buckingham palace.

Il n’aimait pas ça. Qu’on le remette à sa place de cette manière. Encore moins quand il était persuadé de n’avoir rien fait de méchant. Il voulait bien s’excuser, mais hors de question d’assister à une avalanche de larmes. Et bien que les mots soient entrés dans une de ses oreilles, il n’était pas certain d’avoir tout compris. Une chose était sûre elle lui en voulait pour les mots utilisés. Ça se saurait si Andrea était doué avec les femmes. Il les aimait pourtant, mais dire des mots doux, ça non, il ne savait pas. Il fallait toujours qu’il use de propos pouvant rabaissant lorsqu’il se sentait en danger. « Of course you overreacted ! I mostly lose my nose ! » lance-t-il avant de reprendre la parole, laissant sa fierté de côté. « I’m sorry If I got you mad, I was just kidding ! Since we won you all keep on saying I didn’t let you play the game. I’m not responsible of your game, and you are not responsible of mine. So let’s be clear, you did a great job, okay your father didn’t see you scoring so what ? You were good at passing, okay you feel like it’s not as valuable as scoring or getting the snitch but it is. Okay ? Stop focusing on the bullshit I’m telling you. It was quite immature. But I’m not a mature person. Anyway I’m not even able to grab the quaffle or hold the bat. You are. Just look at all the things you can do. I know being substitute doesn’t seem glitter & fancy but you can do everything. You can be good at chasing, at seeking, at keeping. So stop thinking you can’t level up the team. I can tell you one thing, without you helping us, we wouldn’t have won the game. Okay Karen ? »

La première phrase d'Andrea mise de côté - il y avait là de la vérité - ses propos te laissèrent bouche bée. C'était donc ça le problème? ta blague stupide sur sa rapidité? Toute cette situation ridicule était partie de là? T'en étais tellement estomaquée que t'avais même pas pu réagir avant qu'il continue sa tirade. "You really thought I was upset that you caught the snitch? It was a joke ! Just to say that you were fast. That you were good. Sure I would have liked to score put I was happy enough just playing. Guess I'm quite immature too. And insecure. I've never been in a team before this year. I'm still adjusting." Haussement d'épaule et pâle sourire au coin des lèvres, tentative naissante d'enterrer la hache de guerre. "And I'm really sorry for your nose. You were not suppose to bleed." L'attrapant par le bras tu le dirigeais ensuite vers une salle de bain "Let's wash your face, you look scary." Arrivée devant la porte, tu te retournais avant de lui donner un coup dans l'épaule. Pas trop fort. "That's for calling me Karen. Again."

« Ouch ! Stop hitting me ! I wasn’t supposed to bleed ? Are you kidding me ? And what was I supposed to do though ? »  demande-t-il en marchant derrière elle, se frottant l’épaule. « D’you think I’m not human therefore I cannot bleed ? Yeah you’re right, I’m bleeding glitters and pooping rainbow unicorns » lui lance-t-il en soupirant. « You girls  are always talking about violence made by men but you’re doing the same thing. And if I touch you I can be punished. Doesn’t even make sense. I have a dick so I can be bitten by a mosquito or hit by a girl, it would be the same thing »  Bien qu’il exagère considérablement, Andrea n’a pas forcément tort. Certaines filles se permettent des coups qu’aucuns hommes ne tenteraient, de peur de se faire réprimander. Et surtout, on ne parle pas assez des hommes qui se font violenter. Ça existe. Aussi.  Une fois dans la salle de bain, Andrea se place devant un miroir et se rapproche de ce dernier pour examiner un peu son nez. « Maybe you should reconsider your position and apply for boxing or martial art »

Bien sur qu'il pouvait saigner, là n'était pas la question. Il n'était juste pas sensé le faire. Quand à la question de l'humanité... t'avais une théorie mais ce n'était sans doute pas le meilleur moment pour l'évoquer. Tu te contentais donc de lever les yeux au ciel. "Can we do not involve your dick in this conversation, please?" Fouillant dans les placards, t'en sortis une serviette avant de la passer rapidement sous l'eau tiède. "You're right. Kinda. Wanna fill a restraining order against me?" Levant la serviette d'un geste pour qu'il comprenne ce que tu voulais faire - apparemment malgré l'Episkey désastreux, t'avais toujours ce besoin de réparer tes dégâts - tu arquais un sourcil. "Or I could wipe the blood away from your face." Un soupir t'échappa malgré toi. "I really didn't mean to, y'know. I was just so mad. Not sure boxing would be a good idea."

« gngngngn canwenotinvolveyourdickinthisconversationblablablabla  maaan, why are you acting like you come from yesterday’s portkey !  » Il lève les yeux au ciel et n’insiste pas, se contentant de s’asseoir sur le rebord de la baignoire après avoir pris des mains de la jeune femme, une serviette humidifiée.  « Don’t wipe anything I can do it myself, but thank you»  Il la passe doucement sur son visage, laissant alors la jeune femme se justifier sur ce qu’elle devrait ou non faire. Et derrière son linge humide il laisse passer un sourire. Evie est marrante. Peu sure d’elle. Mais qui est-il pour prendre ça en compte. Il est pareil de ce point de vue. Le visage nettoyé, le garçon se lève, rince l’objet maculé d’un résidu de sang dans le lavabo puis se permet d’ouvrir le placard près de lui, à la recherche d’un quelconque onguent. « You don’t have any fragrance ? I mean…The one I have. I’m so disappointed»  dit-il sur un ton ironique avant de refermer le meuble. « Unfortunately miss Tolkien isn’t here, would have been so good seeing her dying because of my smell ! Still cannot believe you got that as Amortentia ! I’m so sorry for you…»

Evidemment, il ne t'avais pas laisser approcherde son visage. En même temps, tu ne pouvais pas vraiment l'en blâmer. C'était de ta faute s'il se retrouvait dans cet état. T'espérais juste qu'il n'en parle pas à ta mère. T'avais encore l'espoir d'échapper à un sermon pendant ton séjour dans la maison familiale. Tu le regardais pleine d'interrogations tandis qu'il se mettait à fouiller un placard. S'il cherchait un onguent, il devrait plutôt viser de l'autre côté. Mais, tu le laissais faire, comme un grand. "I have a sample in my room. Not here. My dad likes that perfume too and he would use it. That would be even weirder." Sous-entendu plus bizarre que lui qui le porte. "I still don't understand what's the big deal about your smell " Prise de pitié, tu te décidais à ouvrir le bon tiroir et à lui mettre l'onguent dans les mains. "Could have been worse. I also have peaches and tree sap." En parler... ne pas en parler... Plutôt que de plonger directement, tu décidais de tremper un orteil dans l'eau. "I can't forget your secret either."

« … Yeah sure, would be definitely weird seeing your father using the same frag…… »  Il esquisse un sourire puis remercie Evie pour l’onguent, d’un signe de tête. Il en ouvre le flacon et s’en étale quelque peu sur le nez. Les propriétés magiques devraient faire effet et permettront aux quelques ecchymoses souhaitant échapper à l’Episkey, de se résorber. « … about the smell…I don’t know either…people like to say I’m smelling bad. I cannot  tell you why, but it drives me crazy sometimes… » avoue-t-il en haussant les épaules, refermant le flacon puis se lavant les mains. Il est sincère, il ne sait pas d’où vient cette rumeur. Il a longtemps pensé que c’était peut-être dû à cette transpiration un peu plus présente en temps de pleine-lune. Mais même pas. C’était sûrement pour le plaisir de tailler un pote. Comme si le tailler sans cesse permettait de mieux l’élever, et de le rendre plus confiant. Il n’en était rien. «… I’m really sorry for… … » Le garçon parle en même temps que la jeune femme. Lorsqu’elle se confie sur le secret. Il la laisse donc continuer. Il aura tout le temps de s’excuser de nouveau pour les propos tenus quelques minutes auparavant. «… Haha… Maybe it’s better if you forget it. I didn’t want to tell it, but actually, it wouldn’t have change anything telling it or not telling it. I’m somehow, still there anyway… ” repond-t-il avant de se permettre de sortir de la salle de bain. «… Don’t forget to pick your Firebolt… »

Tu comprenais ça, les remarques lancées sous le coup de l'humour qui lorsqu'elles s'accumulaient finissaient par devenir de véritables épingles perçant ta peau et ruinant ta confiance en toi. Des idiots, voilà ce qu'étaient ces gens. " Well that's bullshit" T'avais continué sur ta lancée, le coupant dans sa tentative d'excuses -parce que c'était un début d'excuses non? Too bad -. La mention de son secret pesait entre vous deux. T'avais eu des semaines pour y penser. Pas vraiment eu d'occasions d'aborder le sujet avant cela. "I don't think I can. Because I care. You sure know how to get on my nerves sometimes but I do care about you. And I'm glad that you're still there." T'avais dis avec le sourire mais le sérieux te rattrapa pour la suite. "And I'm far from being the only one." Alors que ton préfet mis en avant l'Eclair de Feu, un vent de panique te saisis brutalement. "Oh my god. I let my baby on the grass." Outrage et sacrilège. Tu n'avais plus qu'à retourner en quatrième vitesse dans le jardin.

Un peu gêné par la tournure de la discussion, Andrea esquisse un faible sourire. Il y repense sans cesse. A cet acte. A ce qu’il s’est passé ce jour-là. Et à toutes les conséquences que cela a engendré. S’il n’a pas dit toute la vérité, c’était pour qu’on ne le prenne pas pour un total loser, ni un lâche. Car l’acte en lui-même est toujours mal vu. C’est une solution, comme une autre, mais elle est mal vue. Et bien qu’il ait toutes les raisons du monde d’avoir fait ça. Il n’a pas pensé aux autres, pas pendant ces quelques minutes fatidiques. Car s’il pensait qu’à lui, il serait déjà parti, depuis longtemps. « Yes you can care, i’m glad you care, but don’t care too much okay ? think about you first! Do the things for your first, not thinking about the others. You would be much happier !» suggère-t-il à sa compère. Conseils qu’il ne met pas, ne mettra jamais en application. Car c’est toujours plus simple de s’occuper des problèmes des autres, bien évidemment. « Yeah go get your broomstick ! D’you think we could have time to eat in town ? or visit the diagon alley ? or maybe do some shopping ? well… except if you prefer to stay here and play chess» propose-t-il en regardant sa montre, attendant qu’elle aille récupérer son balais.

T'étais pas là pour le juger loin de là. Et tu savais aussi qu'il était impossible de se mettre dans la tête de quelqu'un d'autre. Toi même, sans jamais vraiment te l'avouer, t'avais eu des pensées sombres. Jamais cependant au point de passer à l'acte. Peut être avait-il raison. Peut être serais-tu plus heureuse en pensant d'abord à toi. En ne pensant qu'à toi. Mais quelle vie terne et solitaire ce serait. " I'll keep that in mind " Dans tes pensées mais sans doute jamais dans tes actions. T'avais entendu les propositions d'Andrea résonner pendant ta course folle vers les jardins. Ton précieux Eclair de Feu dans les bras, t'étais revenue tout aussi vite à l'intérieur tout en inspectant le balai. Il n'avait pas souffert de ta négligence. " We could play chess anywhere so let's keep that for later. And of course we have time. What do you really want to do?" Pendant que vous réfléchissiez à la suite des opérations, tu avais conduit le jeune anglais vers une porte en bois du rez-de-chaussée. T'arrêtant devant la porte avec un air de conspiratrice, tu ajoutais " Let me show you something " Une fois la porte ouverte, la lumière s'alluma et des balais par dizaines furent révélés. Certains accrochés au mur, d'autres sous vitrines et certains encore sur des porte balais. Il y avait là chaque modèle Firebolt Inc. et ceux, antérieurs, d'Ellerby&Spudmore ainsi que des prototype et quelques modèles concurrents qui valaient le détour. Tu reposais amoureusement ton Eclair de Feu à sa place avant de te tourner vers Andrea. " So... What do you think of that? " C'était ta petite fierté ainsi que celle de ton père et de son père avant lui.

Il en faut peu à Evie pour savoir parfaitement ce qu’elle veut faire. Next les échecs, next la sortie londonienne. Madame a de quoi faire occuper à l’intérieur de sa maison, et c’est qu’elle n’en est pas peu fière. Alors sagement, le Gallois suit la jeune femme jusqu’à une porte en bois. Elle laisse durer le suspense puis ouvre enfin la porte qui donne sur un lieu hautement important. Et soudainement, une fois que la lumière apparait, des dizaines de balais, tous aussi beaux les uns que les autres se dévoilent. Les yeux grands ouverts, tel un gamin perdus dans un magasin de jouets, Andrea s’éloigne quelque peu de son hôte pour aller découvrir plus en détail les œuvres d’arts installées un peu partout. Car oui, il s’agît tout simplement d’œuvres d’art pour lui. « Wow…it’s fuckin amazing Ev’…oh my merlin…you got the Supreme one… that’s fuckin awesome » Il s’extasie, le sourire dévoilant toutes ses dents. Le kasaï passe alors sa main sur un des balais posés sur un des portes balais. « Don’t you have a unique broomstick made only for you ? With your signature ? » demande-t-il en se tournant vers la jeune femme, alors que sa main continue de caresser le manche du balais en face de lui. « If I were your father, I would have made one and calling it “Firevie 99” or something similar »