les échardes que l'on s'arrache (soodae)

les échardes que l'on s'arrache
@Tenshi Daemin

And I'm saying goodbye Rabattant tout ce qu'elle peut trouver dans une valise trop petite. C'est déroutant de voir comme tout est planifié et pas vraiment à la fois. Enfant déposée en sécurité chez les grands-parents, attendre que sa présence s'efface de l'appartement pour agir. À ne pas savoir où il est réellement, c'est ce qui la rend folle, car elle ne sait jamais plus rien, à se demander si leurs souvenirs suivront aussi dans cette lignée. Stupidité quand c'est la seule chose à laquelle elle s'accroche, les moments de bonheur qu'ils partagent depuis la tendre enfance. Car je ne croyais jamais qu'on atteindrait ce point de non-retour. Elle pensait que la peur, la solitude dérangeante la sauverait de tout ça, mais elle se surprend à vouloir fuir, le laissant de côté, sa seule certitude dans sa vie, Dae. And I'm sorry that I couldn't get to you Les aurevoirs sont pires que toutes les douleurs, les excuses jamais scandées, ne sachant plus quand ils se sont perdus, comme si tout s'était fait naturellement, à force de devenir adulte, incapable de l'être tous les deux. Ça rime avec les nouvelles responsabilités, les choix difficiles, puis arrêter de faire les fous, aux baisers qu'ils échangeaient tout un après-midi dans l'herbe. Elle aimerait lui coucher des mots sur papier, mais même la plume boude, les neurones n’alignent même plus aucun sentiment. C'est désespérant, encore plus le détour qu'elle fait dans ses armoires pour lui voler un hoodie qui ne veut rien dire. Un bout de tissus pour l’avoir avec elle alors qu'elle est la première à prendre la porte de sortie. À l’enfoncer dans son sac pour se mentir encore plus fort à elle-même. Non, elle n'avait jamais imaginé sans lui, sans son odeur. Puis au son de la fermeture éclair, s'ajoute aussi celle de la porte qui grince et puis peut-être ses questionnements qu'elle n'entend pas sur le coup, refusant de le regarder. «Ah...t'es là.» Le ton lasse. Je n'ai pas d'excuse, sauf peut-être que d'hurler au grand vide est épuisant. Et elle en devient dingue.

les échardes que l'on s'arrache
@ban soo

And I'm saying goodbyeEnvie d’ailleurs, l’lassitude d’une vie ou il ne ressent rien. Comme un automate qui répète encore et toujours les mêmes gestes parfois Dae se demande bien comment il en arrive à détester cette vie qu’on lui impose. Plongé dans l’artifice d’un bonheur illusoire il ne se pose plus de question à rien et c’est peut être ce qui fait qu’il ne se préoccupe pas vraiment du reste. Jamais confronté à l’échec il se dans une réalité soporifique. Encore une journée à briller par son incroyable intelligence, parfois il se dit qu’il devrait faire ses propres cours lui-même au lieu de perdre son temps à apprendre des choses qu’il connait déjà. Soif d’apprendre toujours plus intense il a l’impression que rien n’est à la hauteur de ce qu’il mérite. Sac sur le dos, le pas est lent car il n’est pas pressé de rentrer chez lui retrouver un quotidien qui ne lui correspond pas non plus. Père de famille incapable d’assumer les responsabilités c’est comme grandir trop vite sans pouvoir se défaire de tout ça. Malgré l’amour infini qu’il éprouve pour sa fille parfois il ne peut s’empêcher de penser qu’il était beaucoup trop jeune pour assurer ce rôle qui ne lui va pas. Mais il est trop tard pour se poser toutes ces questions maintenant. La route se fait facilement et rapidement et lorsqu’il pousse la porte il ne remarque pas vraiment l’atmosphère et le silence qui règne dans la pièce. Il ne fait que répondre machinalement d’un tons presque désagréable. « Ba ouais tu veux que je sois ou ? Cache ta joie de me voir » Piqué dans son égaux il ne comprend pas comment deux personnes si amoureuses on pu en arriver à ce stade mais il n’est pas le pro de la remise en question Daemin. Il dépose son sac dans l’entrée et enlève ses chaussures sans un regard venant s’installer sur le canapé avec son téléphone. C’est au bout de quelques minutes d’un lourd silence qu’il relève les yeux vers elle. « Elle est ou Koko ? » Elle est toujours la première à lui dire bonjour, joyeuse de le retrouver ( c’est bien la seule ). Bien qu’il ne soit pas très attentif il a quand même un sentiment désagréable dans le cœur, comme une forme d’instinct protecteur qui le pousse à poser son téléphone sur le côté pour regarder Soo et son air abattue « Y’a quelque chose ? Pourquoi tu fais cette tête ? » Si seulement il se doutait que sa vie était sur le point de basculer.

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@Tenshi Daemin

You were the sun
I was the one
Who worshiped you
My hands were your guns
Your eyes were my nerve

Cache ta joie. Elle tourne en boucle cette phrase, sachant qu'elle ne sait plus comment apprécier sa présence. Elle aurait aimé partir si vite que les pieds s'emmêlent. Elle aurait aimé qu'il ne soit pas là, juste à temps pour la retenir. Elle aurait tant aimé que le départ soit plus simple. Oui, elle aurait aimé s'enfouir la tête dans le sable jusqu'au bout. Soo, égoïste d'une certaine manière à sa première manière, refusant de voir que lui aussi il galère dans ses propres peurs et qu'à deux ils pourraient en discuter. Mais ils ne savent pas faire, tous les deux, croyant encore que le monde ne se pardonne à l'aide de kitkat aux fraises et des fleurs qu'on arrache dans les jardins pour séduire à l'âge de cinq ans. Être adulte c'est terrifiant. Ça les a tués. Eux et leur amour. Mais ce qui l'énerve encore plus, c'est cette indifférence. Ce canapé qu'il aime trop à rester contre lui en fixant cet écran et la phrase qui suit est de trop. Elle en serre le sac trop fort. C'est l'enfant qu'il remarque en premier, pas sa fuite. Il pourrait s'ensiler dans les coussins du sofa, deuxième maison au lieu d'entendre ses larmes de l'autre côté de la porte. Il vaut mieux s'ignorer.T'es stupide d'attendre Soo. La gorge qui se racle, se rappelant qu'elle commet ce qui est logique, persuadée qu'elle devient aussi pâle que l'eau claire à ses yeux. Insipide, aussi fade. You were a big city, one I got lost in Les lèvres qui se pincent, la gorge qui pique à se tordre «Chez tes parents.» Le sac qui retombe au sol, elle se retourne, à faire face à ses propres erreurs, les bras qui se croisent pour lui empêcher l'accès à sa personne. I guess I knew when your heart stop beating Le silence qui pèse trop dans la pièce, il envahit, à devenir dingue, juste assez pour abimer les myocardes d'une angoisse qui escalade, sans cesse. «Je m'en vais.» Et elle ne pourrait pas dire où elle ira. Mais dans trois mots, le drame est terrible et la vérité fait tout saigner sur son passage. But did you know that cost when you broke your promise? Quand il avait promis de l'aimer jusqu’au bout et de lui dire qu'elle était la plus belle chaque fois que les rayons de soleil s'éveillaient. Ils avaient promis, il y a bientôt dix ans. Ils voulaient y croire. Gamins naifs, adultes désenchantés.

You broke my heart
You promised me the moon and stars
I fell for your dreams, I fell for your lies

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