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march 21st, late evening
il n’avait pas crié, comme il en avait plaisanté, en arrivant devant les dortoirs des mizu. le chemin avait été retrouvé avec une aisance incroyable, de celle qu’il avait connu autrefois, alors que les murs avaient été son foyer pendant des années. parfois, cela lui manquait. il aimait avoir du monde autour de lui, aimait l’idée de pouvoir frapper à n’importe quelle porte et pouvoir s’incruster dans la vie de ses camarades. quelque part, il le faisait aussi dans son petit appartement de nagao. mochi était toujours là pour lui apporter de la distraction, et il lui arrivait terriblement souvent d’aller frapper chez sam — et haneul, maintenant. il avait d’ailleurs laissé le gamin chez eux ce soir, promettant de leur revaloir ça d’une quelconque manière. comme d’habitude, son neveu avait un peu boudé en apprenant qu’il faisait une activité sans lui. et daisuke s’était gardé de lui dire qu’il embarquait haru avec lui, car sinon, l’enfant lui en aurait définitivement voulu. mais pas même la moue boudeuse n’aurait pu ruiner la bonne humeur du mizu aujourd’hui. il avait un sourire aux lèvres depuis ce matin, et il ne pouvait expliquer la légèreté de sa poitrine. il marchait sur des nuages, un petit côté sautillant ajouté à sa démarche. beaucoup diraient qu’il n’avait définitivement pas besoin de boire ce soir, vu l’éclat de malice déjà présent dans ses yeux et sa facilité à faire des pas de danse improvisé. daisuke dirait que c’était tout le contraire. ce soir il ne pourrait pas avoir l’alcool triste, et c’était parfait.

“hey haru !” il ne crie pas vraiment, donc. agite inutilement le bras alors qu’il rejoint son ami, et sautille presque d’excitation. “see, i’m only five minutes late ! i’m getting better at this.” grand sourire qu’il lui offre, et puis ses yeux glissent sur lui. “you’re handsome,” qu’il laisse échapper, aisance dans la voix, coeur qui s’emballe. (freaking hot, desperately appealing, so kissable i have to bite my own tongue.) il l’est toujours, il doit le savoir, et daisuke a le compliment facile. et ce soir il se sent léger. comme si tout était possible. comme si il ne devait pas faire attention. ce soir il allait rester coller à son ami et justifier cela par le fait qu’il y aurait du monde et qu’il avait promis de ne pas le lâcher. “oh, you need to see my outfit ! i’m all pink ! people looked at me weirdly, i think they were jealous. look !” ses deux mains viennent attraper l’une des siennes, attendant patiemment qu’il veuille bien utiliser son don sur lui, comme il l’avait déjà fait. il fait bien attention à mettre le souvenir de tout à l’heure en avant, quand il avait vérifié sa tenue dans le miroir, et assorti la couleur de ses cheveux au rose de ses vêtements, après avoir appliqué un gloss rosé légèrement brillante sur ses lèvres — il l’avait retrouvé dans un tiroir, il sentait la framboise. “okay, let’s go, i want to break the inside joke that i’m always the latest.”

ils furent les derniers. parce que sur le chemin daisuke se rendit compte qu’il avait oublié son pack de bières japonaises à la maison, alors il avait fallu faire un détour, et puis ensuite au lieu de transplanner daisuke avait décidé de marcher le long des canaux de koïde car c’était beau et il y avait des lanternes et ohmygod haru there is a takayoki stand i’m so hungry let’s get some !! alors le chemin rapide jusqu’à chez son ami dura plus d’une demi-heure au cours du quel dai manqua de tomber à l’eau deux fois à force de se pencher pour regarder les canards. mais, enfin, ils étaient arrivés. et l’ancien mizu fait l’effort d’être parfaitement civilisé, ne se jetant pas sur l’alcool, et présentant haru à toutes les personnes présentes — ils étaient à peine une petite douzaine — s’assurant que tout le monde avait compris qu’ils ne voulaient pas recevoir un sortilège explosif aux fesses il fallait mieux faire attention à ne pas le bousculer — mais tout ça était dit avec un grand sourire, évidemment. il prend aussi le temps de faire faire le tour de l’appartement et du balcon à son ami, histoire qu’il ne se sente pas trop perdu, même si daisuke ne compte pas le lâcher. vraiment pas. et si au début il essaie de se contrôler un minimum, se contentant de rester près de lui et de tirer sur son coude, ensuite l’alcool entre en jeu, et sa main trouve la sienne pour ne plus la lâcher.

une heure plus tard, beaucoup trop de bières bues du côté de daisuke et une presque chute à cause du sol glissant de la cuisine, le chanteur pousse un cri d’outrage. “what ??? oh c’mon, no one’s got that much luck !” les deux autres poussèrent un cri de victoire, assorti d’un “that’s talent kobayashi !” ce à quoi daisuke tira la langue comme un enfant, avant d’attraper la dernière bière, retirer la balle et la vider d’un trait. et puis, tout aussi rapidement, sa main retrouva celle d’haru, s’enroulant à moitié autour de son bras. “haruuuuuu we lost by one cup. i think they cheated.” voix boudeuse alors qu’il pose son menton sur l’épaule de l’autre, regard admirant son visage bien trop proche du sien. “i’m a bit drunk,” qu’il dit finalement, alors que cela est évident, voire même plus que cela. il était beaucoup, beaucoup trop tactile avec l’autre jeune homme, bien plus que d’habitude, bien plus qu’il ne se le permettrait d’ordinaire. une inspiration, et puis un sourire. “you smell nice.” ça aussi, c’était plutôt évident, vu sa passion pour le parfum et son expertise dans le domaine. mais même sans ça, il était certain qu’il sentirait bon. “c’mon daisuke, another one ?” il tourne ses yeux vers leurs deux précédents adversaires et fronce le nez, se redressant. “nah, you cheat. and i need to pee.” “what about you hatsuharu ?” “nope !” le métamorphomage ne laisse même pas le temps à son ami de répondre, pointant un doigt faussement menaçant sur les deux garçons à l’autre bout de la table. “he’s my advantage, find yourself another one !” il tire sur la main d’haru alors que les autres protestent un peu, bien décidé à trouver la salle de bain.

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march 21st, late evening
Il y a quelque chose dans l’air – quelque chose de différent. Et Hatsuharu en est plus que conscient, alors qu’il respire les parfums nocturnes, devant son dortoir. La canne est restée dans sa chambre, mais il a une paire de lunettes sur le nez, courtoisie de mise alors qu’il se rend chez des inconnus. Son regard vide peut mettre mal à l’aise, il en est parfaitement conscient. Peut-être n’en aura-t-il pas besoin. Peut-être. C’est cela, qui rend l’atmosphère si particulière : l’incertitude. Cela fait plusieurs semaines que les choses s’enchaînent, le prenant au dépourvu. Et il ne s’agit pas d’événements tragiques comme la rupture de ses fiançailles, loin de là. Mais d’une succession de petites choses, hors du commun, de son commun qui s’ajoutent les unes aux autres pour peindre une fresque complètement nouvelle. Et au centre de celle-ci se trouve quelqu’un. “hey haru ! see, i’m only five minutes late ! i’m getting better at this.” “i take it you did not tell Mochi what you were doing tonight.” Daisuke. C’est d’une telle évidence qu’il en sourit avec douceur alors que l’autre s’avance. La force des sentiments qu’il éprouve pour lui – d’ami à amour – a de quoi en perturber plus d’un. Mais pas Haru. Accepter les choses et avancer a toujours été sa philosophie et cette fois ne dérogera pas à la règle. “you’re handsome.” “you would have my cousin to thank for that.” Ce ne sont pas des compliments qui comptent, pour celui dont la vue est absente, mais il sait apprécier celui-ci à sa juste valeur. Il souhaite que tout soit parfait. Parce qu’il est temps. Temps de faire tomber le masque, temps de lever le voile, pour Dai. Parce qu’il ne supportera pas de lui dissimuler ce qu’il ressent plus longtemps – ce n’est pas honnête. Et le jeune homme a le droit de savoir. Et d’agir à sa guise avec cette information, même si cette part, il doit bien l’avouer, l’inquiète quelque peu. Mais ainsi va la vie, ainsi va le monde alors il se pliera avec grâce à ce qu’il décidera. Pour l’instant cependant il profite, souhaitant laisser son ami profiter de la soirée avant de risquer de ternir cet enthousiasme qui émane de lui. Et sa demande le touche, mains trouvant la sienne, la seconde venant s’ajouter au mélange ; cadeau qu’il lui fait sans qu’il n’ait à demander, et la vision s’impose. Les couleurs sont éclatantes, se mariant parfaitement au teint du jeune homme ; et il y a quelque chose d’autre, qui vient, un instant fugace d’un gloss appliqué sur ses lèvres. L’odeur de framboise se fait plus présente, se mariant au parfum qu’il a composé pour lui alors qu’il déclare : “you are gorgeous.”

Et cet instant de lumière ne le quitte pas alors qu’ils partent en direction de la soirée. Et les détours effectués le font sourire, cœur battant à un rythme plus soutenu que d’ordinaire à chaque pitrerie de Daisuke. La vie est si simple et les choses si agréables qu’il en rirait. Qu’il le fait, quand il manque de s’étaler, quand finalement, il crie, mais c’est surtout le goût sucré de ce gloss qui le fait flotter, récolté d’une bouchée de takayoki qu’ils ont partagée. Aussi est-il parfaitement détendu quand il fait son entrée. Les prénoms sont mémorisés, associés aux odeurs qu’il perçoit pour l’instant – noyées très rapidement par des effluves éthyliques moins gracieuses. Sa politesse et ses manières contrastent avec l’ambiance de l’endroit, sans que cela ne mette mal à l’aise ni d’un côté, ni de l’autre. Et quand on lui propose son premier verre, il l’accepte. La bière n’est pas à son goût, mais il ne veut en aucun cas risquer de froisser ses hôtes. Alors il se prête au jeu, peut-être plus que d’ordinaire, dans cet environnement qu’il ne connaît pas, ni ne maîtrise. Mais la main de son ami, sur lui, puis dans la sienne est la seule assurance dont il a besoin. Alors les choses se font encore plus légères. Et sa stabilité s’en voit affectée, s’appuyant de plus en plus sur l’autre, qui ne s’en plaint pas. Et avant qu’il ait eu le temps de dire Quidditch, il se retrouve mêlé à une partie de beer pong à laquelle il participe, utilisant sa mémoire, ses visions des souvenirs immédiats de son partenaire ainsi que l’analyse des sons … pour marquer, de temps en temps. Mais les verres s’enchaînent, alors que finalement, la partie est perdue. Sourire au désespoir de Daisuke, évidemment mauvais perdant. Sa main est de nouveau sur lui et celle d’Haru vient trouver sa taille, dans un réflexe – pour se stabiliser. “haruuuuuu we lost by one cup. i think they cheated.” “no they did not, you are just teaming up with a blind man.” Accents de sa voix grave qui se font plus suaves, alors que ses doigts viennent effleurer les mèches à la tempe, persuadé, à juste titre, que l’oncle de l’année est décoiffé. “i’m a bit drunk.” “you don’t say,” qu’il murmure en retour. Et l’inverse est également vrai. De mémoire, il n’a jamais consommé autant d’alcool en si peu de temps, et certainement pas en public. “you smell nice.” “thanks. Your lips do as well.” Compliment qui ne se retient pas – une vérité à double tranchant. Il ne peut pas dire que son odeur en tant que telle soit particulièrement savoureuse – la bière l’entachant. Mais cette framboise qui titille ses narines, en revanche, est délicieuse. A vouloir s’y perdre. On les sollicite mais il n’est pas tout à fait là, perdu dans la manière dont il recomposerait ce fruit malicieux. “what about you hatsuharu ?” “nope ! he’s my advantage, find yourself another one !” Et il se sent entraîné, mais répond tout de même : “i will go for a round two if everyone agrees to play blindfolded.”

Il y a de l’espièglerie, dans le sourire du parfumeur alors qu’il se laisse guider par Daisuke, se permettant tout de même de lui faire remarquer : “if you are indeed looking for the bathroom, it is on the other side of the appartment.” C’est en tous cas ce qui lui semble se remémorer de la visite à laquelle il a eu droit – mais l’alcool obscurcit grandement ses souvenirs. Cependant le changement de direction opéré semble lui donner raison – et quelques minutes plus tard, ils se retrouvent dans la salle de bains. Mains sous le jet d’eau chaude, il murmure : “i will definitely need you not to let go off me an instant now – that last beer was a mistake.” Il sent le monde tanguer autour de lui, gravité semblant vouloir l’amener au sol. Il parvient tout de même miraculeusement à se saisir de la serviette et se sécher les mains. Qui se tendent alors qu’il se tourne, pour se poser sur la taille de Daisuke. Un faux pas projette sa silhouette contre la sienne, ensemble peu stable qui vient s’échouer contre … le mur ? La porte. “See ?” Un rire lui échappe alors qu’il tente de se redresser, entravé par le tapis de bains qui semble bien décidé à le faire choir. Son visage est si proche de celui de son ami qu’il pourrait … mais c’est son front qui trouve le sien, alors qu’il murmure : “Thank you for inviting me. It is actually the more fun I have had in a very long time.” Et sortir de sa zone de confort est une des choses qu’il se doit de faire – un pacte qu’il a fait avec quelqu’un, dont le souvenir lui arrache un nouvel éclat. Il lui a fait une autre promesse. Mais pas maintenant. Pas comme ça. “We need to do this more often.” Et il n’a pas bougé. Perdu dans ses mots, dans ses pensées. Dans l’odeur délicieusement acidulée qui lui fait s’humecter les lèvres.

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march 21st, late evening
rire il le fait beaucoup, alors qu’il le traîne jusque chez lui, le long des canaux de koïde. et il le fait d’autant plus quand le rire d’haru se mêle au sien, mélodie du bonheur dont il ne se lasse pas, jamais. et c’est alors qu’elle commence à s’emballer, l’imagination. elle commence à lui susurrer des mots à l’oreille, s’alliant avec des fantasmes qui ferait fuir haru loin, si loin de lui. et pourtant les deux s’allient. et pourtant y’a une voix qui lui dit que ça pourrait être encore plus simple que ça. qui lui dit que lui prendre la main comme il le fait pourrait devenir un geste habituel, une routine à laquelle on ne pense plus. et parce qu’il est heureux, et ensuite surtout car les bières trouvent ses lèvres, il commence à y croire. c’est stupide, il ne devrait pas. mais il se convint presque lui-même. que le parfumeur ne tient pas sa main car c’est pratique pour lui, mais car il en a envie. que quand son visage est trop proche du sien, c’est intentionnel. que son corps qui s’enroule autour du sien, c’est par pure envie, et pas par maladresse alcoolisée. il s’est trompé, il n’a pas l’alcool joyeux ce soir. il a l’alcool menteur. et il est puissant celui-là, lui monte à la tête, lui fait murmurer des choses à l’oreille d’haru — pour qu’il entende, sans avoir besoin de crier par-dessus le bruit ambiant, qu’il se dit — chercher sa main constamment et se coller un peu plus à lui comme il ne l’a jamais fait avant quand son bras se glisse autour de sa taille. c’est le septième ciel. et tout va si bien qu'il la croit son imagination, pendant un moment. qu’il boude et pose sa tête sur son épaule, balaie son visage de son souffle, se perd dans son profil. “no they did not, you are just teaming up with a blind man.” il fronce les sourcils, tire sur sa main. “hey, you got three cups ! that’s better than yuki over there !” il y a une protestation de l’autre bout de la table, mais il l’ignore avec une facilité déconcertante, perdu dans le visage d’haru, dans sa proximité. dans ses mots. “thanks. your lips do as well.” taste them. mots qui se perdent sur sa langue alors qu’il entrouvre la bouche, sous le choc, perdu dans les idées, les possibilités. et stupidement, il répond [color:9d2e=bd788f]“it’s raspberry !” comme si l’autre ne le savait pas, comme si son nez développé n’était pas capable de deviner tout seul. mais c’est mieux que lui demander de l’embrasser. mieux que lui dire qu’il l’a mis pour lui donner envie.

il finit par l’entraîner vers la salle de bain — enfin, non, la cuisine, effectivement la salle de bain est de l’autre côté — et il profite de son moment tout seul pour tenter de remettre ses pensées en ordre. organisation qui éclate à l’instant même où il revoit haru, injustes fantasmes de baisers et d’étreintes qui le font se tenir trop près de lui, cogner gentiment son épaule contre la sienne. “i will definitely need you not to let go off me an instant now – that last beer was a mistake.” il rit, secoue la tête. [color:9d2e=bd788f]“i promised you not to.” et il ne l’a pas fait, ne compte pas le faire. ne compte pas le faire un seul jour de sa vie même, aussi terrible et tragique que cela puisse être. il n’a pas le temps de vraiment se sécher les mains que l’autre trébuche, un peu. coeur qui s’emballer aux mains sur lui, et il se rend à peine compte de son dos se cognant peu délicatement contre la porte, de la douleur soudaine entre ses omoplates sous le choc. encore, l’imagination joue des tours. “see ?” encore, il se content de rire, de le rattraper un peu quand il manque encore d’équilibre, et ses bras trouvent ses épaules, trouvent son cou. get back, what are you doing ?

il y a son front contre le sien. il arrête de respirer pendant un instant. “thank you for inviting me. it is actually the more fun i have had in a very long time.” il sourit, quand même, air qui retrouve ses poumons. et il aime bien prétendre, il aime bien jouer la comédie. alors il serre ses bras autour de lui un peu plus fort et se laisse porter par son esprit embrumé. qui oublie qui il est. qu’il ne devrait pas faire ça. qui ne comprend pas non plus qu’il n’y a pas que l’alcool qui fait agir l’autre garçon. “i’m glad. it’s better with you.” langue qui s’emmêle, yeux qui se perdent sur son visage. il pourrait le faire. kiss me. “we need to do this more often.” coin de ses lèvres qui s’étirent. une main qui glisse, qui s’étale à la base de son cou, là où il a délicieusement accès. où il a envie de laisser des marques d’amour, alors que normalement, il n’est pas comme ça. mais il serait beau non, orné de son violet ? “don’t tell me twice.” plaisanterie au bout de la langue. ses yeux trouvent ceux qui ne peuvent pas le voir. depuis quand il n’a plus ses lunettes ? ah oui, c’est vrai, elles trônent dans le col de son t-shirt, c’est lui qui les a enlevé dans les bières ont commencé à se faire sentir dans son sang, parce qu’il voulait pouvoir le regarder, pleinement. il l’avait fait en riant, les gardant hors de portée. “is it weird that i like your eyes ?” il ne trouve pas que c’est le cas. (il ne devrait pas lui dire.) “i know you can’t, but, t’feels like you look right through me, y’know.” (il ne devrait pas lui dire ça.) “like behind the smiles and the hair and—” il ne sait pas où elle va la fin de sa phrase, et peu importe. il ne s’est même pas rendu compte qu’il clot la distance entre eux, qu’il laisse échouer les mots sur ses lèvres, qu’il les presse contre les siennes. (il ne devrait pas faire ça.)

pourtant il le fait. pourtant c’est doux et facile et haru ne devient ni figé comme une statue contre lui, ni ne le repousse violemment, alors il se perd, se perd dans ses lèvres contre les siennes et sa langue contre la sienne. il tire sur ses cheveux d’une main, juste pour l’amener plus proche. une main s’accroche à la peau de son torse, celle qui le torture depuis qu’il la vu, et c’est son corps entier qui le cherche. il y a un gémissement qui résonne dans la pièce. il se rend compte que c’est lui quelques secondes après, parce que ce sont les cheveux d’haru entre ses doigts, sa chaleur qui l’enveloppe, ses lèvres qui bougent contre les siennes. il rêve de ça depuis tellement longtemps que ça le rend désespéré. il tire trop fort sur les mèches, les doigts glissent pour froisser la chemise, pour le tirer à lui. et puis ensuite son bassin pulse naturellement vers l’avant, cherche à soulager le désir qui a explosé dans son corps, et il se rend compte. se rend compte que c’est haru, et qu’il va sentir son excitation, et qu’il n’est pas censé faire ça, qu’il n’est pas comme lui. il va les briser. il ne répond que parce qu’il a trop bu. il ne répond que parce que t’as l’odeur sucrée qu’il doit associer aux filles. fuck.

c’est terrible de retirer ses lèvres des siennes, pire que le choc de son crâne contre la porte, qui résonne dans la salle de bain. il se force à rouvrir les yeux, et regarde le lustre directement, s’aveugle et se fait mal à la rétine. “i’m sorry,” il lâche la chemise, main qui vient appuyer contre ses propres yeux. “fuck, sorry, m'drunk.” la main lâche les cheveux, mais ne le lâche pas lui. doigts qui refusent d’obéir et qui glissent contre sa mâchoire, index qui effleure ses lèvres. il baisse les yeux et il voit son doigt contre sa bouche, barrière physique qu’il s’impose à lui-même. “i’m sorry i shouldn’t— please fo’give me.” et à nouveau le désespoir envahit ses sens, mais pour des raisons bien différentes. il ne peut pas le perdre. pas pour ça. “please, please, don’t go away from me. i promise i won’t do it again i promise i— i’m not that type of guy.” sa main quitte son visage et il se recogne volontairement le crâne contre la porte, jurant à nouveau. il se rend compte qu’il touche de nouveau sa peau, se glisse encore dans l’ouverture de sa chemise. il retire ses mains. “sorry, i… i’ll stop touching you. please, don’t go.” don’t leave me again.

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march 21st, late evening
La proximité n’a jamais été un souci. C’est Hatsuharu, parfois, qui met mal à l’aise. Même s’il essaye toujours de demander avant d’entrer en contact avec les autres, il s’agit de son seul moyen de les approcher, de communiquer avec eux. Tout le non verbal n’a pas lieu, parce que l’apprentissage par mimétisme a été stoppé à ses huit ans. Alors il effleure. Il touche. Et avec Daisuke, ça a toujours été d’autant plus le cas, le jeune homme étant particulièrement tactile. Il n’a pas besoin de permission, il n’y a qu’à faire, qu’à se laisser porter par le moment, par ce qu’il tente de lui faire passer. Seulement voilà, les choses sont moins innocentes maintenant qu’il sait, qu’il se rend compte de ce que tout ceci provoque en lui. Alors sans doute devrait-il essayer davantage de se reculer, de reprendre pied. Et dans son état normal, il le ferait dans l’instant. Mais pas là. Son échec l’a découragé de tenter de nouveau l’expérience. Alors il est seulement près de lui. Ses mains le maintiennent à une certaine distance, cramponnées à sa taille. Et l’autre l’a rattrapé par le cou. Ils sont si proches, à s’effleurer. Et le rythme si lent de son cœur en est perturbé. Au-delà de l’accélération, un crescendo qui n’a fait que prendre de l’ampleur au fil des heures, il y a des dissonances, des manqués, des rajoutés.  “i’m glad. it’s better with you.” everything is better with you. Parce que cette fin d’enfance, cette adolescence qu’ils ont vécu séparés aurait pu être encore plus belles s’il avait été à ses côtés. Parce que depuis qu’il est de nouveau dans sa vie, chaque jour est plus beau que le précédent. “don’t tell me twice.” [colorseagreen]“you know i am a man of my word.”[/color] Et il en a envie, de goûter de nouveau à l’insouciance de ces moments, à partager d’autres soirées avec ces gens qui l’ont accueilli sans faire de manières – ignorant ou se moquant de qui il était. Il veut plus de ça. Beaucoup plus.

Que lui arrive-t-il ? Cet égoïsme ne lui ressemble pas. Et pourtant, là, dans cette salle de bains, il pourrait tout envoyer valser, enfin. Renier son nom, ses parents. Pour s’installer dans l’appartement du dessus – ou dans le sien – s’occuper de Mochi pendant qu’il travaille. Parce qu’il est la plus belle personne qu’il ait rencontré. Parce qu’il le rend heureux. “is it weird that i like your eyes ?” La réflexion ne le fait pas rire, c’est plutôt une exclamation incrédule. “i know you can’t, but, t’feels like you look right through me, y’know.” [colorseagreen]“but i do.”[/color] Quand on vous prive d’un sens, d’autres se mettent en mouvement. Et ce sont les âmes, qu’il observe, Haru, de ces yeux qui ne voient plus. Et pourtant, jamais il n’a perçu les autres aussi clairement. “like behind the smiles and the hair and—” Il n’a pas le temps de répondre. Et les mots auxquels ils pensaient sont aussi vite oubliés qu’ils sont arrivés. Parce que s’il ne l’a pas observé venir, il l’a senti. Et la chaleur progressive enveloppant ses lèvres l’a fait s’arrêter, suffisamment pour qu’une inspiration soit prise, avant que la sensation de leurs bouches se rencontrant ne balayent tout le reste. Et soudainement, le monde disparaît. Aussi simplement que ça. Parce qu’il y a leurs souffles qui se mêlent. Parce que la framboise développe ses arômes jusque sur sa langue. Parce que chaque caresse envoie des décharges dans tout son être. Parce qu’il se sent attiré vers l’avant – mais n’est-ce pas lui, dont les mains soudainement trouvent le dos, pour s’y loger, pour que leurs corps enfin se rencontrent. Et les sensations fourmillent. Des doigts dans ses cheveux, de ceux qui griffent son torse – caresse peu douce qui le fait gémir. D’envie. Leurs odeurs se mêlent, ses oreilles résonnent de sa voix. Et son bassin vient jouer contre le sien. Sa bouche se fait vorace, pressante, alors que sa silhouette vient imprimer la sienne contre ce qui les soutient, pression qui s’accentue, qu’il ne désire pas relâcher, qu’il …

“i’m sorry,” Coup de tonnerre alors qu’il est relâché. Ses lèvres n’ont pas compris et ont froid, soudainement. Son sang bat ses tempes, et il n’a pas assez de mains pour retenir les siennes. Ses phalanges sont écrasées entre le dos de Daisuke et le panneau de bois, mais il ne les sent pas. “fuck, sorry, m'drunk.” Son cœur bat la chamade, et pour une fois, il ne sait que dire. Le jeune homme à la rhétorique impeccable voudrait, en cet instant, pouvoir voir. Le souvenir partagé lui permet de le visualiser, contre lui, probablement échevelé, mèches roses dans tous les sens. “i’m sorry i shouldn’t— please fo’give me.” Il ne comprend pas immédiatement, informations conflictuelles qui se mêlent à son propre désir, bassin qu’il sent commencer à pulser dangereusement. “please, please, don’t go away from me. i promise i won’t do it again i promise i— i’m not that type of guy.” C’est le son sourd qui le réveille. Et ses mains remontent, pour passer le long de sa colonne vertébrale, jusque dans sa nuque, à l’arrière de son crâne pour s’assurer de son intégrité. Mais les doigts se perdent surtout dans la chevelure qu’il sait rose bonbon. “sorry, i… i’ll stop touching you. please, don’t go.” “do not stop.” Son être entier tremble, il n’a pas bougé mais ne fera pas un pas de plus. Il le tient toujours. Et la détresse qui émane de lui l’inquiète. Il veut l’apaiser. Il veut la soulager. “i am not going anywhere.” Le retour au calme n’est pas possible, pour l’instant. Il y a tant de désir en lui, tant d’amour qui ne demandent qu’à être exprimés. A continuer sur leur voie. Ce serait si simple de se pencher pour lui voler le souffle encore une fois. Mais Hatsuharu n’est pas de ceux-là. “i am the one who should apologize.”

Parce qu’il est ivre, lui aussi. Parce qu’il voudrait pouvoir plonger son regard dans le sien pour le rassurer. Pour lui faire comprendre le point auquel ses excuses ne sont pas nécessaires. Mais il ne peut pas. Il ne peut qu’inspirer, profondément, pour tenter de faire le point. “that was not supposed to happen like that.” Ce sont des paroles qu’il lui répètera sans doute encore, le lendemain. Il ne veut pas le faire comme ça. Mais l’entendre battre en retraite. La crainte qu’il y a dans ses mots. Et l’envie qui pulse visiblement en eux n’est pas due au hasard. Il pourrait attendre. “that was supposed to be a perfect moment.” Il ne peut pas. Parce que ne rien dire signifierait que Daisuke s’en veuille, qu’il ait peur d’avoir dépassé des limites – qu’en réalité, il veut qu’il franchisse. L’esprit d’Haru n’a pas analysé entièrement ce qui s’est passé. Parce qu’en cet instant, il ne pense qu’au sorcier, à sa panique.  “i love you, Daisuke.” Les mots sont simples. Les mots sont justes. Les mots se doivent cependant d’être plus précis. “i am in love with you.” Il ne peut pas le laisser penser une seconde que ce baiser n’a pas été consenti. Qu’il n’en a pas eu envie. Bien au contraire. Il l’a comblé – enfin. “and it does not mean i would go away, even if you don’t share my feelings.” Parce que l’évidence n’a pas été saisie. Parce que l’alcool obscurcit son jugement, brouille sa compréhension des choses. Parce qu’il veut le rassurer, au point d’en oublier de le faire, pour lui. Et c’est avec calme qu’il murmure : “i am sorry it took me so long to tell you, and that i took advantage of the situation. But i cannot disrespect you by letting you think this is not something i deeply desire.” Even though it might just be a kiss fueled by alcohol for you. That would be alright, Daisuke.

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march 21st, late evening
la panique s’infiltre dans ses veines aussi vite que le feu il y a quelques secondes, se mêle toujours à ce dernier, fait s’embrouiller son esprit et son corps sur ce qu’ils veulent. parce qu’il y en a un qui veut sauver ce qu’il y a entre eux, s’assurer qu’il ne vient pas de faire une énorme erreur et de le perdre à tout jamais. l’autre, il s’en fiche particulièrement de tout ça, la seule chose qui l’intéresse c’est découvrir le goût de sa peau et encore l’entendre faire le délicieux son qui a caressé ses oreilles. esprit en panique et corps qui désobéit, doigts qui glissent toujours sur sa peau, qu’il a toutes les peines du monde à retirer — mais il le fait car il le doit, jamais il ne se pardonnerait de les briser pour une envie égoïste. il s’était mis d’accord avec lui-même pourtant. s’il n’était pas capable de se débarrasser de ses sentiments, alors il devrait les enfermer au fond de son coeur et ne pas les imposer à haru. pourtant là il fait tout le contraire. ça le répulse qu’il soit capable d’une chose pareille, et même si ça le briserait, il comprendrait qu’haru s’éloigne. il ne pourrait pas le blâmer. est-ce qu’il pensait que tout cela n’était qu’un piège, qu’il n’était intéressé que par son corps ? pitié non. “do not stop.” il se fige. le regarde. ne comprend pas. sourcils qui se froncent face à confusion qu’il ressent, à l’incompréhension totale de ses mots — quelque part, le coeur bondit à la signification. “i am not going anywhere.” cette fois c’est le soulagement qui l’envahit, et il laisse échapper un soupir, corps qui se détend un peu, qui redevient un peu plus souple contre le sien. sa main se lève pour caresser son visage, cerveau alcoolisé oubliant particulièrement facilement qu’il est malgré tout censé laisser des barrières. sauf que ses mots le stoppent en plein mouvement. apologize ? what for ?

“that was not supposed to happen like that.” “what ?” il murmure doucement, confus au possible, coeur qui s’emballe. est-ce que c’était censé arriver, ça, ses lèvres qui trouvent les siennes ? ou bien est-ce qu’il ne comprend vraiment pas, et c’est une drôle de façon de lui dire qu’il ne savait plus comment se débarrasser de lui et maintenant est une bonne occasion ? “that was supposed to be a perfect moment.” deuxième option qui disparait de son esprit car elle n’aurait vraiment pas de sens, mais pour autant, il ne comprend pas. il termine son geste enfin, doigts qui trouvent sa joue. “haru ?” qu’il demande, voix douce et incertaine, presque cassée, parce qu’il est toujours là et qu’il lui a dit qu’il ne partait pas et il pourrait en pleurer de soulagement — ce n’est pas son genre pourtant, contrairement à ce qu’on croit. “i love you, daisuke.” tout s’arrête de fonctionner. esprit qui passe au blanc complet, et sa bouche s’ouvre stupidement sous le choc. il peut sentir son coeur battre dans sa gorge, dans le bout de ses doigts, dans sa poitrine, dans ses oreilles. qu’est-ce qu’il vient de dire ? “i am in love with you.” il tente de parler, mais le what se perd dans sa gorge. il le regarde, et se dit qu’il va se réveiller. ou faire un malaise. ou qu’un orchestre de mexicains avec des chapeaux va sortir des toilettes pour lui chanter un joyeux anniversaire. vraiment. parce que tout aurait plus de sens que ça. parce que dans aucun univers hatsuharu ne lui dit qu’il l’aime — qu’il est amoureux de lui.

“and it does not mean i would go away, even if you don’t share my feelings.” il en rit presque, à l’ironie. visiblement il était particulièrement bon à cacher ses sentiments, si l’autre ne les avait pas deviné — même après cette soirée à ne pas le lâcher, même après ce baiser-là. à la place son autre main s’agrippe à son coude, cherche à le garder, à lui dire sans lui dire. “i am sorry it took me so long to tell you, and that i took advantage of the situation. but i cannot disrespect you by letting you think this is not something i deeply desire.” took me so long ? à quel point ? pas autant que lui, il le sait. parce que c’est évident. parce que quelque part il a toujours été amoureux de lui. il lui a juste fallu du temps pour l’admettre. “you…” sa voix lui revient enfin. il y a un rire qui lui échappe, presque désabusé. “that’s not possible, that’s— no, i’m the one s’posed to say that not—” les mots se perdent. il est lent ce soir. peut-être qu’il réalise enfin. i am in love with you. “you’re in love with me.” à nouveau il y a un rire presque cassé, la gorge empli de sentiments. ce sont ses deux mains qui viennent attraper son visage alors, son front qui trouve le sien. il y a un sourire sur son visage. “you’re in love with me.” il faut qu’il le redise, qu’il le répète, qu’il le ré-entende. il se penche pour l’embrasser, effleure à peine ses lèvres, et puis se ravise. il faut qu’il le ré-entende. “tell me again,” il se rend compte seulement maintenant qu’il est à bout de souffle. “please, tell me again. been waiting for so long haru, fuck, please, again.”

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march 21st, late evening
Les mots sont prononcés. Et si une part d’Hatsuharu baigne dans la sérénité qui le caractérise, une autre en revanche fait preuve de fébrilité. Il y a l’appréhension de ne pas l’avoir correctement rassuré. Et il y a, évidemment, cette possibilité qu’il le repousse, métaphoriquement comme physiquement et que tout soit terminé. Parce que c’est une chose qu’il lui demande de ne pas partir, c’en est une autre que de vouloir rester, sachant maintenant ce à quoi il pense chaque fois qu’ils sont ensemble. Cette douce complicité qui les unit est ce qu’il a de plus précieux. Et pourtant sur un mot de lui, il y renoncera. Il se retirera, ira panser ses blessures en silence, le temps qu’il faudra avant qu’il n’accepte de nouveau de le voir, s’il le peut un jour. Et les secondes qui s’écoulent semblent interminables. Il n’est plus à cette soirée – c’est très facile, quand votre vue ne vous ancre pas dans le réel. Il n’y a qu’eux deux, au milieu de l’univers, dans un plan qui n’est pas relié aux autres. Il n’y a que l’écho douloureux de son cœur, battant dans sa poitrine. Et rien d’autre. Pourtant il s’arme de patience. Lèvres entrouvertes qu’il joint pour continuer à respirer lentement par le nez. A essayer. Il n’y a rien. Pas d’indice. Et son instinct semble être endommagé par l’alcool, le laissant dans ce brouillard opaque qui se ferme sur lui, tentant de mettre son calme à mal. Jusqu’à ce que... “you…” Et il rit. Mais ce n’est pas de l’hilarité. “that’s not possible, that’s— Ses mains glissent de nouveau, caressant ses cheveux pour venir trouver ses joues, pour l’assurer de son sérieux. Mais il n’a pas le temps de parler. “no, i’m the one s’posed to say that not— Battement de cœur supplémentaire, comme s’il venait de manquer une marche. What did you just say ? Qu’il devrait le lui dire … ? “you’re in love with me.” And you are in love with me.

Certitude qui explose dans sa poitrine, vague de chaleur, tsunami emportant tout sur son passage. Doutes. Incertitudes. Tristesse. Sursis. Il en pleurerait. De la douceur du sentiment qui l’habitude, du bonheur de le deviner – de le savoir – réciproque. Des possibles que cela ouvre, de la beauté soudaine de la vie. De ce cadeau que l’univers a bien voulu leur faire. Exaltation qui se peint sur les traits, qui illumine son visage, alors que Daisuke répète ses paroles, soudainement plus proche. La framboise est de nouveau là, et leurs fronts se touchent. C’est beau. C’est unique. Et cela le comble. Profondément. Il ne manque qu’une chose. Non, même pas les mots renvoyés. Mais bel et bien un premier vrai baiser. Et il les sent s’approcher, effleurer les siennes, mais … elles ne sont plus là. Un petit soupir de frustration lui échappe, complètement hors character, impatience qui ne lui ressemble pas. “tell me again.” La demande le prend au dépourvu. “please, tell me again. been waiting for so long haru, fuck, please, again.” Et c’est un sourire d’une tendresse infinie qui s’épanouit. “There is no need for profanity, qu’il gronde gentiment, ses mains accentuant légèrement leur pression sur le visage. Indispensable pour le visualiser, le situer. Instinct se chargeant du reste alors qu’il murmure : “I am in love with you, Daisuke Kobayashi.“ Et il remonte de quelques centimètres, pour laisser ses lèvres effleurer son nez,  “Everyday is better thanks to you,“ avant de glisser sur sa joue gauche, juste sous l’œil : “I love every bit of you,“ pour courir en une ligne courbe jusqu’à son oreille : “you are my first thought in the morning and my last when sleep finds me,“ et redescendre le long de sa mâchoire : “i love you so much.“ Et finalement, sa bouche prend possession de la sienne, avec moins de douceur qu’anticipé – plus de ferveur, d’intensité, tentant de lui communiquer autant qu’il le peut, comme il le peut. Et se promettant de le faire, tous les jours, jusqu’à ce que ce soit assez.

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march 21st, late evening
il a l’impression que son corps s’est séparé en deux. qu’une partie de lui est partie, loin, haut dans le ciel, flottant à des milliers de kilomètres grâce au pur bonheur d’avoir entendu ces mots sortir de la bouche d’haru. et l’autre, elle est là, bien ancré sur terre, et elle a du mal à y croire. cerveau embrumé qui ne peut vraiment concevoir qu’il lui a bien dit cela, qu’il n’est pas en train de rêver, que tout cela n’est pas une grosse blague. l’idée ne lui avait jamais traversé l’esprit. c’était… incongru. impossible. c’était sa croix à porter, de l’aimer de tout son être sans jamais n’avoir rien d’autre que son amitié — et c’était déjà si merveilleux. c’était profiter égoïstement de chaque instant, de chaque geste, apaiser son coeur par ses sourires et sa main contre la sienne. mais maintenant c’était différent. maintenant c’était pouvoir le toucher pleinement sans avoir peur d’être découvert et le voir disparaître. maintenant c’était pouvoir dire tout ce qu’il voulait sans risquer d’en dire trop. maintenant c’était pouvoir se serrer contre lui et ne pas avoir besoin d’excuses, juste l’envie de le sentir près de lui parce qu’il l’aime. il ne sait pas pourquoi il ne lui dit pas. les mots restent coincés dans sa gorge. quelque part, il y a l’idée que tous ceux qu’il aime disparaisse à tout jamais. peut-être qu’il veut le protéger en ne lui disant pas. peut-être qu’il veut se protéger lui. save yourself the heartbreak, he’s not gonna stay. they never stay. malgré tout il veut y croire. et il veut en profiter. de chacun de ses gestes, de chacun de ses mots.

alors il demande, demande encore, et hatsuharu ne rechigne pas. chaque mot est un baume au coeur, chaque geste fait s’étirer ses lèvres un peu plus en un sourire resplendissant. le doute s’en va, un peu, petit à petit. oh oui il va rester, car tout cela semble si beau, si fragile — et ils ont bu tous les deux, peut-être qu’il regrettera. mais il ne veut pas penser à ça. non il ne veut pas, car tout est justement trop beau, et il veut y croire, veut se laisser porter, veut faire confiance à la sincérité qui transparaît de l’autre garçon, dans sa voix, dans ses gestes, dans ses lèvres. et quand elles trouvent de nouveau les siennes il soupire de soulagement, et puis gémit de plaisir, mains venant s’agripper à ses cheveux pour le tirer à lui, coeur affolé, emballé par tout ce qui se passe en cet instant. i am in love with you. i love you so much. les paroles résonnent et tournent dans son esprit, se transforment en un besoin pur, un désir liquide qui coule dans ses veines. il n’est pas capable de lui dire à quel point il l’aime lui aussi. mais lui montrer, il peut. alors il inverse leurs positions, se retrouve lui à presser haru contre la porte, mains sur ses hanches pour les attirer aux siennes, sons de plaisir coulant de ses lèvres pour échouer contre sa gorge à la sensation. sa bouche trouve la peau, sa langue trouve la peau, ses dents trouvent la peau. et il n’est pas possessif mais il le marque quand même. parce qu’une marque veut dire i want you to be mine. parce qu’une autre sur sa clavicule veut dire i love you. parce qu’encore une autre sur le haut de son torse veut dire you’re my everything. mais il y a une chose qu’il n’a pas peur de dire, et il le murmure contre ses lèvres, souffle chargé alors que ses mains glissent sur son torse, une jambe glissée entre les siennes. “i want you s’much.” il embrasses ses lèvres, encore. “i felt so bad for wanting you like that all the time but now…” un grondement lui échappe alors qu’il glisse ses mains jusqu’à son pantalon sans aucune gêne, cherchant à en défaire l’attache.fuck now i can do so many things to you.”

son esprit s’embrouille, s’enflamme, coeur erratique alors qu’un gémissement s’échappe de ses lèvres à la simple sensation de ses propres doigts trouvant la preuve du désir d’haru pour lui. “so many things…” qu’il murmure de nouveau, visage caché dans le cou de l’autre, ses lèvres trouvant sa peau, esprit entier tourné vers lui. ce qui explique qu’il sursaute légèrement, quand un coup à la porte retentit et que des voix s’élèvent. “daisuke ! we agreed no fucking in my house !” il ne peut empêcher le léger rire qui lui échappe, et il se dégage du cou d’haru pour le regarder, lui son visage marqué par le désir et sa main toujours occupée. un rictus amusé apparaît sur ses lèvres. “not fucking !” qu’il répond avec aisance, car c’est techniquement vrai. et c’est à moitié l’alcool, à moitié la vision paradisiaque d’haru ainsi devant lui qui l’empêche de cesser ses activités — et souhaiter qu’il puisse voir l’air malicieux sur son visage. “i’d very much like my bathroom back ! you have five minutes before i get you out, got it ?” “yes ma’am !” il entend les pas s’éloigner, alors il se penche de nouveau vers haru, lèvres effleurant les siennes. il y a un éclair de sagesse qui traverse son esprit cependant, pas suffisamment pour lui faire retirer sa main, mais assez pour s’assurer qu’il ne dépasse pas les bornes. car daisuke n’a jamais vraiment été intéressé par la discrétion ou gêné par quoi que ce soit. mais il sait aussi que c’est différent pour haru. “if you want me to stop, i’ll stop.” il pose un baiser léger sur ses lèvres, et puis laisse ses doigts glisser encore un peu. “else, i’ll take these five minutes as a challenge.” et le rictus est perceptible dans sa voix.

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march 21st, late evening
C’est délicieux de l’embrasser. Et si d’ordinaire il penserait aux tartes au citron qu’ils ont partagé, à ces baisers qui auraient pu avoir cette saveur si particulière, joueuse, astringente en étant douce, il n’y a plus que la framboise, grain acidulés et onctuosité de sa bouche qui fusionne avec la sienne. Caresse des lèvres, ballet des langues, autant de sensations dont il s’émerveille, dont il se repaît avec une avidité qui n’est pas habituelle. Il a l’impression de se redécouvrir, une fois encore, de se rendre compte du point auquel les choses peuvent être simples, peuvent être agréables. Les possibles qui s’ouvrent soudainement à eux sont infinis, et il le voit, se réveiller à ses côtés, chercher son corps endormi à côté du sien, le caresser jusqu’à ce qu’il s’éveille. Le découvrir à la sortie des cours, avec Mochi, parfois, ou seul. Les soirées passées ensemble où leurs membres pourront s’entrelacer, tenir sa main dans ces musées où il l’emmènera encore et encore, ne désespérant pas de le voir s’émerveiller, autant que pour profiter de sa douceur, de sa chaleur – jusqu’à peut-être, trouver un endroit plus calme. Tant de choses qui passent dans son esprit alors qu’ils s’embrassent, alors que leurs cœurs battent enfin en harmonie. Ils l’ont toujours fait, lui murmure une partie de son esprit. Ils n’en ont simplement jamais été conscients jusqu’alors. Et l’entendre soupirer, gémir même le fait sourire. Il voudrait plus de ces sons, de sa voix à son tour, simplement pour s’en imprégner, pour que l’instant s’inscrive encore mieux dans son esprit. Il n’y a qu’eux, un court instant. Jusqu’à ce qu’il se sente basculer. En toute confiance, il ne lutte pas, se laissant retourner, son dos trouvant la porte. Le choc résonne quelques instants dans sa cage thoracique, avant qu’il ne sente Daisuke se presser contre lui. Ses mains, raccrochées à ses flancs pendant la volte, remontent, pulpe des doigts caressant sa nuque, l’autre ne cessant de se mouvoir, de ses cheveux au dessin de ses épaules (alors que la peau de son cou est délicieusement attaquée, lui arrachant un soupir), appuyant sur l’omoplate pour le ramener encore plus près (clavicule tatouée, battement de cœur raté), dessinant la courbe de son dos pour l’ancrer dans son esprit correctement (torse mordu, gémissement non contenu). Car il n’en a que des furtives visions. N’en a la connaissance que de brefs contacts, d’étreintes amicales. Ce n’est pas suffisant. Mais il peut maintenant le découvrir correctement. Consciencieusement. Religieusement.

Ses lèvres ne sont plus sur lui, absence qui est vite comblée alors qu’ils s’embrassent de nouveau, que les mains prennent le relais, dans l’encolure trop évasée de la chemise que Setsu a choisie pour lui. “i want you s’much.” Un sourire, alors que ses mains s’aventurent bien plus bas qu’elles n’ont jamais été, s’y attardant. “i felt so bad for wanting you like that all the time but now…” Il y a un éclair de contrariété, de se dire qu’il a pu se fustiger pour ça : “Daisuke...” Mais les doigts glissent. Les doigts glissent et il perçoit une pression au niveau de la taille – autre que celle que son désir exerce sur le tissu.fuck now i can do so many things to you.” Une promesse des plus délicieuses qu’il ne veut pas refuser. Même si les choses vont vite, même si ce n’est pas comme ça qu’il envisageait les choses, peu importe. Il l’aime. Ils s’aiment. Surtout quand le tracé se fait brûlant, plus intime. “so many things…” Inspiration manquée, halètement brûlant alors qu’il se concentre uniquement sur ce toucher, sur les baisers qu’il lui prodigue. Comme s’il n’y avait qu’eux au monde. Que ce moment. Le temps s’est suspendu. Et il en profite, juste quelques instants. Parce qu’il veut l’explorer lui aussi, n’ayant jamais rien envisagé sans un niveau parfait de réciprocité. Mouvement avorté par une voix, de l’autre côté de la porte, qui le fait tressaillir. Il ne bouge pourtant pas, assistant à l’échange. Rappel de la réalité, qui l’aurait sans doute plus affolé dans son état normal. Mais il est parti trop loin et ne fait que revenir lentement. Les pas s’éloignent. Une clepsydre semble se retourner. Five minutes. Il y aurait des choses à faire en cinq minutes. Mais … “if you want me to stop, i’ll stop.” Le baiser se mue dans un léger rire. Ce n’est pas qu’il veut qu’il arrête. Surtout pas quand son corps entier frissonne à cette simple sensation, de ses doigts sur lui, de ce que chaque caresse éveille dans le bon garçon qu’il a toujours été. “else, i’ll take these five minutes as a challenge.” Que donnerait-il pour le voir en cet instant. Pour se repaître de l’air provocateur, et fier qu’il doit arborer. Il pourrait plonger ses yeux dans les siens. Il pourrait soutenir son regard, ils pourraient partager ce moment. Mais cela lui est malheureusement impossible. Et si les sensations sont suffisantes la plupart du temps … “i don’t want our first time to go on like that.” Et c’est vieux jeu, et c’est peut-être frustrant, mais c’est comme ça. Il n’enlève pourtant pas sa main. Il se contente de chercher ses épaules – instinct aidant à les trouver, pour le rapprocher de lui. Pour orienter son visage, pour que ses yeux semblent lui parler. “i want to make love to you, Daisuke.” Les mots sont toujours si simples à manier, si évidents. Et il ne rougit pas de ses envies. C’est une promesse, qu’il lui fait. “i want to know every inch of your body, to feel you on top of me, under me, in me.” Et cela ne fait rien pour calmer le feu au creux de ses reins. Il se contrôle cependant suffisamment pour continuer, à lui murmurer : “i want to feel you, to hear[u] you, to [u]taste you.” Il en a besoin, pour continuer de lui prouver, pour lui montrer. S’il a manqué de contrôle pour la manière de lui dire, il ne veut pas commettre la même erreur quant au reste. Il n’en a pas envie. Ses lèvres ont retrouvé les siennes, glissent sur sa peau, jusqu’à son oreille : “let me get to know you. Let me love you properly.” Elles en caressent doucement le dessin, avant de conclure : “After that, you will have whatever you want wherever you want.” Ce n’est pas un ‘non’ définitif. Il semble important qu’il le sache. Il a juste besoin d’autre chose avant. Ce n’est pas une question de confiance. Il irait au bout du monde pour lui. Il ferait n’importe quoi pour lui. All in due time.

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march 21st, late evening
c’est facile de se perdre. ça l’est toujours pour lui quelque part, avec sa façon de se laisser porter par la vie et de ne jamais penser au lendemain, de juste faire ce qu’il a envie de faire — tant que cela n’apporte rien de négatif au gamin hyperactif. mais là ? là c’est d’un tout autre niveau, il n’y a plus vraiment de pensées cohérentes, juste des sensations, des envies, un désir qui le dépasse et fait bouillir ses veines de la plus douce des façons. il y a l’alcool, évidemment, qui a toujours le don de faire disparaître le peu d’inhibition et de limites qu’il lui reste. mais surtout il y a haru, tout contre lui, sa bouche pressée à la sienne, ses mains sur lui, son parfum qui l’emporte, sa chaleur qui ne fait que grimper la sienne. coeur qui s’emballe, qui cogne si fort dans sa poitrine que cela résonne à ses oreilles, organe débordé entre l’amour et le désir qu’il ressent pour cet homme. qu’il ressent depuis si longtemps et qu’il peut enfin cesser de contrôler, qu’il peut laisser déraper et lui montrer, lui faire comprendre de ses gestes et de ses baisers que ses mots sont retournés, que les sentiments sont là eux aussi. qu’il n’est juste pas capable de le vocaliser tout de suite, pour des raisons auxquelles il ne veut pas penser en cet instant-là. c’est plus simple de lui dire je t’aime en marquant sa peau. c’est plus simple de lui dire je t’aime en volant son souffle. et il compte bien faire ça, et c’est une fierté certaine qu’il ressent en voyant haru, haru toujours si propre sur lui et si parfait et si à l’opposé de lui, s’ouvrir et s’épanouir et se perdre sous ses doigts. et il a beau avoir cette affection que l’on pourrait trouver étrange pour ses yeux uniques, il préfère de loin les voir fermer, avec les traits de son visage détendus et marqués de plaisir. il veut le garder comme ça tout le temps. il veut le pousser plus loin, insatiable qui en veut encore plus, qui semble incapable de se contenter de tout ça, lui qui n'avait pourtant rien avant que quelques gestes qui ne pouvaient jamais dépasser l’amical. de toute façon, daisuke il n’a jamais été raisonnable. et il ne compte pas commencer maintenant.

c’est pour ça que le défi et la provocation vibrent dans sa voix alors que sa main se perd sur lui, alors que raisonnablement ils devraient profiter plutôt des cinq minutes pour se détacher et se remettre de leurs émotions. être raisonnable, ce n’est pas dans sa nature. mais il sait que c’est dans celle d’haru, et c’est pour ça qu’il demande. qu’il n’en fait pas juste à sa tête, désireux de l’entraîner avec lui, de parvenir à contrebalancer le plaisir qu’il lui a offert en lui avouant ses sentiments par des gestes, qu’il maîtrise bien mieux que les paroles. mais haru n’est pas lui, et c’est peut-être pour le mieux. “i don’t want our first time to go on like that.” c’est une déception certaine qui envahit sa poitrine, mais malgré tout c’est un sourire tendre qui s’étale sur ses lèvres. évidemment qu’il dirait cela. en plus d’être le plus raisonnable, il était sans conteste le plus romantique des deux. alors il hoche la tête même s’il ne peut pas le voir, et retire sa main de lui-même, cherchant un self control qu’il n’a pas mais qu’il puise de ses paroles. “i want to make love to you, daisuke.” il a toutes les peines du monde à refermer l’attache de son pantalon quand il lui dit des choses pareilles, très clairement. parce que son esprit va immédiatement dans cette direction-là, parce que son coeur fait un looping aux mots choisis. “i want to know every inch of your body, to feel you on top of me, under me, in me.” il y a un mélange de désir et de désespoir dans le gémissement qui s’échappe de ses lèvres à ses mots, et il ne peut empêcher sa main de retourner le caresser brièvement, même par-dessus le tissu. “fuck haru, don’t tell me things like that when you lit’rally under my fingers….” il était vraiment en train de le tester. mais, d’un autre côté, il sait aussi que l’autre ne se lâcherait probablement pas entièrement dans une situation pareille et oh, comme il avait envie de ça. “i want to feel you, to hear you, to taste you.” ses bras enserrent sa taille alors, pour contrôler ses mains, pour le garder près de lui encore un peu. il murmure son prénom avant que ses lèvres ne trouvent les siennes, et il serait de nouveau près à l’embrasser pour le reste de l’éternité si ce n’était pas lui qui se détachait. mais pas totalement, il semblerait, et un souffle saccadé lui échappe alors qu’il l’attire à lui, alors que ses mains glissent dans son dos. “let me get to know you. let me love you properly.” say it again, qu’il veut dire, parce que jamais il ne se lassera d’entendre qu’il l’aime. il ne veut pas paraître pénible, alors il garde les mots pour lui. “after that, you will have whatever you want wherever you want.” il embrasse le cou qui est à sa portée, et reste ainsi contre lui un bref instant, avant de pousser un léger soupire. “okay, yeah, good plan.” il devrait probablement dire quelque chose d’un peu plus tendre ou romantique, mais rien ne vient. ce n’est déjà pas son genre, mais là, ses pensées sont totalement court-circuitées par d’autres choses. il bouge, trouve ses lèvres de nouveau, et murmure contre elles “m’gonna want you all the freakin’ time, just so y’know.” et tant pis pour les cinq minutes, il veut juste encore profiter de lui et de leur relative intimité des autres pendant un moment. qui sera, évidemment, brisée par la maîtresse des lieux et son alohomora, visiblement pas ravie de les trouver tous les deux toujours dans les bras l’un de l’autre et absolument pas calmés. et le sourire rayonnant que lui donne daisuke, il n’est pas que pour faire fondre son coeur. il est surtout particulièrement sincère, et désormais collé à son visage.

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