((Kronos)) Summertime sadness

L'arrogance coule dans tes veines comme un poison. T'as cette tendance, presque maladive, à prendre les gens de haut. Tu caches ta douleur derrières des remarques acerbes, des piques qui te brisent, un sourire narquois. Le cœur émietté de relations passées, de déceptions fulgurantes. Une carapace bien forgée pour ne plus laisser quiconque te briser. Tu montres tout ce que tu n'es pas. Parce qu'il est bien plus simple d'éloigner les autres, de parfois te donner en spectacle et de causer du torts plutôt que d'affronter tes propres problèmes. La douceur te brûles, mais ne la laisse pas s'échapper. Tu ne laisses personne entrevoir celui que tu es. Tu te sens fragile, vulnérable lorsqu'une âme parvient à percer la tienne. Glissé dans des mensonges, embourbé dans des illusions auxquelles tu veux croire. Accroché à un caractère exacerbant qui n'est pas tiens. Mais la colère, pourtant, est belle et bien constante, permanente. Elle t'empoisonnes, autant que cette jalousie incontrôlée. Font parti de toi, paradoxalement à la tendresse dont tu sais faire preuve. Dans le fond, Kronos, t'as passé tellement de temps à jouer, que tu ne sais plus vraiment qui tu es toi même. Perdu entre réalité et fantasme. Perdu entre les faits et les contes aperçus tant d'années sur les couvertures des magasines. D'une franchise imposante, dépourvu de tact, tu ne t'es pas fais que des amis. T'es complexe, Kronos. Même toi tu peines à te percevoir.

anecdote 1 Tu as ouverts les yeux un soir d'été, dans les bras d'une mère dont les yeux ont brillés dès l'instant où elle t'as aperçu. Loin d'être le premier, tu es aussi loin d'être le dernier de cette famille bien trop nombreuse à ton goût. Trois frères, quatre soeurs. Huit enfants dont tu es celui du - presque - milieu, et dans l'ordre s'il vous plaît. Avec pour seul lien d'avoir un prénom hors du commun et lié aux cieux de près ou de loin. Artémis, Demeter, Eros, Gaïa, Hadès, Zéphir, Rhéa et Kronos. Une passion pour la Grèce que tu n'as jamais saisie. ( A noter que seul ton prénom à été orthographié autrement, d'ailleurs.) Des Dieux, des Déesses, c'est ainsi que tes parents vous voient depuis la plus tendre enfance. Avec l'espoir que vous surpassiez toutes leurs attentes. Crown, c'est un nom que vous avez obtenus à la naissance, mais c'est un nom qui se mérite, et vous en êtes tous biens conscients.

anecdote 2 Les flashs dans les pupilles dès que tu as su marcher, tu n'es jamais vraiment passé inaperçu. Tu peux remercier ta mère pour ça, elle et son talent dévastateur, elle et sa voix mélodieuse qui en a conquit plus d'un au fil du temps. C'est de sa célébrité qu'à découlé la tienne, la vôtre, mettant en valeur cette famille hors du commun aux allures de perfection. Le dos toujours droit, le sourire toujours au bord des lèvres, rien ne devait dépasser. Tout devait être magistral, même si ça devait être illusoire. Et grâce à ce nom qui te colle à la peau, tu as mis le pied très tôt sur un plateau de tournage. Le "fils de" à eu quelques passes droits. A 12 ans tu signais déjà ton premier film. Une simple apparition, un rôle oubliable qui a pourtant marqué le début de ta carrière.

anecdote 3Si tes parents ont pensés longuement privilégié ta carrière et te faire suivre des cours par correspondance, tu as pourtant côtoyer les bancs de Mahoutokoro, non sans grande fierté de la part de tes parents qui avait eux même parfaits leurs sorcelleries auprès des meilleurs professeurs de l'école. Après tout, la perfection n'a pas qu'un seul domaine de prédilection, et - étudiants comme corps enseignants - nombreux se souviennent encore de la tribu Crown dans les couloirs de l'école.

anecdote 4 Les années s'écoulent, défilent, et toi, plutôt que de te concentrer sur la sorcellerie, tu préfères te glisser aussi souvent que possible sur plateaux de tournages et tapis rouges en tout genre. Tu enchaînes les apparitions, les séries, les films, jusqu'à ce que ton pays ne te suffises plus. T'avais besoin d'aventure, d'adrénaline. T'avais besoin de conquérir le coeur de la planète toute entière. Alors tu es partis, non sans le soutiens de ta génitrice.

anecdote 5 Et c'est comme ça que tu l'as rencontré. Qu'en un regard t'es devenu tout autre. Qu'en un sourire il te tenait déjà dans le creux de sa main. Jamais ton palpitant n'avait jamais battu si fort, si sincèrement pour quelqu'un. Et jamais il ne s'est autant emballé après ça. Une histoire qui dépasse toutes les autres, qui te hantes encore - même des années après - à tel point que tu peines à trouver le sommeil. Un amour qui t'as profondément marqué, bouleversant la totalité de tes repères et dont tu n'as jamais su te remettre. Plutôt crever que d'admettre que t'as mal. Plutôt mourir que d'avouer que ton sarcasme légendaire et ton arrogance découlent de ta tristesse. Que tu te mûres dans un comportement qui n'est pas le tiens, que tu t'es longtemps accroché aux diverses bouteilles d'alcool à ta portée pour essayer d'oublier à quel point tu l'as aimé.

anecdote 6 Mais la perte de ton amant n'a pas été la seule cause de ta descente aux enfers. La douleur, elle t'as consumé cette nuit où tu as décroché ton téléphone. Cette heure tardive, ton géniteur au bout du fil. La seule et unique fois où tu l'as vu - entendu - sombrer, plier, s'abattre. Ta soeur Rhéa a perdu la vie dans un claquement de doigt. La cadette, le bébé de la fratrie. A des milliers de kilomètres de toi, elle s'est éteinte et toi, tu n'as jamais réussis à te remettre de sa mort. Et soudainement, tous les magasines n'avait qu'un seul et même titre. "Kronos Crown disparaît du grand écran." T'as tout lâché, t'as pris l'avion, t'es rentré. Sur un coup de tête, t'as tout plaqué.