C’est pour cela qu’elle marche d’un pas décidé vers le bureau de son professeur de droit. Elle a décidé de profiter de ses office hours pour se renseigner au maximum sur les ressorts des adoptions, des certificats de naissance, des façons d’en apprendre plus. Elle n’était pas à l’aise à l’idée de donner des bribes de sa vie personnelle. Mais si cela pouvait l’aider, alors elle ferait. Et, comme tous les professeurs, Mastriani-sensei l’aimait bien. Elle était, après tout, une élève modèle. Jamais insupportable, toujours brillante, toujours prête à répondre aux questions et à procurer de son aide à un camarade, des résultats presque parfaits à chaque fois. Elle n’a aucun doute, alors qu’elle frappe à sa porte, qu’elle obtiendra au moins quelques réponses grâce à lui. “Good afternoon sensei,” qu’elle offre en poussant la porte après avoir été invitée à le faire. Elle lui offre un sourire. “I’d have some questions to ask you, if you have some time.” Cela devrait être le cas. Elle referme doucement la porte derrière elle. Un léger air contrit apparaît sur ses traits. “They are law-related, but not directly linked to your class. I hope you don’t mind.”
C’est pour cela qu’elle marche d’un pas décidé vers le bureau de son professeur de droit. Elle a décidé de profiter de ses office hours pour se renseigner au maximum sur les ressorts des adoptions, des certificats de naissance, des façons d’en apprendre plus. Elle n’était pas à l’aise à l’idée de donner des bribes de sa vie personnelle. Mais si cela pouvait l’aider, alors elle ferait. Et, comme tous les professeurs, Mastriani-sensei l’aimait bien. Elle était, après tout, une élève modèle. Jamais insupportable, toujours brillante, toujours prête à répondre aux questions et à procurer de son aide à un camarade, des résultats presque parfaits à chaque fois. Elle n’a aucun doute, alors qu’elle frappe à sa porte, qu’elle obtiendra au moins quelques réponses grâce à lui. “Good afternoon sensei,” qu’elle offre en poussant la porte après avoir été invitée à le faire. Elle lui offre un sourire. “I’d have some questions to ask you, if you have some time.” Cela devrait être le cas. Elle referme doucement la porte derrière elle. Un léger air contrit apparaît sur ses traits. “They are law-related, but not directly linked to your class. I hope you don’t mind.”
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Journée comme une autre et qui commençait doucement à se ressembler avec les autres. Il avait l’esprit tranquille, Altaïr, à donner ses cours qui le passionnaient toujours autant à enseigner malgré les années dans le milieu quand il n’était pas en train d’éteindre la moindre étincelle qui nuirait à la réputation d’un de ses clients. Seule petite ombre au tableau, une personne dans l’équipe de l’académie qu’il n’aurait jamais dû recroiser et qui pouvait potentiellement le nuire. Comme le monde pouvait être petit, et s’il n’était pas aussi confiant dans ses capacités d’occlumens, il aurait craint cette personne et il aurait probablement quitté le pays vers de nouveaux horizons mais ce n’était pas le cas. Alors Altaïr se contentait de le faire tourner en rond jusqu’à la folie, le professeur était patient. Et c’est toujours fredonnant un air qu’il examina quelques copies, loin de quitter l’académie. Les temps comme cela étaient si rares à ses yeux qu’il avait appris à les apprécier, ses yeux occasionnellement rivés vers une des fenêtres présentes dans son bureau où l’automne commençait déjà à prendre ses marques. Un soupire s’échappe finalement d’entre ses lèvres, ses doigts se posant délicatement sur une joue où la barbe était naissante avant d’ajouter quelques annotations avec sa plume, vieille habitude de Poudlard qu’il ne chercha pas à enlever. Vestige parmi les quelques souvenirs qu’il avait de cet endroit et qu’il chérissait toujours autant. Et bien qu’il appréciait l’environnement de Mahoutokoro et l’excellence demandé aux élèves, il se demanda sincèrement si - hypothétiquement s’il avait eu des enfants - il aurait envoyé les siens à Poudlard plutôt qu’ici. La réponse serait probablement non, il était un peu trop inconvénient de porter son nom en Angleterre et quelques décennies seraient nécessaire avant de songer à s’y installer. Il est interrompu dans ses songes en entendant du bruit à l’extérieur de son bureau, rien de particulièrement étonnant. ”Yes.” La porte s’ouvrit aussitôt. ”Good afternoon sensei” Un éclat de reconnaissance dans ses yeux et l’homme dépose sa plume sur le bureau. ”I’d have some questions to ask you, if you have some time” Il lui retourne son sourire poliment. ”Sure Ms. Baku, tell me how can I help you. You can sit down.” Derrière son bureau, il désigne le siège qui lui fait face et est patient face à une de ses élèves les plus sérieuses. “They are law-related, but not directly linked to your class. I hope you don’t mind.” Bien qu’intrigué il n’arriva pas à être surpris, probablement parce que c’est ce qu’il faisait en complément de l’enseignement et que cela lui venait aussi naturellement qu’il lui était de respirer. ”Not at all, you can ask anything you have in your mind. I’ll try to be as helpful as I can be.”
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Bras croisés et toujours aussi patient dans ses gestes et son regard, il laisse la jeune étudiante s’installer confortablement en face de lui. La tête est inclinée quand il entendit un remerciement de sa part, celle-ci ne tarda pas alors à énoncer la raison de sa visite, un trait qu’il considère toujours comme quelque chose d’admirable. Trop aimait lui faire perdre son temps. ”I do not know if you are aware but, I’m adopted.” Il est impassible, Altaïr, laissant Seth continuer de parler bien qu’il lui semblait qu’ils commençaient tous deux à tanguer vers un terrain qui lui semblait plus que personnel. ”Well, it is easy to guess from my name.” Il acquiesce simplement, ne sachant pas vraiment quoi dire à ce niveau. Il y avait effectivement le nom puis l’apparence, et à vrai dire il n’avait pas vraiment fait de lien quand il eut le nom et la personne en face de lui. Parce que ce n’était pas sa place, parce qu’il existait plein d’autres hypothèses mais surtout parce que ce n’était absolument pas son problème. Les années passeraient et d’autres étudiants aussi émérites que la blonde se présenteraient devant lui, et la vie continuerait de cette même manière. L’idée de continuer lui avait toujours semblé être un concept lointain mais avec les mois qui passaient, cette seule idée se cimentait doucement dans son esprit. Peut-être que c’était une bonne chose, oui. Plus rien de concret ne l’attendait en Europe et le Cercle s’était un peu trop habitué à ses bonds réguliers de continent en continent. ”I would like to know more about such procedures.” L’étudiante semblait vaguement mal à l’aise, et il ne pouvait que comprendre avec ce sujet à portée si intime. ”If it is possible for me to trace back who gave me up.” Son esprit avait déjà commencé à travailler, pour voir s’il avait quelques connaissances à ce sujet mais à vrai dire, il ne se rappelait pas avoir traité avec ce genre d’affaires ou du moins peut-être l’inverse, il fut un temps. Altaïr n’avait pas l’apparat d’un homme que l’on consultait pour des problèmes familiaux, bien qu’il s’est retrouvé plus d’une fois mêlé dans certains d’entre eux indirectement de part ses liens avec des empires familiaux. ”Even if… I am not sure where my biological parents are from. European is certain, but… it is a big continent.” Il sourit au constat. ”It is, indeed.” Et il est songeur à nouveau sur la démarche à suivre, sur ce qu’il devrait dire avant que son regard ne fixe une des bibliothèques de la pièce. ”To be honest with you, I don’t know much about that. But we’ll learn it together today.” Un informulé est prononcé et un livre vole jusqu’à lui, un code de la famille rarement ouvert. ”Do your adoptive family have your birth certificate ? It will solve all your problems.” Marmonné dans sa barbe alors que ses yeux restèrent figés sur les pages qui défilaient devant lui sans qu’il ne fasse le moindre geste. ”It's a big quest you're embarking on, the disappointment could be great.”
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“Sadly, they do not. I hope it won’t make it impossible.” Cela aurait été presque facile si elle les avait en sa possession, mais rien ne semblait l’être dans cet univers. Les informations défilent comme les pages chargées d’encre jusqu’à la page qui les intéressaient tous deux. Altaïr était un homme avec une absence d’empathie qui n’était que très peu remarqué. Rare avait été les moments où il avait fini par flancher, il pouvait à peine les compter sur les doigts d’une main si ses souvenirs étaient bons. Sur ces vingt dernières années, le décompte était rapide - dont une, qui aurait pu lui être fatale mais qui semblait le poursuivre jusqu’ici dorénavant - mais pour les années encore derrières, tout semblait avoir été flouté, et il n’a jamais réellement cherché à les retrouver. Il avait vu ça comme un signe du destin, qui le poussa à aller de l’avant au lieu de récupérer ce qu’il avait perdu entre les murs froids d’Azkaban. La voix de l’étudiante résonne à nouveau, loin de l’abandon malgré tous les signes qui auraient pu la pousser vers la porte de sortie, au lieu de continuer à chercher d’où elle venait. Les deux semblaient bien opposés. Et le professeur ne chercha pas à la dissuader, advienne que pourra, qu’importe si elle réussit ou si la déception l’atteindra. “But I want to try, nonetheless. I could fail, but at least, I don’t have any remorse about it.” Un bref sourire se dessine sur ses lèvres, surpris par la détermination affirmée de l’étudiante. “Then I wish you nothing but the truth.” Son regard retourne vers le livre, qui ne semblait pas réellement les aider en premier lieu si celle-ci n’était pas en possession du papier qui la guiderait jusqu’à la vérité. Il eut une courte pensée vers la magie du sang avant de se rétracter, surtout si celle-ci ne semblait pas savoir où elle était née si elle lui parlait de continent. “Do you have children, sensei ?” La question l’interrompt dans ses songes alors que celle-ci se rend compte de la portée de la question, bien que innocente. “Oh I’m sorry, it’s none of my business, I shouldn’t have…” Serait-ce curieux s’il disait qu’il n’en avait pas le souvenir d’en avoir ? Il agite rapidement sa main pour la rassurer. “It’s nothing. Well, I don’t have any children.” L’idée ne lui venait pratiquement jamais, malgré le fait qu’il passe quasi-quotidiennement à côté de groupe d’enfants de tous les âges à l’académie, peut-être parce que son esprit n’était jamais là. La question lui était parfois posée, comme une formalité, avant de passer à autre chose quand il n’y en avait rien à tirer profit. Sa main était dépourvue de la moindre bague, et il ne rentrait jamais pour voir sa famille, le concept lui était aussi familier que méconnu, lui laissant un goût non-identifié au bout de sa langue. “Maybe it’s a bit old-fashioned to say that I’m married to my work ?” Il lui sourit simplement avant de finalement l’adresser concernant sa demande. “I guess you don’t know where you’re born then. Did you grow up here ? Even if your parents are european, they could be everywhere now.” Le livre se pose à même le bureau, alors que son cerveau essaie de faire des connections sur ce qu’il savait sur le ministère de la magie japonais. “I don’t know if they use blood’s magic in their ministry here, it could help if your biological parents didn’t erase their own name so you couldn’t try to trace them.” Les mots pouvaient paraître froids avec son absence de délicatesse, mais il voulait qu’elle ait toutes les cartes entre ses mains si elle ne les avait pas déjà. “If your parents know nothing, did you try to ask the ministry ?”
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La tournure que prend leur conversation frôlait presque un terrain inconnu, un terrain un peu trop personnel que son esprit avait appris à ignorer l’existence, lui dont la connaissance était le maître mot de son existence au point où l’on imaginerait l’absence de barrière. Elle était là pourtant, invisible, et étrangement peu résistante. Altaïr pouvait la tester s’il le souhaitait, s’y appuyer jusqu’à ce qu’elle cède en toute facilité mais curieusement, l’élan ne venait jamais. Mariée comme lui à son travail, l’élève lui détaille une vie qu’il était supposé ignorer. “I do not, no. I’ve known Japan all my life. And my adoptive family never told me anything. … It is… rather complicated.” Le professeur se contentera des mots, loin des souvenirs que la jeune fille semblait retrouver pendant qu’elle lui expliquait le tout. Certaines personnes ne méritaient pas d’être parent, mais cependant cela ne les empêchait pas de concevoir ou d’adopter dans le simple but de produire un héritier, qu’importe les liens formés par la suite. Il en avait vu des enfants comme cela, des héritiers du sang qui porteront le don et les espoirs des parents sans qu’ils n’aient le mot à dire. C’était la norme chez les vieilles fortunes qu’il côtoyait, et celle-ci n’était certainement pas prête de changer. Pour autant, Seth ne lui paraissait pas misérable à moins que les traits sur son visage n’étaient qu’un leurre, qu’un masque posé quand elle se mêlait à la foule. Aucune réponse n’est possible face à ça, si ce n’était qu’un brin de pitié mais il ne faisait pas dans ce terrain là, et il était certain qu’elle a dû en entendre assez au cours de sa courte vie. “Oh, that is such an excellent idea ! I need to look into it.” Une évidence à ses yeux qui suffit à lui donner un peu d’espoir, il lui offre alors un sourire encourageant face à l’effusion d’excitation. Il ne connaissait pas précisément la procédure, mais à priori il ne voyait rien qui pourrait bloquer. “I would not know who to ask.” Peut-être qu’il l’avait mise un peu trop à l’aise pour qu’elle se prépare à lui demander son aide pour la suite, mais d’un côté elle comprenait sa stratégie. L’homme avait quelques personnes au creux de sa main qui lui devaient des services et dont il n’était pas certain d’en avoir besoin. “Would you… do you think it would be possible to help me contact them ? .. Like I said, I don’t really know who to contact. And, on top of it, you have much more weight than me in their eyes, with your position.” Et c’était compréhensible et normalement, il aurait certainement refusé avec diplomatie. A ce qu’il sache, il n’était pas un assistant social. Mais étrangement, il hésitait. Il avait les contacts, et avait en tête les noms exacts des personnes qui pourraient guider la jeune fille, mais ce n’était pas lui pourtant. “I understand if I’m asking too much.” Altaïr était pensif, cette histoire de magie du sang faisait égarer son esprit dans des contrées qu’il ne côtoyait plus. Peut-être était-ce un signe pour lui d’en savoir plus. “No, it’s fine. You just reminded me that I had something to do there.” L’air songeur disparaît de son regard, et avec un sourire poli, il prononce. “When are you available ?”
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