(+18) say my name (tianyi)

D’un sourire arrogant, Tianyi se laissa mener au penthouse d’Inhyuk, le bras qui tirait car Inhyuk utilisait trop de force pour un corps aussi frêle que celui de Tianyi (mais ça ne faisait que témoigner de l’empressement d’Inhyuk et ça, ça amusait Tianyi ; ça lui plaisait même, lui qui frémissait d’excitation, le cœur qui battait plus vite, l’envie de continuer ce qu’il avait entrepris, le bas du ventre qui chauffait). Et à peine étaient-ils entrés à l’intérieur qu’il se fit plaquer contre la porte, les lèvres scellées contre celles d’Inhyuk ; un baiser sauvage, passionné peut-être, mais aucune trace d’amour. Du désir, de l’envie, du plaisir personnel, aucun égard pour la bonne conscience de l’autre ; l’autre uniquement vu comme un moyen de parvenir à ses fins. Finalement, ils étaient tout aussi égoïstes dans le sexe que dans leurs manipulations, s’étaient approchés pour obtenir des informations de l’autre, couchaient ensemble pour leur propre plaisir. Pourtant, le serpent se mordait la queue, l’égoïsme qui se transformait déjà petit à petit en possessivité, jalousie, attachement dangereux. Mais ça, Tianyi n’y pensait pas, Inhyuk non plus, les regards plein de désir, brillant d’excitation. « Yeah, exactly. We have plenty of time. » Il répéta ses mots en le regardant droit dans les yeux, petit sourire hautain ; car qui était Inhyuk pour lui dire quoi faire ? Pour qui se prenait-il ? Puisqu’ils étaient désormais dans son appartement, seuls, avec le monde à leurs pieds, pourquoi Tianyi se presserait-il ? Bien sûr, tout chez lui criait de se remettre à genoux, les mains qui brûlaient de descendre le pantalon d’Inhyuk, mais Tianyi était capable de se retenir si c’était pour torturer Inhyuk. Torturer Inhyuk qui ce soir, se montrait beaucoup plus impatient que d’habitude. Et se sentir désiré, Tianyi adorait ça. « So you won’t blame me if I take my time, will you ? » dit-il, repoussant Inhyuk d’une main sur le torse, se contentant de celle-ci pour amener Inhyuk à reculer. Il esquissa un sourire et avant qu’Inhyuk puisse le forcer à s’agenouiller par impatience (ça faisait plusieurs fois qu’il avait couché avec lui et il avait bien remarqué qu’Inhyuk était loin d’être doux, au lit), Tianyi l’amena contre le mur à côté d’eux et fit glisser sa main sur le premier bouton de son blazer, le défaisant, puis le deuxième. Et puis, il se rapprocha d’Inhyuk, sous le prétexte que c’était simplement pour lui enlever son blazer alors qu’en réalité, il en profitait pour placer sa tête au creux de son cou, laisser un soupir chaud sur sa peau, murmurer à son oreille : « I don’t like that blazer. » Les mains effleurèrent les épaules et le blazer tomba à leurs pieds, laissant Inhyuk dans une tenue encore décente ; ça ne serait bientôt plus le cas. Parce que la patience de Tianyi commençait elle aussi à être mise à rude épreuve et ses mains glissèrent de ses épaules au pantalon d’Inhyuk, seul le bouton refait, la braguette ouverte. Il esquissa un sourire et défit le pantalon, qui rejoignit le blazer au sol. « I don’t like your pants either. » Et il s’agenouilla enfin, le visage face à la bosse cachée par le caleçon d’Inhyuk. Les doigts vinrent attraper l’élastique de ce dernier, jouant avec comme s’il s’agissait d’une guitare, avant de le baisser, lentement, à la même vitesse que l’ascenseur était allé pour les mener jusqu’ici. « And I hate your boxer the most. » Face au trésor enfin révélé, Tianyi se sentait comme un enfant face à son bonbon favori ; alors il n’attendit pas plus longtemps et le saisit, la langue venant caresser la peau comme s’il s’agissait de sa sucette favorite, la salive remplaçant le liquide sucré du bonbon, le plaisir trois fois supérieur à celui qu’il aurait eu face à une sucette. Et puis il le prit entièrement, fit des va-et-viens, sentit comme le soleil se lever par-dessus le paysage de montagnes ; se sentit lui-même chauffer, son ventre brûlant, son cœur excité, tout son corps frémissant de plaisir. Mais il s’arrêta lorsqu’il entendit Inhyuk grogner, comme pour s’empêcher de gémir, un espèce de gémissement-grognement que Tianyi n’avait que peu entendu dans sa vie ; et ça l’amusait. L’acte terminé alors qu’il ne venait que de commencer, le train de la montagne russe qui avait à peine parcouru l’attraction, au sommet, le vide sous les pieds, et le train qui n’avançait pourtant pas. Tianyi se retira, la salive colorant ses lèvres, la langue venant les caresser. Et le regard se releva sur Inhyuk, un sourire sur le visage. « You like it, huh ? » Sur le même ton qu’on disait à un enfant lorsqu’on lui donnait son bonbon favori.