— la nuit, la lune, le feu, l'orage

Rêve laisser en suspend, il s’était levé plus tard que prévue. Traînant les pieds jusqu’au point de rendez-vous. Le sommeil frotté encore ses yeux, mais le brouillard était assez épais pour cacher ses cernes encore présents. « Mes tantes ont ramené les vieux loubards du café du centre, j’ai dû écouter des histoires de pêches à la moule toute la soirée. » traduction : excuse moi d’être en retard. Prends place sans attendre à ses côtés, il n’avait pas eu l’occasion de la voir avant son départ de Kanto, heureusement, ici, il pouvait toujours la retrouver. « Fâcher ? » Elle pourrais l’être, mais pour des raisons autres que le retard de 10 minutes. Yujin est un pauvre con, il instaure le silence, et évite de répondre aux messages quand ils rejoignent tous les deux la ville. Trop occuper à faire vivre Alma, ou trop perturber par les danseurs de l’école qui lui font tourner la tête, en oublie presque l’amour de toujours qu’il laisse salement de côté. « On devrait se faufiler dans n’importe lequel de ses bateaux, et s’enfuir sans se retourner. » toi et moi pour toujours, non ? Ce n’est pas la musique que tu aimes me chanter, Ireshi ?

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elle attend sagement ireshi. elle s’est levée à l’heure, a pris son petit déjeuner sans se presser, mis une jolie jupe pour la journée, des collants pas encore déchirés par le temps, puis elle est sortie en sautillant, comme elle le faisait quand elle était plus jeune. les routes n’ont pas changées, les gens n’ont plus, alors elle n’est pas étonnée que yujin ne soit pas à l’heure. « ça devait être super intéressant » qu’elle fait sans réellement le penser. elle n’imagine pas ce que ça doit être que de se taper des conversations de pêche à la moule, ne préfère pas se donner se plaisir, aurait envie de lui dire de ne pas l’inviter si ça arrive une nouvelle fois.
« non » elle n’arrive pas à être fâchée avec lui, et puis, ireshi n'a jamais été du genre à s’énerver bien longtemps, elle n’en a pas la force et n’a jamais été rancunière non plus « alma n’est pas de sortie aujourd’hui? » demande-t-elle, curieuse, elle n'a pas de préférence pourtant, mais ça l’intrigue toujours cette façon dont il a de pouvoir changer, tout simplement, devenir quelqu’un d’autre. peut-être qu’elle aurait dû essayer de faire partie de ces mages qui se transforment en animaux, il paraît que ça peut s’apprendre avec de l’entraînement, mais ça serait différent. « on pourrait, mais le reste du monde te manquerait trop » ok, peut-être est-elle juste une pointe fâchée, ou jalouse, ou un peu des deux. « mais on pourrait prendre un bateau juste pour aujourd’hui… »

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il ne relève pas, un fin sourire accompagne ses lippes et il se contente d’effacer l’espace entre eux d’eux. Sans pour autant la brusquer, jamais. son visage reste un instant sur son épaule pour qu’elle puisse sentir son souffle dans sa nuque, et l’air chaud qu’émettait naturellement l’enfant. Il souffle ensuite, délibérément, faisant voler quelques mèches et s’écarte dans un geste amuser. « Ce n'était pas une question, je sais que t’es fâcher. » et elle a le droit de l’être, et il a le droit d’être traité ainsi. Elle est la victime et lui le bourreau, mais il fait toujours en sorte de revenir vers elle, en marchant ou dans la grande majorité du temps : en rampant à ses pieds, quémandant un pardon. Ses doigts cherchent une activité, se demandant s'il serait temps de les sceller aux siens, mais la question le fait grimacer. « Alma? » son nom sur ses lèvres lui donne l’impression de rêver. Si il avait utilisé tout le monde sur le même plateau de jeu, il avait toujours fait attention de garder sa reine bien cachée dans sa tour. Alma n’a jamais fait de mal à Ireshi, jamais. Ses deux mondes ne doivent pas se croiser, jamais, et pourtant voila que son prénom caresse ses lippes. Il grimace et soupire. « Tu la détestes? » dit le, ce serait plus simple pour moi. « Je suis désolé pour ça, pour elle. On en a jamais parlé… » que dire d’autres ? Maladroits, ses doits restent à sa place et il limite en levant ses yeux sur la rive. Les bateaux partirons bientôt, et enfants ils rêvaient de s’y faufiler pour y vivre de grande aventure. « Mais mon monde, c’est toi, Sukkasem. » pas vrai ? « On pourrait oui. On devrait même. » il se redresse comme pour lui dire : oui faisant le, sautons le pas. rien que toi et moi.

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« je suis pas fâchée » mais elle risque de le devenir à force, n’aimant pas qu’il décide de ses humeurs pour elle, et pourtant la belle a du mal à être fâchée avec qui que ce soit, préférant au pire l’indifférence en solution comme tout poison.
et elle réalise qu’ils n’en ont jamais parlé, d’Alma, de lui, d’eux. c’est pour cela qu’elle est mauvaise avec les secrets, ireshi, elle finit souvent par dévoiler ce qui ne devrait être dit sans faire exprès, mais elle dira que ce n’est pas sa faute dans un sourire pour être excusée. « non, je la déteste pas » elle est sympa, Alma, elle est ce que Yujin n’est pas, et sa moitié n’est pas désagréable. « je l’aime bien, tout comme je t’aime toi » Ireshi aime entendre les beaux mots, ils sonnent bien aux oreilles, alors elle se redresse elle aussi, saute à travers les fougères et mauvaises herbes pour atterrir dans un des bateaux qui tangue dangereusement, « Tu viens ? » elle lui tend la main, n’attendant que lui.

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Ils n’en ont jamais parlé, peut-être parce que Yujin avait pris l’habitude que ce soit un secret. Un secret si grand qu’il a encore un peu du mal à entendre le prénom d’Alma entre les lèvres de sa bien-aimée. Il n’a jamais eu besoin de la tester, Ireshi, il sait que son cœur est pure, et l’aime d’un amour tout aussi pure. Les mots la caressent comme il n’a jamais été capable de le faire, et un fin sourire accompagne la douceur du moment. « Moi aussi, plus que tu ne le penses. » et avant de s’envoler vers d’autres horizons, il attrape un baiser sur sa joue, aurait bien aimer qu’elle se retourne vers lui pour avoir le privilège de ses lèvres. Au lieu de ça, il traîne derrière elle pour rejoindre le port. « Fait gaffe. » il la suit, et pénètre à son tour dans le bateau. « On ne devrait pas demander l’autorisation aux propriétaires ? » le goût de l’aventure l’avait quitter un instant, d’autres personnes étaient eux aussi  s’installe sur le véhicule marin, mais Yujin avait soudainement peur qu’e quelques choses leurs arrivent. « Reste avec moi. »

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il dépose un baiser sur sa joue, comme un enfant, et c’est peut-être ce qu’ils sont encore. les déclarations d’amour au soleil brûlant la rende timide, alors autant se jeter dans le canal, ou presque, dans un bateau tout proche. « pourquoi faire ? » demande-t-elle alors qu’il parle d’autorisation, les propriétaires ne sont pas là et n’utilisent jamais leurs bateaux de toute façon, autant leur rendre service et les utiliser pour une fois. son raisonnement est impeccable, et au pire, les conséquences de leurs actions n’existent pas encore « ne t’inquiète pas, je suis toujours là » et puis, ce n’est pas toi qui avait envie de prendre un bateau quelques instants auparavant ? elle tire sur le moteur, une fois, deux fois, « ça doit pas être bien compliqué » et soudainement ils décollent… mais ne vont pas trop loin, le bateau toujours amarré au port. elle éclate de rire en tombant presque sur yujin, « on fait de très bons matelots je trouve »


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Il n’a pas peur, ou si peu être un peu ça lui arrive. Mais il a appris à ne pas l’être quand elle est dans les environs, parce qu’elle lui redonne le courage qu’il a perdu, et emporte avec elle, les craintes qu’il peut avoir. La vérité, c’est qu’Ireshi est la seule personne à aimer Yujin dans son intégralité, et parfois, il se demande ce qu’aurait été sa vie sans cette amour infinie qu’elle porte pour lui. « Merci. » il la suit, doucement, mais sûrement. Il monte avec difficulté sur le navire, et la laisse prendre les devants. « Attend Ireshi faut- » détacher le cordon qui permet de garder le bateau au port, mais il n’a pas le temps de le dire qu’elle démarre le moteur qui gronde, sans pour autant faire bouger le navire. Il pouffe de rire, bêtement, qu’elle est bête, qu’ils le sont tous les deux. « Laisse l’homme faire son travail. » il échange les places, et retire le cordon discrètement. Le bouton est magique, il suffit de charger le moteur d’énergie pour qu’il se charge, et finalement : le bateau démarre. « Okay, capitaine, votre navire, est en mer. » un large sourire décore son visage, amusé. Qu’ils sont bêtes ces enfants.

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elle n’a pas entendu son avertissement sous les grondements du bateau qui finit par ne pas décoller, ireshi l’observe faire son travail d’homme « pour une fois que l’homme fait quelque chose » dit-elle ironiquement, et on pourrait avoir quelque chose à redire sur le partage des tâches et l’équité dans le couple, mais il fait bien son travail, alors on lui pardonnera. elle se met à la barre alors qu’ils commencent à voguer sans but, « où est-ce qu’on va ? de l’autre côté de la rive ? » mais elle sera bien même en plein milieu de l’océan avec lui, même sur une île déserte sans rien à manger, eux comme les deux seuls restants habitants de l’univers.


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Il rit à sa remarque, elle ne manque pas d’air celle-ci. Ça a toujours été ainsi, deux être lié intimement par des souvenirs communs. Il l’aime depuis qu’il a l’âge de comprendre ce que ça veut dire, il n’a jamais eu qu’elle et aujourd’hui encore, il a du mal à avancer si elle n’est pas dans les parages. Les vagues frappent avec douceur les parois de leur petit navire, lui non plus n’avait aucune idée d’où aller, il se laissait juste porter par la tendresse de la journée et la bonne compagnie. On va là où le ciel nous guidera. Emportés par les vagues vers l’autre côté de l’île, ils longent les côtes, une vue paisible pour le japon qu’ils oublient parfois quand ils sont au centre-ville. Ça me fait bizarre que tu soit plus avec moi quand je me réveille le matin. L’appartement est vide de vie, la ville aussi, il déteste cette sensation étrange qui le traverse les quinze premières minutes de chacune de ses journées. Avant, il pouvait se consoler en se disant qu’il allait pouvoir voir Ireshi, maintenant, c’est le doute constant. Mais en même temps, je me dis que c’est pas plus mal que tu ne me vois pas au réveil. Leurs navires s’arrêtent près des côtes, il n’y a pas grand monde, voir personne et la mer avait l’air plus calme ici. Je pue de la gueule et j’ai la gaule le matin. il glousse, retire son tee shirt. On nage?

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