la carte postale. (os)

la carte postale.
one-shot fermé.

son sommeil était toujours - injustement - paisible. terreur de ses propres cauchemars, jamais d’obscures images n'osaient le hanter quand il pouvait lui-même créer de plus odieuses scènes, alors il se fait muet quand ses paupières s'entrouvrent pour la première fois.

les prunelles se tournent vers sa voisine, absente, avant de remarquer l’étrange vide dans le lit conjugal. coupé en deux, seul son côté subsistait alors que l’autre côté du lit s’était complètement évaporé. le patriarche était seul. les prunelles se referment et avec elles, l’image qui s’était formée devant lui.

son réveil est tout aussi paisible dans l’obscurité du manoir. le silence n’est pas des plus inquiétants quand il tente de se redresser, réalise qu’il est déjà debout et habillé pour ce nouveau jour. pourtant, quelque chose lui manque. la pièce était étrangement vide et il ne saurait expliquer pourquoi. mais quelque chose attire enfin son regard ! il se défait du rythme monotone qui s’était établi pour se saisir de la carte postale posée là, attendant qu’elle soit lu. au dos, une scène lui rappelant leur île sans vraiment l’être et quelques mots couchés à l’encre pourpre. je te quitte pour un autre.

les paupières s’ouvrent sur un nouveau monde, les pieds dans le sable humide sur le rivage qui le ramènerait jusqu’à l’île. il se souvient enfin de ce qui lui manquait. elle était là d’ailleurs, sur ce même rivage où il l’avait emporté vingt ans plus tôt, la flamme toujours présente, jamais éteinte, se faisant éternelle. et devant lui, la belle prononce les mêmes mots. je te quitte pour un autre.

des souvenirs lui remontent, et il commence enfin à se rappeler alors qu’une nouvelle scène se dévoile devant ses yeux, silencieux spectateur. dans la même grande salle où se déroulait leur gala annuel d’halloween se trouvait un couple qui dansait. les deux ne faisaient pas attention à l’intrus jusqu’à ce que la brune ne se tourne vers lui et articule les mêmes mots. je te quitte pour un autre. une troisième fois, celle de trop, alors que la carte postale coincée dans son poing se met à brûler. leurs regards se croisent à nouveau et cette fois, c’est pour lui dire autre chose. adieu.

et c’est assez pour que le regard mort ne se réveille, pour que la colère de toute une descendance ne se libère, pour qu’il tente de crier à son tour, de lui parler. parce qu’il ne pouvait pas vivre sans elle. l’air lui manque et la scène finit par s’assombrir, jusqu’au final.

ils se retrouvent sur le rivage les deux demi-vélanes, se regarde avec animosité alors que lui se faisait vainqueur. il se rappelait maintenant de qui il était, cet autre homme. un être insignifiant qui avait fini par lui prendre ce qui lui était le plus cher. elle n’était pas là pour voir la scène, et ça lui suffisait. pas besoin de mots, seulement de poings alors qu’il s’abat sur l'insignifiant homme qui lui avait volé la personne qui lui était le plus cher, jusqu’à son dernier souffle.

niklaus se retrouve dans sa chambre, dégoulinant de sang et devant son miroir, il ne peut s’empêcher de sourire à la femme qui fit son apparition et lui tend la main sans hésitation.
« bon retour à la maison. »

résumé : mr koh rêve (CAUCHEMARDISE) d'une vie où sa femme la quitte, du coup il s'en va éliminer l'individu parce qu'on touche pas à sa femme en ft. big up à myr pour l'inspi!!!