les crocs de la tourmente — l o m i

de temps à autres, la main glisse sur la nuque de somi et les doigts s'entremêlent à ses mèches éclaircies dans une pression rassurante. et si le rictus étire les babines à la simple pensée que c'en était pour ne pas la perdre dans la foule, n'en était-ce pas moins pour s'assurer qu'elle puisse comprendre (( à chaque instant )) qu'il était et serait inconditionnellement à ses côtés. le plat de la langue glisse sous un croc, pourlèche ce dernier dans une mimique trahissant le flot d'émotions qu'il peine à contenir depuis plusieurs jours : peine — déception — [ [ C O L E R E ] ] — indignation. mais avaient-ils tous tort, lorsque leurs poings fermés s'abattaient sur ses épaules ou son dos, clamant alors quelques encouragements (( t'as bien joué lorenz — vous allez tout déchirer au prochain match )) ; ne comprenaient-ils pas que ces mêmes mots ne faisaient que l'aspirer dans un cyclone de culpabilité dont seule sa tendance à faire l'autruche parvenait à le maintenir difficilement en son œil. le k a s a i s'en voulait terriblement de ne savoir partager les mêmes émotions que ses coéquipiers, de ne plus savoir autant prendre à coeur les défaites qu'il eut pu le faire autrefois. avait-il vu andy, en proie à des sentiments qui le terrassaient ; avait-il vu evie, fulminant de rage et de regrets d'avoir été ainsi évincée ; avait-il séché les larmes de somi, quand bien même furent-elles la surface de maux plus aiguisés. mais les siens (( de maux )) n'étaient brûlants que par l'effroyage désintérêt pour cette défaite — et il tentait encore de maintenir ardente sa passion passée pour le quidditch, mais les années rendaient la tache ardue. alors ne pouvait-il faire mieux que d'accompagner ses proches dans leurs propres sphères de déception, se tenant droit à leurs côtés dans l'espoir d'offrir une épaule, un sourire, peut-être même un rire puisque telle était sa seule capacité.

c'est ce qu'il espérait

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c'était bien avant
qu'elle ne le traîne de boutiques en boutiques des heures durant
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oh, look at this ! what a lucky guy il grogne alors que sa voix frise les aigus quand il mime une fausse euphorie, pointant du doigt un couple dont l'homme finit par obtenir gain de cause et prendre le chemin de son propre domicile. les pieds traînent sur les pavés, la chaleur commence à amonceler les perles de sueur à la nuque et au front, mais jamais la paume ne quitte somi. qu'elle repose sur son épaule ou effleure son échine, il semblait inconcevable à lorenz de laisser la distance s'installer, de la laisser seule. so, what do you want to do next ? i politely suggest to go h... la phrase est laissée en suspens, noyée dans un cri de frustration muet lorsqu'elle s'arrête face à une enseigne connue. but 'mi, we went somewhere like this place an hour ago and you couldn't fine anything ! what do you expect from me, ah ? si la main quitte (( e n f i n )) sa peau, c'est lorsque ses deux paumes se plaquent avec indignation sur son propre torse, lui offrant son plus beau mélodrame gestuel appuyé par ses regards d'outre-tombe. do you want me to DIE ? et qu'importe si de nombreux yeux se posaient sur lui en l'instant, c'est d'une piteuse mine de cocker battu qu'il tente de l'amadouer.