— me and you

Dans ses narines des odeurs familières flottent dans les airs. Le pin, l’herbe mouillés, la terre molle, tout est plus facile à distinguer par ici. Les murs sont toujours aussi abîmé qu’à leur départ, et rien n’a vraiment changer. Tout est resté indélébile, enfermer dans une boucle temporelle, dont eux seuls sont les derniers survivants. une fois qu’ils auront disparu cette maison ne sera plus que ruine, pour l’instant, elle abrite l’âme d’une famille aux rires léger, une grand mère aimante adoratrice de fruit à coque, et grand père ronchon dont le rire été communicatif.

Bienvenue ! la daichi avait nettoyer et décorer la maison pour l’événement, à l’arrivée de son ainé, elle éclate des confettis au-dessus de sa tête. SURPRISE ! elle glousse, amusée par l’air ébahi qu’affiche son frère, loin de leur traditionnelle part de gâteau à minuit pile. la maison d’enfance avait retrouvé sa gloire d’antan, comme un goût de souvenir d’enfance sur le bout des lèvres. C’est une soirée spéciale Neji : anniversaire et fête de fin d’étude! On aurait fêté ça tous ensemble pas vrai ? Ici, entre ces quatre murs où il faisait bon de vivre. Les souvenirs y rôdent encore, de cette vie ensemble qu’on a délaissé, mais rappel toi : la mort n’arrête pas l’amour, et tant qu’on est en vie, leur souvenir existera. Du curry, comme celui de mamie ! Des tempura, spécialité de mademoiselle sakurai sorana. et bien évidement : un short cake à la fraise pour le dessert ! Ne suis-je pas formidable comme petite soeur ? fin sourire sur ses lippes, chaque élément est montrer avec enthousiasme par une grande arabesque, suivi d’un applaudissement qu’elle se fait d’elle à elle. l’hôte d’honneur est ensuite invité a s’asseoir à la place qui lui ai dédié pour le début des festivités. Félicitation pour ton diplôme Neji, ils auraient été fiers de toi, et je le suis aussi. Nous serons toujours une famille, quoi qu’il arrive.

Sora sert deux coupes de champagne, bulles pétillantes qui éclatent dans un presque ronronnement, qu’elle lève ensuite au nom de son ainé. A toi et à la nouvelle vie qui commence !

Sora avait fait du bon travail de teasing. Elle lui avait dit qu’elle était retournée à la maison de leurs grands-parents et qu’elle le nettoierait. Elle l’avait prévenu qu’il serait surpris aussi. Du coup, sur le chemin, il n’a pas pu s’empêcher d’être tout excité. Ça fait des années qu’il n’y est pas allé ; il a encore peu, il n’y serait pas retourné, même avec l’invitation de sa petite sœur. Ça lui aurait rappelé trop de souvenirs de son enfance, des souvenirs de sa grand-mère, des souvenirs de l’époque où il pensait que tout était éternel. Ça l’aurait percuté, déprimé, il aurait eu envie de fuir en plein milieu et de ne plus jamais remettre les pieds au Japon, comme ça avait été le cas après son décès.

Aujourd’hui, les choses sont différentes. Neji se sent mieux dans sa vie. Il accepte mieux l’idée que l’infini n’existe pas ; il a fait la paix avec l’éphémère. Il essaie de vivre dans le présent, avec ce qu’il a, plutôt que s’imaginer ce qu’il va perdre. Alors, retourner dans la maison de sa grand-mère est davantage synonyme d’une nostalgie positive que d’une mélancolie déprimante.

Le devant de la maison le ramène déjà dix ans auparavant. Il revit l’époque où il rentrait chez sa grand-mère pour les vacances, main dans la main avec sa petite sœur, excité de ne plus avoir de cours ni de devoirs pendant une période. « Mer- » Sa phrase n’est pas finie qu’il se retrouve submergé de confettis, son sourire envolé laisse place à la surprise. « Surprise ?? » rétorque-t-il en chassant d’une main les confettis qui le dérangent, regard perplexe envers sa sœur. Mais le sourire finit par reprendre sa place quand elle lui révèle le vrai but de la soirée, et il se sent sincèrement touché. Il peut imaginer ses grands-parents aux côtés de Sorana, yeux brillants, sourires fiers, le féliciter avec les mêmes mots que sa petite sœur. « Wow, le curry de mamie ? Tu es sûr que tu l’as réussi ? » Son ton taquin reprend le dessus mais son émotion est évidente, elle se voit dans la taille de son sourire et l’illumination de son regard. « Merci beaucoup pour tout, Sorana » À moitié rentré dans la pièce, son regard s’attarde sur les détails recréés par la jeune femme, la poussière complètement envolée. « Rien n’a changé ici » commente-t-il avec une voix un peu tremblante, parce que lui, il a tellement changé. « Ça a pas été trop difficile à nettoyer ? » Après tout, ça fait des années. Déjà des années.

Il est encore debout quand un verre lui est tendu. Nouvelle vie », voilà des termes qui sonnent étranges pour lui. « Bravo à toi aussi d’avoir validé ton année, non ? » Il lève le verre vers celui de sa sœur en souriant. « Autant faire trois célébrations en une. » Parce qu’il a envie de tout célébrer, ce soir. Le retour dans son enfance tout comme l’impression d’être enfin adulte. Avec une vie qui lui plaît, enfin.  

Rire cristallin raisonne dans la maison des enfants Sakurai. Ici, rien n’a changé, tout est similaire à la vie à quatre qu’ils menaient avant, sans l’étincelle qui scintille, illumine le reste de la maison. D’ici-bas, tout est plus terne, les murs, les sensations, la pénombre qui rôdent, son coeur est un peu plus serrer, mais très vite rattraper par la douceur de l’être adorée. SURPRISE ! Rajoute-t-elle encore, son rire porte les murs, et elle l’installe, face à la soirée qui pointe du nez.

Je sais que je ne suis pas un chef, mais je peux te dire que pour celui-ci, tu peux me faire confiance. Elle pourrait rajouter que Keita et Hauru ont été les victimes des 23 currys qu’elle a essayé de réaliser depuis le début du mois de février, elle pourrait même participer à un concours de découpage de légume, gamine au doigt de fée. Mijoté avec amour. dit-elle pourtant, large sourire sur ses lippes, sert deux énormes plats. Elle ne finira sûrement pas, appétit d’oiseau qui la porte depuis qu’elle a commencé à arpenter dans les couloirs de l’hôpital. Tiens, mange pendant que c’est encore chaud. Et le ménage ? Elle ne sait pas vraiment, des amis ont été trainer ici pour l’aider à dépoussiérer, peut être pour qu’elle ne sombre pas dans les souvenirs, qu’elle ne se laisse pas emporter par la mélancolie. Elle aimerait lui dire que c’était plus facile que dans son imaginaire, mais ce serait mentir. En réponse, elle hausse les épaules, avale une bouchée de curry. Tu sais, tout a encore leurs odeurs. Et la nôtre aussi, ceux qu’on a été. Le temps n’a rien emporter du tout, il a juste ternis les murs, recouverts le tout d’une couche de poussière, mais tout est identique. Je ne pensais pas le faire au début, j’allais juste t’emmener dans un restaurant chic, te proposer de partager le dessert et peut être faire une randonnée le lendemain. - elle s’arrête pour avaler sa bouchée, les carottes sont couper trop large, finalement le concours de découpe de légume est en danger ! - J’ai changer d’avis quand j’ai vu que ce serait ta dernière année à Mahou. C’est une page qui se tourne, et tout chapitre achever mérite son curry pimenté. Et puis, on est tellement séparé par plein de choses, on se retrouve à peine. Te voir partir me fond le cœur, bien que Mahou n’a jamais été notre endroit. ça va me faire bizarre de plus te voir à la daichi. c’était plus ça que les couloirs de l’établissement en lui-même. elle ne pensait pas trouver une maison autre que celle-ci, mais lorsque son cœur a atterrie à la daichi, il s’est libéré du poids qu’il portait au par avant. La douceur de ses membres, la bienveillance des ainées et la tendresse de ses semblables lui ont donné la sensation d’être quelqu’un de nouveau, d’appartenir à quelque chose. Avoir Neji à ses côtés la ramener en arrière, comme la sensation d’avoir sa place quelques parts.

T’as commencé à chercher du travail ? vu ses notes ça ne va pas être difficile. T’as envie de faire quoi ? et puis : Tu vas vivre avec qui ? Tout seul ? En ville ? Curiosité mal placée, accompagner d’un petit sourire au coin, elle glousse même, quel enfant ! Oui, oui, j’ai eu mon année.. avec beaucoup de difficulté, mais je l’ai eu quand même. je vais rester à Kanto cet été pour des classes d’été, j’espère voir un bon classement au prochain trimestre… Et puis.. elle n’avait ni le goût à la fête, ni l’envie de revenir dans des endroits trop peupler. J’ai besoin d’un peu de silence…

Il accepte de lui faire confiance, bien conscient que Sora est le plus douée pour se surpasser. Elle ne sait pas faire quelque chose ? Donnez-lui quelques semaines d’entraînement et elle l’aura maîtrisé. « Si c’est avec amour alors, ça ne se refuse pas. » dit avec un ton amusé, en regardant le curry qui dégage la même odeur que celui de leur grand-mère. Il a l’impression d’être projeté des années en arrière, une nouvelle fois.

Il s’assit sur la table où elle a posé le curry, prend les couverts qui arrivent à lui en flottant dans l’air, puis ne se prive pas de prendre la première bouchée. Et même s’il n’avait pas douté de la réussite, il est surpris du goût qui explose dans sa bouche. Depuis le décès de sa grand-mère, il n’a plus jamais mangé de curry avec ce goût ; il pensait que ça ne serait plus jamais possible. Mais sa sœur a réussi l’exploit, le goût est identique. Comme si les années n’étaient pas passées, comme si leur grand-mère allait apparaître au coin d’une porte, leur sourire et leur demander comment s’est passée la journée.

Mais c’est sa sœur qui a préparé le curry ; parce qu’elle est suffisamment grande, maintenant, pour prendre de telles initiatives. Et ça, ça témoigne du temps qui passe, qui est passé. Sa sœur a grandi, et par conséquent lui aussi, bien qu’il se rappelle comme si c’était hier de tous les moments passés ici. « Une randonnée ? Drôle de façon de célébrer. » commente-t-il avec un ton sarcastique, après avoir avalé sa bouchée. « Il est délicieux, ton curry. J’ai hâte d’achever mon prochain chapitre, si c’est pour y avoir droit. » Il sourit en disant ça. « C’est quand que tu gradues, toi ? Je sais pas si j’arriverai à le reproduire aussi bien d’ici-là. » Non pas qu’il soit un mauvais cuisinier, mais il faut de l’assiduité pour réussir à la perfection une recette aussi précise, recréer un goût d’antan. Neji n’est pas vraiment l’assiduité incarnée, c’est même plutôt le contraire. « Ça fera bizarre aussi de plus te voir avec ton costume de préfet. » Pas fait pour les déclarations émouvantes, il tourne à la dérision quelque chose qui le travaille quand même ; la crainte face à une vie qu’il ne pensait jamais vivre. La vie d’adulte. « Oui, j’ai commencé à chercher, en tant que procuramage. » Une décision prise assez rapidement, sans pouvoir expliquer pourquoi. Si être juge a toujours été hors de question, il ne sait pas pourquoi il préfère être procuramage plutôt qu’avocat. « J’ai trouvé un truc à Hanai, je vais rester dans le quartier pour l’instant. Mais c’est un petit appartement pas ouf, donc c’est juste le temps de trouver mieux. » explique-t-il en haussant les épaules. Puis il écoute sa sœur, la regarde silencieusement pendant un instant, surpris par ce qu’il entend. « Besoin de silence ? Pourquoi ? » Comme s’il y avait quelque chose derrière ; quelque chose qu’il n’arrive pas à pointer du doigt.  

Une randonner de félicitations, ça ne t'aurait pas fait plaisir ? Elle rit Sora, elle glousse si fort qu’elle manque une boucher. À vrai dire, elle n’avait pas ri aussi fort depuis un moment, le rictus désapprobateur de son frère la ramène à sa période adolescente. Deux enfants contre leurs deux parents, quelle tragédie. Pourtant, elle s’autorise à rire, de bon coeur, parce que c’était sa pire idée et que personne ne l’en avait empêcher. Elle a dû le dire à Mini, à Beanie et peut être même à Amu, les trois qui ont fait semblant d’accepter, secouent la tête positivement pour ne pas la vexer, et ça la fait rire Sora. Savoir qu’on ne puisse pas lui dire tout simplement : quelle idée de merde !

Moi ? Oh, d’ici 3 ou 4 ans ? J’ai choisi la chirurgie générale comme spécialité, je n'avais pas envie de me spécialiser dans des trucs trop compliqués. ou peut être parce que sa mère l’avait fortement dégoûté du reste, mais elle n’arrivait pas encore à se le dire, Sora, elle pensait juste être trop faible pour réussir à surmonter les épreuves qui se dressaient naturellement devant elle. Un jour, elle sera capable de distinguer le bien et le mal, et sera en mesure de l’affronter, en attendant, elle peine à se lever tous les matins pour affronter ces démons qui lui court après très tard le soir. Elle déglutit, sentiment étrange dans la trancher, entre mélancolie et peur du grand peut être. Ce voyage dans la vie adulte semble hors de portée, et soudainement apeurer que Neji soit attraper et jamais relâcher, par ce monstre qu’est la vie. Tu ne m’oublieras pas, hein ? Même dans ton petit chez toi, je viendrais déposer une orchidée. Sourire léger, ne m’oublie pas, s’il te plaît. Ou plutôt, chez vous ? Car j’imagine qu’un petit ingénieur maboul va sûrement te rejoindre ? elle ne devait pas savoir Sora, mais savait déjà. Kô ne sait pas tenir sa langue, et puis, c’était assez évident. Neji n’avait yeux que pour lui, et lui, le bouffer du regard à chaque occasion. Elle n’a plus la timeline exacte de la minute ou Neji et Hikaru sont devenue Neji et Hikaru, c’est comme si ça a toujours été le cas, comme si c’était une évidence. Ai-je tord? Sourire au coin, amusée, glousse presque devant l’évidence.

Et puis le coeur s’alourdit, pourquoi du silence, Sora ? Elle ne pourrait répondre, d’ailleurs, elle se contente d’avaler une énorme bouchée et de hausser les épaules. Pourquoi ? Parfois, c’est nécessaire. elle mâche, panique un peu et manque de s’étouffer. Tout va bien. En général ? Ou juste dans l’immédiat ? Je suis juste… J’ai eu des soucis avec des gens en boite de nuit.. Tu sais, j’aime bien juste danser et m’amuser, seule. Je ne bois pas forcément, je me fais jolie, je décompresse et c’est identique à une après-midi de cardio, quoi.. Oui ? Un peu de sport, toute seule, en talons hauts. Récemment…. Un mec un peu bourré, un peu ailleurs, m’a suivi. C’est tout ? Il a essayé … Mais on nous a repérées alors, le gérant m’a sauvé, il m’a ramené chez moi avant l’aube et depuis.. Je fais des cauchemars, mais ce n'est rien, c’est juste.. Un processus normal, d’après le psychomage interne qui dors au-dessus de moi le lundi et le jeudi. elle glousse, que faire d’autres ? Glousser, bêtement.