insomnia
un longue marche t'attend demain. toi, comme tout le reste du groupe d'étudiant que tu accompagnes en compagnie de sennar et d'ara. tu glisses une main dans tes cheveux, encore éveillé alors qu'une bonne partie des étudiants sont déjà endormis. tes sens de chat te permettent aisément de capter les nombreuses respirations résonnant autour de toi. tu ne dirais pas avec certitude que tout le monde dort, mais tout du moins, une bonne majorité. tu te mords l'intérieur de la joue un instant. pour ta part, tu observes les étoiles, allongé sur le sol, les bras croisés derrière ton crâne. tu penses. tu penses à beaucoup de choses. à cette peine qui semble enserrer un peu plus encore ton cœur qu'il y a quelques semaines. tu penses à stolas. tu penses à ta mère, à tout ce qu'il a bien pu se passer il y a trente-deux ans de ça dans sa vie. ton cerveau est en ébullition et tu as bien du mal à le faire taire et à trouver le sommeil. même à l'autre bout du monde. même loin, si loin du japon et de tes soucis. un souffle t'échappe, tu te relèves finalement. tu sais que tu ne trouveras pas le sommeil de cette manière. pas avant plusieurs longues minutes. tu observes tout autour de toi, prunelles un peu perdues dans le noir. tu prends rapidement ta forme animale, te faufiles parmi les corps et les sacs de couchages. tu distingues finalement les deux silhouettes recherchées. sennar, et ara. ton meilleur ami dans les bras de son aîné. tu viens te glisser contre le torse du professeur de dragonologie, le sentant bouger dans son sommeil. tu reposes ta tête sur tes pattes, plongeant dans un semblant de sommeil, apaisé par la chaleur du corps contre lequel tu te trouves.
tu sais avant même d'ouvrir les yeux qu'il fait toujours nu. tu sens deux mains s'emparer de toi et te soulever, t'arrachant à la douce étreinte que tu procurais sennar. un grondement s'échappe de ta gorge, et tu te retrouves posé sur une épaule, porté par reyn. tu reconnais facilement les fragrances de son odeur, sous cette forme. tu poses ta tête sur son épaule, te sachant en sécurité, attendant que le brun se décide de te posé. une fois fait, tu reprends rapidement forme humaine, à moitié endormi, glissant une main contre ton visage. reyn qu'est-ce qu'il se passe ? tu demandes, te raclant la gorge pour que ta voix paraisse moins rauque et endormie. tout va bien ? tu demandes à l'étudiant en l'observant de haut en bas. inquiet malgré tout, d'avoir été tiré de ton sommeil en pleine nuit. tu t'étires lentement, faisant craquer ta colonne un bref instant, un soupir manquant de t'échapper. tu ne sais pas combien de temps, tu as pu dormir. une heure, peut-être deux, au grand maximum.