MIKROKOSMOS
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sous le choc. incapable de bouger ou même de parler. poumons oppressés. esprit envolé. il croit rêver le gamin. seulement les minutes s'écoulent, devenant vite des heures. il tourne ses doigts devant ses iris, inlassablement. il joue avec la lumière qui filtre à travers la fenêtre. lorsqu'il se redresse enfin, il découvre un univers totalement inconnu. le dos collé contre le mur, il tente d'apaiser sa respiration saccadée. c'est trop pour lui. toutes ces couleurs. ces formes. après vingt-trois longues années. les mains crispées contre son visage, kaito reste immobile. il attend la fin du rêve éveillé. du cauchemar bien trop cruel. seulement rien ne se passe. lorsqu'il tente de regarder entre ses phalanges, ce n'est pas l'obscurité habituelle qui l'accueille mais la lumière. des larmes roulent en silence sur ses joues pâles. il ne veut pas y croire. ose encore moins l'espérer. réponse inespérée à des années de prières et de tentatives infructueuses. incompréhension sidérante. pourquoi maintenant ? pourquoi lui redonner entièrement la vue ? est-ce pour mieux la lui reprendre ? la panique le submerge un peu plus. il n'a jamais accepté son statut de malvoyant, ni les sacrifices que cela a coûté. mais c'était un fait avéré. une certitude inébranlable. alors tout son monde s'écroule. toute son existence est remise en question. kaito se berce doucement en avant. crise d'angoisse au sein de la chambre déserte. il réalise que la lumière du soleil décline. qu'il a manqué des cours. ce qui n'est pas dans ses habitudes. seulement ses membres demeurent crispés sur les draps moites. ses lèvres tremblent lorsqu'il entend quelqu'un frapper à sa porte. il lui semble entendre un gémissement sourd émaner de sa bouche scellée par la peur. image bien pitoyable qu'il offre à la silhouette qui s'introduit dans la chambre. visage inquiet qui se fige devant le spectacle. cette intrusion est loin de rassurer kaito. il ne la reconnaît pas. les larmes redoublent. quel est donc ce cadeau épineux qu'on décide de lui offrir ? les mains se posent sur son épiderme. la voix résonne. au bout de quelques minutes, le daichi réalise qui se trouve devant lui. il relève la tête, en pleine détresse. le gamin passe de longues minutes à observer le visage de la jeune femme brune. le silence est pesant tandis qu'ils se confrontent tous les deux à la réalité. ses doigts se tendent timidement vers la joue de la kasai. c'est la première fois qu'il voit sa soeur. « kyoko. » ses prunelles humides la fixent avec émotion. il y a trop à dire. trop à comprendre. « je te vois. » sanglot qui éclate sans crier gare. il ne sait pas ce qui est le plus terrifiant : de ne pas savoir pourquoi il a recouvert la vue ou de ne pas savoir s'il redeviendra malvoyant. il s'agrippe au tissu de l'uniforme de sa soeur. c'est aussi la première fois qu'il découvre ce que cela fait de voir avec une vision brouillée par les larmes.

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un acouphène dans le cœur à chaque battement
j'attends que le sort s'acharne sur un autre que moi

— sonnette d’alarme.
elle fronce les sourcils. ignore d’abord.
le reflet à travers le miroir est analysé, scruté sous tous ses angles. les courbes imparfaites captivent l’oeil, l’empêche de se détourner quand de l’autre côté – ça continue de l’alarmer.
un dernier soupire.
l’eau vient rafraichir les traits fatigués de la jeune femme. les cheveux accrochés en un chignon jusqu’à maintenant sont libérés et elle laisse derrière elle l’odeur acidulé de son parfum.
absence remarqué lors des cours cet après-midi, rapporté par tes camarades de classe. question qui se répètent encore et encore (il est où kaito ? il est malade ?). pas dans ton habitude pour qu’elle s’en inquiète rapidement.
sac accroché à l’épaule, le pas s’active jusqu’à toi, se décide à te rejoindre enfin après l’ignorance certaine qui aura duré trop longtemps – pour t’aider, t’offrir son épaule, ses jambes, (ses yeux) (sa vie en suspens).
(…)
le silence se fait entendre alors qu’elle frappe pour annoncer sa présence. sans réponse, elle se permet de s’immiscer dans la pièce.
la lumière presque absente permet seulement de t’éclairer alors qu’elle s’approche de toi, se laisse alarmer par les larmes qui se font entendre. bruit assourdissant d’une détresse qu’elle ne reconnaît pas – quelques échos du passé refaisant surface. kaito ? qu’est-ce… un mouvement de recule. la chaleur de ta paume qui s’appose sur la peau glacé de la jeune femme ; malmené par le vent glaciale à l’extérieur. l’épiderme blanc comme neige joliment coloré par quelques teintes chaleureuses. ses prunelles ancrés aux tiennes, elles tentent de distinguer ce qu’il en est de ce voile qui te barre habituellement la vue. toujours présente – mais différent, ce soir.
est-ce la vue qu’on te refuse, ou simplement les larmes qui menacent de s’écrouler à tes pieds ?
je te vois.
ça résonne à quelques reprises. les mots ont un peu de mal à être compris sur l’instant. ses pupilles te dévisagent, parcours chaque recoin de ton visage – ses sourcils se froncent un instant. tu me vois ? dans un murmure. tu me vois, kaito ? le ton est haussé, la voix a du mal à faire un trajet sans fausses notes. elle est enrouée, malmené par les émotions.
tu la vois.
et c’est une déferlante d’émotion qui s’abat sur vous, les larmes qui happent ta respiration, sanglots qui se font nombreux alors que tu découvres le tissu de son uniforme, te familiarise avec les couleurs – les nouvelles sensations. comment c’est possible…? tant de questions qui l’envahissent, souhaitent toutes être posés en même temps.
pourtant, elle t’offre quelques minutes de répit. n’ose imaginer être à ta place – ces découvertes soudaine (et cette peur, elle l’imagine, qui tyrannise).
alors, naturellement, la douceur la trouve. l’une des rares fois où ses bras viennent entourer ta carrure, la main qui caresse ton dos pour tenter de te calmer –
tapote doucement, sûrement.
ça va aller – respire.
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il découvre pour la première fois sa soeur de ses propres yeux. mettant enfin un visage sur une voix et une présence. abandonnant les rêveries imaginaires. oubliant les images qu'elle lui a montré. cadeau empoisonné. le gamin est submergé par les interrogations et par la peur que la vue lui soit de nouveau ôtée. il est bien loin de penser aux conséquences. kaito se contente de se raccrocher à sa soeur. ancre en pleine tempête. bouée en plein naufrage. il hoche la tête en silence, croyant à peine aux mots qu'elle prononce. je vois. sans pour autant l'expliquer. possibilité mise de côté depuis des années. deuil amer qu'il a concédé à cette implacable cécité. et voilà qu'elle s'en est allée. « je ne sais pas. je- » sanglot qui emporte sa voix au loin. les émotions prennent le dessus sur la raison. incapable de réfléchir, de penser. ses bras viennent entourer sa silhouette tremblante. réconfort qui apaise son myocarde affolé. ses pensées s'alignent. ça va aller respire. inspiration douloureuse. poumons suffoqués par les larmes salées. soudain, il repense à cet instant où tout s'est figé. flou qui s'est quelque peu dégagé la veille sans pour autant se dissiper. suite à leur toucher. le daichi met quelques longues minutes avant de recouvrer un calme suffisant pour pouvoir parler. « et si c'est temporaire ? et si demain je redeviens... » malvoyant. le mot résonne durement dans le silence qui règne dans la pièce exiguë. le gamin baisse les yeux au sol, tétanisé à cette simple idée. tant de possibilités qui se perdent dans l'inconnu. « je ne veux pas. je ne peux pas kyoko. » éventualité bien trop utopiste. bien trop belle. miracle après tant de sacrifices et de souffrances. iris suppliants qui se posent sur sa jumelle. doigts qui se mêlent aux siens, comme si elle pouvait le protéger. comme si elle pouvait défier les grandes forces de ce monde. il ne se fait plus double égal mais cadet terrorisé. il ne veut pas qu'on lui arrache cette vue nouvellement retrouvée.

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un acouphène dans le cœur à chaque battement
j'attends que le sort s'acharne sur un autre que moi

— sensation inédite qui semble te submerger, te faire couler (presque). kyoko toujours présente pour t’empêcher la chute. mais celle-ci n’a-t-elle rien de merveilleux ? les iris fixent les tiennes quand l’obscurité, enfin, t’a quitté. les images ne sont plus fictives, elles deviennent réelles, prennent des allures superficielles et — enfin. tu la vois.
tes larmes se mettent à couler, à enrouer ta gorge quand kyoko ne sait comment agir. elle n’y était pas préparée. pas comme ça, pas aujourd’hui. égoïstement, aurait préférée que cela arrive bien plus tôt (maintenant c’est trop tard, maintenant ça n’a plus de sens. elle est déjà brisée, en mille morceaux).
mais elle te rassure, kyoko, comme toujours. fait taire cette petite flamme qui tente de prendre trop de place, de créer un feu de forêt et tout ravager. elle appuie dessus jusqu’à ce que ça disparaisse. elle ignore, ferme les yeux — te serre simplement dans ses bras. ça va aller. ça se répète inlassablement jusqu'à ce que les sanglots parviennent à se stopper. et ça ne devrait qu’aller mieux, non ? trouver la vue quand on n’a jamais pu voir, ça devrait être fabuleux, non ?
main aplatit sur ton dos, elle descend, remonte, te câline à sa manière (dans un semblant de gêne qui lui est propre). kyoko n’a pas l’habitude des attentions. pourtant, ce soir, te voyant au bord du gouffre — elle te ramasse et refuse de te voir sombrer un peu plus. les larmes sont essuyées du bout des doigts.
pourquoi ça le serait ? elle est brève, sèche, sûre d’elle. cette habitude qu’on les malheureux de voir l’éphémère dans un instant de bonheur. elle refuse kyo. si tu veux ce soir, tu verras éternellement (elle s’en assurera). arrête de penser comme ça, kaito. ce ne sera pas temporaire. on s’en assurera. comme si, à deux, les forces de la nature ne pouvaient rien contre eux. comme si, pendant tout ce temps, elle n’avait pas tenté de trouver des solutions pour alléger leurs peines.
dans un silence, elle te regarde. te laisse un instant pour te calmer. cette respiration affolée qui semble avoir retrouvé son calme. tu as fais quelque chose de spécial, aujourd’hui ?
parce qu’elle s’interroge plus que personne. pourquoi maintenant, et pas avant ? pourquoi il a fallu tant de temps (et d’entailles) ?
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