be my always

be my always
14.02.2022@wakatsuki hikaru

Neji a l’impression qu’il n’a pas passé un temps privilégié avec Hikaru depuis tellement longtemps qu’il veut profiter de cette journée du début jusqu’à la fin, sans rien louper ; et il ne doute pas que le sentiment est réciproque. Il se sent léger, tellement qu’il a l’impression d’être retourné aux premières sorties de couple avec Hikaru, quand le chinois ne connaissait pas leur relation ; il avait presque oublié à quel point c’était agréable de ne penser à rien d’autre qu’au sourire de Hikaru, la voix de Hikaru, la main de Hikaru dans la sienne, les yeux de Hikaru. Il se dit qu’il est devenu complètement fou, lui qui n’est jamais tombé amoureux ne pensait pas qu’il était possible de se sentir si comblé par la simple présence de quelqu’un. « J’ai réservé une table à un resto bien prisé, tu vas être surpris ! La Naïade a fait une décoration spéciale Saint Valentin, très romantique, l’impression d’être sur une île déserte estivale alors qu’on est en plein hiver ! » annonce-t-il, fier de lui, de sa trouvaille. Ils sortent à peine du cinéma, où le film diffusé était un film romantique (prévisible, pour la saint valentin). Ce n’est pas le genre préféré de Neji, mais ça n’a pas eu tellement d’importance, il n’était qu’à moitié attentif. Il aurait pu supporter n’importe quel film tant que c’était avec Hikaru — le seul souci, c’est qu’il ne se rappelle pas assez de l’intrigue pour la commenter, alors il préfère aborder un autre sujet. « Tu as très faim ? On peut y aller à pieds ou en transplanant » propose-t-il, bien qu’ils soient déjà en train de marcher, main dans la main, et son sourire semble impossible à effacer. Pourtant au fond de lui, il sait qu’il doit aborder certains sujets, ce soir ; c’est bien pour ça que le cadre privé est plus favorable que le gala organisé.

be my always
14.02.2022@sakurai neji

Ses doigts glissent amoureusement dans les siens, yeux rivés sur la romance adolescente, classique des années 2000 qui défilent sous leurs yeux. Il glousse, puis rit, puis s’esclaffe, dans de grands gestes. Son coeur est emporter dans ce mélange de romance et comique qui lui rappel presque ses propres aventures. Il se moque ouvertement d’un personnage principal, incapable de voir la vérité sur son amour de jeunesse, ne se rendant pas compte qu’il suivait le même schéma désastreux que celui-ci. Les doigts s’emmêlent une dernière fois, sans se quitter, quand ils se retrouvent dans la grande rue, marchons à la même cadence. Merci. dit-il dans un presque murmure. Tu sais, on aurait pu juste manger des nouilles instantanées chez moi, mais j’avoue que ce genre d’activité me plaît tout autant. Hikaru se délecte de ses moments passés à deux, oubliant ce qui aurait pu causer des angoisses ou de l’anxiété dans les jours qui ont précédé ce moment heureux. Ils n’avaient jamais eu de vraie date au final, tout, c’est jouer à des scènes coupées au montage ou les deux protagonistes ne font que s’aimer dans la même pièce, sans pour autant qualifier ça de romance. C’est le grand jeu d’Hikaru et Neji, flirter sans cesse entre l’amour et l’amitié. Tu te souviens quand on était adolescent ? On jouer souvent à : dans dix, je serai. Et on raconter n’importe quoi, je t’avais dit que je voulais acheter une maison qui flotte au-dessus de l’eau, et j’arrêterai de me doucher, juste des bains dans la rivière à côté de chez moi. Il glousse. Et toute la maison serait connectée, comme dans Iron man. Souvenir cristallin, de deux adolescents, quinze ans à peine, imagine une vie qui pourrait être la leur. Tu veux qu’on joue ? Tu commences : où est-ce que tu te vois dans dix ans?

be my always
14.02.2022@wakatsuki hikaru

Il sait qu’il aurait pu organiser quelque chose de plus simple, un netflix & chill, comité privé, mais s’il avait fait ça, il sait qu’il aurait fini par ne pas aborder les sujets qui lui tiennent à coeur. Il se serait senti tellement à l’aise, tellement en paix, qu’il aurait retardé le moment de discuter jusqu’à ce que la soirée soit terminée ; et c’est précisément ce qu’il veut éviter. « Il faut diversifier » rétorque-t-il en souriant. Neji qui ne supporte pas la routine s’y connaît en changements ; alors il connaît autant d’endroits calmes et privés que d’endroits chics et remplis. Il ne manque pas d’adresse à visiter, et ce soir, il a voulu faire les choses différemment. Le souvenir évoqué par Hikaru le renvoie des années en arrière, il se rappelle vaguement d’un jeu comme ça, mais plus précisément des réponses qu’il avait pu donner. Il sait juste que déjà à l’époque, il avait du mal à se projeter aussi loin, l’impression que tout sera pareil et la sensation que tout sera différent se mélangeant en lui. « Dans dix ans ? » Et voilà, il se retrouve piégé par une question qu’il n’avait pas imaginée. Neji ne se demande jamais où est-ce qu’il sera dans dix ans, il a peur d’imaginer le futur parce qu’il sait qu’il sera déçu si ça diffère trop de ce qu’il espérait. Il a peur que le futur ne soit empli que de déception, alors il n’imagine jamais rien ; et quand son cerveau se met à imaginer des choses, c’est rarement positif. La mort de sa sœur, de ses amis, de Hikaru. Voilà les seules choses que Neji est capable d’imaginer. « Je sais pas » finit-il par dire, et pourtant il sait qu’il doit répondre quelque chose, sinon il ne respecte pas les règles du jeu. « Je sais où est-ce que j’aimerais être dans dix ans. Mais je sais pas si ça va se passer comme ça » rajoute-t-il, coup d’oeil vers Hikaru tandis qu’ils marchent jusqu’au restaurant. « J’aimerais avoir trouvé un endroit où me poser. Une vie stable, qui m’empêche pas de partir à l’aventure parfois, mais qui me permet d’avoir un lieu d’attache. » Il marque une courte pause. « Et j’aimerais que tu en fasses parti. » confie-t-il avec une voix un peu plus faible, comme s’il aurait préféré ne pas en faire l’aveu de suite. « Et toi, Hika ? Où est-ce que tu t’imagines dans dix ans ? » relance-t-il, d’un ton nouveau, espérant chasser la confession qu’il vient de faire.

be my always
14.02.2022@sakurai neji

L’idylle n’en avait jamais vraiment été un. Semer d’embauche, de non dit, de sentiment caché au fond de leurs chaussettes. Il a fait semblant tellement de fois d’être détaché, Hikaru, que son coeur en tremble encore en y repensant. Des mots qu’il n’a jamais osé dire, et qui finalement sonnent comme banalité, des gestes qu’il s’autorise, douceur qu’il n’aurait jamais crus pouvoir toucher du bout de ses doigts. Sa main dans la sienne le fait presque rougir, jeune Wakatsuki qui n’a jamais crus mérité un tel bonheur. C’est un éphémère qui lui fait peur, parfois - souvent. comme si n’importe quoi pouvait emporter ce moment de bonheur et le transformer en souvenir douloureux. Ses doigts serrent avec férocité ceux de son partenaire, fin sourire sur ses lippes.

Tu ne partiras pas, pas vrai ?
Il aimerait qu’il le dise.
Plus de Tianyi dans le paysage, plus de coeur qui s’affole, plus rien à part eux deux.
Ce n’est pas le moment de me quitter, avait-il envie de soupirer.


Question à double sens, il avait envie de se remémorer les jeux fait dans le passé, mais aussi avoir des réponses à des questions qu’il n’osait pas affronter directement. Le jeu l’aidait à prendre les choses de manière joviale, presque comme un exercice qu’on fait quand on est enfant. La réponse de Neji le fait sourire, tendrement. Il tortille sur lui-même et le stop dans sa marche. Je ne peux pas attendre, je veux que tu ouvres mon cadeau maintenant ! qui dit saint valentin, dit cadeau, non ? et Hikaru avait passé les dernières semaines à travailler sur le sien. Une petite boite qu’il sort de sa poche étendue par la magie, décorer d’un ruban doré. C’est moi qui l’est fait, pour toi. ‘Fin, j’ai fait de mon mieux. joue rosé et trépidant d’excitation, le garçon regarde avec attention la réaction de son petit ami. Le cadeau avait une forme de lampe de chevet, pas plus grande qu’un poing, facilement portatif d’un endroit à un autre. C’est une lampe magique, designer pour Sakurai Neji et personne d’autre. Pour l’utiliser, il suffit que tu la mettes dans une pièce, n’importe lequel, et elle t’emportera ou tu veux. Sous le ciel de Sydney, en haut de la plus haute tour de New York, au pied du mont Fuji, il te suffit de sélectionner ce que t’as envie de voir et … elle t’y emmènera ! comme transporté d’un coin en un autre sans pour autant quitter la pièce. Bien sur, Hikaru comprend que tout n’est pas qu’une question de voyage, mais aussi de liberté, s’échapper du quotidien, s’évader de situation qui l’embête. Mais ça peut servir, non ? Un break dans une autre ville, le temps d’un instant. Et je serai là, tout le temps, dans dix ans ou dans la même pièce que toi. Si tu me demandes de rester, alors je le ferai. car il n’y a aucun endroit sur terre qui surpasserait tes bras. Nulle part.

Je n'abandonne pas mon idée d’avoir une maison qui flotte, ou qui vole ? Pourquoi tout le monde veux vivre sur des bateaux, mais pas dans le ciel ? Ce serait plus pratique, non ? et il avance, Hikaru, gêner d’avoir dévoilé au grand jour son coeur amoureux.

be my always
14.02.2022@wakatsuki hikaru

Le sujet du cadeau prend Neji de court. Il vient de faire une confession particulièrement difficile pour lui, alors il ne s’attendait pas à ce que le sujet soit changé. Au contraire, il aurait préféré explorer le sujet plus profondément, pour une fois ; il aurait aimé que tout soit dit, maintenant. Avant de manger, pourquoi pas ? Il aimerait profiter du repas luxueux sans avoir le poids d’un sujet à aborder « maintenant ou jamais ». Puis, il y a une autre raison qui le met mal-à-l’aise : il n’est pas particulièrement fier de son cadeau. Quand il s’est demandé ce qu’il pourrait lui offrir, il s’est senti horrible, parce qu’il n’en avait pas la moindre idée. Pourtant il connaît Hikaru, du moins il pense qu’il le connaît ; depuis le temps ? Pour ses anniversaires, par exemple, Neji n’a jamais eu de difficulté à savoir précisément ce qui illuminerait le visage de son meilleur ami. Alors pourquoi la tâche est-elle devenue si difficile ?

Avant de pouvoir y penser plus que ça, Hikaru lui tend déjà un paquet joliment emballé ; et malgré sa surprise et sa crainte, Neji ne peut s’empêcher de sourire. « Je ne m’attendais pas à ce qu’on fasse l’échange maintenant, dans la rue » commente-t-il d’un ton amusé, pourtant il est déjà en train de défaire le papier cadeau. Très vite, il se retrouve avec une petite lampe de poche dans ses mains — très jolie, certes, mais particulièrement déroutante. Une lampe de poche ? Il doit y avoir autre chose derrière ; parce que le regard de Hikaru brille trop de fierté et d’appréhension pour son cadeau soit une simple lampe de poche. Comme pour confirmer ses propos, ce dernier lui explique l’avoir fabriqué lui-même ; et quand Neji comprend ce que la lampe lui permet, il est pris au dépourvu un moment.

Finalement, il comprend pourquoi sa confession a amené le sujet du cadeau. Il comprend pourquoi Hikaru a voulu lui offrir après avoir entendu ça.
Et Dieu, que le cadeau lui plaît.
Neji fait partie de ces gens qui ont déjà tout ce dont ils ont besoin, et l’argent pour s’acheter ce dont il a envie. Il n’a jamais envie de quelque chose en particulier, ainsi répond-il toujours « prends ce que tu veux, ça m’est égal » quand on lui demande ce qu’il veut. De fait, un avion en papier lui ferait autant plaisir qu’un nouveau balais, parce que c’est plutôt la personne qui lui offre et le sens derrière le cadeau qui lui importent.
C’est pour ça que le cadeau de Hikaru le touche autant, pour ça qu’il reste sans voix quelques secondes. Parce que le sens du cadeau, les pensées qui ont dû amené son copain à fabriquer ça, l’intention, tout ça le touche vraiment au plus profond de lui. Il met de côté le sujet des maisons qui volent ou qui flottent, comme si Hikaru ne l’avait jamais dit. « Hika, merci beaucoup » Il se sent bête de dire ça. Ce n’est clairement pas suffisant pour exprimer l’étendue de tout ce qu’il ressent. « Je… C’est probablement le meilleur cadeau possible. C’est très joli, et, euh… »
Et merci.
Merci de lui proposer de rester à ses côtés, d’être prêt à l’accompagner, de ne pas vouloir l’empêcher de partir mais d’accepter qu’il parte pour mieux revenir.
Merci de l’accepter tel qu’il est, de le rassurer, de toujours l’illuminer de son sourire et de ses idées.
« Je me sens bête, mon cadeau est clairement nul à côté, et je sais pas comment te remercier. » En disant ça, Neji s’arrête de marcher, dévisage Hikaru un long moment. Il a envie de le serrer fort contre lui, il a envie de l’embrasser, mais pour une fois il a aussi envie de dire les choses plutôt que les montrer. « Hikaru, ce n’est pas tellement pour le cadeau que je te remercie. C’est vrai que j’aime voyager, c’est vrai que j’ai besoin de partir parfois, de prendre l’air, de disparaître. Parce que je me sens oppressé, parce que j’ai envie de fuir ma vie un instant, de mettre le temps en pause. Mais pour être honnête, c’est quand je suis avec toi que j’arrive au mieux à oublier le reste. » confie-t-il, et c’est pas vraiment ce qu’il voudrait dire, mais il ne sait plus tellement ce qu’il voulait dire. « Ecoute, Hika, tu sais, je suis pas vraiment du genre à confier des choses comme ça. » Il porte une main à son visage, qu’il trouve brûlant, se demande s’il rougit comme une adolescente depuis tout à l’heure. « Je suis un imbécile qui sait pas exprimer ce qu’il ressent, je m’emmêle toujours les pinceaux entre ce que je pense et ce que je dis, et je finis par blesser quand je veux rassurer. J’arrive jamais à m’engager dans les choses parce que j’ai l’impression que l’engagement est une prison, je me sens au piège dès que je m’engage. Mais j’ai envie de m’engager dans quelque chose avec toi. J’ai envie de changer pour être capable d’être avec toi. Et ça m’est jamais arrivé avant. » Il pousse un soupir, se mord les lèvres. Son agitation est visible à sa respiration un peu saccadée, à son regard fuyant, à sa main qui tripote nerveusement celle de Hikaru. « Et puis merde, ce que je veux vraiment dire, c’est que je t’aime ! » Et il lâche ça comme il aurait admis un secret embarrassant ; là, au milieu d’une rue. Une confession brute pour quelqu’un qui ne sait pas en faire, de toute façon.

be my always
14.02.2022@sakurai neji

Le coeur s’emballe avec ardeur, quand les mots trouvent refuge dans ses oreilles. Neji ne parle pas, jamais. Il laisse les indices éparpiller et charge les années de faire le travail. Hikaru récupère chaque pièce du puzzle, les tortille dans tous les sens avant de trouver l’énigme laissée par son auteur. il l’aime aussi. il l’aime à en mourir. il l’aime à s’en arracher le coeur. et le temps a confirmé les choses, cette amour si unique qu’aucun autre coeur n’a réussi à le détrôner.

Pourtant, il n’a jamais rien demandé en retour.
Il était bêtement prêt à sacrifier tout son être pour cette romance, sans rien avoir en échange. Juste mon amour pour toi, c’est tout ce qui compte, avait-il envie de murmurer. Ce soir-là, quand Neji planifié de quitter le pays du soleil levant pour une autre île, si loin, trop loin. Et ce soir là, Hikaru avait envie de lui demander : reste pour moi, s’il te plait. reste pour nous. comme si nous avait une valeur, maintenant, si.
à partir d’aujourd’hui, nous est importants.

Aucun cadeau n’est nul, j’avais juste envie que celui là… Marque une début à deux. et si les mots finissent par sortir, la timidité qui l’accompagne ne s’en vas pas pour autant. ses joues sont rouge, ses yeux fuyants, pourtant sa main ne lâche pas la sienne, comme une promesse qu’il n’est pas prête à brisé. Neji….? le coeur est ravi, mais n’arrive pas à le comprendre, c’est si nouveau, si inattendu. ses mots font ravage, droit dans la cage thoracique, à en faire brûler les poumons. moi aussi, moi aussi, moi aussi, avait-il envie de dire, avec des baiser, des embrassades, des mains qui entourent ses épaules, un sourire sur les lèvres, mais il ne fait rien : hypnotiser par cet être nouveau qui naît sous son regard. Neji… Finalement, son corps répond, et il s’autorise à se lover contre lui. ses bras s’étendent autour de ses épaules pour l’emprisonner dans une étreinte, et sa tête trouve refuge au creux de sa nuque.

Parfois oui, t’es un imbécile, mais t’es mon imbécile. soudain plus rien n’existe, eux deux, au milieu de la route, et le monde entier peu disparaître, il s’en fiche pas mal, tant qu’ils sont ensemble. Je ne veux pas que tu changes qui tu es pour moi, tu es un grand voyage, une âme qui se ressource perdue dans la faune. Et je ne veux pas changer ça, je veux juste… En faire partie. De ton monde, de ta vie. il marque une pause, relâche son étreinte sans pour autant se reculer. J’ai perdu trop de temps à te courir après, maintenant j’aimerais marcher à tes côtés. Et puisque tu sembles le vouloir aussi, alors… sans attendre, il lui offre un baiser. Simple, chaste, presque timide. Efface avec lui toute la peine qu’ils ont pu porter.

Je t’aime encore plus, mais ce n'est pas une compétition ! fini t-il dans un rire.
Merci pour tout… pour nous.