DEUXIÈME MATCH; ❝ three headed dogs vs. raven circle

il faisait un temps dégueulasse, à ne pas mettre un né dehors. et pourtant elle était là, prête à rejoindre les buts, juste après avoir donner quelques dernières recommandations à ses coéquipiers. un peu stressé la amai, elle n'avait d'ailleurs rien mangé pour être sur de ne pas se retrouver à vomir sur son balai (ce qui serait quand-même fort embêtant, avec le vent, on ne sait pas où il pourrait atterrir). elle regarde andréa qui revient enfin. pas pour qu'il recommence son exploit de la dernière fois, elle n'y croit pas une seule seconde. mais juste parce que monsieur s'est barré, alors qu'elle venait juste de finir de parler. ce qui signifiait très certainement que son discours d'encouragement était à chier et ça ne laissait présager rien de bon pour la suite du match.

les nuages orageux font briller les iris de wei d'un drôle d'éclat. il faut dire que le poursuiveur des three headed dogs appréhende quelque peu ce nouveau match malgré son flegme apparent. même le discours de la capitaine n'a pas suffit à faire disparaître le malaise sans doute partagé par toute l'équipe. ils veulent tous gagner et hisser leurs couleurs au plus haut rang. c'est avec la plus grande détermination qu'il s'élève dans les airs sur le balai phantom offert par andrea. si son regard glisse de temps en temps vers le ciel menaçant, c'est bel et bien sur ses coéquipiers et le souafle qu'il dirige toute son attention. lorsque le coup d'envoi est donné, wei se lance directement en avant pour s'emparer du souafle avant de tenter une passe à son coéquipier le plus proche.

But what if they bet like 800 Gallions on us ? Shut up Andrea. Shut up. On pourrait croire que les deux clopes fumées juste avant le match ont permis à Andrea de se détendre mais ce n’est pas le cas. Boule de stress ambulante. Son teint est aussi livide que le temps au-dessus de sa tête et aussi peu présentable que les lunettes qu’il vient de mettre sur son nez. Malgré le temps, l’enthousiasme dans les gradins est présent. Il s’éloigne du groupe après avoir encouragé une dernière fois l’équipe. Puis il s’envole plus haut, laissant le plaisir aux supporters d’apercevoir une cape noire et dorée filer à vive allure dans les airs. Le sifflet retentit. Et c’est parti pour la chasse. Le temps loin d’être clément, empêche le kasaï d’y voir totalement clair mais tout juste ce qu'il faut grâce au sort Impervius lancé par Hector sur ses lunettes. Apercevant un point semblant briller un peu plus haut dans les nuages, il accélère et prend toujours plus de hauteur, disparaissant un instant avant de réapparaitre, en direction des gradins, toujours à la poursuite du vif d’or dont il se rapproche de plus en plus.

Le stress était palpable dans les vestiaires mais cela n’avait pas empêché Amai de sortir son plus beau discours. Hector, blessé au bras, avait laissé sa place à Evie alors aujourd’hui c’était un duo inédit de batteuses qui allait animer la partie. Somi enfourcha son balai et tous les joueurs se mirent rapidement en place sous les applaudissements des supporters. Elle tenta un regard vers les gradins où ses amis étaient censés se trouver ; Sofia et Ingrid devaient sans doute croiser les doigts pour elle. Et elle espérait aussi que Keita avait, bien sûr, les yeux rivés sur elle.  Au coup de sifflet, la joueuse suivit des deux yeux l’un des cognards libérés. Cette fois-ci, il n’était pas question d’attendre pour attaquer alors elle s’approcha d’Evie pour s’assurer qu’elles étaient sur la même longueur d’ondes. « On fait comme on a dit ! » Elle leva un pouce confiant à sa coéquipière puis vola à la poursuite d’un cognard qui semblait vouloir cibler Andrea. Elle frappa dans la balle pour la dévier en direction de Ima alors qu’Evie à l’opposé du terrain effectuait aussi une offensive.

Le match est commencé depuis plusieurs minutes et le temps ne s’améliore définitivement pas. L’averse est toujours présente et chaque goutte d’eau rend les vêtements de l’attrapeur toujours un peu plus lourd ce qui le freine quelque peu dans sa course. Heureusement pour lui, ces lunettes qu’il déteste tant lui sont tout de même utiles et lui permettent de mieux voir devant lui. Le vif d’or qu’il suivait quant à lui depuis plusieurs secondes fini par disparaître de son champ de vision. Alors il tourne, et tourne encore autour du stade, l’agacement commençant à petit à petit à remplacer le stress. Évitant un cognard vénère (oui oui il était vénère), Andrea est forcé de se rabattre de justesse sur la gauche. Tête en direction du sol le temps de se concentrer il aperçoit alors un point brillant près de l’eau. Instinctivement il essuie ses lunettes pour mieux regarder puis sans plus attendre il pique tout droit, vers ledit objet, la main tendue, espérant pouvoir l’attraper avant que Shin ne le dépasse ou que le vif ne s’échappe de nouveau.