— moth to a flame

moth to a flame

Corps déambulant sur la piste de danser, emporter par l’alcool qui coule désormais dans ses veines. Sora le sait, elle a déjà expérimenté cette activité interdite, mais ne peut s’empêcher de s’y abandonner. Seule, elle prend des risques immenses, pourtant persuader de réussir à se défendre si elle devait en venir aux mains.

Mensonge.
Elle est frêle, fragile, abîmé.
Elle tient à peine debout, sa tête serait déjà au sol si elle n’était pas visée au reste de son corps.
Stupide Sora.

Quitte la piste de danse, faufilant entre le corps aussi brûlant que les siens. « Un dernier verre ma jolie? » elle ne répond pas, elle soupire et tourne la tête. elle n’était pourtant pas en position pour refuser, sa robe était trop courte, ses bras dénudés. Elle en était à son quatrième verre. Pourtant, elle ne va pas contre ses principes, elle vient ici pour danser, s’enivrer de la nuit et laisser la musique l’emporter.

Draguer pourrait être facile, se laisser dans les bras d’un inconnu aussi.
Mais elle s’y refuse, pas principe. (et aussi car son cœur aussi maladroit qu’il peut être, est fidèle à l’être aimer qui y trône)

S’apprête à partir avant que la main plus épaisse que sa cuisse ne saisisse son bras. « Une non-réponse, ne veut pas dire un oui, monsieur. » il n’y répond pas, son corps immense la maintien coller contre le bar, ses doigts parcours le reste de son corps et sora est juste : immobiliser. C’était écoeurant, dégoutant. Ça remontait dans sa gorge, comme une envie de vomir ou de hurler, mais elle n’arrive à rien. « Laissez-moi.. GROS PERVERS ! » et ça aurait du suffit pour alerter les gens autours, mais la musique est beaucoup trop forte pour que ses cris puissent traverser le son. Elle le repousse, finalement, à son coup un collier qui sert de bouclier, qu’elle active du bout de ses doigts. Sa robe est de travers, identique à ses pas et elle s’évade de la salle principale pour rejoindre les couloirs vide menant jusqu’aux toilettes, décision stupide, mais elle n’arrive pas à penser correctement. Elle aurait dû rester à la lumière, l’ombre est beaucoup trop grande ici, et ses yeux sont trop fatigués pour arriver à décerner la solution la plus intelligente à avoir. Il la suit, de très près, il est là. Debout dans l’encadrement de la porte, près à lui bondir dessus. « Je te préviens sale porc, je peux te tuer.. » sa voix est faiblarde, elle tremblote, et elle n’est pas sûre qu’elle puisse tenir sa promesse. « Pas si je le fait avant. »

moth to a flame

Le regard inquisiteur du Ryuzashi se couche sur la foule en délire et il éclipse un soupir lourd de sens lorsqu'il repose son verre en silence. il a une vue imprenable sur toute la piste de danse et l'oeil vigilant accède même à l'indécence de certains gestes accordés auprès du bar. certains comportement lui arrachent un rictus, mais il sait Jun qu'il n'a pas les moyens de les empêcher. seulement de les punir. et habituellement, il n'est pas de ceux qui se mêlent à la foule pour régler ces problèmes. il en a bien assez comme ça à gérer, pourtant c'est plus fort que lui lorsqu'il remarque l'importun qui bouscule une jeune fille alcoolisée ( sûrement trop )

les mâchoires crispées, le yakuza se redresse instinctivement lorsqu'il réalise la gravité de la situation et ses pas suivent la direction empruntée par la demoiselle en espérant qu'il n'arrive pas trop tard ― il aimerait mieux éviter de se salir les mains. pourquoi ces gens ne comprennent-ils pas le "non" ?

et lorsqu'il arrive il note la posture de ce prédateur qui s'imagine maître d'une situation où vraiment il n'est rien ― infime poussière dont Jun compte bien se débarrasser et le plus rapidement serait le mieux. il fait signe à ses hommes d'empêcher quiconque de venir. ça se passera à l'abri des regards pour le bien commun. tout ce que tu vas faire c'est sortir d'ici mon grand. l'effet de surprise lui donne l'avantage du premier coup. déstabilisé l'homme tombe au sol alors que Jun écrase un second coup en plein visage ― sinistre craquement qui ne présage rien de bon pour lui. se penchant doucement vers l'inconnu sonné par les coups encaissés, le mizu lui accorde un sourire de complaisance qui s'oublie sous les ténèbres de ce regard noir qu'il lui lance. si je te croise à nouveau dans mon établissement... sache que tu regretteras vite d'avoir tenté l'expérience. il n'en dit pas plus. pas moins. il fait signe à ses hommes de traîner ce poids mort dehors avant de se diriger vers les lavabos avec une nonchalance déconcertante. comment allez-vous? probablement en état de choc et jun n'a pas spécialement envie de la brusquer. Ryuzashi Jun. Je suis le gérant du nightclub... il imagine que s'introduire lui permettra de se détendre un peu. elle ne risque rien. certainement pas avec lui.

moth to a flame

La peur s’engouffre dans les veines.
Immobilise le corps, comme incapable de s’en défaire.
Pourtant, le courage a toujours su hisser Sora vers le haut.
Elle qui affronte la mort au quotidien, défis la faucheuse, à celle qui baissera la tête le premier. Ce soir, elle en était incapable. La peur s’est emparée de son corps, système d’auto défense lui fait comprendre qu’elle survivra si elle ne se débat pas.

Entrée fracassante redonne un espoir inattendu. Le monstre lui même affiche un regard étonné face au spectacle qui se déroule devant ses yeux, il prend les devants et lâche un : Dégagez d’ici, ce n'est pas vos oignons. s’apprêtant d’un pas décidé à faire partir la cavalerie. Sora n’y croit pas vraiment, elle reste en boule, terroriser, et devrait peut être en profiter pour se faufiler sous sa forme animale pour ne plus jamais revenir. Mais c’était sans compter l’homme au centre du couloir, dont le regard s’assombrit. Le premier coup est lancé, mettant le monstre au sol d’un simple geste, sans grande riposte, il essaie tout de même de ne pas perdre la face et donne à son tour un coup, manque de bol, il est trop sonné pour que ça ait un vrai impacte.

La gamine reste un instant stoïque, trop d’événement, trop rapide, trop intense. La voix du caïd la ramène à la réalité, les yeux trempés et le souffle court, elle murmure : oui.. oui, merci… je.. merci. les membres retrouvent leurs utilités premières, et elle bouge alors ses jambes, suivies très près du reste du son corps. je suis désolée… je.. je voulais pas, c’est pas moi, c’est.. enfin, je ne voulais pas vous forcer… elle titube, manque de tomber et s’accroche au bras du sauveur. ses jambes sont cotons, l’impression qu’ils vont rompre d’une seconde à l’autre. votre main, vous avez besoin de soin ? je suis en medicomagie, je peux arranger ça avec .. quoi ? une fiole de bave de crapaud et cinq minutes sous l’eau tiède. Sora sauveuse, elle aussi, ne s’autorise jamais de pause. Elle glousse, un peu, rassurer, libérer.

Et si son coeur s’allège, prête à rentrer chez elle, son corps lui lâche soudainement. Ses jambes ne sont plus, et elle se retrouve au sol, puis, le corps est pris de convulsions et s'agite de façon saccadée. Il l’a drogué ?