Re: WOODSTICK FESTIVAL 7 AOUT

24 ans (14.04.1998)Naissance & Âge :

woodstick festival (12h, dua lipa)

Les vacances d'été avaient commencé et c'était avec un grand sourire que Geonu s'était aventuré dans la foule du Woodstick Festival. Il partageait sa tente, comme chaque année, avec la fameuse chambre deux. On ne changeait pas une équipe qui gagne. Quoique, cette année était légèrement différente : Goro et Raff s'étaient rajoutés, faisant basculer la dynamique habituelle dans un joyeux chaos où il n'y avait plus d'heure pour boire et célébrer.

Après un moment détente passé aux côtés de ses amis, déjà légèrement alcoolisé, Geonu avait tenté de rejoindre Reiko dans la foule. Vêtu d'un short noir simple et d'un t-shirt blanc, il arborait fièrement la veste de yukata confectionnée par Bora aux couleurs de sa maison. Il avait rendez-vous avec elle vers 14h pour aller voir DUT, et riait d'avance de les voir tous deux assortis aux couleurs des denkings. Et si Bora se disait piètre sorcière, elle était une couturière de talent : le kitsune présent sur le tissu avait été ensorcelle et toisait majestueusement les environs. Il lui arrivait de quitter sa position assise pour marcher d'un pan du yukata à l'autre.

Repérant Andrea, Keita, Ingrid, Sofia et Somi dans un des carrés VIP, Geonu avait dévidé de sa trajectoire initiale pour les rejoindre. Il était censé retrouver Reiko mais dans un éclair de génie s'était demandé si son meilleur ami n'avait pas lui-même quitté le lieu de rendez-vous pour suivre sa bande de potes. Essayant de se rapprocher malgré la foule, il avait fini par marcher sur le pied de Goro qui portait Kimi. « Déso- Ah mais beau gosse ! » Bourrant affectueusement le gardien de son équipe, Geonu avait salué Kimi en tendant sa main pour un high five : « Ça va la vue est bonne ? » Se foutant gentiment d'elle, il s'était interrompu lorsque son téléphone avait vibré dans sa main. Regardant l'écran pour répondre, il avait eu une idée de génie : « Bon les gars c'est pas qu'on est vraiment trop beaux, mais ça mérite une photo. » Ce sur quoi tendant son bras, il avait tenté un selfie pour immortaliser le moment.

Mission : prendre une photo de ses potes à chaque fois qu'il les voyait.

Défi n°26, marcher sur le pied de Goro
Défi n°16, faire une selfie de minimum 3 personnes (geonu goro kimi)
Geonu partage sa tente avec ses potes de la chambre 2 (demie, jp & reyn) , goro & raff. après avoir passé un moment avec eux et des potes, légèrement alcoolisé, il se met en tête de rejoindre reiko. décide au final de rejoindre andrea & tous ses potes au carré vip mais finit par marcher sur le pied de @goro seki qui porte @kimi imai. oubliant complètement son objectif de base, il reste avec eux en prenant quelques selfies pour immortaliser le moment.

12h. Trio Lipo. Outfit

Bora promenait un regard étranger qui allait de la scène à la fourmillière de la fosse. Elle voyait comme un monticule de petites personnes pressées les unes contre les autres, suant dans la chaleur de l'été des goutelettes malodorantes. Les visages humides, les cheveux gras plaqués contre les tempes huileuses, et les rougeurs sur les joues bouffies lui soulevèrent un jugement ainsi qu'un mépris ; cela se nichait dans sa petite moue pincée, serrée, sous la coupe pleine de son regard effaré. C'était sale. Et il y avait cette joie étrange, bizarre dans les sourires, dans l'euphorie de la foule, tandis que tous se baignaient dans ces aromates salés et moites. Les effluves s'entassaient sous ses narines frémissantes.

Elle se pencha doucement vers la silhouette de Shizuko-chan. Que ne faisait-elle pas pour retrouver un temps perdu ? La jeune fille était une véritable bouffée d'air frais au milieu d'un parterre de plantes fétides. "Ca pue." Constat effroyable pour lequel elle avait une solution bancale : d'une main, elle s'empara d'un petit échantillon de parfum qui trainait au fond de son sac et s'empressa de vaporiser quelques nuages flottants autour de sa tête, de ses vetements. Puis avec une hésitation à peine voilée sur Shizuko-chan, et enfin traça un arc de cercle floral un mètre devant. Elle inspira un grand coup. L'embaume floral lui revint, fin, délicat. Elle soupira d'une aise illusoire, engourdie. "Est-ce qu'on est obligé d'aller là ?" Et sa main s'étendit, semblant désigner la marée de populace qui léchait ses pieds comme l'écume des vagues. Puis, elle hésita d'une grimace bougonne. Elle aimait assez la chanteuse de Trio Lipo, mais distinguait à peine la silhouette sur scène. "Shizuko-chan, tu ne connais pas des garçons qui pourraient nous prendre sur leurs épaules ? Ca ne va pas, je ne vois rien."

Spoiler:

12H. TRIO LIPO OUTFIT

Je l'avais entraînée sans ne vraiment lui laisser le choix. Ces yeux brillants, ce sourire étiré, ((ces pass achetées à l'improviste), ils ne lui avaient pas laissé beaucoup d'options. Pourtant, elle avait hésité, ma pauvre Bora ; les sourcils froncés, le nez plissé, la bouche prête à articuler mille-et-un arguments pour me dissuader de nous entraîner dans l'aventure. Mais j'étais plus rapide. Mes cils battus et mon ton suppliant avait gagné la bataille, et la voilà qui me suite, maintenant, à travers cette foule qu'elle déteste probablement déjà.

La musique semble faire trembler le sol, alors qu'on se fraie un chemin au meilleur de nos capacités. Toutes deux construites sous un patron délicat, le désavantage est irréfutable. Pourtant, perdue au creux de cette foule, je me sens bien. Euphorique, un peu ; enthousiaste, beaucoup. Mais surtout bien. Presque dans mon élément. Je ne sais pas si c'est l'avalanche de lumières, les vibrations tremblantes ou la musique si déchire le ciel, l'atmosphère ; mais je pourrais y passer la journée sans bouger, sans prendre de pause.

Mais le corps que je tire d'une main certaine s'arrête, alors que Bora enterre la musique de sa plainte. Sa moue est mécontente, sa main agite une bouteille de fragrance, ses épaules sont tendues ; et pourtant, moi, je ris sous ses airs. Je m'esclaffe de ses manières, parce qu'elles me sont plus légères que lourdes. « Mais non ! Ça sent le bonheur, Bora-chan !» Et je glousse de plus belle lorsque le parfum rejoint ses narines et qu'elle se détend, enfin. Puis, elle observe les alentours, comme si elle redécouvre le décor qui s'offre à elle ; comme si elle commence enfin à profiter de l'instant présent. À sa question, je balaie l'horizon d'un regard, tentant de distinguer un visage familier. Je me heurte cependant à une marrée d'inconnus, et me prépare à décevoir Bora à nouveau. Mais la pauvre, qui déjà, n'avait aucune envie de venir...

« Tu sais quoi ? que je hurle au-dessus de la musique. Montes ! Je serai ton sauveur pour aujourd'hui ! Allez, viens !» Et je me penche, prête à recevoir la demoiselle sur mes épaules.

Shizuko est super contente d'être avec @Bora Kang , et ses manières la font rire. Mais bon, elle culpabilise un peu que son amie se fasse chier, alors elle lui propose de la prendre sur ses épaules pour lui faire plaisir.

12h - TRIO LIPO- OUTFIT

Malgré l'apparence négligée de Goro, je suis assez satisfaite que la mienne ne passe pas inaperçue. Un sourire éclaire mon visage alors que je l'entraîne à ma suite. Je me doute de la raison pour laquelle il m'a offert cette passe alors que, pour être honnête, je lui avait pardonné son attitude de merde à la pool party le soir-même. J'ai néanmoins l'intention de bien profiter de ce week end parce que, si Goro est ici pour matter les artistes féminines sur la scène, moi, je suis ravie de pouvoir enfin apprécier leur musique en live.

J'insiste pour monter sur ses épaules et il met un genou sur le sol sous mon regard ébahi. Je ne pensais pas qu'il accepterai de supporter mon poids, encore moins qu'il m'aiderait à parvenir à mes fins. Je m'empresse de sortir mon téléphone de ma poche pour immortaliser ce moment à toute vitesse avant qu'il ne réalise quoi que ce soit. Je m'empresse ensuite de glisser mes jambes de chaque côté avant qu'il ne change d'idée et je prend appui sur sa tête pour éviter de tomber. C'est à mon tour d'émettre un sifflement en constatant la vue incroyable qui s'offre à moi. J'ai certainement la meilleure vue parmi toute la foule. J'oublie aussitôt l'avertissement de Goro et je lève les bras pour les bouger au rythme de la musique tout en me déhanchant. Je resserre mes cuisses autour du cou du gardien pour éviter de perdre l'équilibre.

Je sens soudainement Goro s'agiter sous moi et ma main vient s'agripper instinctivement à ses cheveux, pour éviter de tomber, alors que mon repose se pose sur Geonu. Ce dernier vient de marcher sur le pied de Goro ce qui explique son mouvement brusque. Je m'excite davantage en apercevant l'autre jeune homme et me penche légèrement vers l'avant pour lui tendre ma main et répondre à son high five.

Geonuuu ! Je te laisserai bien ma place pour que tu puisses admirer la vue, ça vaut l'coup.

Je vois ce dernier sortir son téléphone pour un selfie et je tape sur la tête de Goro pour lui indiquer de se pencher un peu pour permettre à Geonu d'immortaliser le moment.

Aller Goro penche toi un peu.

Comme j'ai espoir que ce selfie se retrouve sur instagram, je m'assure de bien montrer ma proximité avec Goro auquel je m'accroche comme si ma vie en dépendait.

résumé:

12H. TRIO LIPO

Fichu caractère. Il pestait, Goro, le cou pris en tenaille : il allait crever comme un martyr. On l'appellerait le Martyr Saint Kimi, mort entre les saintes cuisses. Hélas. Cela ne l'amusait pas le moins du monde. Il avait fait d'Ingrid sa nouvelle religion. La chanteuse de Trio Lipo ne devait pas être loin derrière. Il s'agitait, ses deux mains posées sur les genoux de la jeune fille. Il commençait même à se lâcher, fredonnant un refrain de sa voix de mauvaise crécelle. Puis, comme la taquinerie lui revenait assez vite, et qu'il aimait faire son emmerdeur, il ne put s'empêcher : attirant l'attention du petit diable perché sur ses épaules, il lui offrit une répartie goguenarde. "Ca t'avait manqué hein ? Monter un étalon." Ignoble humour.

Puis il avait sauté. En se tenant le pied, à cloche-pied, des aie aie en gamme. On parlait d'un type qui serrait les dents et parvenait à rire après un coup de cognard mais qui chouinait parce qu'on lui écrasait le pied. Il fallait cependant comprendre : il avait le petit orteil fragile. Sans compter la douleur vive dans ses cheveux : elle allait les lui arracher si elle continuait à tirer dessus comme si sa vie en dépendait. Elle était ingérable, et Goro comprenait tout juste quelle connerie ça avait été que de satisfaire ce caprice.

"Tu crois que tu peux marcher sur les pieds des gens parce qu'ils sont beaux gosses ? What the hell !" S'indignait-il. Plus encore alors qu'il tentait de rester droit, un poids lourd sur ses épaules : son petit boulet qui ne tenait plus en place devant l'arrivée du batteur, du capitaine prodige. Elle était plus difficile à maintenir qu'un balais en plein vol, c'était dire. "Elle me prend pour son éclair de feu. Tu vois, Gounou, c'est pour ça que les femmes sont meilleures dans les tâches ménagères." Et il donna une tape, sans gêne ni délicatesse sur sa cuisse. Odieux.

Mais toujours présent pour les selfies, il avait fait une grimace débile qui le rendait méchant, un bras autour de l'épaule de Geonu. Kimi s'aggripait à lui si férocement qu'il avait l'impression qu'elle bondirait sur la première minie-jupe qui s'approcherait. "C'est pas une meuf, c'est un singe. C'est King-Kong."

Spoiler:

08-03-2001 - 20 ansNaissance & Âge :

12 HEURES - TRIO LIPO + [OUTFIT]À peine le temps de passer par la tente et d’y déposer ses affaires que Keita rejoint l’espace scène du festival. Pile à temps pour le passage d’Evanesco. C’est en criant les paroles de la première chanson que le kasai rejoint son préfet et meilleur ami devant la scène. Ce n’est qu’à l’arrivée de Somi, et la fin du concert, que le Tolkien se rend compte qu’il a la gorge sèche d’avoir chanté comme s’il était sur scène. Il n’a pas le temps de s’en soucier car déjà le prochain artiste arrive sur scène et c’est en scandant Trio Lipo qu’il l’accueille. L’ambiance est de plus en plus folle et Keita ne manque pas de remarquer lorsque Somi lui dédicace des paroles bien peu sages. Un clin d’oeil joueur accueille cette déclaration à laquelle il n’a pas le temps de répondre plus car il est temps d’immortaliser le moment par une photo de groupe initiée par Andrea. Pose, sourire et la fête reprend. « Yeah it’s amaziiiiiiing ! » répond-il, peut-être avec un peu trop d’engouement, à la question d’Evangeline. Il se perd dans la musique, se perd dans la joie que cet instant lui procure et il oublie tout le reste.

Lorsque Sofia questionne Somi sur sa non-présence sur scène, Keita ne peut s’empêcher de surenchérir. « C’est vrai ça, pourquoi t’es pas sur scène ? Si le Vortex Club y est, tu y as tout autant ta place... » finit-il en venant se placer derrière sa petite amie pour entourer ses épaules de ses bras et la tenir contre lui. Déposant un baiser sur sa joue, il continue à danser doucement, emportant l’idole dans un mouvement de balancier peu organisé. « Je préfère que tu sois là avec nous en vrai. » Avoue-t-il après quelques secondes. Il sait que si Somi avait dû se produire, elle n’aurait pas eu le temps de profiter vraiment du festival en leur compagnie.

38) Demander à Somi pourquoi elle chante pas sur scène
16) Faire une selfie de minimum 3 personnes

résumé:

Elle avait des préjugés, Bora, sur tout cet univers qu’elle ne connaissait pas et dans lequel elle tatonnait comme une aveugle, une sorte de majesté dans le regard. Elle voyait ça comme une jungle. Même la musique finissait par se laisser éclipsée par les gens, par tout ce cirque désorganisé, pourtant codé. Elle fronça les sourcils. Shizuko pouvait bien faire rouler son prénom dans sa jolie bouche, l’affubler de suffixes affectueux, la cajoler de bora-chan ; lui faire croire soudain à une enveloppe de douceur. Elle lui donna un petit coup d’épaule, mou, et resta contre. Ca lui tombait sous les yeux et dans ses sens. Ses paupières se soulevèrent. ”Ben voyons.” L’odeur du bonheur lui semblait lointaine, quoiqu’elle l’aurait effleuré en compagnie de Shizuko. Ca l’avait un peu vaincu. Elle avait cédé depuis longtemps. ”Shi-chan. Ne te moque pas, je fais beaucoup d’efforts !” Un sourire tout à fait princier et moqueur avait étiré ses commissures, alors qu’elle se cachait fort bien derrière les verres épais de ses lunettes de soleil. Soudain un peu fripponne, elle sembla apprécier l’instant. Enfin. ”Shi. Zu. Ko.” les syllabes jouaient dans sa bouche tandis qu’elle observait avec amusement la jeune fille se baisser pour lui permettre de monter. ”Arriveras-tu vraiment à porter tous mes muscles ? J’en ai beaucoup. Je suis une vraie sportive figures-toi !” Mais elle ne laissa guère le temps à Shizuko de peser le sous-entendu qui disait qu’elle était plus lourde qu’elle en avait l’air : elle lui monta sur les épaules avec une agilité souveraine. Un petit rire la saisit, lorsqu’elle se retrouva au-dessus de la foule. Elle applaudit, plaisanta. ”C’est toujours l’odeur du bonheur ? Ou l'odeur de la lourdeur ?”. Puis soudain son estomac lui cria famine d'un petit gargouillement qui la fit rougir bêtement avant qu'elle ne finisse par retrouver sa hargne. Elle donna un petit coup de chaussure, gentil, contre le flanc de son amie. "O mon fidèle et preux chevalier, votre Bora-chan meurt de faim ! Vous manquez à tous vos devoirs. Je vois un stand plus loin. Allons nous chercher des brochettes !"

Défi réussi : monter sur les épaules de quelqu'un.

Spoiler:

Journée passée comme dans un rêve particulièrement barré jusqu’à ce shoot d’adrénaline précédant chaque montée sur scène, celui qu’il attendait, Nobu, avec l’impatience fébrile d’un addict sur le point de recevoir sa dose. Il avait emboîté le pas à Ren, avec la sensation d’être déjà en nage sous le blouson de cuir pourtant ouvert sur son torse nu, les baguettes étreintes dans son poing serré. Il y avait quelque chose d’étrange, une sensation douce-amère, à reprendre la place de Zen derrière la batterie. Le regret d’une époque révolue mais aussi la fierté de l’avoir réellement mérité cette fois.

I N T R O

L’apparition sur scène se fait dans la pénombre, les spots rouges tournés vers le public tandis que les sons pré-enregistrés de l’intro commencent à se faire entendre. Et c'est un autre Nobu qui foule la scène, un Nobu confiant, un Nobu habité. Ses doigts le démangent déjà, et bientôt il se retrouve assis derrière la batterie, pour la première fois devant un public. Puis il laisse libre cours à la musique, attaquant leur intro instrumentale à la batterie, bientôt rejoint par Nana à la guitare. Il lui sourit dans l'obscurité, sur scène il n'y a plus de rancœur et il profite de ce cours moment en duo avant que le reste du groupe ne les rejoignent.

I LOVE ROCK N ROLL

Le premier morceau est un classique, une reprise qui devrait être un plaisir pour eux autant que pour le public. Sa batterie ponctue d'éclairs jaunes l'orange exalté de la guitare sur le refrain, le public chante en chœur avec Ren dont la voix survole l'ensemble, liant tous les sons dans une merveilleuse harmonie. Et Nobu sourit sans s'en rendre compte, malgré l'absence de Zen, malgré tout ce qu'il y a eu entre eux. Il sourit et sait qu'il a pris la bonne décision.

c'est une victoire douce et amère de remonter sur scène après tout ce qui a pu se passer. plaisir fébrile de devoir jouer devant des milliers de personnes. joie qui n'est pas dénuée de déception et d'une pensée toute particulière pour zen. regard qui le cherche sans cesse avant que la réalité ne la rattrape. pensées qu'elle chasse tant bien que mal. nana jette un dernier coup d'oeil au miroir avant de rejoindre les autres. cheveux roses indisciplinés, boots en cuir et perfecto noir où un pins appartenant à zen est accroché. détail connu seulement de nana. volonté d'amener l'ancien membre avec eux ce soir. ses iris se posent sur les membres avec une drôle de sensation. celle d'un nouveau commencement peut-être. nana trouve vite ses marques. guitare qu'elle glisse contre son épaule et doigts qui s'agitent habilement contre les cordes. médiator qu'elle sert avec un peu plus de force que d'habitude. son regard glisse souvent vers oz, inquiète de savoir comment il se sent devant toute cette foule. une fois la première chanson terminée, la jeune femme installe le matériel de façon à donner à berlioz l'occasion d'aller s'emparer de sa gourde opaque. lorsqu'il se remet au piano, nana se tient prête à le rejoindre à la guitare et au chant.

unreleased song

c'est une chanson particulière. une mélodie qu'ils ont toujours gardé pour eux et sur laquelle oz s'est penché ces dernières semaines pour oublier sa nouvelle obsession. suggestion faite par nana. c'est donc tout naturellement qu'ils ont choisi de présenter cette chanson au woodtstick festival. elle a les yeux qui brillent un peu trop sous la lumière des néons. lorsqu'ils achèvent les dernières notes, la jung adresse un grand sourire à son ami. complicité évidente qui laisse la place à une atmosphère différente lorsque la scène change de nouveau.

[ woodstick festival ]

22h-23h30 : vortex club

ootd
signé @xiomara morales

Vingt-deux heures. ses boots noires avalent quelques marches aussi sombres qu'opaques pour passer des backstages à la scène. c'est encore le tour de 21 pills, il leur reste une dizaine de minutes, que ren meuble comme elle peut ; pour faire taire l'angoisse sourde qui lui serre les entrailles elle parle effets lumineux, réparations et tournevis, branchements et sonorisation avec un technicien. shin est en retard, comme à son habitude. elle fulmine, d'une colère mêlée d'inquiétude que tout le vortex partage, nana la première. « où est-il ? » son acolyte secoue la tête de droite à gauche : elle n'en sait rien non plus. « il n'a pas répondu à mes sms. — putain. » trois minutes. il arrive au dernier moment, essoufflé, il a dans les yeux des vagues d'excuses qui poussent ren à ne rien dire. deux minutes. elle jette un coup d'oeil à la foule sans être vue, lucarne de bonheur, aperçu d'euphorie, meurtrière de liesse. une minute. les basses de l'intro retentissent, elle a les jambes flageolantes et une main de chaque côté du micro, qu'elle tient comme s'il était très précieux.

hommage à zen ; nightcall

quelques reprises et beaucoup de chansons issues de leur premier album. presque une heure plus tard, ils approchent du moment fatidique ; déjà berlioz entame les premières notes de nightcall et elle ne sait plus si c'était une si bonne idée que ça, que de muer le mot pour le départ de zen en une véritable composition. elle doit tenir quatre minutes quarante et une mais sur ce morceau, elle est incapable d'être heureuse. ((i'm giving you a nightcall to tell you how i feel)). elle ne se transforme pas, elle n'est pas un caméléon méconnaissable, sans peur à condition d'être sous les projecteurs. elle n'est pas illuminée, elle est diminuée — elle n'est pas rendue belle par la musique, elle ne devient pas la bête de scène habituelle. elle s'effondre, morceau par morceau, se retrouve en petits bouts, les sanglots déforment sa voix et désordonnent son souffle. ((i want to drive you through the night, down the hills)). elle voit les visages du public derrière une étrange pellicule — celle de l'eau qui inonde ses yeux et qu'elle parvient à retenir uniquement parce qu'elle distingue le visage de katsumi au premier rang. il est hors de question qu'elle pleure devant sa soeur. hors de question qu'elle pleure devant raffaele, reyn, eiji, yume. ((and i'm gonna tell you something you don't want to hear)).

résumé + défi:

il est arrivé avec reyn et raffa, trajet en voiture volante improvisé pour pallier les tous nouveaux défis auxquels le confrontent sa condition de rokurokubi. les deux autres donnent si bien le change que berlioz en oublierait presque ((dans les rires qui animent le trajet, dans la pseudo normalité qu'il gratte pour préserver son cocon de déni)) la gourde de sang synthétique qui roule dans son sac à dos, la potion solaire dont il s'est tartiné abondamment, la fatigue surréelle qui lui mord les muscles à chaque mouvement.

sur ses lèvres perdure le fantôme d'un baiser, écho d'encouragements fiévreux, lorsqu'il rejoint les coulisses. aujourd'hui se joue une première fois inespérée, rêve de gosse aux accents d'interdit qui se cristallise sous ses paumes moites. pénombre et jeux de lumières se succèdent sur sa rétine, des coulisses sombres ((où il croise Curt Cocaïn, l'une de ses idoles)) aux effets de la scène. c'est grisant ; il se sent à la fois incroyablement perdu et plus à sa place que jamais. soudain, c'est l'heure, décompte arrivé à terme : ses combat boots foulent une scène réelle. son esprit peine à réaliser, mais les planches vibrent au même rythme que son myocarde enivré et la musique qui transperce l'air brûlant.

brusquement, ça le submerge. quasi certitude de s'emmêler les doigts sur les touches monochrome et de ruiner le show. alors la panique se loge dans sa trachée en étau étouffant. mais l'euphorie nébuleuse de shinji et la détermination de nobu muent en vagues les rouleaux menaçants de ses torrents intérieurs. son regard croise celui de nana, qui apaise le reflux. puis les prunelles de ren le cueillent, berge-refuge. et de derrière le clavier, berlioz sait quels traits familiers salueront la moindre de ses quêtes de repères au premier rang des spectateurs.

enfin, la musique couvre tout : brouhaha et images et doutes sont annihilés par un vortex de passion. les sons se succèdent ((entrecoupées de gorgées de sang synthétique)), il n'y a plus de place pour les doutes. il décide de faire confiance aux autres ; à lui-même. l'absence de zen lui martèle l'âme et oz saigne d'avoir infligé la même peine en amont. des envies d'éternité s'accrochent à son esprit : merlin, que tout ça ne cesse jamais.

oz arrive avec ses vrais gars @reyn hawkins et @raffaele san remo, n'assume pas encore sa transformation en rokurokubi mais n'est pas assez fou pour prendre le risque de se mêler à la foule vu qu'il a régulièrement soif de sang. il stresse pendant les préparatifs (mais croise @curt cocaïn et tente de gratter un autographe !!!) et au moment de monter sur scène, mais puise l'énergie dans les regards des membres du groupe, regrette l'absence de zen et se prend à rêver de ne plus jamais quitter le band (entre deux gorgées de son immonde traitement).

ptdr bien sûr j'ai lancé le dé loto au lieu du succès/échec i'm a troll :)))

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