— fighting

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(le rp bagare enfin)

Ses doigts pianotent sur son portable, cherchent à joindre son soit disant petit ami, toujours en retard. Il soupire Hikaru, seul, le temps est bien long, et il a déjà fait trois fois le tour de l’événement. Neji avait le don de l’agacer quand il n’était pas ponctuel. Il se promène alors, laissant son corps déambuler dans la zone magique que Noël avait apporté avec lui. Debout, devant le grand sapin, il pianote encore, cette fois-ci à Gaia, fin sourire sur ses lippes, quand elle (comparer à Neji) répond au sms qu’il lui envoie.

Le secret avait été révélé sous plusieurs textos, je suis désolé, je t’ai menti, peut être trahis un peu. Il n’y pouvait rien, Hikaru, une rage inexpliquée envers Tianyi l’habité. Partager entre la peur de le détruire et de le comprendre. Pourquoi cette haine n’arrivait pas à s’écarter, pourquoi le feu continuer à embraser son corps avec vivacité ? il n’en savait rien, ne comprenait rien. Je fais ça pour Gaia, faux, elle est assez grande pour se sauver toute seule, elle n’a pas besoin de toi. Ses pensers sont tourments, et il se perd dedans, sans se rendre compte qu’il est arrivé à destination.

Rejoint-moi, avait écrit Gaia.
À toi, tout de suite, avait-il répondu, sourires aux lippes, amusés et heureux de la retrouver.

Son sourire disparaît quand il arrive à sa hauteur. Si la présence de Gaia remplit son cœur de joie, elle se transforme rapidement en colère quand il le voit lui, dresser à ses côtés. « Qu’est-ce que… » il fronce les sourcils, remet son portable dans sa poche avec une certaine rage. Et sans demander l’avis de Gaia, il tire sur son poignet pour l’éloigner de Tianyi. Se positionnant entre eux deux, comme bouclier de son amie.« Toi tu viens avec moi, toi, tu restes là, loin de Gaia, loin de Neji, loin de tout le monde. » Il le toise, il le méprise, Hikaru n’est que rage. Il le revoit, ses lèvres contre celle de Neji. « Gaia, vient. » Ordre qui gronde, tandis que la main se sert un peu plus autour du poignet.  

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(le rp bagare enfin)

Tianyi bouillonnait de colère. Il fumait de rage, tremblait de fureur. À côté de Gaia quand elle et Hikaru s’étaient échangés des SMS, supposés passer un joyeux Noël ensemble, désormais il poussait toute la magie de Noël de côté, la seule magie qui restait en lui était la magie qu’il voulait utiliser pour tuer Hikaru. Après tout, s’il tuait Hikaru, ses problèmes seraient sans doute résolus : Neji n’aurait plus personne à aimer et serait obligé de revenir vers lui, et Gaia et lui ne se disputeraient pas aussi souvent. C’était à cause de lui s’il y avait eu tous ces malentendus entre lui et Gaia, et oser s’en prendre à elle, c’était la goutte de trop. Déjà qu’il supportait mal sa présence à cause de Neji, toucher à Gaia, c’était trop.

Alors c’était d’un pas en colère qu’il rejoignit l’endroit où Hikaru était censé être, et le voilà. Le voilà, au loin, qui les attendait, le sourire venant de tomber des lèvres parce que leurs regards s’étaient croisés. La colère de Tianyi était si grosse qu’il serait capable de lever une tornade s’il en avait la capacité, mais non, il ne maîtrisait pas encore ce seuil-là (peut-être bientôt ; mais il aurait adoré le maîtriser maintenant pour jeter une tornade sur Hikaru). D’ailleurs, ce dernier osa prendre le poignet de Gaia pour l’écarter de Tianyi, comme si c’était Tianyi le problème, Tianyi le monstre, Tianyi celui qui avait tout mal fait. Alors en soi, ce n’était pas si faux que ça ; Tianyi était responsable de beaucoup de malheurs dans la vie, mais pas celui de Gaia. Jusque là, il avait résisté à frapper Hikaru parce que tout ce qu’il lui volait, c’était Neji, c’était l’opportunité de pouvoir jouer avec sa victime favorite ; mais là il jouait avec Gaia, et on ne jouait pas avec Gaia.

Sans même se préoccuper de s’il faisait mal à Gaia, il détacha violemment leurs mains, repoussant Hikaru plus loin pour être sûr qu’ils soient tous les deux assez loin de Gaia ; et un coup partit. Un coup de poing dans la mâchoire de Hikaru, l’envoyant valser plus loin. « Putain de fils de pute, » jura-t-il, la colère noircissant sa langue, ses yeux, ses poings. « T’as déjà Neji, pourquoi est-ce que t’essaies d’avoir Gaia aussi ? Putain, j’aurais dû te frapper plus tôt pour te faire comprendre que si t’essaies de foutre ma vie en l’air, tu t’en sortiras pas si facilement que ça. » Il n’y croyait pas, à ses rêves où il y voyait un Hikaru souriant et chaleureux ; foutaises. Dans la réalité, c’était un connard infini, un fils de pute que Tianyi allait se faire un malin plaisir de buter.

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La colère le consume, pire, il le dévore. Il ne ressent plus rien à part la rage qui l’habite, il ne contrôle : ni sa force, ni son pouvoir. La main de Gaia lui est arrachée et des mots tout aussi trancher sont lancer à son visage, si Hikaru planifié une dispute un peu trop lourde, le poing dans sa mâchoire le ramène rapidement à la réalité. Il lâche Gaia, recule de quelques pas, automatiquement pose une main sur son visage. Il y a d’abord la terreur de ses moments vécus, enfants, puis l’envie de répondre plus fort. « Le seul responsable de ta saleté de vie, c’est ta grosse tête, gros connard. » il le pousse, violemment, de toutes ses forces. L’écarte au maximum de Gaia, dont il se saisit de nouveau du poignet et la tire sans lui demander son autorisation. « C’est ça que tu défends tous les jours de ta vie ? Tu vois ce qu’il fait ? Il entre dans ta tête et il te manipule, tu finiras en miette quand il en aura fini avec toi. » un temps de pause, finalement, il relâche la mizu et relève lui-même Tianyi, du bout de son col. Hisser à sa hauteur, ses yeux rencontre les siens. La rage est bien présente et elle ne s'arrêtera pas ici. Parce que ce n’était plus suffisant maintenant, parce qu’il fallait assouvir son envie de lui refaire le portrait. Il répond à son poing, même énergie, même puissance, de quoi déboîter sa mâchoire. « Que le prénom de Neji sorte plus jamais de ta bouche de rat, tu comprends ça? Boucle la, ferme la, reste dans ton trou et crève en silence parce que personne ne te pleura. » 

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(le rp bagare enfin)

Tianyi, il s’en foutait un peu d’être blessé pendant un combat : c’était juste ennuyant parce qu’après, il fallait être soigné, passer du temps à l’hôpital, perdre du temps… Mais il ne s’en foutait pas qu’on traite Gaia de cette manière, qu’on essaie de la retourner contre lui (parce qu’au fond ils avaient raison, il allait forcément finir par blesser Gaia avec son comportement et elle ferait mieux de s’éloigner de lui ; en même temps, il n’en avait pas envie). Tant qu’elle était encore avec lui et qu’elle voulait encore passer du temps avec lui, il ne laisserait personne se mettre entre lui et elle. Neji c’était une chose, Neji il l’avait déjà perdu, mais Gaia, pas encore. Pas encore et il ne voulait pas refaire la même erreur.

Un coup de poing en réponse d’un coup de poing, Tianyi tituba en arrière, une douleur violente lacérant sa mâchoire. Rien d'irréparable, mais ça faisait mal, ça s’étalait par vagues dans tout son squelette. Les gens commençaient à prendre conscience de l’ambiance qui venait de se dresser autour d’eux mais Tianyi s’en foutait complètement. « Arrête de traiter Gaia comme si c’était une gamine qui ne pouvait pas faire ses propres choix, c’est toi qui es en train de la manipuler pour la retourner contre moi. Tu m’en veux d’être un manipulateur, mais est-ce que c’est pas parce que tu te reconnais en moi, hein ? Que tu vois que j’ai l’air exactement comme toi et que ça t’insupporte ? Parce que tu sais à quel point c’est facile de manipuler les gens et à quel point ça serait facile que je te reprenne Neji ? » En disant ces mots, il reprenait Gaia par le bras, et la tirait bien plus en arrière, le regard noir de colère qui ne quittait pas Hikaru. « Éloigne-toi. J’ai pas envie que tu me voies comme ça. » Ce furent les seuls mots préventifs qu’il adressa à Gaia avant qu’il ne s’élance vers Hikaru très rapidement grâce à son godai, et lui enfonça un poing dans le ventre, accéléré par sa vitesse, frappant ainsi fort, expulsant Hikaru plus loin. Il ne lui laissa pas le temps de respirer et lui mit un autre coup de poing dans le visage, ce beau visage qui avait charmé le monde autour de lui, d'abord Neji, et maintenant Gaia, ce visage qu’il détestait et haïssait, ce visage qu’il aimerait voir disparaître. Il plaqua Hikaru au sol et continua de le frapper, répétitivement, sans s’arrêter, fou de rage. Sans qu’il ne le contrôle, l’air autour d’eux s’était chauffé et il y avait des bourrasques de vent qui volaient de partout, faisant voler des débris, des gobelets en plastique, des pics pour les brochettes qui provenaient des stands à côté. D’une main, il rassembla tous ces pics et les fit léviter, avant de tous les faire s’abattre sur Hikaru. Ils n’étaient pas assez puissants pour transpercer le corps, mais assez pour se loger dans sa peau et faire des dégâts. Ah, quand Tianyi se battait, il utilisait tout ce qu’il avait à disposition : car son but n’était pas de gagner le match, mais de tuer l’autre. Il dirigea un pic juste devant un des deux yeux de Hikaru mais arrêta sa chute à temps, un sourire fendant son visage. « Je pourrais te rendre aveugle et tu ne pourrais plus jamais regarder Neji dans les yeux. Qu’est-ce que t’en dis ? » Et une idée le traversa. Son sourire s’agrandit. « Ou peut-être que c’est la honte qui te rendra incapable de le fixer dans les yeux ? » Il ne lui laissa pas le temps de réagir et se pencha vers Hikaru pour l’embrasser. Un bref baiser qui dura à peine deux secondes, mais suffisamment longtemps pour comprendre que c’était réel. Il s’éloigna à peine de quelques centimètres du visage de Hikaru, une lueur de fierté et de pur vice dans son regard. « Neji t’aura trompé et tu l’auras trompé aussi. Vous formez un beau couple d’infidèles, si tu veux mon avis. » Et d’un coup sec, il retira tous les pics du sol et du corps de Hikaru, les envoyant valser.

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Les mots font barrage, peut être plus fort que les coups qui sont envoyés. Non, Hikaru n’est pas comme lui, il n’est pas qu’un sale merdeux manipulateur. Non, son coeur n’est pas de pierre, non, non, non et non. Il veut le croire, il aimerait le croire, mais sur les faits ce crétin à raison : utiliser la sensibilité et la douceur d’une gamine, user de sa naïveté pour mieux se rapprocher de lui, tu n’es pas comme ça Hikaru ! Pourtant, c’est bien ce que tu as fait, c’est bien ce que tu es.

Rêverie d’un instant qu’il regrette à la seconde même ou celle-ci est passer. Tianyi frappe, fort et avec vivacité; Des gestes précis et des bouts de sort, dont Hikaru ne trouve aucune parade pour les maîtriser. Sa tête est trop occupée à peser le pour et le contre, il pourrait être plus mature et juste arrêter la machine. Mais la tempête est déjà entrain de naître dans les yeux de son ennemie, et elle se lève au-dessus de leurs têtes sans qu’il ne puisse se retirer. Il essaie, première fois, il le contient avec son bras qu’il étale comme un bouclier, seconde fois il se retire, jeux de jambe qu’il étire cette fois-ci pour échapper à son emprise, mais il n’y arrive pas plus rapidement, et les piques viennent couper court à sa tentative de fuite. Bras ensanglanté, un rictus de douleur se dessine sur son visage. « Recule, crétin, tu vas te faire mal. » que Tianyi crève sous un pont, ce serait le cadet de ses soucis mais qu’il n’en soit pas la cause, son coeur ne le supporterai pas. Quel égoïsme, il l’est en ce moment Hikaru, égoïste et ça le dégoûte, il a l’impression d’être lui. De partager son esprit, sa mentalité, ça l’écoeure, son propre plaisir est au sommet de tout et il ne pense jamais aux autres, ceux qui doivent réparer les pots cassés. « FERME LA ! » il aurait dû le repousser, il ne l’a pas fait. Par manque de courage ? De force ? De volonté ? Ses bras sont paralysés, son coeur manque de faire un arrêt, et cette seconde résonne comme une heure. Quand il s’éloigne, finalement, Hikaru reste figé, encore une fois, ses mots sont plus blessant que le geste en lui même. Il a trompé Neji, avec le garçon qu’il déteste le plus. Pourquoi ? Comment ? Neji je suis désolé.

Comme une poussée d’adrénaline, il attaque. La haine avait pris le dessus, il ne pouvait pas dire. Il inverse les rôles, le surplombe, et de sa main valide récupère ces maudites piques pour en planquer dans son épaule. Il le redresse ensuite par le col, d’une main ferme, qui s’étend un peu plus haut que sa propre taille, et si il pouvait lui arracher les yeux, il l’aurait fait, mais Hikaru n’est pas si cruelle, il préfère le jeter dans le décor de père noël, et lui jeter tout ce qui a porter de ses mains, des cartons déguiser en cadeau, les pancartes enchanté, les pères noël en plastique, des assiettes, des carafes qui traîne sur les tables vides laisser par des gens apeurer. Rien ne le hurle gravement, mais assez pour lui laisser des séquelles. Finalement, il se traîne jusqu’à sa hauteur et jette un dernier verre près de son visage. Est-ce qu’il a fait exprès de raté ? Pour se dédouaner ? « Un gout de déjà vu, pas vrai? » dit-il, moqueur. Et le verre brisé dans sa paume qu’il maintient quand il se jette sur lui. Qu’est-ce qui l’empocherai de décorer son visage avec ce bout de verre ? Rien, personne. Le bout de verre caresse sa joue dans une grande virgule, souvenir laisser avec tendresse, avait-il envie de dire. Hikaru, tu n'es pas aussi cruel, si ?

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(le rp bagare enfin)

Le regard de Tianyi brillait de plaisir, brillait de malice et de vice. Embrasser un homme qu’il n’aimait même pas, Tianyi l’avait déjà fait des centaines de fois ; il avait même la malice d’embrasser des femmes alors qu’il était homosexuel. Normalement, il ne devrait n’en ressentir aucun plaisir, car un être n’aimait les baisers qu’avec les personnes qu’il aimait, mais Tianyi n’était pas comme ça. Tianyi était à mi-chemin entre un monstre et un humain, ou plutôt, il était tout ce qu’il y avait de pire dans un humain (c’était plus facile de le qualifier de monstre que d’admettre qu’il était humain aussi, et était semblable à tous ceux à qui il brisait les cœurs). Il prenait du plaisir à faire du mal aux autres, à voir cet éclat de terreur dans leurs regards, cette lueur de douleur, ce regard trahi. Il se délectait de la culpabilité que Hikaru sentirait à chaque fois qu’il verrait Neji, de la colère que ressentirait Neji contre lui quand il apprendrait la vérité, la frustration de Hikaru de l’avoir laissé faire (parce que oui, c’était ça, la vérité : autant Neji que Hikaru avait laissé Tianyi les embrasser, et ils étaient ainsi coupables). Tianyi haïssait Hikaru et il pourrait rire de la fureur de ce dernier, rire qu’il soit en colère, qu’il lui en veuille ; Tianyi se nourrissait de la noirceur de son âme (vas-y, montre-moi que tu es ce qu’il y a de pire dans un humain).

Il poussa un cri de douleur au coup de pique planté dans son épaule et finit jeté dans le décor derrière lui après s’être fait soulever (trop) facilement par le col, et leva ses bras à son visage pour se protéger de tout ce que Hikaru lui balançait à la figure – des cartons, des pancartes, des carafes. Tianyi n’était pas assez rapide pour dévier la trajectoire de tous ces objets et sa peau finit ensanglantée par les verres qui s’éclataient à côté de lui ou les morceaux de bois qui coupaient après s’être brisés contre le mur. Et pour clore ce spectacle macabre, un verre explosa juste à côté de son oreille, faisant bourdonner cette derrière, le laissant écouter un son strident continu, comme le son que faisait le cœur d’un mort. Comme si Tianyi écoutait son propre cœur battre à ses oreilles, finalement : un long son qui ne s’arrêtait jamais, parce qu’il n’y avait plus aucun battement de cœur pour rythmer sa vie.

Hikaru s’approcha et Tianyi lui jeta un regard noir, la mâchoire serrée. Il faisait référence à cette fameuse soirée, quand Tianyi avait embrassé Neji et que Hikaru les avait surpris, avait fini par briser un verre à côté de lui aussi. Cette fois-là, il avait préféré prendre la fuite et Tianyi en avait ri ; maintenant, Hikaru lui faisait face et il brûlait de colère, parce que sa haine l’emportait sur son amusement. Le bout de verre fermement maintenu dans la main de Hikaru traça un trait sur sa joue et il sentit le sang couler de sa plaie. Tianyi grimaça avant de jeter un œil à la main de Hikaru, qui saignait aussi comme le bout de verre était dans sa paume, mais il ne semblait même pas le remarquer, emporté dans sa haine contre Tianyi. Hikaru était parsemé de gouttes de sang partout sur le corps et Tianyi ne devait pas avoir l’air meilleur. D’ailleurs, les gens commençaient à s’inquiéter et à prendre des mesures ; certainement qu’ils seraient incapables de se battre indéfiniment. Pourtant, Tianyi n’avait pas envie de s’en arrêter là : alors il lâcha un rire qui se répercuta directement aux oreilles de Hikaru, qui était de nouveau proche de lui. « Pourquoi tu t’es contenté de caresser ma joue ? Tu fais preuve de clémence, soudainement ? Tu fais comme si tu étais capable de gentillesse ? » Il disait ça, mais il savait très bien que Hikaru en était capable : c’était lui qui lui avait jeté une serviette à la figure après lui avoir défoncé le nez pour arrêter son saignement la dernière fois, et Tianyi n’avait jamais su quoi penser de son geste. Encore aujourd’hui, il était troublé par le comportement de Hikaru, et c’était peut-être ça qui faisait qu’il le détestait autant. Le fait qu’il ne savait pas vraiment sur quel pied danser (est-ce que son cœur l’aimait ou le détestait ?), que ce soit lui qui ait été choisi par Neji alors qu’il savait très bien que Neji ne le choisirait jamais (c’était lui qui l’avait rejeté)… Tianyi avait toutes les raisons du monde pour le détester et n’en avait aucune pour l’aimer, mais ses rêves lui criaient le contraire, et il détestait ça.

Alors il le repoussa, prit son col à deux mains, voulant le surplomber alors qu’il était plus petit que lui. « Tu pourrais me rendre aveugle que je me fierai à tous mes autres sens pour continuer de caresser la peau de Neji, parce que je sais exactement quel est son toucher. Tu pourrais me rendre handicapé des deux jambes que je continuerai à voler jusqu’à Neji et à lui voler des baisers sur les lèvres que tu crois tellement tiennes. Tu pourrais me couper la langue que je laisserai des soupirs dans le creux de son oreille, lui qui aimait tant écouter mes soupirs, » dit-il à voix basse, assez pour que Hikaru l’entende, pas assez pour que quelqu’un d’autre puisse. « Tant que tu existes, je continuerai à te prendre Neji, parce que Neji est à moi et que tu n’auras jamais son cœur. C’est moi qui suis son premier amour et moi qui lui ai fait comprendre qu’il pouvait aimer les garçons. » Tianyi lâcha un rire. « Tu te rends compte ? Si je n’avais jamais existé, s’il n’était jamais tombé amoureux de moi, il n’aurait jamais pensé qu’il aurait pu t’aimer toi. » Utilisant son don, il repoussa Hikaru d’un grand coup et asséna un coup de pied dans son ventre, le propulsant plus loin, le laissant s’écraser sur une table qu’il fendit en deux par son poids, se retrouvant parmi ses débris. Puis Tianyi avança lentement vers lui, le menton relevé, un sourire mal placé sur les lèvres. « T’es tellement pitoyable à te croire aimé par Neji que ça me fait rire. » Arrivé à son niveau, il s’accroupit, ancrant son regard dans le sien, attrapant son menton. « Si tu veux sortir avec Neji, soit. Mais alors sache qu’il y aura toujours un bout de son cœur qui ne t’appartiendra jamais et sera toujours mien. » Inconsciemment, le vent se levait plus fort autour d’eux, le ciel grondait ; comme si une tornade se préparait, alors que Tianyi ne maîtrisait même pas ce sort, encore.