out of my mood (bae)

Et serre le nœud jaune soleil autour de la gorge à s'en étouffer. Il sera Hélios, ce soir. Représentation du soleil, et Morgane lui a dit en riant combien ça lui allait bien. Il avait ri, acquiescé, même, en glissant le bout de ses doigts sur le tissu reluisant, ce jour-là. Celui qui attirait tous les regards, que l'on ne pouvait pourtant pas observer droit dans les yeux au risque de s'en brûler la rétine.
Mais ce soir, le soleil voulait se cacher et ne pas paraître. Laisser sa place à la nuit, à la lune, comme promis. Car quelque part, dans la foule, ils seraient tous là. Ses démons. Lloyd, Ujinori, Somi. Ils l'attendraient et certains lui offriraient ce grand sourire qui lui donnerait envie de crier.

Le véritaserum dans le fond de sa gorge et les paroles venin n'étaient que la goutte qui faisait déborder le vase, et, maintenant qu'il se regardait dans la glace, il en était certain : cela se voyait écrit en gros, en gras, en rouge, qu'il était phénix à s'en cramer l'être tout entier. Et l'anxiété grimpait avec les résonnances de la voix grave de son professeur. Elle prenait la gorge, alors que les doigts revenaient chercher les bords du nœud papillon, tremblants.
Mais il était trop tard.
Système d'auto-défense, le phénix réclamait TOUT OUBLIER, alors il oublierait et ça réchauffe le corps au rouge, et les larmes secouent les épaules accompagnées de haut-le-cœur imparables. Les doigts parviennent enfin à tirer sur les bords du nœud pour que cela glisse et empêche d'étouffer, alors que les flammes, doucement viennent le dévorer. Douce habitude, c'est que le chaud, à présent, se fait amie, quand du bout des doigts il a encore l'impression de sentir les poignets de Lloyd entre ses paumes et ses mots dans son oreille.
Crise de panique encore une fois contrée, il se recroqueville contre l'armoire de sa chambre en sanglotant; en feu. Il attend, presque comme sentence que l'oubli l'absorbe, l'ignorance,
plus de sentiments, aucun, enfin.

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cette année, c'était avec tianyi qu'il aurait dû se rendre au gala. c'était avec un petit-ami que, pour la seconde fois depuis qu'il est élève, il aurait dû se rendre au gala. la première fois, c'était avec milan, amoureux.se que bae était venu, bien des années plus tôt. mais cette année, il allait venir avec son colocataire, ayant trouvé que c'était une bonne opportunité pour passer du bon temps avec lui malgré tout ce qu'il se passait. il savait mieux que quiconque que babylone n'aimait guère l'idée qu'il fréquente le kaze alors c'était un peu sa manière à lui de lui montrer qu'il était toujours aussi important pour lui.

se préparant calmement, enfilant la tenue qu'il essayait de faire tenir magiquement, il est perdu dans ses pensées. pense à tout, pense à la vie, à la mort. à l'amour et la haine. à son père, qui l'a renié, qui l'a retiré de l'arbre généalogique de la famille pour lui faire comprendre qu'il n'est plus rien. il n'était plus rien, sauf pour moon. sauf pour sa tante, aussi, qui avait décidé de s'occuper de lui depuis que son père ne voulait plus. aide financière dont il aurait aimé se passer, aime émotionnelle sans laquelle il ne serait plus rien. mais il sort brutalement de ses pensées, oublie tout le reste lorsqu'il entend un bruit étrange. quelque chose ne va pas. quelque chose se passe et il ne sait pas quoi. alors il cherche.

cherche d'abord dans sa chambre, ne voit pas son lapin alors se persuade que ce n'est pas lui. quitte alors sa chambre pour s'approcher de celle de baby, ouvrant la porte pour faire face à un spectacle effroyable. " — bab- BABY ???" le cœur s'affole brusquement alors qu'il s'approche, oublie les flammes alors que de l'eau apparaît et se verse sur l'aîné, n'a pas l'air d'agir avec les flammes pourtant. " — what's going on ? what's happening to you ?" il aimerait faire quelque chose mais ne comprend pas, a peur de faire plus de mal que de bien alors qu'il recule de quelques pas, observe la scène. " — what are you doing ? what... what's going on ?? i don't understand, i- i..." sentiment d'impuissance soudain alors que les larmes montent aux yeux et qu'il a peur de le perdre.

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Il y a un moment où tout semble lui revenir d'un coup : l'anxiété, la colère, la terreur. Tout se fond dans son regard et puis le menton se redresse vers Bae, qui vient de lui jeter de l'eau en espérant certainement que cela éteindrait les flammes : sans succès. Et c'est risible, certainement, de voir Baby sourire entre les enfers qu'il subit (mais son colocataire est là toujours dans les moments compliqués et l'a vu s'effondrer en arrivant sur l'île alors tout ira bien, dit le phénix). Il lui tend une main, trop calme pour quelqu'un en train de brûler vif et lui saisit le bout des doigts. Les flammes, déjà, commencent à s'estomper, et la terreur avec elle. « Here. See, the flames can't hurt you. It's not real fire. » Et pourtant, certainement que sa peau est brûlante de fièvre, ou, tout du moins, de flammes qui grondent intérieurement. Il ne garde pas leurs peaux en contact trop longtemps (a en souvenir que la seule personne ayant réellement su supporter cette différence de température était Ujinori), la reprend contre lui et, si la scène semblait terrifiante, elle l'est soudainement beaucoup moins. Le feu s'éteint, mais la peau reste rougie. Et ne dirait-on pas qu'il brille, Baby?
Comme tout nouveau né, il a les yeux plus beaux que de coutume, ou est-ce le grain de ses cheveux? Si sa peau reste trop insupportable au touché, son sourire, lui, resplendit.

« It's okay, I just had... Anxiety I guess. » Et le phénix s'était occupé à la repousser. Comme réflexe humain, soudainement, tous ses soucis s'étaient envolés et semblaient bien plus innocents que de coutume (quand bien même le souvenir de Lloyd le plaquant contre un mur refaisait surface). « I'm sorry. I didn't want you to witness this, ever, but I guess it was meant to happen since we live together. » Et il est trop calme, pour quelqu'un qui se fait découvrir hensoku. Il y a dans un coin de sa tête toutes les réactions qu'il a pu avoir face aux gens le découvrant ainsi, et, même après ce calme serein qui le prenait, il n'avait jamais pris la nouvelle aussi bien qu'avec Bae. Un sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'une nouvelle peur se pointe, lointaine, dans un coin de sa tête. Ce qui ne l'empêche pas de demander, sans vraiment le regarder : « I know you know what that means... You still love me, right? »

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il a l'impression de se trouver en enfer quand l'eau n'a aucun effet sur les flammes qui entourent le corps de son ami, persuadé que cela n'est qu'un mauvais rêve et qu'il ne se passe rien de tout ce qu'il est en train de vivre. mais ce n'est pas un rêve et il le sait bien. parce que, dans ses rêves, il s'imagine plutôt ne former qu'un seul avec lui, aussi bien innocemment que de façon sensuelle. pensées impures maintenues cachées dans un coffre entouré de chaines métalliques. s'approchant légèrement de lui, assez pour que baby puisse lui saisir la main, il est surpris lorsque les flammes ne viennent pas le brûler mais que sa peau semble être bien trop chaude. et les flammes s'éteignent, semblent disparaître alors que bae ne sait toujours pas quoi faire. les larmes s'écoulant lentement le long de ses joues, se laissant finalement tomber à genoux. " — i was... so fucking scared, damn it." les larmes viennent se faire frotter par ses propres mains alors qu'il écoute ses explications, qu'il peine à comprendre comment il a pu prendre feu ainsi.

le regard glisse sur le corps rouge de son aîné, essayant de trouver une seule explication logique, refusant toutes celles qui lui semblent impossible. parce que babylone ne peut pas être comme ça, qu'il ne peut pas être la victime d'expériences scientifiques toujours plus étranges. si bae ne parlait pas, ne demandait jamais rien, il avait déjà entendu papa parler de tout ce qu'il avait entendu grâce à son métier. " — how long have you been keeping this from me ?" question sincère lorsque le corps se redresse, s'avance pour venir au plus près de lui sans trop oser le toucher. et sa question vient lui briser le cœur, le pousser à se demander comment il pourrait ne serait-ce penser une seule seconde qu'il ne l'aimera plus. " — did the flames burn your brain or what ?" réponse réflexe alors qu'il cherche à refroidir ses mains avec de l'eau, faisant venir à lui quelques litres d'eau glacées avant de poser sa peau contre la sienne, de saisir ses joues pour l'inciter à le regarder. " — i love you... and i will always love you, that will never change." même si ses mains lui font mal sous la chaleur produite par la peau de babylone, même s'ils ne seront sûrement jamais plus que des colocataires. et il vient poser doucement ses lèvres sur ses cheveux, descendant pour effleurer son front puis son nez. " — i love you."

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Et Baby observe les larmes tomber de son visage sans rien en penser. Pourtant, et comme par réflexe, le bras se tend alors que le bout des doigts aimerait écraser les perles salées sans rien en faire. Le bras retombe en réalisant qu'il serait bien trop chaud pour que cela reste supportable trop longtemps pour Bae. « I'm sorry. » La voix est plus claire qu'il ne l'aurait pensé, sans trop de sentiments retenus, pourtant. Dans cette torpeur dans laquelle el phénix l'enveloppe, Baby s'empêche de ressentir trop fortement. Et l'inquiétude, pour l'instant, n'a pas réellement lieu d'être. Ce n'est que l'expérience qui lui susurre que Bae a véritablement mal vécu cette situation.
Qu'il doit le rassurer.

Il y a un haussement d'épaule, un petit rire. Parce que les émotions positives, elles, ont lieu d'être dans cet espace fermé aseptisée. Alors le rire créer une bulle légère qui soulage le corps, plus encore que les flammes qui ont tout nettoyé. « I was born with it, Bae. I kept it from you since the beginning. Nothing against you, but... You know, less people know, the better. » Et la fraîcheur de ses doigts contre sa peau le font soupirer, ramener quelques sens à lui. Le monde semble moins vide, et les yeux de Bae bel et bien réels. Les paupières se referment quelques secondes, battent comme papillons alors que les lèvres du mizu se perdent dans ses cheveux et sur sa peau. Un petit sourire étire ses lèvres alors qu'il redresse le menton vers lui. Le cœur rempli, il lui répond avec beaucoup de tendresse et de confiance. « I love you too. » Car il en es persuadé et ne ressent pas cette angoisse, cette fois : Bae n'ira jamais le dénoncer. Il ne voudrait pas cela pour lui. Et si les mots de Baby n'ont pas tout à fait le même sens que les siens, l'affection qu'il lui porte n'en est pas moins franche. « It's a secret between you and me now. » Rire gêné, il se passe une main dans les cheveux pour repousser les mèches trempées alors que sa température redescend.

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Bien qu’émotif, il avait pourtant l’habitude maîtriser ses émotions afin que ces dernières ne prennent pas le dessus sur le reste de son esprit. Mais face à l’état de Babylone, il n’avait pu s’empêcher de pleurer tant la peur et le stress s’étaient fait puissants. Il n’était encore qu’un enfant, après tout. Enfant ayant dû grandir trop vite, ayant dû s’adapter à une société n’étant pas la sienne. Le regard se pose brièvement sur le bras avant d’essayer de sourire doucement, secouant la tête lorsqu’il s’excuse. “ — Don’t be sorry, babe… it’s okay.” Parce qu’il n’y était pas vraiment pour quelque chose, après tout. Ce n’était pas de sa faute si Bae ne savait pas gérer ses émotions au point de se retrouver à pleurer devant lui. Et l’enfant se montre curieux, désire savoir depuis quand Babylone lui cache ceci. Le rire l’attire mais les paroles viennent le refroidir, lui faire comprendre que sa question était vraiment stupide malgré lui. “ — It’s true that seen like that… I can understant it.” Il ne lui en voudrait jamais, de toute façon. Parce que Babylone était et serait toujours l’une de ses priorités dans ce monde, qu’il serait toujours l’un de ceux que Bae désire protéger de tout son être. Détournant doucement l’attention, ses doigts venaient déposer de la fraîcheur sur les joues du plus jeune, essayant de refroidir cette peau bien trop chaude pour être humaine. Les paroles se voulant rassurantes, ses lèvres se déposent en délicatesse sur son visage puis son cuir chevelu. “ — As if you could to anything but love me…” Et ses lèvres viennent brièvement sceller les siennes avant de remettre en place ses cheveux. “ — Go take a shower ? I think it would do you good and it might cool you down. I’ll hepp you get dressed afterwards, okay ?” Se relevant déjà, il tendait ses mains à son cadet pour qu’il puisse faire de même, désirant l’aider alors même que son cerveau se remplissait de questions.

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