we're all in this together (enfp)

Tout se mélange dans le vestiaire ; le chagrin, la fatigue, la défaite, les " et si… " obsessionnels qui retracent le match entier et les larmes, les tonnes de larmes, les plus bruyantes comme les plus silencieuses. L'un craque, l'autre console. Le coach a perdu sa voix à force de hurler alors le murmure qui s'échappe de ses lèvres est presque inaudible malgré le réconfort qui en sort - il le savait de toute façon, qu'il en faudrait plus pour remonter le moral de sa troupe." I'm really sorry… ! " Une petite voix couine, étranglée par des sanglots. " I'm so… sorry ! " Le coach tourne la tête vers le bruit de souris. Le mélange de désespoir et de remords qu'il entend le fait penser à un petit animal en souffrance ; mais ce n'est qu'une gamine de vingt ans en larmes sur le banc. Entourée de cinq joueurs qui n'ont clairement pas la moindre idée de ce qu'ils doivent faire. " Qu'est-ce qui se passe ? " Personne ne répond. Puis quelqu'un se dévoue enfin. Elle a trop mal joué… ! La gamine s'effondre davantage. Pas faux, admet-il en silence. Une voix féminine répond cependant avec hostilité. Toi, t'as pas mal joué peut-être ? J'étais sur le banc… ! Exactement. Et c'est pire. Quelques sourires réapparaissent sur les visages des joueurs, puis des rires  étouffés et d'autres railleries sont échangées. Pas assez pour consoler la batteuse inconsolable. " C'est pas grave tu sais, il y a beaucoup d'autres garçons. " Tout le monde tourne la tête vers Sakura. Quelque chose échappe au coach dans cet échange mais les autres, eux, comprennent. La brune semble particulièrement contente de l'effet de ses paroles malgré le visage rouge de sa camarade. Merde. Ça partait au-delà de ses compétences, toutes ces histoires d'adolescents. Lui, savait réparer des muscles froissés, des os cassés ou des ego blessés. Mais un cœur brisé ? Non, non. " Tout le monde circule, allez..  ! " Il tape dans les mains pour disperser le petit groupe de curieux. Toi, vas me faire disparaître cette odeur infâme ! Un coup dans l'épaule d'un grand gaillard pour le pousser à aller prendre sa douche, et au bout de quelques minutes il ne reste que deux de ses joueurs aux côtés de la gamine. " … Traînez pas trop. " dit-il d'une voix plus douce. Les trois petites têtes acquiescent avec mollesse. Ah, sacré trio. Ils arriveront à se guérir tout seuls, comme toujours.

La sorcière observe le coach s'éloigner dans le vestiaire. Il était un peu rude parfois, songea-t-elle, mais il faisait de son mieux. Des visages qui l'entouraient quelques minutes auparavant, il ne reste que ceux de ses meilleurs amis, affalés eux aussi. " I'm the worst beater ever… marmonne alors la sorcière en se frottant les yeux, that's what they'll say. " Elle renifle puis précise. " In the comments. " Ceux qu'elle verrait s'afficher sous ses publications jusqu'au prochain match. A la déception il y avait la honte qui s'y mêlait. Puis la culpabilité, celle qui lui donnait l'impression d'avoir fait perdre son équipe, d'avoir entraîné ses deux amis dans une défaite certaine. Sur le banc, la jeune femme se recroqueville. Elle monte ses genoux pour y poser son menton et croise ses bras autour de son visage. Il fait tout noir, maintenant. C'est peut-être plus facile pour parler du vrai chagrin. Celui qui était arrivé après le coup de sifflet, aussi fort qu'un cognard dans l'épaule. Entre deux inspirations, Somi se force à demander confirmation. " You saw him too ? " Elle relève vivement la tête, le visage encore bouffi, le chignon aussi défait qu'un nid d'oiseau. La cadette se rapproche de Lorenz, cherche du réconfort dans un quelconque contact avant de simplement l'enlacer, mais le silence gêné des deux garçons répondait à sa question.
@nakano lorenz & @andrea davis
(ron et harry)

les gouttelettes ruissellent encore à sa nuque pour se noyer le long de l'échine que les premiers mots viennent heurter lorenz, faisant cavaler son cœur à la poitrine d'une rage incendiaire. Elle a trop mal joué… ! les doigts se referment lorsque les poings se serrent ; les dents manquent de s'éclater entre elles quand la mâchoire se tend, venant peinturlurer au cou les veinures gorgées de fureur. leur défaite n'était en rien la faute de l'un des leurs ; uniquement celle de la rapidité de leurs opposants. you better shu... interrompu dans les premiers zéphyrs de son ouragan à venir par l'un de ses camarades, les prunelles ne se départissent pourtant en rien des éclairs annonciateurs de l'orage — celui qui viendra lorsqu'il provoquera l'opportunité d'un tête à tête possiblement musclé. if someone else has something to say..? il y a au fond du timbre une menace stricte, qui s'évanouit pourtant au profit d'un sourire quand les railleries sont échangées avec ses coéquipiers, vantant tantôt les mérites de certains, tantôt ses propres mérites — rien n'était (( plus délicieux )) que tous les mots portés sur sa personne, quand bien même eut-il fallu recentrer l'attention sur son être plusieurs fois lorsque la conversation menaçait de s'en éloigner. i wasn't afraid or anything, i mean, i am good as a keeper so... les échanges se tarissent lorsque les premiers quittent les vestiaires ou s'aventurent vers les douches, suivis de près par d'autres sous les réprimandes de leur coach. lorenz s'empresse de plonger les deux mains dans le sac extirpé de son casier, y retirant à la hâte son t-shirt qu'il enfile avant de retourner s'affaler aux côtés de ses deux meilleurs amis. et s'il n'en montre rien en dehors de ses pupilles brûlant encore des feux follets de la haine, le visage désormais faussement détendu bien que ses canines malmènent sa lèvre inférieure, la (( P E I N E )) de somi retourne ses propres tripes plus qu'elle ne le devrait.

who cares 'bout what they say, i don't give a damn fuck about 'em and so you should il grogne ; la pointe du nez se plisse lorsqu'il renifle avec dédain. il avait vu somi pleurer tant de fois que la scène en devenait familière, pas moins brutale pourtant à vivre pour lui — et incapable de savoir quoi faire, c'est le plat de sa main qui vient frotter avec tendresse le dos de la femme. stop cryin' 'mi il se racle la gorge, puis détourne le regard par pudeur. savait-il, néanmoins, que les pleurs intarissables n'étaient pas uniquement motivés par leur défaite, et c'est lorsque les vraies raisons sont abordées que la boule revient se loger à sa gorge et éclate, embrasant tout son corps ; les poings se serrent encore. [ [ le silence plane un instant ] ] ; le bras s'écarte pour accueillir la chanteuse, invitant sa tête à se poser contre son épaule rendue humide par les gouttes qui coulent encore de ses cheveux en bataille. alors il souffle, faisant virevolter les mèches de la kasai sans en avoir conscience, et reprend avec indignation. do you think someone missed it ? they were literally doin'it in front of everyone plus brute qu'il n'en aurait aimé, la voix éclate ; il se reprend en feignant la douceur, venant mêler ses doigts aux mèches oxydées de la cadette. i'm so sorry 'mi. and crazy mad also le pouce effleure l'arrière de son crâne quand ses yeux cherchent du soutien auprès d'andy, le suppliant silencieusement de prendre la relève — en dépit des années, est-il bien incapable de se montrer aussi utile qu'il l'aimerait en ces situations de cœur malmené.
@somi hanaoka & @andrea davis
(hermione et harry)

Il n’y a jamais de petites déceptions. Toujours des grandes. Peu importe le match. Car Andrea sait qu’on l’attend au tournant. D’autant par ses précédents résultats que par sa position en tant que professionnel. Il sait qu’en perdant, il décevra ses plus fervents supporters, et qu’il réjouira ceux qui n'attendaient qu’une nouvelle défaite pour se moquer. Car c’est toujours comme ça dans le sport. Il suffit de quelques défaites pour ne plus avoir aucune valeur aux yeux du monde. Et puis le jour où on réussi, alors ça redore le blason, ça visse sur la tête une couronne qui pourra disparaître de nouveau dès lors que les résultats ne seront pas au beau fixe. En fait, peut-être qu’Andrea en avait juste marre. Marre de cette compétition maladive, de cette passion, devenue occupation qui envahissait son esprit à l’aide de pensées négatives et anxiogènes. Qu’est-ce que les autres diraient ? Toujours et encore cette même phrase. Qu’est-ce que les autres penseraient de lui ? Comment pourrait-il se défendre après tout ? Non il n’avait pas eu le temps d’attraper le vif d’or. Car ce dernier était à un autre endroit et que son adversaire avait tout simplement pu l’attraper plus rapidement. Alors était-il un mauvais attrapeur ? Non. Pas avec le palmarès qu’il avait. Pourtant malgré cela, des gens trouveraient le moyen de le critiquer, encore et encore. Alors ouais. Peut-être qu’il n’était juste plus fait pour ce sport. Pas à mahoutokoro en tout cas.

Et malgré l’anxiété, le coach tente de l'encourager. Et à chaque phrase Andrea regarde vers le bas, ses doigts pinçant l'arrête de son nez. Il se retient tout simplement de ne pas craquer. Il repense à ce que Evie lui avait dit sur la chance, et sur la coupe. Que celle-ci allait de maison en maison, et que c’était normal de ne pas toujours gagner. Et puis, comme l’avait si bien dit l'entraîneur, ce n’était qu’un match. Un match et il en restait un nouveau, peut-être un troisième si tout allait bien. Et de toute façon, qu’est-ce qu’Andrea avait à perdre ? Lui qui de toute manière avait déjà fait preuve de son talent deux ans plus tôt, lui qui avait signé un contrat l’année dernière. Rien. Tout irait bien pour lui et pour l’équipe qu’ils gagnent ou non cette année. Et cette simple pensée lui rend un peu plus la raison alors il vient s’asseoir près de ses amis sur un des bancs du vestiaire. Le coach fait quelques commentaires. Somi, pleure toujours, comme à son habitude. Sauf qu’aujourd’hui il y a quelque chose d’autre. Quelque chose qui le chagrine tout autant qu’elle mais pour une différente raison. Alors, tandis que certains se moquent d’elle, Andrea essaye de faire abstraction, lançant un “Fuck you” à Sakura sur le passage.

Il ne savait pas pourquoi Somi pleurait autant. Pourquoi elle pleurait alors qu’elle n’avait envoyé personne à l’infirmerie. Etait-ce son but ? de frapper tous les adversaires pour les défendre ? Pourquoi s'entêtait-elle à prendre la faute sur elle quand toute la faute résidait sur lui, sur Andrea, pour ne pas avoir été aussi rapide que son adversaire au bon moment, au bon endroit. Lorenz lui  avait été bon. Toute l’équipe avait été excellente. Deux buts de marqués, un but d’arrêté. Que voulait-elle de plus ? Un vif d’or ? Tant mieux c’est son ex qui l’avait eu. Le même qui était peut-être la raison de ses pleurs actuels.  Peut-être qu’au final, tout ce qu’ils s’étaient dit avant le match n’avait jamais vraiment compté. Ça n'aurait pas été étonnant. Et l’Anglais ne sait pas quoi dire, assez atterré par tout ce qui venait de se passer durant le match et l’émotion qui en découlait. “You shouldn’t waste your tears for that Somi” dit-il en s’adressant à la chanteuse alors que la demoiselle se blottie dans les bras de Lorenz, ce dernier suppliant Andrea du regard pour qu’il lui vienne en aide. L’attrapeur les regarde un instant, esquissant un demi-sourire.. “I think I should go actually.” dit-il en se pinçant légèrement les lèvres avant de se lever, prêt à sortir des vestiaires. “You did well guys  ! Take care” derniers mots d’encouragements qu’il lance à ses amis avant de les quitter pour aller passer un appel à l’extérieur, sa main tapotant amicalement l’épaule  de Lorenz, comme pour lui souhaiter un bon courage.

@somi hanaoka & @nakano lorenz
(hermione et ron)