Nishimura Kenzo
Nishimura Kenzo
blossoms fading  ⌊ os ⌉ 83e94e59854b6662f6079192c229c88espuf, Léa — elle/she/herIRL : cameron lee phan (spuf)Avatar, Crédits : 367Messages : 3RPs : 6 512Gallions :
Spoiler:
Disclaimer :
charon, l'ombre
noé, le soleilash, l'éclipseMulticomptes :
⌊18.08.98⌉ vingt-trois années en pétales fanésNaissance & Âge : ⌊ il/he ⌉ pour l'évidence, mais ne s'offusquera pas devant l'usage d'un pronom féminin ou neutre, tout lui convientPronom(s) du personnage : burlywoodCouleur de dialogue :
⌊ tatoueur - inkabyss
entiché de l'art traditionnel d'embellir les corps, encrer la peau d'arts aussi éphémères qu'éternels, d'abord en free-lance aujourd'hui en permanence, il est devenu un nom dans le monde de l'ancrage, une réputation qui se murmure aux oreilles sous de bonnes auspices

⌊ circassien - l'autre monde
sous les voiles du bateau-volant, il est Shirayuri, devient d'or sous les regards du public aux cœurs battant uniquement pour lui, bercé de l'illusion de fasciner le temps d'une danse mêlant mystique, éclats de foudre et jeux d'or.Occupation :
⌊ hensoku - pixiu
sang d'or
faux dragon légendaire des mythes chinois, affamé d'or et porteur de bonheur comme de malheur là où il passe. Kenzo incapable de survivre sans or en contact permanent avec sa peau, lui qui peut à sa guise manipuler le précieux métal, ne peut le créer, seulement le contrôler et le remanier comme il l'entend.
omikuji
possède également une présence apaisante et la capacité moins affirmée de bénir ceux que son cœur adore. De maudire ceux qu'il jugera indigne de sa bonté.

⌊ godaï - foudre
héritage d'un père, lui aussi fils de la foudre. sous la protection du kitsune, il a appris à manier l'élément tempête. Maîtrise balbutiements, depuis qu'il a quitté Mahoutokoro le don reste en suspend, à l'abandonParticularité(s) :
⌊ kohei ⌉
⌊ assem⌉
⌊ nanashi ⌉
⌊ akira ⌉
⌊ ava ⌉
⌊ olympe ⌉
⌊ inwoo ⌉
⌊ nima ⌉
⌊ serena ⌉ Relations :
— SORCIER ❝ magic in my veins
blossoms fading  ⌊ os ⌉ 83e94e59854b6662f6079192c229c88e
IRL : spuf, Léa — elle/she/her
Avatar, Crédits : cameron lee phan (spuf)
Messages : 367
RPs : 3
Gallions : 6 512
Disclaimer :
Spoiler:

Multicomptes : charon, l'ombre
noé, le soleilash, l'éclipse
Naissance & Âge : ⌊18.08.98⌉ vingt-trois années en pétales fanés
Pronom(s) du personnage : ⌊ il/he ⌉ pour l'évidence, mais ne s'offusquera pas devant l'usage d'un pronom féminin ou neutre, tout lui convient
Couleur de dialogue : burlywood
Occupation :
⌊ tatoueur - inkabyss
entiché de l'art traditionnel d'embellir les corps, encrer la peau d'arts aussi éphémères qu'éternels, d'abord en free-lance aujourd'hui en permanence, il est devenu un nom dans le monde de l'ancrage, une réputation qui se murmure aux oreilles sous de bonnes auspices

⌊ circassien - l'autre monde
sous les voiles du bateau-volant, il est Shirayuri, devient d'or sous les regards du public aux cœurs battant uniquement pour lui, bercé de l'illusion de fasciner le temps d'une danse mêlant mystique, éclats de foudre et jeux d'or.
Particularité(s) :
⌊ hensoku - pixiu
sang d'or
faux dragon légendaire des mythes chinois, affamé d'or et porteur de bonheur comme de malheur là où il passe. Kenzo incapable de survivre sans or en contact permanent avec sa peau, lui qui peut à sa guise manipuler le précieux métal, ne peut le créer, seulement le contrôler et le remanier comme il l'entend.
omikuji
possède également une présence apaisante et la capacité moins affirmée de bénir ceux que son cœur adore. De maudire ceux qu'il jugera indigne de sa bonté.

⌊ godaï - foudre
héritage d'un père, lui aussi fils de la foudre. sous la protection du kitsune, il a appris à manier l'élément tempête. Maîtrise balbutiements, depuis qu'il a quitté Mahoutokoro le don reste en suspend, à l'abandon

Relations : ⌊ kohei ⌉
⌊ assem⌉
⌊ nanashi ⌉
⌊ akira ⌉
⌊ ava ⌉
⌊ olympe ⌉
⌊ inwoo ⌉
⌊ nima ⌉
⌊ serena ⌉
tw:

blossoms fading.
november 1st, 2021

Le vent dans les branches fait chanter les arbres. Pleurer les fleurs tombant en pluie douce sur le sol, en zigzag entre la lame prenant soin de les éviter. Danser avec elles pour se fondre dans l’environnement, d’étranger devenir élément de la nature suivant son cours. S’imprégner de la tranquillité du lieu et de l’instant, vider la tête des pensées parasites, du noir et des vents furies des journées passées. Se perdre dans les minutes pour les voir s’étendre en heures et oublier, le temps. Simplement. Se suspendre entre l’avant et le maintenant, ignorer le plus tard. Par un besoin d’être seul et d’ignorer qu’au fond, quelque chose ne va pas vraiment. Des battements de cœur irréguliers avec des ratés, ne pas voir que les couleurs sont bien fades et qu’au-delà des arbres en fleurs tout semble faux, perdu dans un brouillard de souvenirs foutus en l’air mais qui cette fois s’assemblent et s’accordent en une masse grisâtre dans un monde presque monochrome. Ne reste que les couleurs des sakuras, de l’or à ses doigts et autour de son cou en taches colorées sur une toile-tristesse.

« - Ani… Can you come here please ? » D’un ailleurs semblant si loin et pourtant si proche, la voix résonne sur les murs invisibles entourant le jardin. S’éclate en cristal fragile contre les parois du crâne. Le geste s’achève, lenteur contrôlée de celui sachant ce qu’il fait. Exécute la fin d’une danse puis glisse respectueusement la lame dans son fourreau. Les pieds nus dans l’herbe se mettent en mouvement en réponse à la demande. Effleure la rosée jusqu’à se heurter à quelque chose de plus froid. Ce n’est pas le bois chaud du plancher de leur maison affiché sous ses yeux qu’il baisse pour s’en assurer. Le sol est dur, d’un blanc glacial. Sur un froncement de sourcils, le regard revient en arrière, par-dessus l’épaule. Le jardin semble loin, baigné dans la lumière d’un après-midi calme, le cerisier majestueux sous un ciel sans nuages. Seulement le vent et les fleurs qu’il décroche. « - Kenzo. » La douceur a des airs de rappel à l’ordre, le ramène là où il devrait être, à ce qu’il devrait faire. Sur ce sol froid et dur râpant les pieds à mesure qu’ils avancent.
Les murs sont les mêmes, ceux de cette maison qui a bercé son enfance. La leur, à deux. Bois et papier mélangés, le traditionnel heurté au moderne. Et plus il avance plus tout recule. Labyrinthe sans fin dans lequel il vient de s’engouffrer sans prendre le temps de marquer son trajet, prendre des repères pour en trouver la sortie.

You will never come out of this.
Ce n’est pas sa voix. Une conscience autre dans le creux de sa tête martèle sa présence et fracasse le calme, invite des souffles d’angoisse au creux de la poitrine. Prend entre ses doigts le cœur pour le presser en éponge de sang à vider. Agir en mouvements rapides et brefs, qu’il batte plus fort et plus vite à mesure que les murs s’éloignent. Se rapprochent lorsqu’il tourne, une main contre le bois pour se maintenir, ne pas sombrer dans cette course perdue d’avance lui avalant tout son souffle.

You should hurry up, boy.
Un regard par-dessus l’épaule, elle semblait être là, derrière lui, la voix aussi froide que le sol blanc. Il n’y a rien, seulement un tunnel au bout duquel se dessine l’ouverture-lumière du jardin. Bouffé par le noir, même le sol blanc-éclatant se dessine en tracé gris au milieu des ténèbres.
What are you waiting for ?
Il ne sait pas. Croyait devoir regarder en arrière alors qu’il est clair que c’est en avant qu’il doit aller. Avancer encore jusqu’à s’engouffrer dans une salle vide. Plongée dans le noir, il n’y a que des reflets d’étoiles sur le sol. Gravitée inversée ? Il tâtonne, des doigts hésitants pressant un mur lisse. Touchent ce qui ressemble à du tissu, un corps. Puis deux. D’autres, droits et chauds, vivants sûrement. Le souffle se saccade malgré lui, l’adulte perd son calme face aux troubles de l’enfant agité. Et dans le silence cognent les battements du cœur tambour. Trop rapides, trop forts.

You’re losing it, you need to calm down or it won’t work.
« - Who are you ? » Les doigts s’agrippent à ce qui ressemble à un col. Serrent plus fort et attirent le poids en avant, vers lui pour confronter un visage dans le noir. Mais rien ne vient. Pas de visage, seulement de l’étoffe et des poussières d’or miroitant au cœur des ténèbres. Echappées de ses phalanges. Il lâche ce qu’il pensait tenir et recule. Les pieds dans quelque chose de chaud, de l’eau, du thé renversé ? S’y enfonce jusqu’aux chevilles, la chaîne délicate ornant l’une d’elle ne tinte plus, noyée.
« - What the hell is going on ? » Des murmures dans le silence d’une conversation étouffée que l’on ne veut pas qu’il entende.
Fine, he needs this to react.

Need what ?
Le tonnerre éventre le silence. Ou une détonation. Un bruit sourd claquant au-dessus de sa tête, les yeux levés vers un ciel sans fin, d’une opacité de suie. Et la lumière avale tout. Bombe atomique aux radiations bouffant la pièce, d’un éclat de fin du monde, elle aveugle et force à se couvrir les yeux pour les protéger, même un peu.
Une seconde. Deux secondes. Puis trois et l’intensité s’amenuise, jusqu’à baigner la pauvre pièce dans une lumière blafarde de matin triste. Les corps qu’il a cru toucher ne sont plus là, il n’y a que ces murs gris au-milieu desquels s’ouvrent des miroirs sombres comme des yeux aveugles. Reflètent de manière floue, seulement des formes et des nuances de gris. Et de ces orbites mortes coulent des larmes écarlates. Le long du mur des sillages de sang glissant à l’envers, ils remontent d’un point au centre de la pièce jusqu’aux murs, remontent sous les miroirs.

« - Kenzo, what took you so long ? »
Elle a de la peine dans la voix, des éclats de verre triste abîmant la douceur du timbre presque tremblant. Nayako et sa bouche tirée vers le bas, sourire maussade accompagné de la courbe de ses sourcils lui donnant un air de Kokeshi malheureuse. « - I called you. Why you didn’t answer ? » Ses cils battent le vide, attendant une réponse.
« - I lost my way but I'm here now, it's gonna be okay. » Nayako penche la tête sur le côté jusqu’à toucher son épaule, semble plus triste encore alors qu’il avance d’un pas dans sa direction. Difficile, ses pieds englués dans la masse grouillant au sol. Ses yeux tombent finalement à terre, s’échouent sans bouée dans la mare de sang dont la source inversée vient de sa sœur.
Le katana a quitté son fourreau pour s’échouer dans la main jumelle, bout de lame enfoncée dans les flots carmin.
What have you done ? Cette même question échouée en muet sur ses lèvres rendues pâles par la vision s’offrant à lui. Les couleurs sont absentes mais il revoit, le yukata beige clair parsemé de fleurs de cerisiers rose, et la tâche s’agrandissant pour tout ensevelir. Le katana est lâché, tombe à terre dans un fracas métallique de fin du monde résonnant sans fin contre les murs et les miroirs. Se brise en milliers d’éclats.

« - How could you ? Why is this all so blurry in here ? Kenzo, why are you so empty inside ? » Elle sursaute et s’efface le temps d’un battement de paupières. Prisonnière dans une cassure, Nayako répète ses questions pour être certaine d’avoir été entendue. Tend alors les bras en direction de son frère, l’invite à la rejoindre pour effacer ses larmes de sang coulant sur ses joues pâles.
« - Help me. Help us… »
She’s going to talk, kill her.
Et la bouche jumelle parle mais devient muette. Dégueule des mots vides et des vagues d’une mer rouge s’échoue à leurs pieds. Elle hurle dans ses tentatives perdues d’éveiller les doutes et d’apposer des vérités. Son joli visage de poupée cassée tordu par la souffrance et les efforts pour se faire entendre. Il n’y a pas un bruit dans la salle mausolée mais c’est comme si un brouhaha assourdissant s’était éveillé.
You have to make her stop, kill her.
Don’t force us to do it for you.
Use your power.

Les voix grondent, ébranlent le silence fantôme et font éclater des coups dans sa poitrine. Un tonnerre à chaque mot contre le cœur. Sous la lumière triste et dans les profondeurs de la mer de sang se devinent des éclats dorés. Les cassures de la lame du katana changées en or agité sous les doigts de l’hensoku perdant patience.
Le contrôle.

Don’t let her talk.
Do it. Do it. Use it. Use it.


Sa bouche s’ouvre sur un cri sans notes, un bruit blanc éclatant aux oreilles et les yeux clos pour ne pas voir la tornade prête à venir s’écraser contre lui. Contre elle.
Souffle court proche d’une asphyxie lourde lorsque s’ouvrent à nouveau les yeux. Les cols d’ombres sont revenus, balancent d’un côté l’autre comme s’ils cherchaient à acquiescer ou se glorifier de quelque chose. Et face à lui, un mur s’est effondré. Ouvert sur le jardin, le cerisier sans feuilles ni fleurs. Son écorce entaillée par des lames d’or. Une poupée aux cheveux noirs dans un yakutas beiges aux sakuras roses, crucifiée au tronc par ces mêmes lames d’or. La brise s’est à nouveau levée et dans ses souffles se murmurent les pleurs d’une enfant. Une petite forme brouillard auprès de l’arbre, recroquevillée sous sa poupée mutilée.

You did well Kenzo. This is what you are born for, chaos and destruction.
But don’t worry, you can be fixed.


Nii-chan, I broke your blade, my skin was thicker than I thought, I’m sorry.
La petite forme s’avance, se précise en une image floue d’une Nayako plus jeune, les paumes ouvertes lorsqu’elle s’arrête devant lui, offrant les éclats de la lame brisée. Plus de doré mais un rouge si foncé qu’il paraît noir.

It’s you who should’ve died. Not me.
Les voix s’emmêlent, Nayako et Kenzo, sur les mêmes mots. La même certitude, le même reproche. Au cœur duquel s’agitent des éclats de rires de voix fantômes, des bruissements de mouvements enveloppant le frère et la sœur dans leur jardin sur lequel il pleut des cendres.

Les cendres viennent d’un bâton d’encens en train de mourir, soulevées par la fenêtre qui s’est ouverte. Froid mordant la peau secouée de frissons, couverte d’une sueur de glace. Les yeux s’ouvrent sur le plafond sur lequel se joue la bataille du jour et de la nuit. L’éternelle veilleuse qu’il laisse posée sur le chevet pour lutter contre les horreurs du soir.
Ne reste que le silence après les furies du sommeil. Des larmes silencieuses sur les joues inondent l’oreiller. L’air manquant dans les poumons tentant de se remplir soulevant à un rythme fou la poitrine pourtant si lourde.


but it was never here
it was never real



   
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