ça de côté, et se concentrer sur l’instant présent, c’est que Yujin détester quand Alma agit comme bon, lui semble : il devait toujours ramasser les pots cassés. « You can’t transplane don’t you ? So let a broom for two, then. I drive, and you just follow. » ses doigts libèrent un balai prêté par l’établissement, avant que Kouta n’arrive, elle rentre subtilement le mot de passe de Yujin, pour le rendre plus tard. Elle monte sur l’objet et fait un signe à son partenaire pour qu’il fasse de même, Alma ne pouvait pas rester plus longtemps sur le campus, au risque de voir son secret être mise à nu.

Maladroitement, Kouta reçut l’objet, un ruban rouge vif qu’il devait attacher à son journal une fois qu’il l’aura retrouvé. Pourquoi ? Qu’est-ce que le ruban faisait ? Le cœur battant fort à l’idée d’avoir quelque chose qui appartenait à Alma au poignet et à qu’elle lui fasse confiance pour trouver l’un de ses objets, si ce n’était le plus précieux, il accepta la tâche avec détermination, se promettant de retrouver ce journal coûte que coûte. « You can count on me. » Il esquissa un léger sourire à l’intention d’Alma, mais son sourire disparut rapidement lorsqu’il rencontra son regard, luisant d’une lueur différente de d’habitude. Son cœur tambourina plus fort dans sa poitrine sans comprendre que celui d’Alma aussi, et il la regarda se redresser, s’éloigner. Il la rejoignit rapidement et sa peau vira au rouge vif, autant que le ruban qu’elle lui avait attaché au poignet. « I uh I’m not interested… » On pouvait facilement prendre ses balbutiements pour des mensonges, aveux évidents d’un désir sexuel de toucher la poitrine d’une fille, mais Kouta était simplement gêné par l’idée, l’offre ne lui semblant même pas alléchante. Kouta ne parlait pas tellement de sa sexualité aux autres et peu savaient qu’il était panromantique, encore moins ceux qui savaient qu’il était asexuel. Ce n’était pas comme s’il avait vraiment l’occasion de dire ça, lui qui n’avait aucune expérience amoureuse ni sexuelle. S’il était attiré par Alma, c’était uniquement pour sa personnalité ; son enveloppe corporelle, il s’en fichait un peu, tant qu’elle restait elle et fidèle à elle-même (alors que faire, quand il était tombé amoureux d’un mensonge ?).

Alma emprunta un balai et Kouta hocha timidement la tête. Il n’avait pas vraiment l’occasion d’être sur un balai, lui qui ne pouvait pas utiliser un balai, alors il avait un peu peur – mais bon, il se baladait déjà régulièrement dans la ville avec des rollers magiques qu’il ne pouvait même pas contrôler, quelle différence cela faisait-il avec un balai contrôlé par un autre sorcier ? Et puis, à ce moment-là, s’ancra enfin la première partie de la phrase d’Alma, avant sa plaisanterie. Lui offrir un verre. C’était pour ça qu’ils s’apprêtaient à fuir l’établissement, pour fuir dans un bar, pour boire de l’alcool. La tête de Kouta se mit à tourner à toute vitesse, son cœur battant fort dans sa poitrine, la panique piquant chacune de ses veines. Il adorerait partir avec Alma, mais il ne pouvait pas, il n’avait pas fini son travail de nettoyer les salles de classe. Il ne pouvait pas partir, au risque de se faire remonter les bretelles le lendemain ou pire, de perdre son travail. Il avait tellement envie de suivre son cœur, mais il ne pouvait pas. Alors il façonna un petit sourire sur ses lèvres, mal à l’aise à l’idée de dire non à Alma (mais il n’avait pas le choix). « I… I can’t follow you. I still need to finish my work, I didn’t take care of all the classrooms I have to… Sorry. » Cendrillon redevenait pauvre fille de ménage, Kouta redevenait homme de ménage. Il quittait son costume de prince, quittait la princesse avec le cœur serré, mais ne laissera pas de chaussure derrière lui ; ne laissera rien qui permettrait à la princesse de le retrouver, rien pour qu’ils puissent finir heureux ensemble avec beaucoup d’enfants (le conte de fée n’avait pas eux en personnages principaux).

Son secret est bien gardé entre les doigts du cracmol, elle savait pertinemment qu’il ne s’aventurerait jamais à ouvrir le journal d’une demoiselle en détresse, encore plus quand ses pommettes virent au rouge quand le ruban prend place autour de son poignet. Il ne la trahira pas, et bizarrement Alma en était persuader (Yujin lui reste toujours sur ses gardes, méfiance constante qui ne quitte jamais sa poitrine.). Pourtant, la brunette, dont les cheveux avaient retrouvé son éclat couloirs nuits, avait envie de le croire. Parce qu’il avait refusé de toucher sa poitrine ? Ou parce que pour une fois dans sa vie : il le pensait vraiment.

Les gentils garçons sont pires que les méchants, les méchants ne se cachent pas pour l’être. Ils sont cruels, avides de pouvoir et de femme. Les gentils eux, le sont aussi. Ils font juste semblant de ne pas l’être, pour se donner bonne conscience, ou pour donner l’impression qu’ils ne feront jamais de mal à qui ce soit. Faux. Les gentils sont des hypocrites, ils manipulent et contrôlent dans un but identique aux méchants. Faux sourires et fausse tendresse cache la laideur d’un désir profond.

Ici, elle ne le ressent pas.
Rien du tout.
Pas de moisissure qui pourrit sous la couche de gentillesse.
Pas d’arrière penser, ni de plan foireux.
Son cœur est aussi pure que celui d’un enfant.
C’est étrange.

I know I can count on you. et les doigts relâchent l’objet pour se diriger vers la sortie. Mais minuit n’a pas sonné, que Cendrillon refuse d’aller au bal. Le balai est surement trop dangereux pour lui, mais Alma n’en a pas conscience sur le coup. Yujin réfléchis à les faire transplaner à deux, trop de risque de détransformation dans les halo verdâtres, beaucoup trop dangereux. No dance for Cindriella? Elle devait partir seule, le sentiment est étrange. De la déception ? Elle ne le pensait pas capable de lui refuser quoi que ce soit. Well.. You have my number, if you need anything, call me. I’ll be there. elle marque une pause, suit ensuite d’un : You can cout on me too. Plus enthousiaste, loin de la Alma de d’habitude. Elle doit partir. Mais avant, elle se penche vers son partenaire et dépose un baiser sur sa joue, chaste, simple, suivi d’un clin d’oeil, avant de monter son transport magique.

I’ll waiting for you Kouta, don’t forget : If you want me, you have to be stronger. I don’t date loser. Coeur aussi pure que celui d’un enfant, hein ? Un homme reste un homme, mais celui-ci avait tout pour faire chavirer le cœur de pierre de mademoiselle Alma.

fin