au plus près des dieux. (tc)

Snorri est heureux de retourner en Europe et de visiter un nouvel endroit. La baguette en bois d’érable est rutilante, elle se nourrit de toutes les aventures, dont ce premier périple en Grèce. Son téléphone à la main, Snorri prend absolument tout en photo, une pierre qui a une drôle de forme, le chemin, les pancartes, tout en s’exclamant à chaque anecdote de Seeley. S’arrêtant devant une statue, Snorri l’examine un moment, la tête penchée sur le côté, comme en profonde réflexion. Les bras croisés, il recule d’un pas, pour avoir une vue globale de la statue, et jette un regard plus ou moins subtil vers leur guide. De nouveau, il jette un regard en direction de l’œuvre d’art et sort son calepin de détective, commençant à prendre des notes, mordant le bout de son crayon, plus pour se donner un genre que par réel besoin. ♡ Se rappelant qu’il l’avait échappé sur le sol, quelques minutes auparavant, il tousse bruyamment, dans son coude, merci, le goût de la terre contre sa langue n’étant pas des plus délicieux. Il sort ensuite son téléphone et continue de mitrailler de photos la moindre petite fleur sur son chemin. Entouré de cette terre et de ces pierres, il se sentait si bien. ♡

Leur guide leur présente l’acropole et pour la première fois depuis le début du voyage, Snorri baisse son téléphone pour admirer la vue. L’édifice est immense et vibre de magie. Se lançant dans une exploration individuelle, il regarde autour de lui, touche chacune des ruines, des rochers, tentant de communier avec son élément. Il retourne vers le groupe, Seeley se demande s’ils ont des connaissances en mythologie. « Je ne connais que la mythologie nordique, je ne serai pas contre reprendre depuis le début. » admet Snorri, un peu embarrassé, en passant sa main dans ses boucles. Seraphiel commence à parler d’andouilles, et le jeune homme n’écoute pas la suite de la phrase, ni de la discussion d’ailleurs, pensant aussitôt à la charcuterie. Il commence à rêver de son prochain repas, mais se remet les idées en place pour écouter Chiaki. Finalement, Snorri prend la parole.

« Les mythes cherchent à expliquer des phénomènes et à donner des réponses aux questions qui n’en ont pas, comme la création du monde, les phénomènes naturels… » Le jeune homme s’avance vers une statue et la regarde, levant le menton dans un mouvement dramatique. « Par contre, moi j’ai une question. » Tournant sur lui-même, en manquant de trébucher sur son lacet, Snorri se retourne vers Seeley, qu'il pointe du doigt, comme il est le seul à pouvoir répondre à son interrogation.

« Si les sorciers se butent au sport pour développer un corps de dieu grec, est-ce les deux grecs doivent se buter au sport pour avoir un corps de Seeley ? Parce que toutes les statues que l’on a vues sont bien moins musclées que toi. ♡ » Le jeune homme continue, sur une base plus sérieuse, baissant le bras, observant la statue de la déesse guerrière.

« Si les dieux grecs sont des andouilles ou des vertus, pourquoi on leur donne une forme humaine, alors ? Ce n’est pas irrespectueux ? Je veux dire, les yokai ont la forme de créatures magiques et nos dieux dans la mythologie nordique ont la forme de… » Il s'arrête, pour ne pas perdre les autres avec un autre panthéon, plutôt curieux d’en apprendre davantage sur les dieux grecs.

Au final, la Grèce ne se réduisait pas aux gyros, aux souvlakis et à la moussaka.

Spoiler:

khalis se déconnecte entièrement de la conversation, beaucoup trop repoussé par les différents corps l'entourant désormais. cependant, il hoche la tête à chaque parole et bonjour, essayant de sourire un minimum pour ne pas paraître froid et blasé. il se concentre à nouveau faiblement sur la conversation lorsqu'il entend la voix de seeley retentir. pour être honnête, khalis n'y connaître foutrement rien à la mythologie bien qu'il soit intéressé de la découvrir. les légendes du monde moldu ont toujours eu le don de le fasciner et l'obséder, peut-être que la mythologie grecque sera la prochaine étape de ses recherches interminables. il hume lorsque seeley propose la visite du temple d'athéna (prénom familier bien qu'il ne sache replacer le contexte d'où il l'a entendu pour la dernière fois). khalis se tourne rapidement vers un garçon à côté de lui, dont le nom lui échappe (était-ce snorri ou autre chose ?) : intéressant la mythologie nordique, murmure-t-il à lui-même, prenant note de faire des recherches sur à peu près tout en rentrant à l'hôtel. il continue d'observer le fameux snorri qui s'élance dans une tirade de compliments pour seeley. ça fait sourire khalis. pourquoi ça serait irrespectueux de leur donner forme humaine ? les moldus ne sont-ils pas aussi des andouilles vertueuses ? il hausse les épaules, repensant vaguement à ses multiples périples dans le monde moldu. de toute façon, les moldus aiment penser les choses à leur image, d'où l'apparence de leurs dieux. puis, ça dépend de la culture aussi, je pense... ajoute-t-il en réfléchissant à ses cours sur le monde moldu. qu'avait dit sa prof déjà ? bon, seeley, on te suit jusqu'au temple de cette déesse, athéna, conclut-il, pressé de bouger.

le petit groupe est rejoint par une kaze retardataire tandis que chacun prend tour à tour la parole sur quelques vagues connaissances en mythologie. jack se retient de s'étouffer lorsque celle qui se présente sous le nom de seraphiel prend la parole. l'humour franc et sombre de la jeune femme ne la surprend plus, elle s'est trop habituée à l'entendre résonner dans la salle commune. jack semble cependant ouvrir les yeux sur la beauté de sa camarade de maison que le soleil de grèce semble lui dévoiler sur la première fois. la remarque de chiaki arrache alors jackie à des pensées confuses et la kasai se surprend à adhérer aux propos obscurs de son ami avant le secouer la tête pour chasser les pensées menaçant d'entacher une âme innocente. une apologie au corps de seeley et la discussion est relancée sur la forme des divinités grecques, jack se permet d'hocher la tête à la remarque de khalis qui résume à peut près sa position sur le débat si ce n'est que selon elle, « les sorciers n'échappent sûrement pas à la règle... ». la remarque lui échappe dans un soupir et la kasai se met à piétiner sur place, embarassée et impatiente, puis soulagée lorsque le mizu propose de passer à la suite.