dreams are messages from the deep | dreami

day 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation

Installé en tailleur pour dévorer tout ce qui était à portée de lui, le garçon picore un peu partout dans les assiettes. "I mean you shou'd eat, your 'tomach not 'onna lov' 'hat, and you're 'onna 'hrow up ye'erday dinna" prévient-il, la bouche pleine, alors qu'il prépare une assiette pour son amie. Du coin de l'œil, il la regarde venir vers lui, repensant à ce qu'elle lui avait dit hier. Elle voulait qu'ils portent du sobre ? Étrange ce sobre qu'elle arborait. Un sobre pâle. Ou un pâle sobre. Allez savoir. Il s'arrête en plein croc pour mieux analyser ses vêtements. "Are you going to an influencer private party or what ?" Plaçant son poing devant sa bouche, en mimant un micro, il reprend la parole. "Breaking news, the Japanese national treasure somichan is influencing all the girls around here with her look, she looks like a crazy rich asian, but that's what she is right ?" un clin d'oeil plus tard il fini son repas puis se lève afin d'aller se préparer. Sous la douche, les pensées du garçon deviennent tout d'un coup plus claires. Puis devant le miroir il pense à Somi et à son père qu'elle n'a pas vu depuis très longtemps. Il a peur qu'il ne soit pas là. Geste délicat de venir sans prévenir, surtout à l'heure du téléphone. Mais il y avait peut être un effet de surprise et d'inattendu qui plaisait à la jeune femme. Après tout, la seule chose qu'il espérait, c'est que tout se passe bien entre eux. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, le garçon sort de la salle de bain vêtu d'une chemise rose aux manches retroussées, d'un jean et de chaussettes blanches déjà mises aux pieds. Il se laisse tomber machinalement sur le lit et penche sa main vers la table de chevet pour essayer d'y récupérer ses bagues et autres bijoux. "Did you eat ? Eat something or I'm not coming with you !" ajoute le brun alors qu'il ajuste le bracelet de sa montre. Puis finalement il se redresse pour aller récupérer une veste accordée à son bas. Une fois qu'il se considère comme prêt, il tire la blonde vers le miroir et la prend par l'épaule, jetant un regard en direction de leur reflet. "aren't we beautiful like this ? I mean, you obviously are !" Il la relâche machinalement pour aller récupérer un porte clé auquel un balais modèle réduit y est accroché. Quelques minutes plus tard, une fois dehors, il appuie sur un bouton du porte clé et ce dernier se transforme alors en balais de taille normale, prototype qu’Evie avait offert à Andrea l’année passée. S’il n’était pas accepté en compétition, il pouvait bien l’utiliser pour des voyages personnels. Une fois dans les airs, il suit les indications de la blonde et tente de ne pas voler trop vite afin qu’ils n’aient pas le tourni une fois au sol. Tenant le manche du balais d’une main, son autre main se trouve accrochée à celle de Somi qui se serre au maximum contre lui. Une fois au sol, Andrea jette un coup d'œil aux maisons des environs tandis que Somi le force à confirmer quelque chose qu’il ne pense même pas. “Yes of course, if they’re not there we’re leaving” Il n’avait certainement pas l’intention de partir. Ils étaient venus car cela tenait à Somi de voir son père. Si elle le faisait, c’était sans doute pour une raison alors non, s’ils n’étaient pas là, il irait sonner à chaque porte du hameau et demanderait pour la famille Coleman, sans aucune honte.  Un bras autour de la blonde, il frictionne son épaule pour la rassurer et vient ensuite la prendre dans ses bras pour murmurer quelques mots réconfortants dans son oreille. “Hey, it’s gonna be alright. your father is your father, if the whole country is following what Somi Hanaoka is doing, you have so many fans loving you, i’m sure your father is also loving you, even bigger okay ? Everything will be okay, and he’ll be happy to see you. And if he’s not here, you have me okay ? And if he’s here, just be the best daughter you ever wanted to be. And don’t forget, your father is your father, he’s the man of your life no matter what, he might not be perfect, because parents aren’t, but children either. So just chill and be yourself okay ?” Il se détache et s’avance  jusqu’à l’entrée de la maison. Elle toque, et étrangement, le temps semble passer lentement. Rien qu’en observant Somi, il peut sentir son petit cœur battre contre sa cage thoracique. Sûrement de peur. Il lui sourit et la laisse toquer une seconde fois. Cette fois c’est son coeur à lui qui s’agite, plus d'appréhension qu’autre chose. Il se demande surtout comment il va devoir gérer une Somi en sanglots si la porte ne s’ouvre pas. Mais heureusement pour eux, l'entre se dévoile et les deux jeunes gens sont accueillis par une japonaise plutôt petite de taille qui, aux premiers abords, semble très calme. Presque étonné qu’elle n’ait pas plus de réaction que ça de voir Somi, Andrea a un petit temps d’absence. Is she using precience ? Is she an ekisha or something ? Did she know we were coming ? Un tas de questions coupées par un rapide retour à la réalité. “Hi ! I’m Andrea !” répète-t-il juste après que Somi l’ait présenté. Bien qu’ils soient tous les deux invités, l’attrapeur reste cependant en retrait, à l’entrée de la porte. Sa main se détache alors de celle de son amie. “No I’m not coming.” répond-il en souriant, son nez se retroussant légèrement. “I think you better do this meeting just together okay ? I’ll pick you up before evening ! I’ll call you” Il lui adresse un regard rassurant, puis incline légèrement sa tête vers celle qui semble être sa belle-mère puis il recule d’un pas et fait alors demi-tour au moment où la porte se ferme. Il avait confiance en Somi. Tout se passerait bien.

Observant sa montre, il retourne vers l’endroit où il a déposé son balais puis prend son envol pour visiter le centre de la ville. De ce qu’il avait compris on pouvait y visiter un bois dans lequel se trouvait un temple. Il commence ainsi sa balade dans la ville, à la recherche d’un temple qu’il ne semble pourtant pas trouver. Il demande en premier à un libraire qui lui explique dans un anglais cassé comment s’y rendre, puis ensuite à un propriétaire de restaurant de fruits de mer, qui au passage, lui fait comprendre que la ville est connue pour son crabe. Après quelques minutes à papoter de tout et de rien mais surtout de rien le garçon reprend sa balade, un cornet de tempura au crabe dans la main. Not bad at all.. La connexion de son gps commence malheureusement à se brouiller et le garçon comprend vite qu’il est entré dans une zone moldue sans 5G depuis un moment. Tout à coup moins à l’aise, il fait alors un peu plus attention aux panneaux et aux boutiques alentour. Et il prend son temps. Car de toute manière, il a toute la journée. Malgré les indications des uns et des autres, le garçon ne trouve pas ce qu’il cherche, préférant alors s’octroyer une pause dans un second restaurant tout aussi mignon que le premier. Cette fois-ci c’est une femme qui l’accueille. Ils discutent un peu et une fois que le garçon a pris commande et que la maîtresse des lieux s’en est allée probablement en cuisine, le jeune homme jette un coup d'œil à l’écran qui semble diffuser des informations du monde moldu. Il y entend alors que cette maladie dont ils parlent en ce moment continue de faire ravage dans le monde entier. Et puis ça parle ensuite des préparations de noël et des festivités au Japon comme partout dans le monde. Et enfin, une rubrique divertissement montre les nouveaux groupes de Jpop à la mode. Innocemment, il attend d’y voir passer Somi qui vient tout juste de sortir son album, oubliant le temps d’un instant qu’ici, dans ce monde là, dans cette partie du monde là, elle n’est qu’une personne lambda, tout comme lui. Une serveuse, probablement la fille de la famille, vient alors lui apporter un plat de soba aux fruits de mer. Il la remercie puis entame son plat en essayant de trouver de la connexion sur son portable mais rien y fait. Il finit par discuter avec la jeune femme et lui pose des questions sur la ville. Elle lui parle d’un château puis du musée des dinosaures. Alors il note tout dans sa tête, et au moment de régler, le voilà bien bête, à devoir payer en Yen alors qu’il s'apprêtait à payer en gallions. Il prétexte devoir aller aux toilettes pour sortir à la va vite son tempus petrium qu’il avait heureusement apporté avec lui jusqu’à Londres et qui lui permet d’avoir quelques yen d’avance. Une fois payé, il quitte les lieux et s’octroie une pause clope bien méritée tandis qu’il avance en direction du musée des dinosaures. Grosses bestioles dont il avait beaucoup entendu parler. Il était persuadé qu’il s’agissait de lézards géants ou d’une branche de dragons n’ayant pas eu la capacité d’évoluer suite à cette histoire de météorites. Il n’y connait pas grand chose mais cela l’instruira toujours plus que moins. Alors après avoir fait la queue et récupéré un billet, le garçon visite enfin le musée à l’aide d’un audioguide en anglais qui lui raconte l’histoire de chaque squelette et fossiles ayant été trouvés ici-même. Ébloui par la grandeur des spécimens, Andrea en profite pour faire un paquet de photos qu’il pourra montrer à ses amis, et particulièrement à Somi. Il se demande d’ailleurs si elle va bien et si sa rencontre avec son père est celle qu’ils avaient tous les deux imaginés.  Il décide donc de lui envoyer un selfie de lui même grimaçant et montrant ses ‘crocs’  à côté d'un squelette de reptile qu’il légende d’un “Fukuiraptor Paradoxus !!! GRRRR”. Plusieurs heures plus tard, il retourne dans le hall et passe par la boutique du musée dans lequel il y dégote un magnifique boxer sur lequel des dinosaures phosphorescents y sont imprimés. En passant à la caisse, la vendeuse, commerciale professionnelle, lui propose d'allonger sa visite en participant à une séance d’excavation de fossiles de dinosaures. Une fois qu’elle lui explique le concept, il fait rapidement le rapprochement avec le job de rêve dont Somi lui avait parlé il y a quelques semaines plus tôt : archéologue. “Will we use the little pens to discover the bones ?” La vendeuse, le regarde alors, perplexe. “the pen ?” “Yes the pen you know ! …Ok whatever… I’ll buy two tickets please, but for tomorrow, not today”. S’il y avait un cadeau qu’il pouvait faire à Somi, c’était bien celui-ci.

Au fur et à mesure que le temps passe Andrea commence à se demander s’il ne devrait pas rentrer. Mais il est peut-être trop tôt. Trop tôt pour retourner chercher Somi, et en même temps trop tard pour recommencer une activité qui demande de l’énergie. Alors il erre dans les rues, en profite pour s’allumer, cette fois-ci, un joint au goût fruité. Cela le détend. Le détend tellement qu’il finit par se poser contre une bâtisse qui ressemble en tout et pour tout à une petite chapelle. Comme appelé par on ne sait quel esprit, le garçon y entre après avoir discrètement fait disparaître sa tige. L’endroit est silencieux, bien plus calme que l’extérieur ou tout le monde semble être de sortie ce week-end. Petite salle disposant de plusieurs rangées de bancs en bois. Les murs hauts présentent des représentations religieuses de saints. Et  tout au fond, se trouve un autel disposant de chandeliers et d’une coupelle en argent autour de laquelle sont disposées des fleurs. Par méfiance, le garçon se retourne et fait alors face à un vitrail coloré, l’unique de l’église sur lequel un icone y est représenté. Il fixe le vitrail puis refait de nouveau face à la salle. Personne ne semble y être entré. Avec un peu d'appréhension, le gallois fait un pas vers l’avant. Il reconnaît la religion à laquelle cet édifice appartient, et il n’est vraiment pas sûr d’être au bon endroit. Parce qu’il sait, que d’après les légendes, dans le passé, de terribles choses sont arrivées, et que les religieux et les sorciers n’ont jamais fait bon ménage. Et pourtant, il sait aussi que certains y arrivaient très bien. Il sait aussi que dans sa propre famille, les croyances, peu importe lesquelles, étaient quelque chose d'imprégné depuis longtemps. Chose à laquelle Andrea n’apportait d’importance que dans les moments fatidiques de sa vie, comme si supplier Merlin était le dernier recours à tous ses problèmes.

Alors il décide finalement de s’asseoir sur un des bancs. Pendant de longues minutes, il fixe l’autel en face de lui, les yeux se perdant sur les différentes informations. Il remarque alors une petite scène qui se joue au fond, sur une table, une petite maison aux allures d’étable comportant des petits personnages en terre cuite et une représentation de bébé au milieu, entouré de ce qui semble être un berger, une mère  et quelques animaux. Et soudainement il repense à ce qu’il a fait aujourd’hui. A ce qu’il a ressenti. Journée étrange durant laquelle il avait su se comporter comme un humain. Pas un sorcier, mais juste un humain. Journée durant laquelle il avait compris, qu’il n’était, au final, pas grand chose sur cette terre. Qu’après tout, les moldus vivaient très bien sans les sorciers. Il avait aussi réalisé que, si des dinosaures avaient existé il y a des millions d’années, que si ces énormes mastodontes avaient pu régner soi-disant sur Terre, alors qu’est-ce que signifiait l’humain ? Qu’est-ce que cent ans signifiait ? Était-ce beaucoup ou pas assez ? C’était un grain de sable dans le désert. Une poussière d’étoile dans la galaxie. Parce qu’un jour on naîtrait et le lendemain il n’y aurait plus rien. Alors peut-être qu’effectivement il fallait en profiter. Peut-être qu’au final vivre quelques années valait toujours mieux que de ne pas vivre du tout. Il n’en savait trop rien. Et plus il fixait cet autel, plus l’envie d’être dans les bras de sa mère le prenait. Comme si des souvenirs d’enfance remontait soudainement. Et il y pensait fort. Et il savait. Qu’un jour elle ne serait plus là. Et si ce jour arrivait demain ou après-demain il le regretterait probablement. Alors il quitte les lieux et reste près des escaliers, composant le numéro de sa mère. Le premier appel ne passe pas. Le second non plus. C’est seulement au bout du cinquième qu’une voix féminine se fait entendre à l’autre bout. “Mommy…” “Yes Andy how are you ?” “I’m…I’m okay what about you ?” “Good, are you still in London ? I wanted to see you” “I…I”m sorry…I’m not in London anymore but…” “Baby are you okay ? what’s wrong with your voice ? Are you crying ?” “I’m not…I…I just don't know what’s happening… I went to this dinothing museum, and I’m now in a church, I shouldn't I know but it was there and i smoked and I…I…” “What ? What are you doing in a church ?” “I…I don’t know… I don’t know, it was there, I just… I just… I don’t know, it just calls me ?” “Are you high right now ? I’m calling dad” “No please, mom…I'm not but I love you, I fuckin love you mommy, I don’t know why… I mean yes I know why but I just…” “Merlin, what’s happening ? did you kill someone or what ? I love you too but just…keep calm okay ? Listening to me.  I don’t know what panic crisis you’re doing but everything is fine okay ? Mommy’s here. Why don’t you pray Merlin ? It will help you. Okay ? Just go to that church and say you’re sorry for coming to the wrong place and just leave.” “I love you and i’m so sorry to be a mess in your life. I know life would have been easier if…” “Don’t dare to say that Andrea ! just breathe ! I’m here okay ? Stop panicking. Are you alone ?” “Yes…” “Okay repeat after me…Great Merlin…” “Great Merlin…" “may my words reach your willingness…” “may my words reach your willi…mom I know that thing I don’t need to hear it again, i just wanted to tell you that I love you okay ? Whatever happens to me and to us, I love you and I’ll love you forever and always… Mom ?” Mais le réseau finit par se dissiper de nouveau. Andrea prend alors une dernière inspiration puis retourne sur le lieu de prêche.

Il se rassoit à sa place initiale et se calme un peu puis penche légèrement sa tête vers l'avant. Il ferme les yeux dès qu’il se sent près puis joint ses mains, se répétant les phrases que sa mère lui a dit. Le cœur battant plus lentement, il se détend, et laisse les paroles venir se délier, dans un murmure quasi inaudible. “Dear spirit, no matter your name,  please forgive me for praying in the wrong house. I swear that my intentions are good” Il s’éclaircit légèrement la gorge et continue.

“Great Merlin…

May my words reach your willingness and your power….
May my unabashed hope worth the fight even when it seems to be over.
I swear to the sons of Uther, to the Moires, and the uncanny Spirits, that my heavy crown won't be the burden of anyone but me.
I'll accept my fate no matter the good or bad omens because life is an experience.

And there can't be death if there is no life
There can't be knight if there is no fight,
There can't be day if there is no night.

I will cherish my life and the gold in my hands.
I will fight when it's time and will pray Æthelstan.
And love will reach me when time comes.
And glory will reach me when time comes.

Because I'm the King of my own kingdom.
I will give my heart to the devoted Queen  
I will give my blood to the new born skin.

Because life is an experience
And there can't be light if there is no dark
There can't be good if there is no bad
There can't be beauty if there is no ugly.”

Un long silence de méditation plus tard, Andrea finit par quitter les lieux et décide finalement de retourner chercher Somi. Il toque ainsi à la porte et attend qu’on vienne lui ouvrir. Timide, les yeux légèrement rougis par les récentes larmes, il sourit à la propriétaire des lieux et se laisse guider dans la maison. Très rapidement Andrea est invité à prendre un thé qu’il ne peut pas décliner. Puis la rencontre. Un sourire se forme sur ses lèvres lorsqu’il aperçoit Somi en compagnie de son père. Onze années. Il ne savait même pas comment elle avait fait pour attendre autant de temps. Mais c’était en tout cas, beau à voir. “Nice to meet you !! I’m Andrea, Somi’s bestfriend !” lance-t-il alors au père de la jeune femme alors qu’on l’invite à retirer sa veste et à s’installer avec eux autour d’une table. Les discussions vont naturellement vers leur relation à tous les deux, à comment ils se sont rencontrés, et puis à la vie d’Andrea. “What am I doing for a living ? Well for now…I’m studying in the medicomagic field especially in research and development” lance-t-il en venant attraper la tasse de thé qui apparaît par magie devant lui. “And…” “kas>And what ?” demande-t-il en se tournant vers Somi qui semble vouloir insister sur un point. “Oh..oh well yeah…and I’m…playing quidditch sometimes tho” avoue-t-il comme s’il s’agissait d’une information puérile. “Sometimes ? Are you kidding ?” “Well…okay, I’m playing Quidditch and I'm in two teams, one from school and one extra-scholar, which is basically a…professional team”  “Oh ! Nice ! So you’re a pro basically? Which position ?” demande le père qui semble être pour le peu intéressé à tout ce qu’Andrea semble déblatérer depuis qu’il est arrivé. “Well… I’m not a pro…I want to be one and I’m a seeker ! you like Quidd ? your daughter is actually a good beater.  One day she hit me with that ugly buldger ! Straight to leg !  She can be rude sometimes, you know !” ricanant légèrement, il finit par porter sa tasse à ses lèvres et continue sa conversation avec la famille, jetant des regards complices à son amie, à chaque fois qu’il s’apprête à dire une nouvelle idiotie pour détendre l’atmosphère et prouver au père de Somi que sa fille est un adorable clown plein de passion.

day 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation

Andrea revient dans la pièce pendant que Somi ajuste la hauteur de sa jupe pour la dixième fois. Pas trop haut sur la cuisse, cette fois. Puis ce sont ses cheveux qui ont le même traitement ; les ongles de l'idole grattent le sommet de son crâne et longent les longueurs pour chasser le moindre nœud et s'assurer de leur bonne place sur ses deux épaules. " Is it too much ? " s'inquiète Somi à la plaisanterie du garçon. Pendant qu'il récupère ses bijoux, la star en enlève quelques-uns. Voilà, décrète-t-elle alors en retirant un collier de perles blanches. Non. Ses doigts gigotent entre eux pour déloger la bague à son annulaire. Maintenant, c'était bon. C'était Somi qu'elle devait présenter. La petite fille de onze ans qui en avait simplement vingt-deux à présent. Pas besoin d'artifices, pas besoin d'en faire trop. Prête à partir - mais pas vraiment, en fait, tant la rencontre était redoutée, l'idole fait un signe à son ami. " Eat something or I'm not coming with you. " Il menace. La japonaise secoue la tête vivement et se balance sur ses pieds comme une enfant. Mais il reste implacable, alors elle se décide à attraper un toast qu'elle tient entre ses dents pendant qu'il la tire vers le miroir. " Aren't we beautiful ? " Leurs reflets s'accordaient bien aujourd'hui. Les iris parcourent leurs deux silhouettes, s'attardent un peu plus sur celle d'Andrea, puis Somi acquiesce - l'obligeant à finir son toast pour parler. " You are handsome today… ! " Elle quitte le reflet des yeux pour se tourner vers le vrai modèle et, cette fois-ci, c'est elle qui vient lui pincer les joues pour obtenir une moue. " You see, dit-elle en approchant son nez du sien, I appreciate your efforts. " Il avait suivi ses recommandations ; venir habillé correctement. En déduire ; pas de jogging ou de t-shirt fallacieux. Ce qu'Andrea avait évité pour aujourd'hui, peut-être plus par peur du jugement du père que celui de son amie.

A quelques mètres de la maison des Coleman, les deux amis s'arrêtent et se font face. Le bras d'Andrea s'enroule autour de ses épaules alors Somi se penche vers lui, à la recherche d'un réconfort qu'il ne tarde pas à lui donner. Elle l'écoute, essaye de s'imprégner de sa confiance - s'il avait tant foi en elle, elle pouvait bien aussi y croire un peu, à cette Somi si aimée. " Thank you " murmure alors l'idole en le serrant plus fort dans ses bras. Thank you for everything, Andrea. Car si la star était tant aimée, il n'y avait finalement qu'une seule et même personne qui se tenait toujours à ses côtés. Les petites mains se glissent dans celles plus grandes du préfet, le temps d'un long regard - elle avait l'impression de puiser dans les prunelles jadéites le courage qui lui manquait. Enfin, lorsqu'il n'est plus possible de reculer, les deux sorciers s'avancent jusqu'à l'entrée. Andrea la laisse toquer, puis les deux amis attendent, sans doute chacun anxieux de repartir avec une déception. Mais la porte s'ouvre enfin et, bien que soulagée, Somi entreprend des salutations maladroites. Do you remember me ? avait-elle envie de demander devant le calme de la vieille femme. A la place, la japonaise accepte l'invitation à entrer - c'était ce qu'elle attendait après tout. Au premier pas vers l'intérieur, la main d'Andrea quitte la sienne et lui, recule. L'inquiétude trouble immédiatement les traits de la chanteuse en comprenant qu'il ne comptait pas venir. You sure ? supplient silencieusement les yeux apeurés. Andrea explique, comme s'il avait lu dans son regard toute l'inquiétude nouvelle de Somi, qu'il reviendra plus tard. La porte se referme alors lentement sur son ami, laissant l'idole seule en compagnie de cette femme qu'elle n'avait vu que quelques fois. Elle suit ses pas dans la maison en silence, le regard un peu trop timide pour observer les lieux. Elle avait l'impression étrange, Somi, d'être dans un endroit interdit. Solennel, comme une bibliothèque majestueuse ou une église pieuse, alors même une fois arrivée dans le salon, la musicienne reste debout, immobile, avec la volonté de ne rien toucher, de ne rien déranger. Elle n'était qu'un souvenir de passage dans la vie de cette famille - qui n'était pas la sienne et ne serait jamais la sienne. " You can sit. " insiste l'hôte en tirant une chaise à côté d'elle. La jeune fille s'exécute puis la femme en fait de même, s'installant face à elle. La plus jeune baisse la tête sous le regard curieux de la deuxième - elle pouvait se sentir observée dans les moindres détails. " Do you want to drink anything ? " La demande la force à relever les yeux pour acquiescer et, aussitôt, une théière et deux tasses de céramique lévitent jusqu'à leur table. Puis les minutes passent et les tasses se vident un peu dans un silence gênant. " So… Why are you here, Somi ? " ose enfin demander la japonaise qui retenait la question depuis qu'elle avait trouvé cette belle-fille sur le perron. " I'm here to see my dad. " répond l'intéressée d'un air évident. Les tasses entre les deux femmes frémissent sur leurs coupelles lors d'un échange de regards. " I don't know if it's… a good idea. " avoue finalement la vieille femme en semblant peser le pour et le contre. Ce que craignait Somi arrivait ; sa présence n'était apparemment pas désirée. Comment avait-elle pu croire qu'il en serait autrement ? Dix années avaient eu le temps de s'écouler et d'effacer sa légitimité au sein de ces murs. " You don't want me to see him. " conclut la blonde d'un ton amer. La vieille secoue la tête, l'air réellement navrée. Pourquoi cet air si désolé alors qu'à l'évidence elle ne la portait pas dans son coeur, se demande donc Somi. " Is he here ? " demande alors soudainement la chanteuse. S'il ne voulait pas d'elle dans leur vie, peut-être qu'il pouvait au moins avoir la décence de lui dire en face. Lui, qui dans ses lettres, lui avait fait espérer que, même loin de Kanto, ses pensées se tournaient encore parfois vers sa fille. Impatiente, Somi réitère la question, faisant sursauter son interlocutrice. Is my dad here ? Mauvaise menteuse, elle hoche négativement la tête pendant que son regard la trahit, fixant l'ouverture d'une porte coulissante donnant sur le jardin. " Dad ! " appelle Somi éprise d'une intuition. " DAD ! " L'intrépide recule sa chaise pour aller vers l'ouverture sur l'extérieur.

L'étudiante s'avance dans la cour, suivant par défaut un chemin de pierres. Derrière elle, la vieille femme se décida à la suivre. Et quelques secondes plus tard, Somi comprit ce qu'elle avait essayé de lui cacher. " Dad… ? " C'était lui, Somi en était certaine. Mais quelque chose le rendait aussi inconnu à ses yeux. Il avait vieilli, certes, mais jamais son père n'avait semblé aussi fatigué. " Somi… ? " Lorsque son regard se pose sur elle, la blonde se rend tout de même compte que sa douceur n'avait pas changée. C'était bien lui. Elle hoche timidement la tête, les larmes au bord des yeux. " Yes, that's me… " Elle répond de manière maladroite, s'avance d'abord lentement puis, une fois à hauteur de bras, se dépêche de rejoindre ceux du canadien. Elle était là sa place, n'est-ce pas ? Dans les bras d'une personne qui n'avait, finalement, jamais cessé de veiller sur elle. L'étreinte se resserre et se passe de mots pendant plusieurs longues minutes. Jusqu'à ce qu'un faible gémissement ne vienne alerter la quinquagénaire qui approche rapidement une canne dont l'homme se saisit. Ce n'est qu'à cet échange que Somi comprend. Quelque chose n'allait pas dans la mine inquiète de la femme et dans la grimace fatiguée de son père. Et lui, voyait bien que sa fille s'interrogeait à présent alors il tenta de la rassurer et proposa qu'ils se mettent à l'abri. Appuyé sur sa canne, sa jambe gauche traîne paresseusement derrière lui. Et Somi se rend compte, une fois autour de la table, que sa main gauche aussi est figée. Alors les questions sont posées et les réponses apportent avec elles des larmes intarissables. Puis des excuses, répétées encore et encore, maintenant que le temps était compté. Et entre tout ça, les silences amènent finalement un peu de douceur, un peu de tendresse, avec des gestes qu'ils réapprivoisent et des sourires qui réchauffent un peu. Elle raconte un peu sa vie, résume dix années en quelques phrases, comme s'il n'avait loupé qu'une semaine ou comme si le temps n'avait pas vraiment bougé depuis leur dernière rencontre - elle était là, la petite fille qu'il avait quittée et, finalement, elle n'avait pas tant changé que ça.

Le soleil baisse à l'horizon lorsqu'Andrea rejoint la discussion. L'ambiance change aux présentations plus officielles des deux amis. Ayaka - Somi s'était rappelée de son prénom entre toutes leurs conversations, propose quelques gâteaux traditionnels parmis toutes les assiettes recouvrant la table. " Yeah I'm playing as a beater,  admet Somi en prenant un sablé, but I'm not rude ! That's just the job of a beater. " Elle lève les yeux au ciel. " A beater beats players " soumet Somi, comme une évidence. " A beater hits bludgers " corrige son père, amusé. " Well, bludgers hit people eventually so, my point still remains. " insiste la joueuse en ignorant l'air peu convaincu de l'attrapeur. C'est Ayaka qui coupe le débat, prétextant une envie soudaine de prendre des photos qui rejoindront celles déjà accrochées. Le petit groupe se lève - Somi retient son père, l'oblige à rester assis le temps d'une photo à deux, puis de groupe et enfin de Somi et Andrea. " It's embarrassing… " commente la chanteuse en se tenant à côté de son ami, ne sachant soudainement plus poser correctement pour un cliché. On leur dit de se rapprocher et de sourire. Puis vient le temps des aurevoirs et des promesses de se revoir vite, très vite. Les deux amis repartent ensemble, le cœur un peu plus léger qu'à l'arrivée, et la main de Somi retrouve son chemin dans celle d'Andrea. Le trajet se fait en silence ; la musicienne en profite ainsi pour méditer sur les événements de la journée passée. " I'm truly happy, explique doucement Somi en resserrant son étreinte autour de la taille du garçon, yet sad. "

Et quelques temps plus tard sous la douche, l'impression ne s'en va pas. La culpabilité rend la joie des retrouvailles minime alors l'idole craque un peu. L'eau tamise les larmes qui finissent par s'estomper sous la fatigue. Et, devant le miroir, le rituel reste le même que la veille pour faire disparaître le chagrin, en un peu moins efficace. Car il était tenace, celui-là, à peser sur la conscience, à briser le cœur. " My dad is sick. " annonce Somi, une fois enfoncée dans un fauteuil. Andrea, sur le lit, relève la tête. Silencieux, à l'affût peut-être d'un autre craquage de l'étudiante. Elle ne lui offre cependant qu'un soupire fatigué, comme si le partage de cette information n'était en fin de compte qu'une formalité. Comme si, la petite voix dans sa tête, n'essayait pas de la persuader que, d'une manière ou d'autre, elle aurait pu lui éviter ça. En étant là pour lui comme il avait toujours essayé d'être là pour elle. La japonaise se lève, attrape le plaid laissé à l'abandon sur le deuxième fauteuil et sort par la baie vitrée. De quelques pas seulement. Suffisamment pour entendre le bruit de la mer et voir la lumière d'un phare là où ils avaient sauté dans la mer. La nuit tombée depuis un moment, la préfète avait perdu la notion du temps. Combien de temps était-elle restée sous la douche ? Et quelle heure était-il à présent ? " What time is it ? " demande alors la sorcière sans se retourner en entendant la fenêtre coulisser. Mais Somi se rend vite compte que la réponse ne l'intéresse pas vraiment car, une fois Andrea près d'elle, la sorcière regagne sa place dans ses bras. Et si son geste à quelque chose de désespéré il crie, plus que jamais, qu'elle a besoin de lui. Elle serre fort autour de sa taille, la tête contre torse, s'accrochant à son parfum, sa chaleur, son corps. " Hold me. " supplie l'idole en attendant de sentir ses bras autour d'elle. Les doigts s'agrippent au t-shirt, l'insistance de la belle les font reculer d'un pas puis deux avant d'être freinés par la fenêtre. " Tighter. " quémande cette fois la sorcière en resserrant elle-même son étreinte, comme si le temps leur était à eux aussi compté.

day 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation

“Oh my Merlin ! We didn't even meet this way Somi ! ! No no the true version is…My parents wouldn’t allow me to play Quidditch when I was younger, so I basically chose chess club ! and then music club and Somi was there ! And one day I was you know just vibing on my chair, eating some chocofrog and the teacher told me “go play some piano with Somi” ! And I was like “ew nope ! i want to play drums” and then we finally became friends. It took time but here we are !” avoue-t-il, un sourire nostalgique sur les lèvres. I couldn’t stand her during the first months to be honest garde-t-il pour lui. Il fallait faire bonne impression, pour Somi et pour sa famille. Andrea n’avait pas vraiment l’habitude d’être présenté aux familles de ses amis. Hormis peut-être Evie et Morgane pour différentes raisons. C’était souvent le contraire, peut-être parce que malgré les tensions qui se dressaient dans le clan Davis, il savait que sa famille restait soudée et qu’en superficie, tant que le secret du loup était bien gardé, ils pourraient faire bonne figure. Il se doutait bien qu’il n’était pas facile pour Somi de présenter sa famille comme elle l’aurait voulu. Peut-être qu’elle aussi aurait souhaité une famille unie, avec une sœur ou un frère avec qui elle partagerait tout. Mais à la place, elle avait sa mère d’un côté, et son père de l’autre, qui avait refait sa vie, sans elle(s). Alors oui, ce n’était pas évident, et Andrea le comprenait. Et s’il était compliqué de rattraper dix ans d’une vie, il n’était jamais trop tard pour commencer. Le plus important était peut-être de passer à l’acte plutôt que de s’imaginer des tas et des tas de scénario. Car à force de rêver et d’idéaliser, une fois qu’on retombait dans la réalité, il n’y avait rien de plus que de la déception. C’est donc pour ça que le Gallois se montre le plus agréable et curieux possible. Il essaye de détendre l’atmosphère autour de cette table, raconte telle et telle anecdote, pour que le père de Somi puisse se dire “ma fille a été heureuse pendant dix ans, elle semble avoir eu plein d’amis et n’a manqué de rien et c’est ce qui compte”. “Yeah sorry for the accent… that’s it, well long story short, I’m half welsh, half british with also old french and scottish origins anyway, so I was born in Wales, then we lived in England, next to Leeds Castle in Yorkshire, Northern England anyway then we moved to London and theeen because life is life, and you never know what can happen I moved to Japan when i was a kiddo and…that's it.”

La conversation continue, les sourires, les rires et les questions s’échangent. Andrea grignote au fur et à mesure les gâteaux accompagnant le thé qu’Ayaka a apporté. Puis finalement on propose des photos. Andrea laisse tout d’abord le père et sa fille se faire prendre en photo puis il se laisse immortalisé le temps d’un cliché près de son amie. Pour ne pas mettre la belle-mère de côté, il propose aussi de faire une photo des trois Coleman ensemble, le père assis au milieu. Puis tandis qu’Ayaka et Somi s’absentent c’est à ce moment précis qu’Andrea en profite pour se tourner vers le père de sa meilleure-amie. “May I talk to you for a few minutes ?” demande-t-il en se levant, sa main sortant alors son paquet de cigarettes de sa poche, prêt à aller dans le jardin. “Mind if I smoke by the way ?” Et voyant que le père a un peu de mal à se lever, le garçon l’aide, attrapant la canne qui était sur le point de tomber. “Here we go” Il ne savait pas ce qui était arrivé à cet homme. Il n’était pas sûr de vouloir le savoir. Peut-être parce qu’il n’avait pas envie -égoïstement- d’avoir mal ou pitié par procuration. Et peut-être aussi, parce qu’il avait appris à traiter les personnes différentes comme des personnes normales. Car c’est ce qu’il aurait aimé qu’on fasse pour lui, alors c’est ce qu’il faisait pour les autres. Il n’était pas plus gentil ou plus méchant avec eux. Il était juste lui. “Sorry I don’t want to act like I’m in this stupid movie where the guy talks to the father and stuff and says cliché things and then ask her for marriage lol but… I guess that seeing your daughter today is maybe a shock for you but I just wanted you to tell you that Somi is genuinely a good person. I know it sounds so fuckin cliché and all but really, I’m really sorry that you weren’t able to meet her sooner because she’s so fuckin good. Like…She’s a good person, really. She’s smart, she knows what she wants, she’s ambitious, she’s funny. Well she also has tons of flaws like she can be greedy, and needy and sometimes she can hurt, but I think she’s happy actually. And…If I had a kid… well no, because I would never have any kid but if in an alternative universe I had a daughter like Somi, I think I would be really proud of her. So that’s what I wanted to tell you, I know you weren’t able to know her private life but since I was lucky enough to do so I want you to know that you can be proud of her as her father and I hope that you will be able to meet her more ! Maybe for one of her concert if you’re ready to face thousands of her fangirls and fanboys lol” Et suite à cette confession Andrea termine sa cigarette, avant de retourner à l’intérieur de la maison, pour rejoindre toute la famille et passer aux au revoir. Il espérait profondément que Somi ferait des efforts pour retourner les voir. Parce qu’après tout, la famille était la famille, et qu’on en avait qu’une seule. Et qu’une fois qu’elle ne serait plus là, elle deviendrait tout bonnement irremplaçable.

Le chemin se fait alors silencieusement, chacun perdu dans ses propres pensées. Andrea, jette toutefois régulièrement des regards à la blonde pour s’assurer qu’elle n’irait pas éclater en sanglots d’une minute à l’autre. C’est ce qu’il redoutait le plus, car il n’était pas certain d’être émotionnellement stable ce soir pour la soutenir autant qu’il aimerait. Cette journée avait été riche en émotion, surtout pour elle, mais l’empathie que l’attrapeur éprouvait pour la Japonaise ne l’épargnerait pas si elle montrait des signes de tristesse profonde. Arrivés à l’hôtel, le garçon laisse Somi se laver. Il en profite pour réfléchir à tout ce qui vient de se passer depuis deux jours. Il repense à hier, et puis à aujourd’hui. Il repense au père de Somi. Il le revoit, affaiblit. Et il repense aussi aux paroles de la blonde. Triste et heureuse à la fois. Et toutes ces pensées le mènent à un seul point. Il se demande comment Keita aurait fait pour encaisser tout ça. Il se demande surtout pourquoi le garçon n’était pas là. Et tout d’un coup il lui en veut. Il lui en veut de ne pas avoir été là dans un moment pareil qui tenait tant à son ex-copine. Et Andrea ne peut s’empêcher de penser, qu’encore une fois, il usurpe le rôle de quelqu’un. Bien que légitime, il se dit que ce n’est pas lui qui aurait dû avoir ces mots pour le père, ce n’est pas lui qui aurait dû terminer sur ces photos. Et peut-être que dans le fond, autant le père que la fille, auraient préféré être en compagnie d’un petit-copain que d’un simple ami. Et pourtant c’est à lui qu’on demandait encore une fois d’endosser le rôle du meilleur ami parfait. Il ne l’était pourtant pas. Il ne l’était bien évidemment pas. Mais il devait soutenir Somi et si lui ne le faisait pas, alors qui le ferait ?

C’est ainsi que quelques minutes plus tard, Andrea fait apporter dans la chambre de quoi écrire ainsi qu’un verre d’alcool. Il s’installe alors sur le bureau de la chambre et commence à écrire une lettre à destination de Keita. Lettre dans laquelle il lui expliquera mot pour mot que Somi est heureuse et que son père et sa belle-mère sont deux personnes adorables. Lettre d’un ami à un autre, simple, faite de quelques reproches sous-entendu mais qui dans le font n’ont qu’un seul but : réveiller Keita.

Une fois sortie de sa douche, Somi s’installe dans le fauteuil en face de lui et vient frapper le garçon en plein cœur. “My dad is sick” Il relève machinalement la tête, lâchant son portable des yeux, pour vérifier que la demoiselle ne pleure pas car le timbre de sa voix pourrait laisser présager le contraire. Il se lève du lit et vient s’accroupir près de l’artiste, ses bras croisés sur ses cuisses. “He’s sick but he’s a wizard and everything is gonna be alright, okay ?” tente-t-il pour la réconforter en levant les yeux vers elle. “I know what you’re gonna think but it’s not your fault. This is his body, not yours” Et il savait de quoi il parlait. Il le savait car il avait vécu la même chose à la maison. Lorsque ses parents se sentaient coupables de voir leur fils être affecté physiquement et mentalement par quelque chose qui n’était en aucun cas leur faute. C’était son corps, et ils ne pouvaient rien y faire. La seule chose qui importait c’était leur présence. Car il n’y avait, dans le fond, rien de pire que de l’indifférence. “Just be there. Call him, give him news, ask him about his day. And don’t take whatever disease he has, personally. And I’m here, and your friends are here okay ?” il se redresse légèrement, c’est alors qu’elle décide de prendre son plaid pour aller prendre l’air. Il ne la retient pas mais la suit du regard. Peut-être a-t-elle besoin de pleurer un bon coup. Qu’elle fasse. Qu’elle aille même courir sur la plage ou se jeter dans l’eau du bassin si elle en a besoin.

Au bout de quelques minutes, le garçon prend son courage à deux mains et finit par faire coulisser la porte de la baie vitrée pour rejoindre son amie qui lui demande alors l’heure. Il jette un coup d'œil à sa montre puis répond à sa question non s’en s’étonner du temps qui passe plutôt vite. Il se rapproche d’elle et laisse la jeune femme se lover contre lui. Il fait machinalement un pas en arrière, et passe ses bras autour d’elle lorsqu’elle le lui demande -ou plutôt lui supplie-, son menton venant se poser sur le haut de sa tête. Il sent ce besoin soudain de se sentir près de lui, presque comme un appel à l’aide lorsqu’elle suggère de la tenir encore plus fort contre lui. “Tighter” Alors il resserre son étreinte autant qu’il peut, se retrouvant coincé entre la vitre et ce corps frêle et chaud qui ne demandait que de l’attention et sûrement beaucoup d’amour. Silencieux, il continue de garder la belle contre lui, ses bras entourant et pressant sa taille. Mais il sent que ce n’est pas assez. Pour elle tout comme lui. Et si une chaleur liée à leur élément semble émaner dans leurs peaux, ce n’est toujours pas assez pour qu’elle se sente bien. Pour qu’elle sente cet état de plénitude qui lui permettrait d’oublier tous les tracas dont son esprit devait être hanté actuellement. Alors il vient porter une de ses mains à son visage et relève ce dernier, caressant timidement sa joue de son pouce et écartant une de ses mèches de cheveux. Son front vient se poser contre le sien, les yeux fermés. Seuls leurs souffles se mêlent l’un à l’autre et les réchauffent, les réconfortent de ce tourment dont ils ne semblent pas pouvoir se détacher. Le jeune homme continue de resserrer l’étreinte de leurs deux corps. Il souhaite la rassurer, lui prouver qu’il est bien là pour la soutenir. Qu’il est là simplement pour elle. Et qu’il ne la laissera pas. Jamais. Alors il la regarde longuement dans les yeux, son souffle venant chatouiller la peau de la Japonaise. Et soudainement, comme pour illustrer une promesse jamais prononcée, le sorcier vient naturellement prendre le visage de la jeune femme entre ses mains et approche ses lèvres de ses jumelles pour venir sceller ou peut-être détruire, une amitié longue de quatorze ans. Baiser volé qui tourmente les papillons dans son ventre. Ce baiser marque quelque chose. Peut-être le début, ou la fin, peut-être la continuité. Il sait juste qu’il en a besoin. Et qu’elle en a besoin. Que c’est sa manière à lui de lui dire qu’il est présent. Car il ne lui reste plus que ça. Alors il l’embrasse et l’embrasse encore, mordille sa lèvre inférieure, soupire d'aise et laisse l’humidité de leur échange venir prouver l’importance de leur relation. Ce n’est pas une envie. Juste un besoin. Un besoin surprenant certes. Mais il est là. Il est là. Entre ses lèvres. Juste pour elle. Et tout le reste autour a disparu. Il ne reste qu’eux. Et leur innocence d’enfants. Comme cette Somi de dix ans qui aurait voulu sortir avec un Andrea de douze ans. Ou tout comme cette Somi qui, pas plus tard qu’hier, s’était penchée au-dessus de lui pour tenter quelque chose. Cette fois-ci, c’était à son tour de faire un pas en avant. Et si ce pas était un pas de trop alors il arrêterait. Il ne s’agissait pas d’une amitié brisée. Au contraire. La voilà qui venait de se renouveler pour une nouvelle dizaine d’années. Et ce baiser en était tout simplement la promesse.

day 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation

A bien y réfléchir, peut-être que la place avait toujours appartenu à Andrea. À le regarder discuter avec aise, de tout autant que de rien, Somi s'était laissée convaincre que nul autre que lui n'aurait pu assumer un rôle si compliqué. La japonaise avait bien conscience que lui apporter le soutien dont elle avait besoin était difficile, que vivre la situation en spectateur de cette rencontre était difficile… et finalement, qu'être son ami était, aussi et avant tout, bien difficile. Mais Andrea persistait dans ce rôle et lui faisait parfois oublier tous les efforts qu'il faisait pour elle. Parce qu'il arrivait avec un sourire et une blague qui la faisaient rire elle et les autres. Parce que de temps en temps, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, il devenait le soleil et elle était la lune, éprise d'une chaleur qu'elle lui réclamait de plus en plus. Alors elle l'avait écouté raconter leur rencontre, remémorer des anecdotes qu'elle pensait avoir oubliées et plaisanter comme s'il n'avait été question que d'une après-midi normal entre deux amis et des parents. Pendant quelques minutes, la protagoniste s'était sentie aussi spectatrice, un peu en retrait, malgré tous les efforts de son ami. Et les résidus de cette sensation avaient persisté jusqu'au moment du départ où le chagrin avait finalement pris la place.

Plus tard encore, dans la chambre d'hôtel, les réminiscences de cette rencontre ne veulent pas les quitter. Et dans la tête de Somi, il n'y a que la sentence de son père qui tourne, tourne et se stoppe. Le temps de la partager à Andrea. Puis continue de tourner. Les mots du gallois ne changent pas beaucoup de choses. Impossible d'acquiescer à la dose d'espoir qu'il essayait de lui donner, Somi n'offre qu'une moue triste au garçon accroupi près d'elle. Comment espérer quand son père, lui, semblait déjà si résigné ? Comment positiver quand les regards d'Ayaka sur son mari trahissaient toute l'inquiétude qu'elle semblait vouloir garder pour elle ?  Et comment se réjouir quand leur nombre de rencontres futures se trouvait soudainement limité ? Elle n'avait, finalement, retrouver son père que pour apprendre à lui dire au revoir. C'était injuste. Mais peut-être mérité. A un bonheur suivait toujours un chagrin. Oh, et si c'était sa faute ? A punir la fille, on en punissait le père.  " I need some time to... process, constate Somi au bout d'un long silence. " L'étudiante se lève, non sans une caresse sur la main du sorcier, et attrape son plaid pour s'éloigner dehors. Elle savait qu'il comprendrait qu'elle avait besoin d'un moment seul avant de devoir lui rappeler qu'elle ne l'était pas, seule.

Dehors, la chanteuse enroule un peu plus le plaid autour de ses épaules sans parvenir à faire totalement disparaître l'impression de froid. Depuis que le soleil avait baissé à l'horizon, la température aux alentours de la plage avait drastiquement chuté malgré la magie autour de l'hôtel. As if my brain could freeze, songea alors Somi en cherchant un moyen pour cesser de ressasser la journée. Le froid engourdissait bien les extrémités de ses membres mais dans son crâne les images continuaient de tourner. Seul Andrea apporte la solution en arrivant près d'elle, recueillant la sorcière dans ses bras. Il avait été là, plus que jamais, plus que quiconque l'avait été pour elle, durant ces deux derniers jours. Somi resserre son étreinte autour de sa taille, quémande la même chose, désespérée à l'idée de devoir se détacher de ce corps. L'étreinte s'étend dans le temps, rythmée par les battements de leurs cœurs jusqu'à ce que l'emprise ne se relâche - elle était prête à protester, à réclamer encore quelques instants contre son ami. Mais la main d'Andrea se pose contre sa joue, en caresse la courbe. Son front se dépose contre le sien, dans une proximité toute intime, et son souffle chaud s'écrase contre ses lèvres dans un appel à céder. Oh. Était-il en train de la torturer ? Son regard rencontre celui de son ami, s'y accroche encore et encore, jusqu'à l'esquisse d'un mouvement qui vient clore la distance. La sorcière ferme automatiquement ses yeux, paralysée par une sensation violente de félicité. Enfin. Sans en réaliser totalement les enjeux, il lui sembla - pendant quelques secondes - être aussi véritablement heureuse que déchirée de l'intérieur - étaient ils en train de détruire leur amitié pour construire quelque chose de nouveau ? Peu importe. L'étudiante entrouvre ses lèvres, laisse le garçon s'y faufiler et les baisers prennent une nouvelle saveur. Le bout de ses doigts remontent sur les avant-bras de sorcier, terminent leur course contre la nuque du garçon pendant qu'il tire ses hanches contre lui. Les corps et les lèvres collapsent entre chaque soupire et, sans prévenir, les rôles s'inversent. Son dos heurte le verre froid de la baie vitrée, arrache un gémissement de surprise à l'idole - fige même ses gestes, le temps de comprendre les règles silencieuses qui se décidaient à l'instant entre eux. Fine, acquiesce Somi, prête à se plier. La blonde l'attire vers lui en tirant sur son t-shirt et leurs bouches se trouvent à nouveau, entre baisers et morsures. Bloquée entre la vitre et le corps chaud d'Andrea, tout devient incontrôlable alors ils ne peuvent rester en place. D'un coup de pied maladroit, l'étudiante fait glisser la porte pour pouvoir reculer à l'intérieur de la chambre. Et Andrea, tout contre elle, avance en même temps, faisant buter sauvagement le duo contre le fauteuil puis le bord d'une table sur laquelle elle hésite à s'asseoir. Le couple ne s'arrête pourtant que quelques secondes puis rencontre enfin le lit sur lequel elle se sent basculer. Le préfet se pose sur elle, la pliant sous le poids de son corps jusqu'à sentir son torse écraser sa poitrine, laissant un gémissement presque désespéré emplir sa bouche. Sur le bois de sa table de chevet, les vibrations d'un téléphone précèdent la musique d'une sonnerie que le couple s'applique à ignorer. Les lèvres d'Andrea se perdent dans son cou pendant qu'elle soupire à son oreille. Elle entend les cliquetis familiers d'une ceinture - se laisse à peine distraire par le téléphone qu'elle essaye d'éteindre à l'aveuglette avant de lâchement le laisser tomber sur le tapis. Impatiente, les doigts fins de la starlette se posent sur le centuron pour aider le garçon à s'en débarrasser et lorsqu'enfin l'objet est abandonné sur le coin du matelas, une troisième sonnerie retentit, alertant pour de bon les deux préfets qui n'ont besoin que d'un regard pour se comprendre.

Dans un même mouvement, Andrea se détache pour la laisser récupérer son portable. Lior. Somi décroche, s'essuie les lèvres comme pour effacer les milles baisers qu'ils venaient d'échanger. " I'm fine, thanks " répond la jeune fille au bout de quelques secondes. " Nothing. " Elle regarde autour d'elle, repère l'écran de télévision allumé et mis sous silence depuis le début de la soirée. " Just watching tv. " Andrea, assis à côté d'elle, tente de s'éloigner mais la sorcière le retient. " Why... - Why did you call me ? " continue Somi en essayant d'adopter une voix naturelle. La conversation dure plusieurs minutes, assez longtemps pour que l'anglais s'en aille pour de bon dans une autre pièce. Et lorsqu'elle raccroche enfin, l'étudiante entend l'eau couler dans la douche de la salle de bain. " … Fuck what just happened " soupira-t-elle  immédiatement en restant allongée sur le dos. La chaleur dans son corps ne l'avait pas encore totalement quittée, comme si les mains d'Andrea caressaient encore sa peau, comme si ses lèvres tourmentaient encore les siennes. Fuck. Elle pouvait encore vraiment sentir l'excitation dans le creux de ses cuisses. Et elle en aurait pleuré de frustration tant l'interruption avait été injuste. Encore une fois. Elle a les lèvres qui tremblent et les yeux humides quand son regard se pose sur l'heure et lui rappelle qu'il faut manger. Les cuisines allaient bientôt fermer - l'étudiante commande quelques plats tout préparés qui apparaissent sur la table - un peu plus lentement que d'habitude. Puis, après une longue hésitation, Somi toque à la porte de la salle de bain. " The… - the kitchen will close soon so I ordered some food already. " prévient la préfète devant la porte. Pas vraiment de réponse - elle s'en doutait. Elle avait senti qu'elle avait perdu Andrea dès qu'ils s'étaient détachés l'un de l'autre. La soirée allait à nouveau se terminer dans un silence pesant pour les laisser oublier leurs bêtises - elle n'était cependant pas certaine d'en être capable cette fois-ci.

La blonde mange en silence puis, dans un besoin inexplicable, attrape cette fois un manteau, une écharpe et des chaussures pour sortir vers la plage. Elle avait besoin de respirer - c'était sûrement ça, n'est-ce pas ? Le froid aidait plutôt bien à faire partir toute trace de ce qu'elle avait vécu quelques instants plus tôt. La balade dure plus longtemps que prévu, faite de surprises et d'une rencontre imprévue, que l'étudiante gardera pour elle, même une fois de retour. Une heure - deux heures ? - plus tard, lorsqu'elle ouvre à nouveau la baie vitrée pour s'engouffrer à l'intérieur, l'idole essaye d'être silencieuse. Les lumières éteintes, elle se débarrasse à  l'aveugle de ses vêtements chauds puis se glisse dans les draps. Si proche du bord, qu'elle n'était pas certaine d'avoir senti le garçon à l'autre extrémité. Alors elle cogite - car tout était finalement bien silencieux, même sa respiration semblait unique. " … Good night. " murmure alors la sorcière pour voir si Andrea était bien là.

day 2 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation


La nuit avait été calme mais agitée. Agitée par des désirs qui s’étaient enfin éteints et qui se reposaient, là, dans le corps du garçon. Et peut-être aussi dans le corps de la belle. Les paupières lourdes du jeune homme peinent à s’ouvrir. Pourtant il sent, cette lumière, ces rayons du soleil qui, traversant la baie vitrée essayent de le réveiller. Alors il bouge légèrement, maugrée intérieurement et finit par ouvrir un œil, puis deux. La lumière aveuglante lui fait refermer les yeux aussitôt. Andrea vient instinctivement se lover sous la couverture, contre le corps se trouvant près de lui. Ses cheveux et son souffle viennent alors chatouiller la poitrine de sa meilleure amie. Il se colle à elle et peut sentir une certaine douceur se propager dans ses boucles. Il finit par replonger dans un sommeil léger mais qui dure un moment. Lorsqu’il se réveille de nouveau, Somi n’est plus contre lui, n’est même plus dans le lit. Il cligne plusieurs fois des yeux pour humidifier ses cils collants puis il les frotte de ses doigts avant de s’étirer de tout son long, son bâillement presque animal, signalant que le loup est bel et bien réveillé. “Mmmmh” Il se gratte le torse en se redressant, avant de remarquer que quelque chose lui manquait. Il fronce les sourcils et passe une main sous la couverture. “Shit” Pas de caleçon. Il écarte la couette et attrape le morceau de tissu qui s’est fait la malle durant la soirée. Il faut d’ailleurs quelques minutes à Andrea pour se remémorer la soirée de la veille. Et cette simple pensée le met soudainement mal à l’aise. Il jette un coup d'œil autour de lui mais n’aperçoit pas Somi qui est sur la terrasse.

Il sort du lit et en profite pour remettre son boxer avant d’attraper le paquet de cigarettes posées sur sa table de chevet. Le britannique toque à la porte de la salle de bain et joue avec la poignée “Hey Somi would you…oh !” Il ouvre la porte mais personne ne s’y prépare à l’intérieur. Il en profite pour boire au robinet puis pour se regarder dans le miroir et remarque que la pièce est encore humide, signe que la sorcière n’est pas sortie d’ici il y a très longtemps. Son reflet n’a rien de plus que d’habitude. Pâle, maigre, les cernes toujours aussi présentes, la mâchoire toujours aussi saillante, il ne s’attarde pas sur le reste de son corps qu’il a appris à bien trop ignorer et se concentre sur sa tignasse. Elle n’a pas non plus changé, quoi qu’un peu plus emmêlée que d’habitude. Il lance un recurvite sur son  corps qui ne remplacera jamais une vraie bonne douche mais qui fera l’affaire pour l’instant.  Le garçon fouille ensuite la trousse de toilettes de Somi ouverte près d’un lavabo et en sort une pince dorée en forme d’ailes de papillon. Il sourit. Social Butterfly all the way… Il coiffe rapidement ses boucles, puis sort de la salle de bain en attachant la pince au-dessus de sa tête pour bloquer les deux-trois boucles qui le dérangent. Cela n’empêche cependant pas une boucle rebelle de réapparaître une seconde plus tard. Clope entre les lèvres il remarque alors que Somi est posée sur la terrasse. Il ouvre la porte vitrée de son pied alors que ses mains sont occupées à se servir du briquet, puis il vient  s’adosser au mur de la terrasse.  “I wanted to know if you would like something to eat but I can see you already had your food…” Ses yeux lorgnent alors sur le repas qui les attend. “You cooked that or you ordered it?” demande-t-il en levant un sourcil, tirant une taffe dont il recrache la fumée en l’air. Mais la nourriture primant toujours et ce en toutes circonstances, le garçon éteint prématurément la longue tige d'épices et la laisse reposer sur la table alors qu’il vient s’installer près de la jeune femme. “So... ready to meet the Fukuiraptor today ?” Faisant comme si de rien était, comme si rien ne s’était passé dans la soirée, il laisse la théière lui servir une tasse puis se met à touiller son sucre en faisant touiller le tout de son doigt. Ses yeux se posent enfin sur Somi. Il essaye de contenir ses sourires, de contenir surtout, ce regard qui pourrait trahir beaucoup trop de pensées, beaucoup trop de sentiments.

day 3 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | a trip to meet somi's dad after years of separation



La lumière satinée du début de journée baigne la pièce lorsque Somi ouvre les yeux. Il lui faut plusieurs minutes pour se remémorer les événements de la veille et comprendre pourquoi les boucles brunes d'Andrea chatouillent son menton. Petit à petit, la brume se dissipe dans son esprit et les éléments mis à disposition prennent du sens : son meilleur ami était blotti contre elle dans un sommeil encore profond, son débardeur à elle avait échoué au bout du lit vers ses pieds et la chaleur étouffante de la pièce ne s'était pas encore complètement dissipée. Il était presque dix heures ; de la buée s'était formée à l'intérieur de la bulle de verre de l'horloge accrochée face au lit mais les chiffres restaient lisibles. Sa main soulève le pan de couette de son côté pour se préparer à sortir du lit mais l'anglais grogne doucement. " I need to pee… " elle marmonne à voix basse, en espérant que ce soit aussi efficace qu'une formule magique. Et ça l'est. Andrea décale sa tête pour se perdre dans l'oreiller à côté de lui, libérant la sorcière. " Thanks " alors elle sourit, passe sa main dans les boucles anglaises à plusieurs reprises puis s'échappe des draps pour aller dans la salle de bain. Quelques instants plus tard, l'étudiante se retrouve à son endroit favori ; face au grand miroir de la pièce. Elle constate avec soulagement que rien n'avait changé depuis hier soir. Aucun mot magique n'était apparu sur son front pour dénoncer son crime. Elle était la même qu'avant, avec quelques cernes en plus. Et quelques marques aussi. Ah. Somi se penche vers la glace et lève la tête pour observer la peau bleutée dans son cou. Le bout de ses doigts palpent l'endroit réveillant une petite douleur - mais Andrea n'avait pas mordu. Elle était, d'une certaine manière, rassurée. L'inspection est ensuite continuée, faisant se contorsionner Somi devant le verre, pour retracer le parcours des lèvres de son meilleur ami. Les tâches bleutées sur sa clavicule ou encore à la naissance de sa poitrine ressemblaient à des petits drapeaux laissés sur les territoires conquis par Andrea. Et Somi en était un peu dépitée en se disant que ça lui ressemblait bien. Elle était marquée - pendant quelques temps seulement, mais ça suffirait à leur rappeler qu'elle était maintenant un peu à lui. Et sous la douche la théorie se confirme, arrachant un sourire à l'idole, lorsque ses mèches dorées s'emmêlent à l'anneau laissé à son doigt.

La chevelure de la jeune femme est joliment rassemblée en une queue-de-cheval sur le sommet de son crâne lorsqu'elle s'affaire devant les fourneaux. L'envie de cuisiner était apparue surtout pour combler l'ennui en attendant qu'Andrea se réveille. Petit-déjeuner copieux et copié sur les brunch américains. Les assiettes se remplissent petit à petit de toasts, de viandes et rejoignent les pots de gelés et de confitures déjà posées sur la table dehors. Des tranches de pain disparaissent encore dans le toaster pendant que l'étudiante termine de cuire des œufs brouillés en se demandant comment l'odeur n'avait pas encore tiré Andrea de ses rêves. Peut-être que quelque chose avait raté dans ses plats ? Non, non, elle décrète rapidement l'inverse après s'être penchée sur la poêle pour en humer l'odeur - celle du bacon primait encore sur toutes les autres. Impossible de ne pas la sentir, se dit Somi, alors une crainte perce la muraille de ses pensées. Et s'il ne voulait juste pas se lever ? Peut-être qu'il ne voulait pas la croiser, peut-être l'aurait-il même éviter s'ils n'avaient pas été bloqués tous les deux dans cet hôtel. Elle lance un regard soudain vers le lit. Still here, qu'elle constate, soulagée, en voyant l'amas de couette. Il ne s'était pas éclipsé durant sa douche ou pendant des inattentions de sa part. Elle devait donc se poser la question. Regrettait-il ce qu'ils avaient fait ? Et elle, regrettait-elle cette nuit ? Un côté d'elle était persuadé qu'ils ne pourraient jamais faire comme si rien ne s'était passé. Et l'autre côté l'avait poussée à cuisiner le petit-déjeuner pour entamer une journée normale - la seule normale depuis le début de ce séjour. " Ah ! " Somi revient rapidement à la réalité quand elle se rappelle des toasts abandonnés dans le grille-pain.

Quand Andrea se joint finalement à elle sur la terrasse de leur chambre, Somi garde le silence mais l'anglais, lui, parle, de manière naturelle. Il pose des questions sur la nourriture posée entre eux alors la Japonaise joue le jeu des normalités et décoche un sourire fier. " Yup ! I cooked all of this, elle lui laisse le temps d'analyser les assiettes, but this. " L'exception se trouvait être un bol de riz placé à côté d'elle. " They have no rice cooker here " L'information est partagée comme s'il s'agissait d'un fait incroyable. " It's crazy, right ? " Elle fait de grands yeux, s'attendant innocemment à ce qu'Andrea partage son grand étonnement et s'intéresse à cette curieuse affaire de cuiseur manquant. " Maybe I forgot to take the extra " rationalise l'idole, impliquée dans cette enquête. " No rice cooker… ! " Qu'elle répète plusieurs fois dans sa barbe en se servant dans le bol. Le petit-déjeuner américain avait été l'alternative idéale pour pallier le manque d'ustensiles, mais Somi n'avait pas résisté au besoin de commander les grains. C'était la base, après tout. Et c'est ce qu'elle s'apprêtait à rappeler avant qu'Andrea ne change de sujet, s'attirant un regard étonné. " What ? " Un sourcil se lève alors l'étudiant ajoute quelques précisions. " Play with pencils ? " Mais Somi ne comprend toujours pas. " We're, elle répète mot après mot, going to, ce que l'anglais articule lentement pour elle, the museum. " Les éléments s'imbriquent pendant qu'elle répète la phrase complète. " We're going to the museum. " Oh. Oui, elle réalise : le seul musée de la région se trouvait dans la partie moldu de la ville, ils allaient jouer avec des pinceaux et voir des dinosaures. " You… really did this " C'était à Andrea et personne d'autre qu'elle avait confié sur l'oreiller que dans sa vie de non-sorcier elle aurait sans doute été archéologue. Dans l'euphorie, l'étudiante dépose bruyamment ses couverts sur le bord de son assiette. " I'm so happy, le sourire radieux sur ses lèvres le montrait pour elle, and I'm so excited ! " La chaise grince quand la sorcière recule de la table pour se lever. " I'm so…  elle était à court de mots en fait, so… I don't know ! " Mais indéniablement euphorique. " I don't even care about the rice cooker now " ajoute-t-elle en rigolant. La chanteuse pousse un soupir. Elle ne savait plus quoi faire ni pourquoi elle s'était levée tout à coup. Peut-être parce qu'elle voulait dire à Andrea qu'il n'y avait pas une seconde de plus à perdre pour se rendre au musée. La journée venait de prendre une saveur inattendue ; et là debout, Somi réalise que face à elle se trouvait la mer, la plage, un ciel dégagé dont le vent portait une agréable odeur maritime - un cadre idyllique dont elle ne pouvait que rêver. Et que dans ce décor il y avait son meilleur ami, Andrea. Qu'ils étaient en train de manger avec ce paysage en fond et qu'en fait ; à bien y réfléchir, tout était parfait à cet instant. " … I really love you " Ça sort naturellement de ses lippes, rien d'extraordinaire. Ils le savaient tous les deux et choisissaient simplement leurs moments pour se le rappeler encore et encore. Sa voix est douce et apaisée, indéniablement plus calme que quelques instants plus tôt. Somi reprend ensuite sa place sur la chaise puis les assiettes recommencent à  se vider, sachant qu'à la fin de ce repas leur dernière journée sera officiellement entamée.

day 3 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] -  | a trip to meet somi's dad after years of separation

“Wow… Impressive, thank you” répond Andrea, en applaudissant Somi quand cette dernière lui annonce avoir fait à manger toute seule. Un sourire mutin sur les lèvres, il vient s’installer face à elle, le regard obnubilé par les tranches de bacon au milieu de la table. Il tire son siège puis s’avachit sur ce dernier, les jambes rendant fièrement honneur au manspreading tandis qu’il fume sa cigarette le temps d’un instant. Il finit cependant par l’éteindre et la poser sur la table pour pouvoir manger. Une fois son thé prêt, il en profite pour se servir d’une tasse de café qu’il boit aussitôt. Et tandis qu’il se prépare une assiette pleine de bacon, d’oeufs et de toasts accompagnés de confiture, Andrea écoute d’une oreille ce que sa cadette raconte. “Mmh…” Il relève la tête vers elle, la jugeant un peu du regard quand elle commence à parler de son cuiseur à riz. “ It's crazy, right ? “ “Yeah… absolutely ! no doubt about that” répond-il, la voix légèrement enrouée avant de faire de la place devant lui. Récupérant de justesse la tige de nicotine et d’épices pour ne pas qu’elle se fasse écraser par son propre plat, il glisse la cigarette derrière son oreille puis commence à manger pendant que la blonde continue son Ted Talk culinaire. Il hoche la tête sans vraiment répondre, faisant simple acte de présence, l’esprit préférant se concentrer sur le fait que la jeune femme avait fait des oeufs brouillés et non des oeufs au plat. Était-il triste à ce propos ? Un peu. Il aurait bien voulu tremper ses toasts dans un jaune d’oeuf légèrement coulant. Mais on ne pouvait pas toujours avoir ce qu’on voulait pas vrai ? Le geste était déjà bien gentil de sa part. These need some salt tho… pense-t-il en versant une poignée de sel sur son plat.

Le kasaï dépose ses couverts puis boit quelques gorgées de thé avant de reprendre son repas, étalant avec le dos de la cuillère de la confiture sur son toast glissant ensuite la cuillère dans sa bouche avant de la remettre à disposition. “Yea’…you know  ‘inosaurs ! We goin’ to do som’ exa’tion, fin’ing some bones and all” explique-t-il la bouche pleine. “We goin’ to the ‘useum, u down ?” Et à force de répéter, il finit par avaler sa dernière bouchée et peut enfin s’éclaircir la gorge. “Hu-hum…We’re going to the museum today to do some bones excavations, got us two tickets yesterday, hoping you would like it” ajoute-t-il avant de retenir un nouveau bâillement, signe qu’il n’était pas encore totalement bien réveillé. Et à son annonce, la jeune femme semble croire qu’elle va à Disneyland. Impossible de montrer plus de joie. Il perd son sourire de vainqueur pour une grimace en entendant les couverts de Somi être reposés bruyamment. Instinctivement il se frotte l’oreille mais sourit de nouveau à la blonde qui semble sincèrement heureuse. Tellement heureuse qu’elle en remet une couche et cette fois-ci elle fait grincer sa chaise pour sortir de table. Et Andrea grince des dents. Sensibilité auditive qui lui rappelait qu’aujourd’hui était le premier jour du cycle lunaire. Semaine durant laquelle tout l'irritait toujours un peu plus, semaine qui lui demandait du repos et du calme pour pouvoir calmer son loup intérieur. Ce n’était pas avec la chanteuse qu’il trouverait une once de repos, il le savait d’avance mais c’est comme ça qu’il l’aimait, quand elle était totalement elle, pleine de joie, et motivée pour les petites choses parfois insignifiantes.

Il l’observe un instant sans rien dire puis lève les yeux au ciel, le sourire toujours scotché au coin des lèvres, quand elle reparle de son équipement de cuisine. “Are you high right now or what ?” demande-t-il en se frottant les yeux. Très ironique de sa part de demander ça. “let that damn rice cooker lives its rice cooker life girl...” Il secoue la tête, puis de ses crocs, vient déchirer un morceau de toast avec lequel il termine de manger sa première assiette. Il s’accorde une légère pause pour boire le reste de son thé tandis qu'il vient porter sa cigarette à ses lèvres en se balançant sur sa chaise, les yeux admirant la peinture en face de lui : la mer, le ciel, le soleil et puis elle.  C’est au moment où il tire de nouveau sur la tige que la Japonaise en profite pour glisser quelques doux mots à son attention. “I really love you…”  Il toussote sur le coup, ne s’attendant certainement pas à ce type de déclaration, la gorge soudainement étouffée par de douces odeurs de vanille et de cannelle qui inondaient désormais le garçon. Bras le long de la chaise pour cacher sa cigarette, il lui sourit et la regarde se rasseoir. Lui aussi l’aimait. Il l’aimait pour tous ces petits détails. Il l’aimait pour ce qu’elle était à dix ans, comme ce qu’elle était à vingt ans. Il n’avait jamais vraiment cessé de l’aimer. Et hier avait été juste une preuve de plus de l’amour qu’il portait à leur amitié. Rien de plus, rien de moins. “Hey..., come here...” dit-il en se penchant vers Somi pour attraper sa main, l’incitant à se lever de nouveau pour qu’elle rejoigne ses genoux. Il la laisse s’installer sur ses cuisses puis vient la regarder dans les yeux. Les yeux d’ambre  prenaient presque une saveur de miel avec le soleil. Elle était particulièrement belle et radieuse ce matin. Et l’idée qu'hier soir elle avait été toute à lui le rendait fier. Alors plutôt que de contempler le reste du paysage, il se concentre sur elle, ses yeux rougis par la fatigue, détaillant chaque partie de son visage. Ses yeux, puis ses lèvres. Ses lèvres puis son nez. Son nez puis ses yeux de nouveau. Et encore ses lèvres. Regard qui s’abandonne à elle. “I love you too Somi…” répond finalement l’attrapeur, en portant ses doigts au menton de la jeune femme. “I love you more than you actually know” confesse-t-il ensuite, avant que ses yeux ne louchent une dernière fois sur ses lèvres et qu’il approche son visage du sien pour venir embrasser son amie à pleine bouche.

Soupir de plaisir qui se fond entre leurs lèvres. Il l’embrasse avec vigueur, forçant presque la jeune femme à se pencher avec lui, autant que leurs positions ne le leur autorise. Ses doigts viennent tenir sa joue, sa langue vient réveiller sa jumelle, et leurs lèvres se taquinent. Ils rompent le baiser d’un commun accord pour se regarder, puis d’un sourire, reprennent leur échange aussitôt. Baiser à la fois lent et puissant. Et tandis que la cigarette se consume entre les doigts du garçon, lui se noie entre les lippes de l’étudiante. Il laisse sa langue venir chatouiller le palais de la blonde ce qui lui provoque un léger gémissement puis ses lèvres viennent emprisonner celles coupable de son bonheur. Mille baisers contre les lèvres, lèvres qui viennent chercher son nez, puis son menton, et puis reviennent à leur place. Il détient la langue de sa complice et ne la laisse pas s’échapper, mouvement de succion qui l’excite particulièrement et qui se fait alors ressentir dans tout son corps. Et il y a comme un signe envoyé au cerveau. Entre deux baisers il exprime alors son besoin d’aller aux toilettes. Cela n'empêche pourtant pas la sorcière de jeter de nouveau son dévolu sur le garçon et d’accentuer le baiser. Alors il l’embrasse encore et encore. “You won’t let me pee huh ?” sussure-t-il en souriant contre ses lèvres avant qu’il ne vienne encore croquer la bouche de la demoiselle. Il l’embrasse, comme on mange son repas, comme on mange un agréable dessert, les papilles aux aguets. Dose de plaisir qui se fait ressentir dans son corps à chaque fois que sa langue est prise au piège. Et les soupirs se font de plus en plus entendre lorsqu’Andrea commence à bouger légèrement ses jambes, faisant comprendre à Somi de se lever. Alors ils se redressent avec paresse, sans pour autant se lâcher. Debout, il peut dominer ses lèvres d’avantage. Son baiser se veut d’autant plus puissant. Il s’appuie contre elle, la laisse perdre pieds, entoure ses hanches de ses mains, écartant instinctivement la main tenant la cigarette. S’il avait un geste à donner à l’amour, ce serait sans doute celui-ci. Ce baiser qu'ils étaient en train d’échanger. Il pouvait sentir leurs corps en perdition, et surtout l’envie. L’envie de continuer à s’éprendre de l’autre sans jamais s’arrêter. L’envie d’avoir l’autre, l’envie d’être l’autre. C’était ça que ressentait Andrea. Lui donner pour mieux recevoir. Union corporelle qu’ils n’avaient pas pu avoir hier, qu’ils rattrapaient aujourd’hui. Et c’est comme ça que Andrea s’abandonne totalement au baiser, laisse la salive de la préfète venir remplacer la sienne, laisse ses lèvres, sa langue, ses dents au bon vouloir des siennes. Gémit des mots insensés, laisse son cœur s’affoler et continue de s’abandonner. Il s’abandonne à elle pour mieux l’aimer. Et il n’y a rien de mieux que de l’aimer pour entamer leur journée.