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un soupir agacé lui échappe, alors que la pierre refuse obstinément de continuer à rouler — ce qu’elle faisait pourtant, quelques instants plus tôt. il sent la colère monter en lui, sang chaud qui se réveille, qui bout devant l’échec. il se force à fermer les yeux, poussant un soupir contrôlé, pour se calmer. cela ne sert à rien de s’agacer. il va y arriver. et c’est déjà le cas, un tout petit peu. mais ce n’est pas assez. pas assez pour qu’il considère maîtriser la première étape. et il veut tellement, tellement y parvenir. l’idée lui trotte dans la tête depuis plus d’un mois, et voilà plusieurs semaines qu’il s’entraîne régulièrement. mais il a l’impression d’à peine avancer. car sang, il est impatient. il veut tout, tout de suite. il n’a jamais appris à attendre, n’a jamais eu le problème de ne pas obtenir tout ce qu’il veut. il veut maîtriser la flore, alors il veut le faire tout de suite et de manière parfaite. sauf que c’est impossible. mais il essaie, quand même. essaie au moins de faire plier les fleurs délicates étalées devant lui dans le jardin de la maison qu’il a loué, pour eva et lui, pendant la golden week. il est encore tôt. il devrait probablement toujours être dans les bras de sa dulcinée, mais il avait ressenti le besoin de se lever, comme un appel. et tout allait si bien pendant ces vacances, et l’environnement parfait pour une telle pratique, il avait pensé pouvoir y parvenir avec aisance. mais non, le voilà depuis plusieurs dizaines de minutes à tenter désespérément de faire réagir les tiges, les pétales, les feuilles — n’importe quoi. seul un petit caillou sur le côté avait bien voulu rouler un peu, et il se demandait si les pétales qu’il avait vu vibrer au rythme de sa respiration n’était pas juste son imagination. la frustration ne faisait qu’augmenter dans sa cage thoracique, le doute se diffusant dans son esprit. il n’a jamais été bon en magie de toute façon, pourquoi il s’obstine ? assis en tailleurs, les coudes appuyés sur ses genoux, il laisse tomber sa tête en avant, poussant un grognement de frustration. il était nul. il était nul, et c’était stupide et ridicule et il n’y arriverait jamais de toute façon et son père avait raison de— il y a un bruit derrière lui, et il se retourne. “eva ? hey love,” il se lève immédiatement, sa main cherchant la sienne. “sorry i got out of bed i…” il détourne le regard, et le haut de ses joues s’empourpre un tout petit peu, soudainement terriblement embarrassé — plus du fait de ne pas réussir, plutôt qu’elle ne le sache. “i, hum… i’ve been practicing earthbending.” il marmonne presque, son regard courant vers les petites plantes têtues refusant de lui obéir. “but i think i’m…not very good at it.” as usual.@eva gallagher
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Les rideaux bruissent et les bruits de la nature qui s’éveillent accompagnent les premières secondes de la journée d’Eva. Les doux voilages, les oiseaux, le bruit des vagues, autant de notes qui s’harmonisent parfaitement. Un quotidien auquel elle pourrait bien prendre goût, surtout quand il s’accompagne de la chaleur de la peau de son fiancé. Roulant sur le côté, la Vélane lève son bras pour l’enrouler autour du torse de Sang… et le sent tomber, ne trouvant que les draps. Ses yeux s’ouvrent immédiatement, cils battants pour lutter contre la soudaine luminosité, amenant des larmes dans ses yeux. Il n’est pas là. Paresseusement, elle se redresse, pas plus inquiète que cela - même si d’habitude, il reste pour profiter de leur première embrassade de la journée, qui dérape bien souvent. Quelques minutes pour totalement émerger et elle se lève, parcourant la maison à la recherche de son fiancé qui ne semble être nulle part. Et c’est finalement dans le jardin qu’elle le trouve. Par terre, ou quasiment. Intriguée, elle penche la tête, l’observant quelques instants avant de s’avancer, ses pieds nus dérangeant à peine l’herbe qui recouvre le sol, mais c’est suffisant pour lui signaler sa présence. “eva ? hey love,” “good morning, i was wondering where you went?” Il est auprès d’elle en quelques secondes, leurs doigts s’entremêlant. “sorry i got out of bed i…” il semble gêné et sa main gauche vient caresser délicatement sa joue, tentant de capter son regard pour comprendre son trouble. “i, hum… i’ve been practicing earthbending.” “really? oh sang that is wonderful.” la nouvelle étale le sourire sur son visage, douce aura d’imaginer son compagnon communier avec cette nature qui le rend d’ordinaire si heureux, si paisible. “but i think i’m…not very good at it.” “oh sang...” En douceur, elle tire un peu plus sur son menton, pour que leurs yeux se rencontrent. Il y a une évidence à l’imaginer maîtriser cette magie, si délicate pourtant et qui échappe à autant d’êtres humains. Mais pas à lui. “you must give yourself time, love” Ses lèvres trouvent les siennes un instant, pour la première fois de la journée. Créature de la nature, la Vélane en elle ne peut qu’être charmée et touchée, également, par cette quête dans laquelle il se lance. “and try to be gentle to yourself. Because they can feel it, if you see this like a fight.” Ses doigts ont glissé de son visage pour lui désigner leur environnement, avant de revenir au niveau de son coeur, qu’elle sent battre sous sa paume. “it is not about controlling, but letting go.” Comme nous, murmure son regard, et c’est pour ça que je sais que tu en es capable, si seulement tu fais preuve d’indulgence. De patience? Et d’amour.@sang ahn
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“really? oh sang that is wonderful.” la voir sourire réchauffe toujours un peu son coeur, et il laisse ce sentiment diminuer l’agacement faisant frémir son sang. et il n’y a pas que le sourire qui fait du bien, il y a le ton qu’elle emploie et ses mots et ce qu’il voit dans ses yeux. et il sait. il sait qu’elle est toujours prête à le soutenir, il le sait et pourtant il ne s’en lasse pas. ne s’en lassera jamais. “oh sang… you must give yourself time, love.” mais il ne sait pas vraiment faire ça. la patience cela n’a jamais été son fort. il soupire contre ses lèvres, serre gentiment ses doigts entre les siens en un remerciement silencieux. “and try to be gentle to yourself. because they can feel it, if you see this like a fight.” combattre c’est ce qu’il sait faire, alors évidemment qu’il affronte la situation plutôt que de chercher à communiquer. il peut presque entendre la voix de kuro lui disant de faire précisément cela avec eva pour ne pas la perdre. “it is not about controlling, but letting go.” un léger soupir lui échappe, et son pouce vient caresser une de ses pommettes. il n’avait pas su faire ça auparavant. vraiment, il n’y avait…”stay with me ? it’s easier for me to calm down when you’re here.” il l’embrasse un instant, avant de retrouver sa position assise. sa main ne lâche pas la sienne et l’enjoint à le rejoindre, l’attirant contre son torse pour l’enlacer. son menton trouve son épaule et il reste là un instant, silencieux, respirant simplement son parfum. il ne sait pas combien de temps passe avant qu’il est l’impression d’être totalement détendu, toute trace d’agacement ou de pensées négatives ayant disparues. alors il fait glisser une de ses mains d’eva à l’herbe à côté de lui, enfonçant légèrement ses doigts dans la terre. et il s’empêche de réfléchir. regarde juste les fleurs colorées en face de lui, tournées dans la direction opposée, cherchant probablement le soleil. et cela lui fait penser à eva, au pendentif autour de son cou, que sa lumière à lui c’est elle. et que c’est vers elle que le monte entier devrait se tourner. son coeur manque un battement quand les plantes réagissent exactement à cette pensée. “look,” qu’il murmure à sa fiancée, même si elle l’a sûrement déjà vu. les fleurs qu’il fixait semblent les regarder désormais, et il n’y a pas qu’elles. tout autour d’eux la flore semblent s’intéresser au couple. éclair d’excitation dans son ventre, et il cherche plus immédiatement, plus grand, plus beau, plus impressionnant — il peut sentir la connexion se rompre en un instant. il laisse échapper un soupir de frustration. “shit, i lost it.”@eva gallagher
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Les changements qui s’opèrent chez le jeune homme ne cessent de l’émerveiller. Et il semble qu’elle ne se lassera jamais de l’homme qu’il devient, ou plutôt qu’il s’autorise enfin à être. L’imaginer se laisser aller au point de tenter d’entrer en communion réelle avec cette nature qu’il aime tant, qui fait ressortir le meilleur de lui-même est d’une douceur à couper le souffle. Mais c’est simplement qu’elle reste là, tentant de ne pas s’enthousiasmer plus que nécessaire de peur de le gêner, de le faire reculer. Pourtant il semblerait que sa présence ait l’effet inverse - même si elle s’est sentie coupable, l’espace d’un instant, d’entrer dans ce jardin secret qu’il n’avait pas encore partagé avec elle. Dans lequel il l’enjoint, d’ailleurs, à rester. ”stay with me ? it’s easier for me to calm down when you’re here.” ”of course if it helps.” Parce que rentrer et préparer le petit déjeuner en le laissant encore s’exercer ne lui aurait pas non plus posé le moindre problème. L’exercice est personnel et il aurait pu le rester. Un baiser plus tard, les voilà assis et elle se cale contre lui, s’appuyant contre son torse, sa tête se posant contre la sienne. L’endroit est superbe, avec une flore atypique dont elle ne se lasse pas, et qu’elle observe quelques temps avant de se laisser aller à fermer les yeux, pour profiter des sons, de la caresse du soleil sur son visage, de l’étreinte de Sang. D’un moment simple, comme ils pourront en partager mille, dix mille autres, espère-t-elle. Et les secondes s’égrènent dans un calme olympien, jusqu’à ce qu’elle le sente. Magie de la nature qui parle aux vélanes, la vibration ne passe pas inaperçue et ses paupières se soulèvent délicatement, pour assister, sans rien dire, au spectacle qui va se jouer. “look,” Silence émerveillée alors que les végétaux semblent se tourner vers eux, les observer avec bienveillance et curiosité. Instant de grâce… et charme rompu immédiatement. “shit, i lost it.” Sourire indulgent sur les lèvres de la vélane qui le gronde gentiment : “you tried to overdo it to impress me, didn’t you?” Rotation de la tête pour le regarder avec une moue amusée, et baiser sur sa mâchoire pour le tranquilliser. “try again. be gentle, be thankful for what nature allows you to do.” Et elle reprend sa position initiale, caressant la main qui est toujours sur la sienne, reposant sur la peau de son ventre, tissu léger ayant glissé. “and if i am too much of a distraction, i will go back in, do not worry.” Remarque innocente, s’il en est, avant de fermer les yeux, comme pour se concentrer également. “breathe...”@sang ahn
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“you tried to overdo it to impress me, didn’t you?” une légère moue boudeuse apparaît sur ses lèvres. “i really don’t see what you’re talking about…” alors que pourtant oui, c’est évident. c’est son plus grand soucis pour maîtriser ce pouvoir-là, il semblerait. il faut qu’il apprenne à être patient. à accepter de ne pas tout avoir d’un coup. “try again. be gentle, be thankful for what nature allows you to do.” doux et reconnaissant ? il n’y a qu’avec elle qu’il sait l’être réellement. c’est bien, qu’elle soit là. c’est plus simple de se concentrer sur ces sentiments là. de les accepter aussi. lui qui n’a jamais cherché la douceur ou la beauté des sentiments, qui s’est pris d’affection pour les sports de combat simplement car il pouvait s’exprimer par une façon qui n’était pas vue comme dégradante par ses pairs de l’époque. il lui avait déjà fallu un moment pour accepter lui-même sa passion pour les plantes, l’affection pure qu’il porte à cet élément là. il avait fallu encore plus de temps pour digérer le fait d’être choisi par le tanuki, regardant les enfants de l’air avec envie et convoitise pendant longtemps. mais désormais ce n’était plus le cas. cela avait été un pincement de ranger l’uniforme de l’école, d’accepter de ne plus entièrement faire partit de sa maison comme auparavant. s’il peut accepter cela, il peut bien accepter la délicatesse du pouvoir qu’il cherche à maîtriser. tout pour se sentir un peu plus prêt de cette nature qui a toujours été là pour lui. “and if i am too much of a distraction, i will go back in, do not worry.” il gronde légèrement, resserre sa prise sur elle. “don’t move,” elle est très bien là où elle est. “breathe…” alors il ferme les yeux et le fait. recommence le même processus que tout à l’heure, sent de nouveau la magie s’échapper, se connecter avec la flore autour de lui. ses yeux se rouvrent pour observer cette dernière répondre à ses demandes, suivre ses envies. il ne se précipite pas pour plus grand et plus impressionnant, cette fois. non cette fois il n’exige même pas, rien de tout ça. dirige juste délicatement sa magie vers les plus gros minéraux qu’il trouve, et le mouvement qu’il influe est plus une suggestion qu’autre chose. et cette fois rien ne se brise. et c’est la nature elle-même qui l’accepte, terre qui l’accueille une seconde fois. ses doigts s’enfoncent dans celle-ci. il rompt la connexion lui-même pendant un instant, regarde le calme revenir autour d’eux. et puis la magie s’élance de nouveau, et la réaction est là, bien présente. et désormais à chaque fois, elle le sera.@eva gallagher
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