slowly fall (luis)

Les pas qui frottent contre l'herbe, le foulard qui claque contre le vent, il avance d'un pas plus pressé qu'à l'habitude, avec cette envie de courir, sur le coup, c'est le naturel qui revient au galop et qu'il lui empêche. Ça ne lui empêche pas pour autant d'avoir ressenti une immense fierté dans les gradins, à hurler tous ses encouragements pour lui. Ils vivent dans un cliché. Une immense boule de cristal, bonheur édulcoré qu'on retrouve juste dans les livres. Ils sont pourtant magnifiques à leur manière, un peu niais et innocents. C'est le début de la vingtaine et tout semble à porter de main. Sky is the limit. Il n'y a rien à s'alarmer, peut-être juste l'idée de trop flotter. C'est devenu d'un naturel, après les quelques années déjà passer ensemble, ils peuvent aligner leurs coeurs un moment, qu'ils s'emballent encore un petit peu, car ça réchauffe comme les rayons du soleil en été. C'est simple et pourtant fascinant. Il bouscule un peu la foule venue louanger les joueurs qui récoltent la fierté. Il ne s'accroche qu'à une tête noisette, mèches qu'ils caressent tôt le matin et dans la nuit durant les rares insomnies. Il tend les fleurs, colorées, choisies avec la perfection, il ne mérite que cela. «Congratulations.» Il a ses airs gamins sur le visage, le sourire qui fend les joues avec certitude sans oublier les astres qui se collent aux prunelles en l'admirant. Le calme se bouscule dans sa tête pour laisser place au bonheur qui ne sait plus se contenir, posant un baiser rapide sur ses lèvres, écrasant le sourire bien imprimé. Ce n'était qu'une illusion qui menaçait de se dissiper bientôt.

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Sourires vainqueurs venant marquer les visages de ceux qui ressortent de là en brandissant la balle dorée tant attendue par les gens qui les ont soutenus. Fierté présente sur le visage de celui qui tiens la balle, qui désire la garder pour l'offrir à l'amant qui attend certainement pour le rejoindre. Alors il se bat un peu avec ses coéquipiers, se chamaillent avec eux avant de descendre de son balai pour trouver le sol et observer la foule. Mais il ne le voit pas encore et a l'impression de devenir fou tant il a besoin de se perdre dans ses bras, contre ses lèvres, pour pouvoir célébrer comme il se doit la victoire. Et, enfin, il le voit. Il le voit dans la foule, ne voit plus que lui alors que ses lèvres s'étirent dans un grand sourire et qu'il accueille les fleurs entre ses mains. Petit rire doux qui frôle les lèvres aux félicitations avant qu'il n'accueille les siennes avec tendresse. " — Merci Jiji !!!" Surnom prononcé avec amour alors qu'il l'attire contre lui, faisant léviter le bouquet pour ne pas l'abîmer. Et ses lèvres ses perdent contre les siennes le temps de quelques secondes, ses mains entourant son visage. " — J'ai gagné pour toi, bébé." Et la balle s'impose entre eux, comme souvenir à offrir, alors qu'il ne quitte pas son aimé des yeux. " — Tu m'as donné la force de gagner dès que j'ai vu que tu étais là... tu es ma plus belle source de chance."

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Il était naïf de croire que ce genre de bonheur resterait à long terme, que le petit paradis déposé sur terre se voulait éternel. Peut-être qu'ils en auraient profité davantage, à ne pas se contenter de simples fleurs après un match fort en émotion. Ils auraient sans doute eu envie de conquérir le monde, profiter de chaque baiser, chaque étreinte tendre qu'ils se sont échangée sans jamais savoir qu'elles seraient les dernières. Il les aurait crochetés ses frissons qu'il lui donne, le brun, quand il retient son visage pour leurs lèvres scellées Ça fait contracter l'estomac, il a seize ans de nouveau. Il en oublie la balle dorée entre les deux qui bousille les côtes, passe ses doigts délicats dans ses cheveux, puis le pressant plus fort contre lui.«T'exagères...c'est ton talent qui fait tout le travail.» Il l'admire un instant, la pulpe des doigts qui courent sur le mont de son visage, avant de reprendre ses lèvres, entre passion et tendresse, les souffles se perdent dans le nouveau soleil de juin, oubliant l'euphorie des autres spectateurs. «Tu veux faire quelque chose pour célébrer ta victoire ? Tout ce que tu veux...n'hésite pas.» I'm yours. Il reprend la balle dorée et la fait tourner dans sa main. «Tu permets que je la garde ?» En souvenir de lui, pour le regarder flotter par moment sous ses yeux. Et sans attendre, il l'enfonce dans sa poche, la patience révolue quand il est dans les parages.

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Le cœur se faisait sien lorsqu'il s'offrait à Jinx, se fichant de toutes les personnes qui ont pu l'attirer vainement dans le passé. Parce qu'il n'existait plus que Jinx maintenant, qu'il était le seul pour qui le denki était prêt à tomber en enfer du moment qu'il pouvait se permettre de rester à ses côtés. Le surnom s'élève dans les airs lorsqu'il le remercie avant de se perdre contre ses lèvres, d'oublier le reste de la foule et les regards posés sur eux. Il n'en a que faire des autres du moment qu'il est avec lui. Tendre sourire qui s'élargit alors qu'il s'offre aux caresses, qu'il profite des douceurs physiques. Le corps pressé contre le sien, les mains bien trop baladeuses mais pourtant discrètes en présence des autres, il secoue la tête. " — Mais c'est ta présence qui me donne la force d'être talentueux, mon cœur." Déclaration suivie d'un énième baiser auquel il répond sans attendre, bien trop heureux de sentir son corps contre le sien et de pouvoir goûter à ses lèvres. Prenant le temps de réfléchir, il hochait la tête lorsqu'il demandait l'autorisation de récupérer la balle dorée. " — Mh... on pourrait peut-être voler un peu ? Enfin, il faut d'abord que l'on rentre chez nous pour que je me change, mais on pourrait aller voler puis manger au restaurant ? J'en ai repéré un qui pourrait te plaire." La main libre vient chercher la sienne alors qu'il récupère le bouquet de fleurs et qu'il les guident jusqu'aux vestiaires où il doit troquer sa tenue contre une autre. Se sachants seuls, les affaires sont déposées rapidement, le balai qui volait derrière eux vient prendre place sur son portant alors que le denki se tourne pour attirer son amant à lui. " — Je t'aime... merci d'être venu me soutenir."

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Comme ils sont doux les premiers amours. Naifs et sans tracas, il est beau de les vivre à fond et de ne pas se poser de questions. Dans une seule personne on y voit son tout et toute la force du monde qu'on aurait besoin. C'est ce qu'il voit Luis entre ses matchs quand Jinx se pose dans les estrades. C'est ce que ressent Jinx quand le mal du pays lui prend droit au coeur, l'Amérique qui l'attend avec tant d'envie. «Tout ce que tu veux, mon ange.» Les plans multiples il ne se pose plus de questions supplémentaires, se laissant tirer par lui pour rentrer dans les vestiaires. Il se laisse attirer, dans un rire, le bousculant un peu contre le banc, de surprise. «Je t'aime aussi...tu pensais vraiment que j'allais pas venir admirer le plus beau joueur de quidditch ?» Et crier jusqu'à éclater ses cordes vocales parce qu'il impressionne l’aîné. À son tour, il lui vole un baiser, sans compter ceux qui s'en suit, avant de se détacher et de reculer, resserrant son écharpe sur son cou et replaçant ses vêtements. «Ça fait tellement longtemps que j'ai pas volé. Je vais peut-être avoir besoin de cours.» Qu'il relâche, le rire cristallin encore à porter. Il a ses airs enfantins sur son visage, l'amour bien accroché, les perles lumineuses dans son regard. Il se balance même sur ses pieds, presque comme on est nerveux devant un crush. «Dépêche-toi.» Patience exilée encore une fois en sa présence en ramassant les effets de l'aimé pour accélérer le processus alors qu'il n'a aucune once de colère, juste un empressement incontrôlable de l'avoir que pour lui.

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Évidemment que Luis était amoureux de Jin, évidemment qu'il ne pensait plus qu'à lui depuis qu'ils avaient décidé de ne plus être seulement des colocataires mais aussi des amants puis des copains. Une relation amoureuse qu'il espérait pouvoir maintenir aussi longtemps que possible même s'il ne l'avouait pas encore. Parce que penser à l'avenir pouvait ruiner le futur et qu'il ne voulait pas mettre à mal tout ce qu'ils pourraient vivre ensemble. Proposant pourtant des idées pour la soirée à venir, il cherchait à laisser autant de liberté possible à Jinx pour que ce dernier puisse faire ce qu'il veut. Le sourire au bord des lèvres, qui ne l'a pas quitté une seule fois, il l'observe avec intérêt avant de le guider jusque dans les vestiaires où il se perd contre ses lèvres. Il les goûte encore et encore, se fiche de tout le reste du moment qu'il peut l'embrasser, avant de répondre à ce qu'il avait dit. " — Peut-être que tu aurais pu avoir quelque chose de mieux à faire plutôt de venir m'encourager ? Puis, pour ce qui est du vol, je peux te faire voler jusqu'au septième ciel si tu ne veux pas prendre de risque." Clin d'œil audacieux alors qu'il se change, venant troquer vêtement de quidditch pour des vêtements plus normaux, le sac balancé sur son épaule dès qu'ils ont finit de tout récupérer. " — Tu es tellement pressé, bébé..." Mais il l'aime ainsi et l'attire de nouveau contre lui pour l'embrasser. " — On rentre chez nous ?" Et il les fait transplaner rapidement sans attendre de réponse, son balai laissé dans les vestiaires alors qu'il pose un regard sur son petit-ami. " — Je vais prendre une douche et on y va ?" Entrant déjà dans leur logement, il abandonne sac et chaussure avant de se tourner pour l'attirer à lui. " — Ou on va la prendre ensemble ?"

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