the mirage you haven’t met (luis)

Il y a des rêves qui ne s'expliquent pas, qui n'ont pas de fin. Et de ceux-là, Havan rêve depuis sa plus tendre enfance. Il y a toujours cette constante, pourtant. Ce garçon plus âge qui visite ses rêves et grandit en même temps que lui, aux boucles brunes et au grand sourire. Et jusqu'alors, il n'avait jamais vraiment eu peur de s'endormir, Havan. Il avait souri et ri avec lui, l'avait vu devenir adulte sans trop se poser de questions car, après tout, il n'était que part de son imagination, n'est-ce pas? Le doute s'était pourtant installé un soir après Halloween. Quand leurs mains s'étaient accrochées, son souffle coupé alors que les yeux, grands ouverts, s'étaient posés dans le regard azur de cette âme esseulée. Et du bout des lèvres, avait murmuré : « Are you real? »

Et son propre murmure le fait sortir de son semi-sommeil. Le visage enfoncé dans un livre, il se redresse d'un coup. Tout droit tout à coup, il vérifie rapidement ne pas avoir bavé sur les pages de l'ouvrage avant de soupirer, glissant une main dans ses cheveux puis un coup d'œil face à lui. Et puis, peut-être qu'il ne s'est pas réveillé. Parce que cette fois, sans le toucher, Luis est là et il n'ose rien dire, n'ose plus bouger. Tout semble être comme la dernière fois : bien trop réel. Sauf qu'il se rendrait bien vite que, cette fois, impossible de se réveiller. « I'm.... Sorry. I hope I didn't disturb you. » Comme si c'était la première fois qu'il le voyait, première rencontre qui s'opérait. Comme si ce visage n'était pas si familier qu'il aurait bien pu en tracer le portrait s'il avait su dessiner.

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Il y avait dans la vie des événements que l'on ne pouvait malheureusement pas contrôler, comme si c'était normal de laisser aller les événements sans jamais se demander comment on pourrait les influencer. Mais il y avait des événements qui semblaient être là, présent dans le simple but de venir nous pousser à faire en sorte d'agir pour prendre le contrôle. C'est ce que Luis essayait de faire depuis des mois maintenant, persuadé que ce n'était pas pour rien qu'un homme plus jeune que lui était venu se présenter dans ses rêves bien des années plus tôt. Que ce n'était pas pour rien qu'ils avaient grandis ensemble, persuadant cependant le plus âgé que ce n'était qu'une imagination de son cerveau. Une imagination qui venait cependant apaiser l'esprit tourmenté, lui promettant des moments agréables et des discussions variées même après les journées les plus compliquées. Pourtant, tout avait cessé lorsque la vérité avait éclaté.

Ils ne rêvaient pas, enfin si. Mais, il n'était pas que le fruit de son imagination. Havan était vraiment réel, existait vraiment même s'ils ne s'étaient jamais vu dans la vraie vie. Et il lui avait donné l'envie de le trouver, de venir le sauver de cette vie qu'il semblait mener. Les recherches s'étaient cependant montrée peu fructueuses, comme si le destin n'avait pas envie de les rassembler dans la vraie vie. Pourtant, ils étaient séparés depuis des mois maintenant, venant frustrer un peu plus chaque jour l'italien qui espère encore le croiser dans ses rêves.

C'est par pur hasard qu'il se retrouve ici, à cette heure-ci même. Profitant de son temps de pause pour s'éloigner loin du quartier dans lequel il travaille, il avait voulu venir boire un café et s'était réfugié ici. C'est en cherchant une boisson à prendre que son regard avait fini par se poser sur un visage connu. Un visage tant recherché qu'il cru même rêver lorsqu'il le vit. Havan était là, il était présent dans le même endroit que lui, au même endroit. Le choc passé, il s'approcha sans attendre, oublia même qu'il était en train de commander tant il ne voulait pas perdre l'occasion de pouvoir enfin s'adresser à son cadet. Cadet qui semble se réveiller au même moment, comme si le destin était enfin en accord avec lui. Un léger sourire vient étirer ses lèvres lorsqu'il le voit passer une main dans ses cheveux avant de venir se perdre dans son regard. Ce regard qu'il connaissait par cœur, qu'il avait vu tant de fois depuis son adolescence mais qu'il rencontrait enfin pour la première fois. " — You never disturb me..."

Et le corps vient de lui-même prendre place sur la place face à lui, les coudes se posant sur la table qui les sépares alors qu'il cherche les mots, se demande quoi dire. " — Are you real ?" Comme un rappel de leur dernière rencontre, de celle qui leur avait permis de prendre conscience de la vérité, il soupirait avant de tendre la main, espérant presque pouvoir le toucher. Mais il s'arrête à mi-chemin, se rend compte que le plus jeune a peut-être oublié ce qu'ils avaient vécus. Ou qu'il n'en avait jamais eu aucun souvenir. " — I'm sorry to bother you like this, it's just..." Il n'a cependant aucune idée de la façon avec laquelle il pourrait terminer sa phrase alors il finit par simplement se taire.

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Il y a une étrange sensation, là, dans l'estomac. Comme si les intestins se tordent sans vraiment le faire, comme si l'anxiété grimpe sans bouger d'un pouce. Il n'y a qu'un instant de silence, quand Luis affirme qu'il ne le dérangera jamais. Comme si ce bref échange se fait synonyme d'invitation, l'homme prend place face à lui, et, soudainement, le souffle s'arrête. Une seconde, deux, et le regard fuit celui du denki aussitôt. Il y a des souvenirs qui lui reviennent. D'eux deux sur un ponton, d'eux deux dans le ciel, d'eux deux dans les rivières. Mais les rêves n'avaient jamais été que flous, que de quelques bribes et, étrangement, le visage s'était toujours effacé de sa mémoire à chaque réveil. Jusqu'en novembre dernier.

Il y a un léger sursaute, et, soudainement, la confirmation que tout n'était pas qu'hallucination lui fond dessus. Plus violente encore qu'à son réveil, la dernière fois. Il redresse la tête rien qu'un peu, cherche une réponse sur ce visage d'inconnu-connu et un petit rire gêné passe ses lèvres. Parce que la dernière fois, un soupir a passé ses lèvres. La dernière fois, une réalité les a tous les deux frappés. Et Havan ne voulait pas la voir en face. Il n'y avait pas de raison. C'était des paroles en l'air.
Mais pas assez pour laisser Luis lui en reparler.
« What are you talking about... » Il lui coupe la parole sous le coup de panique et, soudainement, la déclaration semble sonner faux alors que son visage, impassible, semble refléter parfaitement une confusion que n'importe qui laisserait deviner face à de telles paroles. Mais il y a cette sensation... Celles qu'ils se connaissent qui ne ment pas, elle. Et le doute doit tourmenter, alors que Havan, lui, n'est pas assez courageux pour avouer cette relation qu'ils ont pu entretenir dans des rêves.

Mais après tout, ça n'avait jamais été que ça : des rêves.

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Luis aurait aimé ne jamais ressentir cette déception cruelle qui venait broyer son cœur, cette impression terrible de se dire qu'il avait peut-être imaginé les échanges oniriques. Qu'ils ne s'étaient jamais vraiment rencontré, qu'ils n'auraient jamais dû se rencontrer. La réponse vient agir comme une cascade glacée sur lui, comme si il devait faire face à une vérité qui lui avait fait peur depuis le dernier rêve "partagé". Alors il ne répond pas tout de suite, essaie d'oublier que Havan a détourné le regard, qu'il n'a pas soutenu le sien alors que les personnes qui disent la vérité font cela. Essaie de ne pas penser au fait qu'il a réagit quand il lui a parlé, qu'il n'a pas capté le regard qu'il posait lui. Il se concentre seulement sur le reste, sur tout ce qui le marque et blanchit sa peau encore plus. " — You're Havan, right ?" Dernier espoir, ultime façon de s'accrocher à cette idée qu'ils se soient rencontrés dans une autre vie, qu'ils se soient perdus dans divers paysages alors même que les nuits se faisaient parfois trop courtes. " — You... surely know what I'm talking about. Or maybe you don't and it was just my imagination? I don't know, but I wish I did, I wish I could talk to you about it." Les paroles sont plus pour lui-même que pour son cadet, prononcées rapidement alors qu'il passe une main sur son visage, lassé par la situation. " — I'm sorry, I should never have come. I'm sorry." Et il se relève déjà, retourne près du comptoir pour aller attendre et commander cette boisson, acte qu'il aurait dû faire de base.

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Il y a quelque chose dans cette voix qui craque, qui plombe le cœur du mizu. Là, le regard se pose sur le bout de ses doigts qui viennent gratter le bois de la table et une culpabilité le prend, soudainement. Il a envie de ravaler tous ses mots, envie de lui dire qu'il ne sait que trop bien à quoi il fait allusion. I wish I could talk to you about it. Mais qu'y a-t-il à dire, exactement? Il se ment à lui-même, Havan, alors Et quand Luis se redresse, prêt à la fuite, sa propre main semble suivre le mouvement. Rien que quelques secondes. Et le regard reste scotché à cette figure qui fait la file pour récupérer sa commande. Il y a un silence de quelques minutes, durant lequel il semble enfin reprendre ses esprits. Et le débat intérieur prend fin : non, il ne peut pas louper cette occasion. Rencontrer celui qui hante ses rêves depuis tant d'années sans même comprendre qu'il existait vraiment ne se reproduira sans doute pas deux fois.

Alors l'égo est mis de côté, la sensation de faire quelque chose de mal, aussi. S'il y a des choses desquelles il ne souhaite pas (encore) parler, il ne laissera pas Luis glisser d'entre ses doigts. « Luis, right? » La main se pose sur son épaule et c'est comme si tout semble si clair, à présent. Frisson électrique le long de son bras, il entrouvre les lèvres sous la surprise. Les sensations semblent plus fortes que dans les rêves, et, là, sous ses doigts, le sang chaud de Luis bat. Et ça semble irréel; ça ne l'est pas. Ils ont des souffles qui se coordonnent, ils ont l'impression que, pour la première fois, ils se voient. Et l'illusion ne se brisera pas au réveil. « I'm sorry... It just... feels like it's too much, suddenly. » Petit inspiration, et, incertain, il continue. « You understand, right? » Car en parfaits étrangers, il y a cette distance à maintenir alors que dans leurs songes, il le sait, ça semble si net, à présent, il s'est déjà enfoui dans ses bras. Intimité inconnue (surtout auprès d'un homme), l'avoir touché ne serait-ce qu'une fraction de seconde avait pourtant quelque chose d'affreusement familier.

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Il y avait ces rencontres qui marquaient une vie à tout jamais. Mais il y avait aussi celles que l'on avait pu vivre dans une autre vie, dans un autre monde, mais qui ne venaient jamais à nous dans notre vie actuelle. Alors il avait l'impression de rêver depuis que Havan était vraiment devant lui, qu'il était vraiment présent. Mieux, qu'il vivait bien sur l'île comme lui. Pourtant, il avait l'impression de ne pas être le bienvenu ici, comme si tout cela était vraiment un rêve et qu'il avait simplement rêvé d'un homme qui, lui, n'avait jamais pensé à lui. Il fuyait donc pour retourner à son emplacement initial, aimerait presque que tout cela soit supprimé des mémoires collectives afin de ne plus penser au fait qu'il s'était simplement fait rejeter par quelqu'un qui ne le connaissait peut-être pas.

Pourtant, le cœur s'affole quand il entend sa voix. S'élance dans une course symphonique quand il se tourne légèrement avant que le monde entier ne semble s'écrouler lorsque leurs corps entrent en contact. Le temps semble même s'arrêter, semble s'éterniser pour toujours alors qu'il ferme presque les yeux tant les émotions viennent l'assaillir. Il était persuadé que, s'ils avaient été seuls en cet instant, il aurait pu s'enfoncer dans ses bras et ne jamais en sortir. Parce que cela semblait réconfortant d'être avec lui. " — Y-yes... I understand." Et sa main se lève doucement, vient saisir la sienne pour le guider plus loin, pour s'enfuir du café afin de rejoindre l'extérieur. De se réfugier dans une petite ruelle pour parler tranquillement. " — Sorry, I just... wanted to be alone with you. We'll get your stuff back if you have it, we'll get anything you want. But... let's stay here for a bit, shall we ?" Et il sourit légèrement alors qu'il lâche sa main, venant s'adosser à un mur alors qu'il passe une main dans ses cheveux. " — I am... so lost ? You too ?"

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Il y a des choses, à cet instant, qui ne sont pas dites mais insinuées. Et cela revient au même, finalement. Un rapprochement qui n'avait jamais pu vraiment s'effectuer, dans les innombrables rêves. parce que cette fois, le visage ne s'effacera pas. Cette fois, le contact est réel. Et si toutes leurs aventures au pays des songes semble presque effacée, celle-ci restera intacte.

Cela n'empêche pas Havan de sursauter en sentant la main de son compagnon s'accrocher à son bras et le forcer à le suivre. Il y a un mouvement de recul à peine entamé qui finit par mourir, restant tentative à jamais. Une montée de panique qui redescend soudainement, car, comme tranquillisant, quelque chose s'instaure entre eux. Une paix intérieure comme partagée par la présence de l'autre. Et toute cette plénitude s'efface, rein qu'un peu. La proximité se défait, l'impression d'être sur un nuage, aussi. Mais pas celle de se sentir bien. « Yes... It all feels... Surrealistic. I always thought you just were? In my imagination. I couldn't even remember your face for so many years when I woke up but it was so obvious it was you in those dreams, everytime. » Et il se mord la lèvre, presque certain qu'il n'aurait pas osé autant en parler. Mais le filtre s'en était allé, à présent. Seule comptait la réaction de Luis. « Until the last dream we shared... I thought it was just my imagination. » Rire gêné, alors qu'il baisse le regard.

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Rencontre inattendue au moment le plus improbable, à un moment parfait dans lequel il ne pensait pas pouvoir croiser celui qui avait hanté ses rêves pendant tant d'années. Des rêves qui s'étaient fait nombreux, pourtant, mais qui avait cessé petit à petit avant de disparaître entièrement depuis novembre. Un vide qui s'était gravé dans l'esprit, dans le cœur et même dans l'estomac qui se serrait chaque matin après s'être réveillé une fois de plus sans l'avoir vu. Une fois de plus sans s'être perdu le temps d'un nuit à ses côtés, et ça lui manquait bien trop. Alors, même s'il avait faillit passer à côté de l'opportunité de le revoir, il avait fini par l'entrainer loin de la foule. Ne lui demandant même pas son avis, c'est par la suite qu'il s'excusait, qu'il se justifiait un minimum. Et la question tombait enfin lorsqu'il l'interrogea sur ce qu'il ressentait de son côté. Parce que, lui, était perdu dans cette avalanche de sentiments et de souvenirs. De toutes ces nuits passées à ses côtés sans jamais se plaindre une seule fois. " — You didn't remember my face ?" Question posée avec sincérité et une tristesse presque trop vive d'un coup alors qu'il tendait une main vers lui, espérant qu'il vienne la saisir. Et il souriait doucement devant sa réaction, ne pouvant s'empêcher de le trouver mignon malgré lui. " — I understand... I thought so too then I saw you." Petite pause avant qu'il reprenne la parole. " — Why don't we share dreams anymore, Havan... ?" Intérêt soudain pour cela, l'attirant finalement à lui. " — Why don't I see you in my dreams anymore ? Have you decided that you don't want me in yours anymore ?"

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Il y a une certaine retenue, dans les gestes de Havan. Dans sa tenue, dans cette distance qu'il essayait de garder parce que, étrangement, tout semblait tellement étrange, comme s'il ne s'agissait encore une fois que d'un rêve et que bientôt il se réveillerait.
Bientôt, la supercherie serait dévoilée.
Alors il a une grimace gênée inscrite sur les commissures de ses lèvres, secouant un peu la tête et baissant le visage. « Nothing against you or anything, but... Yeah. I used to forget your face. » Mais peut-être que maintenant, elle serait gravée dans son esprit. Parce qu'il ne s'agissait pas d'un rêve, cette fois (n'est-ce pas?).

Les presque accusations venant d'un étranger (?) le ramènent à la réalité alors qu'il redresse le menton sur le coup, le cœur battant et les sourcils froncés. « It was never something I tried to do... Those dreams. They've never been preprogrammed or anything. I can't order them around, you know? » Et pourtant, la question reste légitime. Elle a un goût de trop vrai sur la langue, alors qu'il finit par sincèrement se demander si leurs rencontres n'avaient jamais rien eu à voir avec ses propres émotions. A lui et à Luis, finalement. « I am ashamed about what I told you last time. I don't know if that counts. By the way, let's not talk about it. » Il termina sa tirarde plus rapidement qu'il ne l'avait terminée. Il n'avait véritablement aucune intention de s'éterniser sur le sujet et se fermerait aussitôt à la discussion si le sujet revenait sur le tapis. « I'm pretty sure I'm not the only one affecting this connection, anyways. »

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L'illusion serait si belle si seulement cela n'était qu'un rêve mais Havan se tenait vraiment devant Luis, il avait même pu le toucher du bout des doigts avant de saisir son bras. Il était vraiment à ses côtés, Luis pouvait presque entendre son cœur battre tant ils étaient proches. Mais il avait toujours cette crainte d'être en plein rêve, de se réveiller dans les minutes qui allaient suivre et de comprendre qu'il n'était toujours pas à ses côtés. Alors il voulait en profiter et poser les questions qui hantaient les nuits sans sommeil lorsque Morphée ne voulait pas de lui à ses côtés. " — I see... maybe your mind just wanted to protect you, I guess." Parce que ce n'était pas essentiel de se souvenir de tout ce qu'il se passait dans nos rêves, non ? Pourtant, Luis en voudrait presque à Havan d'avoir disparu de ses rêves du jour au lendemain, s'étant habitué à sa présence dans les nuits sombres. " — We may not have programmed these dreams, but we were the main characters, right ? We must have had some influence on them..." La douleur du sevrage forcé était encore présente dans son esprit, le corps et le cœur ayant dû faire face à l'absence de l'être qui trottait dans ses rêves. Les sourcils se fronçant légèrement, il l'observait sans répondre avant de hausser les épaules à sa remarque. " — Maybe we were influential for real, or maybe not. Or maybe one of us shut the other out of our dreams." Il n'y avait cependant aucune once d'accusation dans ses paroles, voulant juste comprendre ce qu'il s'était passé du jour au lendemain pour que tout s'arrête. Le regard se lève vers le ciel avant de se poser sur le visage du plus jeune. " — I feel like I've known you forever, you know ? I mean... like, it wasn't in dreams that we met but in real life." Mais cela faisait si peur de se dire qu'ils avaient pu être si proche dans leurs rêves mais être si éloignés l'un de l'autre dans la vraie vie. " — It would be inappropriate to say that I missed you, I guess ?" Mais c'était pourtant le cas et il le savait.

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