starry eyes, blurry eyes ★
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] sa résistance à l’alcool était meilleure que la moyenne, meilleure que son groupe d’amis. même la pire bouteille des alcools sorciers n’arrivait pas à venir à bout de katsu, mais deux bouteilles, c’était une autre histoire. combien de shots et combien de cocktails d’ensembles bigarrés aux goûts et parfois bruits étranges, il n’a pas compté. puis il y avait ces jeux sans fins auxquels il était sûr que les autres sorciers trichaient en utilisant des sorts à la dernière seconde, exprès pour qu’il perde. il en fallait beaucoup, mais maintenant un rougissement indubitable colorait ses joues et le bout de ses oreilles. il avait essayé de cacher cela avec ses mains mais une des filles qui trouvait ça « trop mignon » avait enlevé ses mains et il sait que maintenant il avait une trace de rouge à lèvre dans le cou. ça l’avait fait rire mais tout le faisait rire à ce point là.
tout comme le fait d’avoir du mal à rentrer une putain de clé dans une serrure. il cogne sa tête de déception contre la porte. est-ce qu’il devrait dormir ici, devant la chambre ? un éclair de lucidité le traverse alors qu’il se redresse difficilement pour sortir sa baguette, il allait lancer un alohomora alors que la porte s’ouvre toute seule. il se demande s’il arrive désormais à lancer des sorts sans paroles même étant à plus de trente grammes d’alcool, sauf que la porte est ouverte sur isao qui a l’air tout sauf ravi de le voir. compréhensible vu l’heure. il est presque sûr que ce dernier est en train de se plaindre mais il n’arrive pas à enregistrer cela, il est juste content de le voir et de pouvoir finalement rentrer. il sourit béatement, « isaoooo » alors qu’isao disparaît aussi vite qu’il est apparu.
tant pis, ça ne lui fera pas perdre son sommeil, il y a un moment avant qu’il ne parvienne à se relever et à avancer dans la chambre, la lumière est éteinte et il n’a pas la force de l’allumer ou de se brosser les dents ou se changer ou faire ces choses d’adulte. les adultes ne boivent pas autant, de toute manière, ils prennent deux verres de vin rouge et parlent philosophie, mais ça sera pour un autre jour. il y a ce qui semble être un lit et c’est assez bien pour lui, alors il tombe un peu dessus, se disant que son lit a changé, qu’il bouge moins d’habitude. avant que des plaintes émergent à nouveau et qu’il croit comprendre. « oh. qu’est-ce que tu fais dans mon lit ? » je te manquais tant, il fallait le dire, il n’a que faire des supplices, il glisse sous la couverture, cale sa tête contre lui, passe une main innocente contre le ventre d’isao, se rapprocher un peu plus, « tu sens bon », il se répète, n’ayant que faire d’envahir son espace, de s’accrocher comme s’il ne pouvait pas vivre sans, de l’heure tardive, « depuis quand tu sens aussi bon ? » il regrettera plus tard.