MIKROKOSMOS
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Fermeture du forum
Suite à une refonte complète, Mikrokosmos a fermé ses portes et la communauté a fait ses bagages sur une nouvelle plateforme et vers un nouvel univers. Le forum n'est accessible qu'aux anciens membres encore inscrits.
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Invité
Anonymous
Invité
TW:

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. au cœur de l'amphi dont les murs, magiquement étendus, vibrent de gémissements douloureux, de larmes et d'appels inquiets, berlioz s'affaire sans parvenir à une concentration optimale. son regard glisse encore et encore d'une épaule à moitié dévorée par un snargaluff à la porte de la pièce, qui bat sous l'effet de passages incessants, sans pour autant laisser apparaître le visage qu'il attend. can you at least pretend to care ?? s'impatiente en grinçant le sorcier dont il désinfecte la plaie mécaniquement, mi-présent mi-ailleurs, et berlioz suspend son geste pour le fixer comme s'il s'apercevait tout juste de sa présence. il y a, en effet, tout un corps accroché à cette épaule ((qu'il ne peut s'empêcher de considérer comme une perte de temps)). i keep myself from getting attached to terminally ill patients. it's actually better that way. la phrase est pince sans rire et le jeune homme face à lui blêmit brusquement. am i dying ???? à sa question, la mine impassible d'oz se fend de confusion. i was… only kidding, il indique lentement, incapable de comprendre que son interlocuteur n'ait pas saisi l'humour. of course you're not dying. le type bégaye un instant, de choc, et rougit progressivement à mesure que la colère succède à la panique. what the hell is wrong with you ? you're all patched up so you may leave now. dealer avec autant d'humains est décidément inutilement épuisant. l'homme arrache sa veste au dossier de son siège et quitte rageusement le box aseptisé pour les soins ; déjà, quelqu'un d'autre se profile à sa place et berlioz se félicite de parvenir à troquer le hurlement de rage qui lui titille les lèvres contre un simili sourire.

why are you here ? c'est poli et placide et la réponse évidente est de lister les symptômes tandis qu'il s'attèle à traiter les plaies les plus visibles ; par chance, sa nouvelle patiente ne saisit pas le double sens de l'interrogation.

il aimerait être ailleurs. roos est apparemment suffisamment sérieusement blessée pour avoir dû être transférée à l'hôpital ; koko l'accompagne probablement et pour ce qui est de khal, berlioz n'a aucune idée de comment il s'est tiré de ce carnage. il a le soulagement de savoir ruem, noor et kei relativement en bon état, et son propre dos l'élance désagréablement à chaque mouvement qui éveille la brûlure infligée par un inferi. enfin, depuis qu'il a transplané au point de refuge, il n'a obtenu aucune nouvelle de reyn. les minutes s'accumulent, les heures s'effilochent et ses nerfs avec elles ; le réseau téléphonique est trop saturé pour que ses sms parviennent à leur destinataire, et être réquisitionné pour soigner de parfaits inconnus achève la patience qu'il n'a pas. il voudrait être loin d'ici.

c'est lorsque les gestes commencent à se faire trop impatients, quoique encore méticuleux, que le médicomage qui l'encadre pose une main ferme contre son poignet pour le stopper. you look like you could use some coffee. en tant normal, sa fierté l'aurait retenu de reconnaître combien l'inquiétude qui lui ronge le sang diminue son efficacité. en l'occurrence, la protestation a tôt fait de mourir à la coupe de ses lèvres déchirées par la chaleur extrême encaissée à fuji, et il gratifie son supérieur d'un hochement de tête reconnaissant avant de s'éclipser. le temps lui est compté et il n'a aucune intention de le le gaspiller en café. il lui faudrait du sang, mais la faim qui le taraude à lui en faire trembler les doigts est obscurcie par la peur de perdre de précieuses secondes qu'il pourrait passer avec reyn — s'il le retrouvait.

traverser la foule est un supplice, à de trop nombreux niveaux. il s'applique à se faire discret, ombre parmi les silhouettes agitées, prétendant ne pas s'entendre héler à deux ou trois reprises. prétendant ne pas percevoir les questions qu'on lui pose ((fuck ses responsabilités de vice-président du seitokai ; pour l'heure, il agonise d'inquiétude et voudrait qu'on lui accorde de se consacrer à ses proches, enfin)). c'est la voix déplaisante d'arabella hawkins qui lui parvient aux oreilles avant qu'il ne voie l'approcher le groupe dont elle fait partie ; ça lui court désagréablement le long de l'échine, et le réflexe « fuite stratégique » imprimé dans son adn lorsqu'il détecte la kasai quelque part s'impose à lui. mais elle passe sans le voir, et il retient son souffle, percevant quelques mots à la volée — imbroglio de amoché et de foncé dans la brume et de voix de lua ; ça le fige sur place. le groupe s'éloigne, timbre se mêlant au désordre environnant, et berlioz tente de donner sens au puzzle d'infos incomplètes. parlent-ils de reyn ? l'ongle de son index creuse son pouce de demi-lunes nerveuses, tandis qu'il tente de reprendre pied. il bifurque pour emprunter le chemin opposé à celui du groupe, scrutant la foule plus attentivement, jusqu'à enfin trouver son amant sur l'un des couchages de fortune — simples brancards ensorcelés pour demeurer en lévitation au-dessus du sol. hawks bataille pour tenir assis, avec l'air d'un patient auquel on a spécifiquement ordonné de rester coucher. c'est si caractéristique qu'oz ne peut contenir un léger sourire tremblant, tissé de tendresse et de soulagement. mais— amoché, foncé dans la brume, voix de lua.

pour ne rien arranger, les boucles brunes de reyn ont disparu pour laisser place à une coupe inégale — cuir chevelu vraisemblablement mis à nu pour des soins. le résultat est dépourvu de sens et titille désagréablement berlioz comme une offense personnelle. ses commissures s'effondrent. is it true ? sont les premiers mots qu'il lui offre, lorsqu'il se campe devant lui et son teint blafard et sa fichue bouche qu'il voudrait embrasser follement ou peut-être bleuir de son poing, il ne sait pas. you heard lua's voice in the mist ? la mâchoire est crispée, la voix un filet d'incrédulité aux trémolos rouge colère.
Invité
Anonymous
Invité

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. Il avait émergé dans les bras de Seeley, incapable de tenir debout, secouru in-extremis par Julian avant qu’il ne l’envoie valser pour secourir Arabella. Il aurait pu rire de cette scène héroïque que leur avait offert son grand-frère s’il n’avait pas été dans un tel état Reyn. Quelques images et sensations subsistaient néanmoins, les rues à moitié détruites d’Hinaï, les corps inertes de ce qu’il espérait être des blessés, les cris et piaillement incessants de ses créatures qu’il ne se souvenait pas d’avoir renvoyé à la maison…. On l’avait trainé jusqu’à ce que l’annonce résonne et qu’ils ne transplanent à Mahoutokoro où il avait fini par reperdre connaissance une énième fois sur un brancard.

Merlin sait quel temps s’était écoulé entre son arrivée et les premiers soins. Le denki n’avait rouvert les yeux que quelques secondes avant d’être forcé à les refermer par la lumière dégagée par un sort de soin quelconque du médicomage. Il ne mesurait pas les dégats, se foutait bien de devoir rester allongé pendant quelques heures avant de pouvoir être transporté. Pourtant, le voilà bien incapable de rester debout, la fatigue le ravale tout entier, il n’a d’autre choix que de céder. Les voix environnantes le font parfois lever une paupière, il reconnaît sa fraterie, quelques amis mais jamais Berlioz. Et c’est sûrement l’angoisse de ne pas avoir de nouvelles de certains de ses proches qui l’amènent à lutter pour rester éveillé. Les messages rédigés maladroitement sont courts mais s’enchainent pourtant entre ses doigts engourdis. Il ne remarque pas tout de suite que rien ne s’envoie, persiste jusqu’à finir par devoir refréner son envie d’envoyer son téléphone voler à travers la pièce.

Forcé de se calmer par l’arrivée d’Arabella, il hoche la tête lorsqu’elle lui confie qu’elle et Julian se rendent à la serre pour récolter des plantes afin d’aider les soigneurs. Reyn veut suivre mais se fait taire par sa grande sœur lui enjoignant de suivre les directives du médicomage. Et le cadet n’a même pas la force de s’insurger, jugeant qu’attendre son départ pour la suivre peu après semble être le plus raisonnable pour s’éviter une prise de tête inutile. Il la regarde partir après s’être redressé, lutte contre la perte de son équilibre pour ne pas retomber en arrière, essaie de se persuader qu’en forçant il finira par y arriver. Mais tout tangue et sa tête le lance, c’est lorsqu’il agrippe cette dernière en espérant parvenir à soulager la douleur qu’il remarque qu’on l’a rasé.

« Is it true ? » Il a tout juste le temps de baisser les mains pour s’appuyer sur les armatures du brancard que la voix de Berlioz résonne non loin. La question le prend un peu de court, il ne sait quoi en faire, fronce les sourcils malgré lui en espérant vite obtenir une explication, aussi maigre soit-elle. « You heard lua's voice in the mist ? » Ses doigts qu’il venait tout juste de lever pour tenter d’agripper les siens retombent mollement contre son ventre. Le soulagement de le savoir sain et sauf se dispute à la colère qui gonfle et gonfle encore sans qu’il ne puisse l’arrêter. Il est agacé Hawkins, un peu déçu aussi, que ce soit les premiers mots qu’ils échangent après une catastrophe où ils auraient pu tous les deux rester. « You’re fuckin’ jokin’ right ? » Parce qu’il n’en croit pas ses yeux, voudrait lui laisser une chance de se reprendre, lui faire croire qu’il a halluciné.

Mais Savage demeure dans une colère froide qui ne fait qu’attiser le brasier de celle de Hawkins. « Yes I heard her voice and yours too and other people as well. » Crache-t-il enfin en titubant sur sa couche d’infortune. « The world went to shit and I didn’t know if you were okay, if everyone we care about is safe and the first thing you ask me when we find each other is “is it true you heard your dead girlfriend’s voice”? » Il renifle à défaut de pouvoir éclater d’un rire jaune, dépourvu de tout amusement. « That’s low… » La phrase reste en suspens, il a trop mal au cœur pour oser la finir.
Invité
Anonymous
Invité
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. le regard de reyn se peint de couleurs déstabilisantes. nuances de choc, de déception, de douleur. berlioz connait trop bien ces prunelles pour manquer la moindre des émotions qui les transpercent, flèches en plein cœur ; et pourtant la jalousie le laisse aveugle et sourd. elle lui laisse le myocarde lourd et gourd, imperméable aux justifications arrachées à un hawks vacillant. no i must be a fuckin' joke to you if you think i'll be sorry for being mad over your… obsession for that- ((fucking dead bitch)) man-thief. il n'a atténué la violence de l'insulte que de justesse et il voit tellement rouge et rage et flammes que ses mains se crispent et se décrispent sporadiquement, poings menaçants. il la cognerait jusqu'à ce qu'elle crève si elle n'était pas ! déjà ! morte ! et tant pis si reyn enrage de le voir la détester si ! fort !

she's fucking everywhere ? every fucking second of every fucking day ? will it be over any time soon or what ? i can't believe you would have run right into the evil mist for her ? do you want me to thank you for hearing her AND me ? well fucking thanks then ! i'm delighted ! même morte elle le poursuit et le déloge, reine d'un amour dont il aurait voulu lui arracher jusqu'à la dernière étincelle. the world went to shit and you didn't know if i was okay but yet you were busy worrying about her. ça a un goût de trahison. ses oreilles teintent d'horreur, comme s'il frôlait le trop plein, et implosait, tel un abcès, telle une carcasse enflée par le soleil jusqu'à saturation. ce qu'il dégueule est injuste et cruel mais révèle tout ce qu'il déglutissait de putride depuis des mois, rancœur cumulée sur des années et synthétisée en haine compacte que rien ne parvient à soigner. ni le temps ni même la mort.

and your hair make no fucking sense ?? ce n'est pas la question, mais ça le rend dingue. ça électrise ses tocs, coupe inégale réalisée à l'arrache juste pour les lui briser. il est aussi en colère de le retrouver blessé, fait le deuil des boucles adorées, ne peut s'empêcher de se faire des films où reyn se retrouve dans cet état pour avoir cherché lua — c'est peut-être faux, peut-être tiré tout droit de sa paranoïa, mais ça le hante trop fort, à en prendre des accents d'absolue vérité. and i swear if you ended up in that state because of her i'll fucking end you ?? ça le démange d'au moins— réparer les dégâts. mais le venin qu'il dégueule a fait passer le potentiel instant et il hésite, hésite, avant de ne plus y tenir. damn it ! le sortilège fuse, paire de ciseaux invoquées comme durant les opérations, mais manipulée à distance avec soin pour rendre la coupe sinon spéciale et professionnelle, au moins régulière. it could have been only me and your siblings and maybe your friends too 'cause you have so fucking many of them— but no, she just had to be there, and i hate it. ça ne l'apaise même pas, de le dire. il a l'odieuse sensation que rien ne l'apaisera jamais et qu'ils seront toujours cloîtrés dans ce cercle destructeur : lui demandant sans cesse ce que reyn ne peut lui donner et reyn tentant de promettre pouvoir le combler, jusqu'à la prochaine crise. le retour à leur passé houleux est brutal et déplaisant, la peur de l'échec auquel il avait abouti lui noue les entrailles, mais c'est plus fort que lui. c'est plus fort que lui. it feels like she's always trying to take you away from me and you don't even see it ! le constat est amer : même décédée, incinérée, 21 grammes de poussière et une baguette brisée, elle le terrifie toujours autant.
Invité
Anonymous
Invité

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. Ils auraient dû en rester là n’est-ce pas ? Des excuses auraient dû être lancées, les supplications et les pleurs ponctuant le silence alentour auraient dû leur rappeler le sens des réalités. Mais il n’en est rien pourtant. Il a beau attendre les désolé, je n’aurais pas dû, je sais pas ce qui m’est passé par la tête… ces derniers n’arrivent jamais. Berlioz continue sur sa lancée et Reyn reste pantois, trop choqué pour articuler quoi que ce soit. Ce serait si simple de lui trouver des excuses, tout blâmer sur la faim qui le tiraille sans doute, le choc de ce qu’ils venaient de vivre, la fatigue ou l’inquiétude. Mais il le connaît trop bien Hawkins, ce qu’il lui crache injustement au visage n’est en réalité, que le reflet de ce qu’il lui avait jusqu’alors tu. C’est comme un retour en arrière, lorsqu’ils étaient encore adolescents et qu’ils se disputaient déjà pour cette même et unique raison : lua. Même morte, elle continuait d’avoir le dos rond et ça l’en rend malade. Le denki fulmine tellement qu’il semble paralysé par la colère et la frustration. Qu’il vide son sac Savage, qu’il lui sorte toutes les horreurs qu’il lui avait caché, celles qui le rongeaient, qu’il entrevoyait parfois et encaissait en silence pour ne pas risquer de le perdre une nouvelle fois. Pourtant, une ligne venait d’être franchie, quota de patience épuisé, le sorcier n’allait plus s’écraser.

Ses yeux se ferment, il se force à respirer, finit par se laisser échouer sur le brancard, complètement vidé par l’incrédulité et l’absurdité de ce qui se joue. Il l’écoute, enregistre chacun de ses mots qui claquent comme des gifles sans réagir. Puis se laisse même manipuler pour qu’il égalise la coupe, plus rien n’a d’importance. C’est le calme avant la tempête, le daichi ne fait que faire gronder cette dernière sans même le réaliser. Et Reyn finit par rire, enfin, parce qu’il ne s’autorisera pas à pleurer ou à crier mais qu’il faut bien que toute cette pression accumulée sorte. « You never learn… For fuck’s sake Oz… Do you even hear yourself ? » Il n’y avait que ça à dire dans le fond et il le fait avec calme parce qu’il est fatigué Hawkins, épuisé de ces mêmes rengaines qui reviennent et que rien ne semble dissiper. « I can’t even grieve around you, her name is taboo, my loss’ a fuckin’ tantrum to you. And like an idiot I hide it as best as I can, take it in and say nothing. » Le soupir s’échappe malgré lui, d’autres suivent pour cacher lamentablement sa respiration accélérée par le tumulte de ses émotions. « You’re funny you know. Getting angry at me for grieving someone i’ve been with for two years and known since I’m twelve while being perfectly fine with fucking around with someone else. I guess it only works one way, as long as it suits you, there’s no problem. But as soon as you’re not the center of the universe, you hate it right? » Il n’attend pas de réponse à sa question rhétorique pour continuer.

« I gave you everything I had and still, it’s never enough somehow. So you know what? I don’t fuckin’ care anymore. Hate it all you want, I still love her and miss her every fuckin’ day. If you have a problem with that, it’s on you, not me. I’m tired of being sorry for something that I can’t control. » Le flot semble intarissable, il dégueule tout ce qu’il a sur le coeur en le foudroyant du regard, poings serrés, mâchoire crispée. « And what I see Oz’, is that you’re doing a very good job all by yourself. Lua is dead and you’re the only one fuckin’ everything up by spite and jealousy. » Les chuchotements furieux attirent déjà les regards des sorciers alentours et ne font que tendre l’américain qui voudrait leur crier de se mêler de leurs affaires. Mais il sait bien qu’ils sont en tort Berlioz et lui, ce n’est ni l’endroit, ni le moment pour les querelles de couple. « I’m done. Get the fuck out, go help, just leave me the fuck alone. » Et qu’il essaie seulement de l’accabler encore, Reyn se relevait déjà pour faire ce qu’il aurait dû faire dès qu’il y avait songé : sortir de ce brancard pour retrouver sa fraterie et se montrer utile. Il aurait tout le temps du monde pour digérer ce qui venait de se passer, mais les blessés attendaient et il ne voulait plus perdre de précieuses minutes à subir ce que Berlioz avait décidé de lui imposer. Il ne rentrerait pas ce soir et ferait peut-être de même ceux d'après.
Invité
Anonymous
Invité
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]01novembre. you never learn… for fuck’s sake oz… do you even hear yourself ? i do. les mots restent terrés entre ses mâchoires crispées, si tendues qu'il pourrait s'en exploser les dents. son sourcil tressaute brièvement, en quelque chose qui oscille entre tic nerveux et défi. i can’t even grieve around you, her name is taboo, my loss’ a fuckin’ tantrum to you. and like an idiot i hide it as best as i can, take it in and say nothing. ses épaules remontent légèrement, mouvement protecteur — pour se braquer contre l'énorme vague de honte et de remords qui l'assaille soudain, parce qu'il devrait connaître le goût âcre de la perte et savoir le respecter. il devrait reconnaître la violence de la blessure et parvenir à marcher sur la pointe des pieds autour d'elle, et apprendre à tendre la main pour être présent plutôt qu'impatient, comme on le lui a maintes fois exigé en cours et à l'hôpital, concernant les familles des patients perdus.

mais il n'y arrive pas.

berlioz est l'interne qui annonce la nouvelle sur un plan technique et qui continue d'avancer, et lorsqu'il est lui-même concerné, il y a toujours de l'égocentrisme dans ses réflexions mécaniques, une profonde difficulté à cerner les ressentis d'autrui alors que les siens le submergent déjà intensément. et puis — while being perfectly fine with fucking around with someone else — la culpabilité naissante se consume et ses traits se plissent de confusion, avant qu'il ne comprenne la référence à isabel. ses lèvres s'entrouvrent sur un did you tell me to fuck her just so you could use it against me ? enragé, mais — i guess it only works one way, as long as it suits you, there’s no problem. but as soon as you’re not the center of the universe, you hate it right ? le réduit au silence. et lentement, ses commissures se hissent en un demi-sourire amer.

you don't get it, do you ? i'm not in love with her and she doesn't give a fuck about me. it was supposed to be all fun and games for the three of us. it's not the same.

les mots ne le quittent pas, restent se consumer au creux de sa gorge tandis que reyn confirme que — i still love her and miss her every fuckin’ day. if you have a problem with that, it’s on you, not me. i’m tired of being sorry for something that i can’t control. et en réponse, berlioz éprouve un étrange sentiment de victoire, et un profond sentiment d'échec. ça implose en lui à lui en donner le vertige ; le même sentiment de victoire mêlée d'échec qui l'a fait s'effondrer lorsqu'il les a découverts en couple, quelques années plus tôt, lua et reyn, après que ses visions n'aient eu de cesse de le lui annoncer. i knew it, voudrait-il crâner, pour se raccrocher à la seule satisfaction qu'il puisse éprouver fasse à cette vérité écrasante : celle d'avoir su, à défaut d'avoir pu lutter. son menton se redresse en quelque chose d'arrogant et de désespéré et son sourire reste accroché quoique tremblant des larmes rageuses qui dansent au creux de ses yeux. l'inspiration profonde n'ôte pas le poids qui lui comprime la cage thoracique. (…) you’re doing a very good job all by yourself. lua is dead and you’re the only one fuckin’ everything up by spite and jealousy. ses épaules se haussent avec une insupportable audace. l'air de dire : does it look like i care ? parce qu'oz songe à répétition : i knew it, et dérape rapidement sur un terrain plus glissant : you would have never chose me. i'm only here because she's dead. la tête lui tourne, de toutes les horreurs dont il cesse d'accabler reyn pour se les infliger à lui-même. i’m done. get the fuck out, go help, just leave me the fuck alone. il y a un instant— d'immobilisme. moment de doute où se jouent deux alternatives derrière ses paupières. ce ne sont pas des visions ; seulement ses propres hésitations qui se cristallisent en guerre interne.

il se voit se trainer à ses pieds et jurer de changer,
— mais il sait qu'il n'y parviendra pas.
il se voit lui cracher que tout est terminé, par orgueil et désespoir et rage,
— mais s'il le perd encore, s'il le perd pour de bon, comment parviendra-t-il même à respirer ?

alors, s'il tourne les talons sans un mot, c'est parce que le prochain venant de l'un d'eux pourrait être fatal. sa décision est prise, par lâcheté ou sagesse il ne saurait le dire ; mais il ne veut donner ni à lui-même ni à reyn l'opportunité de signer la fin de leur relation, d'asséner le coup fatal qui les achèverait pour de bon. son pas est étrangement calme et il ne voit pas les gens. ils n'ont jamais été grand-chose pour lui et à cet instant, sa vue se limite à un couloir de pénombre dont la seule lumière est la porte de l'amphithéâtre et, après elle, la sortie du bâtiment. là il s'arrête, plus paumé qu'il ne l'a jamais été auparavant, alors que la conscience de ce qui vient de se passer s'écrase brusquement sur ses épaules. what did i do… ? il murmure à lui-même, interloqué. tu as ouvert la boîte de pandore. voilà ce que tu as fait. la brise glaciale ne l'apaise pas. les canines qu'il enfonce au creux de sa lippe ne chassent pas plus la terreur d'avoir tout ruiné en quelques secondes, encore.

you never learn, lui a dit reyn. you're too greedy, lui a craché son beau-père. et ils ont raison, n'est-ce pas ? why can't you just take what you're given ? il ne sait pas. how bad is it to want someone's love only for myself ? le crime a quelque chose de capital, pour un cœur monogame entiché d'un polygame. why can't i do things right for once ? il ne. sait. pas.

il ne sait pas, il ne sait pas, et il déteste ne pas savoir. ses genoux cèdent sous lui et les barrière s'effondrent et il se plaque les paumes sur les oreilles comme un gosse, mais le danger ne vient pas de dehors. il est tapi à l'intérieur. mum i'm sick. i'm sick and i'm lost and i can't do it anymore, il plaide, tout bas, mais il n'y a jamais eu personne à qui demander conseil pour ce genre de choses. il n'y a jamais eu personne rien que pour lui, parce que sa mère n'aime qu'owen et que son père n'aime que l'argent et que reyn est aussi à lua, et c'est juste trop.

but as soon as you’re not the center of the universe, you hate it right ?

you're too greedy.

i'm sorry… c'est à reyn qu'il devrait trouver la force de le dire, mais une part de lui ne parvient pas à se reconstruire de toujours devoir se satisfaire d'être le second choix. respirer est pénible et la faim le taraude ; celle risquée, potentiellement meurtrière, du rokurokubi. parce qu'il connait le mal et se sait trop faible pour l'endiguer dans les circonstances actuelles, berlioz rassemble ce qu'il lui reste de maîtrise pour transplaner à l'appartement, ne souhaitant prendre le risque d'attendre que sa magie lui fasse faux-bond.

l'endroit est imprégné de l'odeur de reyn. ça lui arrache une injure brisée parce qu'ici, tout semble intensifié, décuplé, insupportable. il compartimente, pour vaincre la panique naissante. sang, d'abord. le reste ensuite. une poche est engloutie puis abandonnée au sol, une seconde est entamée puis abandonnée à mi-chemin, avant qu'il n'hésite et ne se la pose sur le front, tentant d'éclaircir ses idées noires. une part de lui ne parvient pas à se reconstruire de toujours devoir se satisfaire d'être le second choix. et il contemple cet endroit qui a accueilli les rires d'un autre couple, et s'y sent comme un étranger. well, fuck you, qu'il murmure, et c'est à lua qu'il s'adresse. au fantôme qu'elle n'est pas, mais qui l'obsède. parce que de reyn et lui, il est bien celui qui est réellement obsédé par elle. fuck you, fuck him and fuck every-fucking-body, i don't need them. i don't fucking need him ! gouffre de désespoir — puis colère — puis désespoir — puis colère — l'envie de déserter cet endroit — l'envie de tout casser. un coup de pied furieux dans le meuble de la cuisine, et la douleur vive dont il écope tout le long de la jambe en guise de seule récompense ; pathétique. argh… il s'adosse au réfrigérateur, éreinté et écœuré. de tout, mais surtout de lui-même. i wish i were the only one for you, il formule tout haut dans sa solitude, les yeux clos, là où le crime sonne moins impardonnable. and i'm sorry for bein' so needy. i really want to do better. i do. but i don't know how to. l'écœurant goût du sang synthétique est presque doux comparé à celui de son désarroi ; le liquide a le mérite de l'apaiser, à défaut de le réconforter, mais le dilemme reste intact : partir ou rester ? à quoi bon s'il est incapable de se satisfaire de tout ce que reyn lui a déjà offert ? de son toit à son amour en passant par une dévotion si intense qu'il aurait sacrifié pour lui sa propre vie. à quoi bon, si tout ce qu'il peut lui offrir en retour est une montagne de reproches toujours plus infranchissable. à quoi bon, s'il ne veut ni l'argent ni le confort d'un loft immense, mais seulement la certitude de détenir son cœur tout entier — le seul territoire qu'il se sent incapable de réellement conquérir.

il y a bien une vie où reyn l'a choisi, pourtant, sans une once d'hésitation. ça lui revient à retardement et soudain, le besoin de se réfugier dans cette vie antérieure à la fin idéale le démange. berlioz pose la poche, réfléchit à l'endroit où sont stockées les fioles de red thread. quelques mois plus tôt, le daichi s'est arraché à cette histoire par refus d'en découvrir la fin. mais à présent, il donnerait tout pour vivre par procuration le privilège qu'a eu le lui du passé : compter suffisamment pour être le premier choix. ça l'obnubile tant qu'il en a la nausée, et ses mains tremblent, semant derrière lui un bordel monstre dont il ne parvient pas à s'émouvoir ((les premières secondes. avant de revenir nerveusement sur son passage pour tout ranger frénétiquement)). il ne cesse de fouiner qu'une fois la fiole aux tons de rouge retrouvée et son contenu englouti.

les premières scènes ne sont jamais celles qu'il attend.
la potion le promène entre différentes vies, qui s'écoulent aléatoirement mais s'apposent comme un baume sur son myocarde. berlioz ramène ses genoux à lui, dévorant avidement tout ce que la magie lui accorde. ces époques ont-elles vraiment existé ? chacune d'elles l'unit à hawks comme le fil rouge des légendes. s'il avait encore la naïveté d'y croire — il se casserait encore les dents sur leur réalité. la seule, semble-t-il, où leurs êtres se réclament sans parvenir à s'accorder. il somnole presque, bercé par les visions de son idéal, lorsque celle qu'il attendait surgit lentement du néant.
((FLASHBACK. il sait instinctivement qui vient de faire interruption dans le fil de leurs vies. lua, right ? of course that'd be her, il s'oblige à l'expier dans un rire rauque, tandis qu'ils explorent à deux d'étranges retrouvailles… entre eux trois. une existence où elle a été promise à reyn qui, lui, était secrètement fou de berlioz. dans cette destinée où ils étaient tous deux des hommes, l'interdit pesant sur leur relation compliquait tout. les muscles crispés se détendent pourtant alors qu'il contemple le déroulement des flashs, qui se chargent de promesses ferventes. et lorsqu'il baisse les yeux vers reyn, c'est avec une émotion qu'il ne saurait nommer. you chose me…?

and it sounds so deliciously right. il exhale un soupire-sanglot, épiderme hérissé de frissons. il se sent moins seul et moins rien ; moins acide et furieux et haineux, moins dévoré par les innommables tourments qui le rongent en permanence. c'est bittersweet, parce qu'il contemple cette occurrence comme un point tournant de leur relation à travers les siècles : leur dernière victoire avant que lua délie le fil et s'insère durablement dans le cycle de leurs renaissances. cette fois, lorsque les silhouettes de reyn et lui disparaissent dans la nuit et que la fiancée éplorée se réfugie dans les cachots de sa demeure, berlioz ne fuit pas. il a le cœur qui bat très fort et l'impression d'être à deux doigts des réponses que personne n'a su lui donner jusque-là. la quasi-certitude que leur avenir s'est joué à ce moment précis. if you have a problem with that, it’s on you, not me, a dit hawks sur un ton de finalité, et c'est une triste vérité : pour berlioz, elle reste un problème, un poison, un virus. sans doute parce qu'il l'a pensé si fort et si longtemps qu'il se l'est gravé dans l'âme, jusqu'à s'en maculer l'adn. il l'a détestée tellement intensément qu'il ne sait plus comment ne pas continuer de le faire à chaque souffle qu'il expire, de trop mauvaise foi pour parvenir à trouver un bouton reset à travers la brume suffocante qu'est sa rancune.

dans la vision offerte par la red thread, lua présente une requête à une sombre créature dont la silhouette semble immobilisée par des chaînes. sa douleur est palpable et reflète celle d'oz, il se sent presque mal à l'aise de trop bien la comprendre.

bring him back to me, i beg you. i'll give you anything, even my soul, if it's what it takes.

sitôt les mots fatidiques prononcés, berlioz peut presque sentir le désintérêt de la créature se muer en curiosité sournoise, puis en satisfaction sadique, alors qu'elle s'avance légèrement dans un cliquetis de chaînes, juste assez pour que la lumière ténue de la pièce dévoile ses traits informes. oz la reconnaît aussitôt, pour l'avoir vue dans la toute première vie antérieur éveillée par la potion en février dernier : la tenaga babā. be careful what you wish for. your love could become your chains. son rire est aussi mauvais et froid qu'à chaque fois, et la mise en garde n'est rien d'autre qu'une menace sans retour : elle ne laisse jamais le temps de revenir sur ses mots. la lua du passé recule d'un pas, visiblement soudain consciente du danger, mais il est trop tard : la magie de la créature glisse jusqu'à elle, ombre douée de vie. elle la piège. elle la dévore. lorsqu'elle se retire, la jeune femme est comme privée de ses couleurs. elle a ce quelque chose d'étrange qu'oz lui a trouvé dans le regard lorsqu'il l'a rencontrée à leur adolescence, et qui l'a toujours laissé un peu mal à l'aise : un vide que rien ne parvient jamais tout à fait à combler, comme si on avait aspiré hors d'elle une large part de sa force vitale. stigmates d'une dépression chronique, avait diagnostiqué koko un jour d'un ton docte, et oz avait juste froncé les sourcils, impuissant. mais c'était encore pire que ça.

les images s'estompent progressivement sans que le savage n'en prenne immédiatement conscience.

le jour a fait place à la nuit, mère-lune haut dans le ciel lui rendant ironiquement sa force. il se sent incroyablement triste et encore perdu, ayant besoin de temps pour process ce qu'il vient de voir. certaines pièces du puzzle manquent encore, ou sont demeurées dispersées ; mais une évidence s'impose lentement à lui : par le passé, il a fait appel à la tenaga babā, qui le lui a fait payer très cher en lui enlevant reyn une première fois. plus tard, lua s'est essayée au même extrême, auprès de la même créature visiblement prisonnière… de sa famille. la finalité était-elle une vengeance ? à cet instant, son instinct lui souffle que oui.

il se relève, perturbé. boit du sang, encore, faute de savoir quoi faire d'autre. son cœur bat trop fort et il a chaud et froid et il se sent terriblement mal. mal parce que peut-être — elle n'était pas un poison lua, son amie d'avant. pas une traitresse, pas une coupable, mais la troisième victime de quelque chose de plus grand qu'eux, d'une magie incontrôlable qu'ils avaient fait l'erreur de penser pouvoir manipuler. be careful what you wish for. il lui aura fallu tant de siècles pour comprendre la véracité et la profondeur du risque qu'ils se sont chacun bornés à prendre par trois fois, attirant à eux l'attention nauséabonde d'une créature puissante, dangereuse et profondément malveillante. oz se passe une main sur le visage pour tenter d'en chasser les mirages. cligne des yeux comme s'il s'arrachait à un coma.

c'est la première fois qu'il s'aperçoit tout à fait des dégâts que les évènements climatiques ont provoqués sur l'appartement. machinalement, il se saisit de sa baguette et met à profit le trop-plein d'énergie que lui confère la nuit, par nécessité de se concentrer sur une autre chose, n'importe quoi d'autre. et lorsque la porte d'entrée tourne sur ses gonds pour laisser filtrer le froid hivernal, tandis que reyn pénètre dans l'appartement avec hésitation, berlioz s'immobilise, avant de se tourner lentement pour lui faire courageusement face. ils se dévisagent sans un mot d'abord, et enfin : i was wrong, all this time. i'm truly sorry for everything.
Invité
Anonymous
Invité
TW:

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. C’est la seconde fois qu’il le voit tourner le dos et partir. La seconde fois où il se dit que c’est peut-être fini pour de bon. Ils ne sont plus à égalité, quelque chose a changé tout en étant foutrement pareil. Alors il se laisse tomber Reyn, au propre comme au figuré, carcasse et myocarde qui tanguent si fort qu’il ne peut plus se raccrocher à quoi que ce soit pour éviter la chute. Il voudrait hurler à s’en déchirer les cordes vocales, remplir ce vide qui le force à se recroqueviller pour arrêter de voir le monde perdre ses couleurs et l’entendre siffler à ses oreilles. L’inconscience le guette à nouveau mais le sorcier lutte pour ne pas sombrer à même le sol. Parce que la dispute résonne encore dans ses pensées, s’étire en échos, lui fait presque regretter d’avoir été rattrapé si près du précipice. Et alors qu’il se trouve à flirter avec une toute autre sorte de gouffre cette fois, on le cueille à nouveau, le relève, le force à se coucher, lui fait avaler une potion quelconque qui le fait dériver. Il détestait être soigné Hawkins, c’était bête, un peu puéril mais la douleur lui permettait de se sentir pleinement vivant. Il adorait pourtant s’anesthésier et ce qu’on lui avait fait avaler avait au moins le mérite de l’assommer. Assez pour ne plus avoir mal à l’âme, suffisamment pour qu’il finisse par tomber dans les bras de Morphée.

Le sommeil est lourd, sans rêves, semble durer une éternité. C’est sa réalité qui se rapproche le plus d’un cauchemar et lorsqu’il émerge, ce n’est pas sans une pointe de regret. Mais plus rien n’oscille, peut-être parce que tout ne tourne pas rond. Il s’assied, prend une énorme inspiration avant de se lever. Les vêtements sont enfilés à la hâte, les suppliques de son estomac ignorées, sa silhouette préférant quitter cette infirmerie de fortune en attrapant une bouteille d’eau sur sa route. Quelques visages familiers croisent son chemin alors qu’il se dirige en direction de la serre. Il prend le temps de s’arrêter à chaque fois, quémander des nouvelles, s’enquérir de plus d’informations encore jusqu’à ce qu’on n’ait plus rien à lui donner. Il se remplit la tête le denki, cherche désespérément à court-circuiter la petite voix qui lui souffle que c’est fini, qu’il l’a perdu lui aussi. Parce qu’il ne sait pas comment accepter ce qu’on lui a craché au visage ou ce qu’il a lu à même ses traits. Mais rien ne fonctionne et le voilà obligé de blâmer le coup qu’il a reçu et le choc des événements pour expliquer le mutisme dans lequel il a décidé de se murer une fois qu’il retrouve Julian et Freddie. C’est derrière leur dos qu’il subtilise quelques feuilles ici et là, mâchées avec discrétion afin qu’elles l’engourdissent suffisamment pour oublier mais pas assez pour l’empêcher de travailler avec efficacité. Il cueille, arrache, subtilise tout ce qui pourrait être utile aux soigneurs. Ca dure peut-être des heures, il n’en sait rien, perd le fil du temps jusqu’à ce qu’on lui dise d’arrêter en lui fourrant un sandwich entre les mains. You’re too pale, eat something. Et le sorcier s’exécute en espérant pouvoir reprendre son labeur là où il l’avait laissé mais de cela aussi on le prive. We gathered enough, qu’on lui dit et il se mord la langue pour ne pas rétorquer qu’il n’y croit pas une seule seconde tant il voudrait supplier qu’on lui laisse au moins ça, la seule chose dans laquelle il soit bon sans jamais heurter qui que ce soit.

Et maintenant quoi ? Qu’il se demande en parcourant son téléphone. La plupart de ses messages ont reçu une réponse qui devrait être rassurante mais il ne parvient qu’à se focaliser sur l’absence des notifications dont il le noie habituellement. Alors c’est vers une inconnue qu’il finit par se tourner, voix rauque lui demandant si elle pourrait l’aider à transplaner. Parce qu’il ne veut pas rentrer avec Julian et Freddie, n’a pas la patience de les écouter piailler, préfère fuir une nouvelle fois pour éviter des questions qui pourraient fâcher. Et l’étudiante le laisse là où il le lui avait demandé : devant les portes d’un cimetière qu’il fréquentait habituellement en secret. Combien de stèles seraient érigées ces prochains jours ? Qui devraient-ils pleurer cette fois ? Il le demande à Lua sans jamais obtenir la moindre réponse. Il s’excuse un peu aussi, beaucoup en réalité, s’en sent obligé, à de la peine à s’empêcher de continuer encore et encore. L’aimer c’est parfois comme cracher sur sa mémoire. Parce qu’il la déteste trop pour que ce soit vivable et qu’il ne devrait pas l’ignorer. Il n’a plus assez de force pour s’insurger pourtant, se sent simplement vaincu de rendre si aisément les armes. C’est amer, de réaliser qu’on en a assez sacrifié et qu’un peu plus reviendrait à se perdre entièrement. Ne plus s’appartenir, finir par n’être que celui d’un autre. Il n’était pas sûr que ce soit sain Hawkins, en avait même eu la certitude quand il avait brisé les chaînes imposées par sa propre famille. C’est dur à accepter, de se retrouver face à un carrefour dont aucune route ne semble être la bonne à emprunter. Il se sent plus perdu que jamais.

La nuit est tombée depuis longtemps et le froid est si mordant qu’il n’en sent plus le bout de ses doigts. « I can’t stay », qu’il souffle à son portrait et c’est à pied qu’il effectue le trajet sensé le ramener chez lui, chez eux. Les rues à moitié détruites ou partiellement réparées, défilent sous ses yeux fatigués. Ce serait si simple de s’allonger quelque part et s’abandonner à l’hiver pour de bon. Et même s’il s’était pourtant promis de ne pas rentrer, il était las de fuir Reyn. Sa famille, ses amis, ses erreurs mais surtout l’élu de son cœur. Quitte à ce qu’il le lui brise dès le pas de la porte passée, il respecterait la promesse qu’il avait faite quand chercher à la rejoindre avait semblé être sa seule option, punition-bénédiction.

Mais pas tout de suite, pas maintenant. Son téléphone sonne, on l’attend devant l’immeuble pour parler des réparations. Et c’est presque avec soulagement qu’il assure être en chemin, reconnaissant de cette énième distraction qui lui éviterait d’être qualifié de lâche. Les papiers sont signés dès son arrivée et les sorciers de la compagnie d’assurance s’activent en silence. Juste de quoi permettre à ses commerces d’être sécurisés pour la nuit, les travaux ne pouvant réellement commencer qu’en matinée. Hawkins hoche la tête, remercie mécaniquement et s’allume une cigarette devant des escaliers qu’il craint de monter. Avec un peu de chance, pense-t-il, Berlioz sera toujours en train d’aider les blessés. Personne ne sera là pour l’attendre, il n’aura qu’à avaler des sleepies avant de s’affaler sur le canapé et ne pas avoir à finir une discussion qu’il s’était cru naïvement ne plus jamais devoir tenir.

Il se raccroche à cette possibilité pour ne pas rebrousser chemin et finir sa nuit chez Joyce. S’y focalise lorsque sa main touche la poignée et qu’il la tourne pour ouvrir la porte du loft. Mais déchante rapidement quand il aperçoit sa silhouette dans l’entrée. L’hésitation voile un instant ses traits et il se force à déglutir avant de se retourner pour fermer derrière lui. « i was wrong, all this time. i'm truly sorry for everything. » Il ne sait pas quoi répondre Reyn, ça le prend au dépourvu de l’entendre s’excuser dès son arrivée. Parce qu’il ne le faisait que rarement Berlioz et que sa rancune aux nuances de haine pour Lua était si tenace qu’elle semblait immuable. Alors il se contente simplement de hocher la tête avant de poser les papiers de l’assureur sur la table et se délester de sa veste en l’envoyant valser sur le canapé.

Le problème était simple : il ne savait pas s’il devait y croire parce qu’il se trouvait incapable de passer l’éponge si aisément. « What do you mean ? » La question lui écorche presque la bouche sitôt qu’elle en franchit ses lèvres. C’est plus fort que lui, il voudrait le secouer pour lui demander pourquoi. Pourquoi avait-il fallu qu’il réagisse de la sorte ? Pourquoi s’engager sur ce terrain-là ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas aller de l’avant, tout simplement ? Mais les mots restent bloqués au fond de sa gorge, il se contente donc de le dévisager partagé entre colère et peine. Et c’est peut-être parce qu’ils ont entendu sa voix ou senti son odeur que les deux créatures miniatures débarquent subitement dans un concerto de petits pépiements qui ont le bénéfice de lui arracher son premier sourire de la soirée. Reconnaissant de la distraction, Hawkins s’autorise quelques précieuses secondes pour examiner qu’aucune d’elles n’est blessée avant de relever les yeux vers Berlioz. D’un signe discret, il lui propose silencieusement de le suivre dans la cuisine où il pourra laver ses mains terreuses. « I can’t have this conversation right now… », qu’il confesse avant de se passer un peau d’eau sur le visage. Une seule phrase de travers pourrait tout oblitérer, ils le savaient. Pourtant, il envoie tout de même Luci et Oscar dans la chambre, au cas où ce serait inévitable. Ses bras se croisent sur sa poitrine comme pour se protéger, il se force à articuler des besoins qu’il n’aurait jamais pensé nécessiter. « I’ll sleep on the couch tonight, I have to get up early in the morning to deal with the insurance company. » La sentence a beau être véridique, c’est son sens veritable qui lui arrache un soupir fatigué. Il n’en revenait toujours pas. Les mêmes interrogations tournaient en boucle : comment avaient-ils pu en arriver là ? Pourquoi ?
Invité
Anonymous
Invité
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. what do you mean ? ses lèvres s'ouvrent— puis se referment sans qu'il n'émette un mot. la question est simple, légitime, et elle le prend de court, car il s'aperçoit à cet instant de son incapacité à s'expliquer.

tort ; de s'être laissé embourber dans le jeu de la tenaga babā au travers de visions d'avenir qu'il soupçonne d'avoir été empoisonnées par ses maléfices. tort ; de ne pas avoir perçu en quoi reyn et lua, et d'autres encore, telle joyce, en payaient le prix faute d'être harcelé par les mêmes tourments que lui. faute de comprendre les démons qui le traquaient. tort ; d'être resté hanté par ce gouffre même après la mort de sa rivale. tort de n'avoir vu qu'elle était une pièce rapportée dans une punition plus ancienne, pour laquelle il avait lui-même signé en acceptant que le prix à payer pour sauver la vie de son amant soit de le perdre. parce que tout remontait à cela : il s'est engagé à le perdre, sans limite de temps ni d'époques, et la créature s'est attelée à se jouer d'eux au fil de vies entières, cruellement insatiable.

s'il fallait rejouer l'histoire, toutefois, berlioz n'hésiterait pas à sauver une nouvelle fois reyn par le biais d'un pacte. car confronté à ce dilemme sa décision serait toujours la même : il donnerait mille fois son propre cœur et ce qu'il a de précieux, dans cette vie et dans toutes les autres. c'est la naïveté de son existence antérieure qu'il ne se pardonne pas ; l'innocence avec laquelle il a alors sous-estimé le prix à payer, manqué de clairvoyance et abandonné sans même chercher moyen de se libérer de l'emprise de l'esprit auquel il avait fait appel. et faute de pouvoir gommer le passé, il se blâme aujourd'hui d'avoir effleuré les révélations offertes par la red thred sans jamais en sous-peser l'importance. de les avoir fuies et de s'être laisser ronger, une parcelle de cœur après l'autre, avant d'enfin ouvrir les yeux sur ce qui les détruisait. il se blâme aujourd'hui d'avoir fait de reyn le pseudo coupable et bourreau de cette histoire insensée, de l'avoir pris pour son ennemi alors même qu'ils bravaient tous deux des courants contraires avec le même espoir : celui de ne pas se perdre.

ravaler ses propres blessures pour choisir, consciemment, de placer enfin celles de reyn au centre de ses priorités n'est pas une tâche aisée, mais il voudrait y parvenir. et la première certitude qui se dessine en lui est qu'il ne peut, sous aucun prétexte, lui révéler ce que le red thread lui a laissé entendre, concernant le rôle de lua entre eux. il ne veut pas entacher les souvenirs du couple, berlioz, pas alors qu'ils sont tout ce qu'il reste à reyn ; il ne veut pas sous-entendre que tout ce qu'ils ont partagé n'était que manipulation, pas alors qu'il ne doute pas que les sentiments de hawks aient été sincères, si dure cette vérité puisse-t-elle être à accepter. c'est encore trop messy, brouillon et incomplet dans ses propres pensées pour qu'il se risque à tenter d'expliquer quoi que ce soit.

alors lorsque le concerné abdique d'un : i can’t have this conversation right now, berlioz est mi soulagé mi— il ne sait pas. ça reste un coup au cœur, tout simplement, de constater la faille qui les sépare, conversation rompue. il le suit jusqu'à la cuisine lorsque le brun l'y invite, le laisse se rassurer quant à l'état des deux créatures magiques qu'il traite comme rien de moins que ses enfants. ça lui tire un faible sourire attendri, tandis qu'il demeure appuyé contre l'encadrement de la porte, à les fixer un peu à distance. i’ll sleep on the couch tonight, I have to get up early in the morning to deal with the insurance company. i'll take the couch, contre doucement berlioz. you're recovering — and i don't need much sleep at night anyway. plus, it's your home, se retient-il d'ajouter, peu désireux d'amplifier la césure. il ne prétendra pas que l'idée de faire chambre à part n'est en rien douloureuse, mais c'est sans doute ce dont ils ont besoin pour l'instant. c'est de fatigue non pas physique, mais émotionnelle, qu'il se frotte les yeux du pouce et de l'index, tentant de faire le tri dans ses pensées. i won't be here often in the next few days, i'll have to help at the hospital. just so you know that i'm not trying to avoid you or anything.

la soirée s'écoule dans une atmosphère étrange, stigmates des heures houleuses qui se sont écoulées et du poids de la journée qui leur retombe sur les épaules à présent que le silence reprend ses droits. oz ne parvient à chasser le pli tracassé qui ne cesse de se creuser entre ses sourcils à chaque fois qu'il tente de faire le point sur les jours à venir, oscillant entre leurs problèmes de couple et la situation globale ; c'est juste beaucoup à gérer et quelque part entre deux listes mentales qu'il s'applique à peaufiner, reyn annonce vaguement qu'il monte fumer sur le toit avant d'aller se coucher. berlioz acquiesce et s'efforce de se retourner pour lui adresser un sourire, luttant contre le réflexe d'éviter son regard et sa mine fatiguée, dont la vue lui tord les entrailles ; c'est difficile de ne rien pouvoir faire pour l'aider, mais ils arrivent déjà à peine à échanger deux mots. good night. c'est étrange de ne pas— de ne pas l'embrasser, mais c'est aussi étrange d'envisager de le faire. il opte pour approcher, d'un pas hésitant synonyme de questionnement, et pose ses lèvres contre les commissures des siennes, contact esquissé avant qu'il ne recule lentement. il est si différent ainsi, à porter le deuil aussi ouvertement que les séquelles de sa blessure ; il semble plus vulnérable d'une façon qu'il rechigne toujours à laisser percevoir en tant normale, et oz s'en veut de n'avoir remarqué plus tôt les ombres sous ses yeux, à travers ses sourires.

2novembre. la nuit est peu reposante, futon familier mais vide sans la présence de reyn. la main du daichi y court régulièrement par réflexe, en quête de sa chaleur, et il finit par cale des coussins et couvertures à ses côtés en guise de simili compagnie. le sommeil finit par le cueillir à une heure indue— et lorsque des coups résonnent à la porte, il s'éveille en sursaut sans souvenir de s'être endormi. savoir qui se trouve derrière la porte sans avoir eu à poser la question est, pour lui, une petite occurrence sans importance, gracieuseté de son don. give me a seconde, il demande aux types de l'assurance, lorsqu'il les invite à faire quelques pas dans l'entrée. l'appel sans réponse à l'entrée de la chambre lui indique que reyn ne s'est pas réveillé et oz se rend un peu plus présentable avant de rejoindre les agents pour les prévenir.

s'il n'a jamais été propriétaire, il familier depuis longtemps avec la paperasse et les galères assimilables à la vie d'adulte. alors il s'attèle à vérifier le contenu des contrats, guide les agents à travers le logement pour relever et évaluer l'étendue des dégâts, et s'assure qu'ils accepteront d'être recontactés par reyn pour de potentiels compléments d'informations. une plume à papote se charge de noter les échanges avec soins et il s'incline légèrement pour les saluer à leur départ. une poche de sang lui fait office de petit-déjeuner et il prend le parti de commander quelque chose pour reyn, leur humeur à tous les deux ne se prêtant assurément pas à des expériences culinaires de bon matin. oz sème quelques post-its sorciers sur son passage : les carrés de papier fluo flottent à des emplacements stratégiques pour rappeler à reyn ici de ne pas négliger ses médicaments, là d'y aller mollo au cours de la journée. un troisième réunit des cases à cocher ((somnolence // troubles de la conscience // troubles de l’équilibre ou vertiges lors de la marche // troubles de la vision // difficultés à bouger un bras ou une jambe // nausées // mal de tête intense et prolongé // etc)) pour surveiller la potentielle apparition de symptômes post-traumatiques ; un autre encore lui rappelle qu'il l'aime et qu'il le préviendra s'il doit rentrer tard. un dernier, enfin, lui indique qu'il a reçu dans la nuit les messages paniqués dont la réception a été retardée par la brume, et qu'il est désolé de l'avoir inquiété.

il est fin prêt et a la main sur la poignée de la porte de l'appartement lorsqu'un reyn groggy apparaît au haut de l'escalier, mine froissée, seulement vêtu d'un boxer ((sans doute)) enfilé au réveil. berlioz effectue une pause involontaire, incapable de se retenir de le détailler de pied en cape. il lui faut une seconde pour parvenir à indiquer : breakfast's in the kitchen. il est moins sûr de lui au moment d'évoquer le passage de l'assurance, espérant ne pas avoir eu tort de s'en charger. with a full recap of the appointment with the guys from the insurance company. i didn't want to wake you up so…

il lui faut s'accorder une inspiration avant de formuler la suite d'un ton prudent. there's something else. i heard that isabel is missing and i would want to help with the search… if it's okay with you. il sait pertinemment qu'humainement parlant, reyn ne dirait jamais non, et ce n'est pas ce qu'il sous-entend ; mais elle a été évoquée durant leur dispute de la veille et il ne sait pas quoi en penser. il y a toutefois une chose qu'il t'ait, idée insensée autant germé dans son esprit durant les heures sans  sommeil : s'il rentre tard ce soir, ce sera probablement aussi parce qu'il qu'il aura cédé à la tentation de confronter la tenaga babā. il y a des choses qu'il ressent le besoin de savoir, des confirmations et vérités qu'il lui faut entendre pour avancer. le périple est risqué mais plus il y pense, plus il y voit une nécessité.

il y a un autre de ces awkward moments où ils doivent se quitter et ne savent pas comment ; comme la veille, le plus jeune opte pour un baiser aux commissures, ni trop distant ni assez intime pour nier tout ce qu'ils doivent régler pour passer du statut quo à une accalmie véritable. be good, il requiert à mi-voix avant de s'éloigner de lui pour quitter l'appartement, un peu anxieux de devoir le laisser seul.
Invité
Anonymous
Invité

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1novembre. Il est presque soulagé de voir sa requête retournée Hawkins. Parce que ce serait mentir que de dire qu’il ne ressent pas l’envie de retrouver ses draps pour y sombrer, même si Berlioz ne se trouverait pas à ses côtés. Alors il hoche simplement la tête Reyn et le mouvement se suspend lorsque le daichi le prévient qu’il sera peu présent dans les jours à venir. Rassuré qu’il lui en précise les raisons, il se sent tout de même un peu con. De se sentir comme libéré d’un poids car les circonstances leur offriront d’elles-mêmes le recul nécessaire pour process ce point de rupture. Mais aussi d’avoir un pincement au cœur puisqu’ils avaient pris leurs habitudes et que la transformation de Berlioz en rokurokubi n’avait fait que les rendre plus indissociables qu’à l’accoutumée.
C’est l’air foutrement pitoyable qu’il lâche un « alright » bien maigre avant de quitter la pièce. Sa carcasse abimée trouve rapidement les dalles chauffées de leur salle de bain où le reste de ses vêtements s’échoue. Et Reyn s’inflige la caresse mordante de l’eau brulante pour laver les stigmates de cette journée abominable. Les secondes deviennent minutes et approchent de l’heure lorsqu’il sort enfin pour enfiler un survêtement dans leur chambre. Oscar et Luci attendent patiemment sur leur perchoir qu’il les cueille pour les trainer sur le toit. Joint déjà coincé entre les lèvres, il articule misérablement sa destination et encaisse le sourire qui lui est retourné sans y savoir comment y répondre.

La vue offerte par Hinaï est à l’image de ses émotions : un vrai champ de bataille. Le sorcier se force à en contempler les ravages pour ne pas penser à ceux qu’il abrite lui-même. Mais en fidèles consolatrices, les plantes apaisent Hawkins en distillant leurs effets dans ses poumons. La léthargie se fait sentir avant même qu’il ne fasse disparaître son mégot, mais le voilà avare. Les doigts récupèrent les sleepies qu’il avait fourrés dans sa poche avant de monter et il les avale en dévalant l’escalier. Numb, il retourne un « good night » par automatisme lorsque l’ekisha le lui souhaite. Aucun pas n’est esquissé pour se dérober au contact de ses lèvres contre son épiderme. Il aurait aimé remettre la faute sur les substances ingérées mais cela ferait de lui un hypocrite. En vérité, Reyn n’avait souhaité que ça toute la journée : du réconfort. Il se sentait comme un gamin en mal d’amour, étouffé par sa fierté, noyé par la rancœur d’avoir été blessé. Alors, lorsque Berlioz s’écarte, le denki ne sait plus quoi faire de lui-même. Ses pieds le trainent jusqu’à son lit, pilote automatique, corps réclamant tout le repos qu’il avait jusqu’alors été forcé d’ignorer. Et Reyn sombre presque immédiatement dans ce grand lit, si vide que ses créatures ne parviennent pas à le combler.

Il n’entend pas les coups le lendemain. Le sommeil ne semblant pas vouloir le libérer de son étau. Ce n’est qu’une fois que son téléphone sonne et que la voix paniquée de Joyce résonne à ses oreilles qu’il s’enjoint à quitter sa couverture. Les autres notifications sont ignorées, remises à plus tard, lorsqu’il sera en mesure de les déchiffrer. Il ne vérifie même pas l’heure, déambulant dans l’appartement comme un inferi en quête d’un chauderon de café. « breakfast's in the kitchen. » L’information le fait sursauter, il en oublie de confirmer qu’il l’a bien enregistrée, se contentant de dévisager Savage près de l’entrée. « with a full recap of the appointment with the guys from the insurance company. i didn't want to wake you up so… » Un flot de jurons suit la nouvelle, florilège de dépréciations dont il s’innonde pour s’accabler. Voilà ce qu’il avait oublié, la raison pour laquelle son réveil avait sonné jusqu’à ce que Luci l’éteigne, agacé. « Thanks », ponctue l’éclat et marque sa reconnaissance.

Mais ce n’est pas tout et Reyn écoute Berlioz avec calme avant d’esquisser une grimace. Non pas à cause de la disparition d’Izzie, qui avait été la raison de son réveil brutal par Joyce, mais parce qu’il descelle un début de malaise qui le laisse perplexe. « Joyce just called me to ask if I could help as well. »  Il lui faut quelques battements pour formuler la suite et pleinement mesurer la tension qui s’est installée sans qu’il ne sache pourquoi. « You don’t need to ask for permission… Just let me know if you have intel and I’ll do the same. » C’est foutrement maladroit mais il n’est pas en état de comprendre les enjeux sans qu’on ne les lui expose clairement. Impossible donc, de dissiper tout malentendu engendré par ses paroles acides de la veille. Alors que viennent les aurevoirs, ils sont plus que mal à l’aise face aux gestes à adopter. Comme il l’avait fait la nuit précédente, l’américain le laisse déposer un baiser chaste au coin de ses lèvres, pantin immobile. Il le regarde partir avec l’impression qu’il lui échappera pour de bon cette fois, sans toutefois savoir pourquoi. Et même s’il aurait pu rester planté là, Reyn se force à s’activer, après tout il avait Joyce à retrouver et Izzie à chercher. Sans compter ses autres responsabilités en tant que propriétaire et préfet, la journée s’annonçait longue.

Il la passe collé aux basques de sa meilleure amie. À signer divers papiers, à répondre à des questions avant de partir en quête de réponses. Est-ce qu’on l’avait aperçue quelque part ? Quelqu’un se souvenait-il du chemin qu’elle avait emprunté ? Il va même jusqu’à shift, pensant pouvoir flairer son odeur sous sa forme animale. Mais rien ne semble fonctionner et très vite, Reyn se retrouve à se confier. Sur ce qu’il avait vu et vécu avant de relater son réveil suivi de plusieurs heures à la serre passées à aider. Sa dispute avec Berlioz est à peine abordée, presque omise, chassée d’un geste nonchalant de la main pour dissuader de toute question. Il noie le poisson Hawkins, se laisse cajoler pour mieux rassurer derrière. Bien sûr qu’Izzie ira bien, ils la retrouveront, ne connaîtront pas un autre deuil. Déni profondément ancré à l’âme pour continuer d’avancer, envisager une autre disparition définitive finirait de fissurer son être et il ne se trompe que lui-même. Et le temps lui donne raison puisqu’il obtient des nouvelles d’Oz quelques heures plus tard. Il l’a emmenée à l’hôpital, ils peuvent venir lui rendre visite s’ils le souhaitent, il rentrera probablement tard et le denki ferait mieux de se reposer. À cela Reyn se fend à nouveau d’un « thanks, got it », qui n’a de froid que son caractère bref. Parce qu’il est soulagé Hawkins, de savoir qu’elle va bien, qu’il va pouvoir laisser Joyce souffler et rentrer se murer dans la solitude pour recharger ses batteries.

Ca l’avait frappé en milieu d’après-midi, ils auraient pu y rester et ça n’arrêtait pas de revenir par vagues. Et fidèle à lui-même, Reyn avait plus que jamais besoin de se noyer dans le travail. Tout, n’importe quoi, pouvant lui occuper les mains et lui libérer l’esprit. Alors c’est après une embrassade qu’il quitte Dunfear pour retrouver le silence de son loft. Plusieurs post-its marquent son chemin et attirent son attention. Il dévore avidement chacun d’entre-eux en se retenant de lui demander de rentrer. Doit se souvenir qu’il lui en veut et ne pourra pas lui pardonner sa crise de si tôt. Raisons et sentiments s’affrontent jusqu’à ce qu’il se décide à les faire taire pour de bon.
C’est donc affublé d’un t-shirt et d’un short à moitié déchirés qu’il se perd dans la petite serre de l’appartement. Seule partie de l’immeuble qu’il n’avait pas voulu laisser aux bons soins des jardiniers qualifiés proposés par la compagnie d’assurance. Il s’évertue à corriger les dégâts, arrache, replante, tout en plaignant sa chère et tendre faune adorée. Mots apaisants finissant par agir comme une berceuse qui le convainc de s’allonger quelques minutes à même le sol pour reprendre quelques forces.
Il ne se sent même pas céder à la fatigue, finit simplement par lever une paupière fatiguée lorsqu’il sent des mains tenter de le soulever pour le porter ailleurs. Un soupir soulagé lui échappe dès qu’il reconnaît les traits de Berlioz. Et c’est plus par reflexe que par considération, qu’il évite de s’affaler complètement contre lui afin de ne pas risquer de le tâcher. « Even tho I’m still fuckin’ pissed at you, I’m also fuckin’ glad you’re alright. » Qu’il confesse d’une voix aux accents ensommeillés, mi-acide, mi-défiante que seule sa profonde tendresse envers le daichi parvenait à adoucir. Le début n’était que la conséquence d’un égo qu’il feignait parfois d’avoir surdimensionné et qui s’avérait pourtant véridique dans certains domaines ou circonstances. Il se devait de se cramponner à cette limite même si seule la fin importait. Il tairait jusqu’à ce qu’il ne le puisse plus, qu’il n’aurait pas supporté qu’il lui arrive quoi que ce soit. Même s’il avait déjà démontré par le passé qu’il n’y avait rien qu’il ne tenterait pas pour s’en assurer.
Invité
Anonymous
Invité
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]2novembre. il se maintient occupé tout au long du jour, pour s'éviter de penser. la matinée à l'hôpital est chargée comme il faut, stigmates de la brume assassine ayant semé le chaos en ville. le service dédié aux blessures magiques est, sans surprise, assailli de toutes parts, et les blessés s'entassent dans les couloirs tant la surcharge de patients prend tout le monde de court. heureusement, c'est une tension relative : le manque de place est rapidement compensé par des sortilèges, multipliés jusqu'à atteindre les limites d'extension du bâtiment. circuler entre les brancards flottants n'est donc pas un problème ; mais le manque de soignants en est un et oz n'échappe pas à une réprimande acérée pour sa disparition de la veille à un moment crucial. il ne se cherche pas d'excuses pour avoir transformé quelques minutes de permission en un départ imprévu. son sérieux habituel a au moins le mérite de jouer en sa faveur et de compenser un tant soit peu pour ce manquement, mais il s'efforce de rentabiliser chaque minute pour se rattraper d'avoir fait faux-bond à l'équipe, une fois sa brûlure de la veille rapidement vérifiée par un autre apprenti.

ce n'est pas par pure culpabilité ou altruisme qu'il fuit les pauses, de toute façon. les sujets d'inquiétude et interrogations sont trop nombreux, décuplés à l'infini, et le rattrape à chaque fois qu'il cesse de s'activer. demeurer seul avec cette litanie muette a pour effet pervers de la rendre toujours plus pesante, suffocante, mais oz est incapable de ne pas s'isoler, comme il le fait toujours quand tout s'effondre : s'éloigner des collègues, parmi lesquels la situation fait grimper la tension ; s'éloigner de ses proches inquiétés par son mutisme ((il a l'excuse d'être occupé, pour échapper à la nuée de sms de la convo familiale, qu'il mute sans vergogne une fois rassuré sur l'état de chacun)). l'après-midi s'enchaîne loin des murs de l'hôpital et il respire. du soutien est constamment requis dans les zones sinistrées, le temps des recherches et de la reconstruction des bâtiments effondrés, et sa demande pour être envoyé en renfort sur le terrain est acceptée. c'est à hinaï qu'il se rend après avoir lu les infos concernant les derniers lieux où la présence d'isabel a été détectée.

connaître l'une des disparues rend la situation autrement plus pesante. être confronté à la laideur de la réalité par son travail est une chose — mais craindre personnellement de ne pas retrouver quelqu'un n'est pas moins anxiogène. il ne peut pas se barricader derrière le professionnalisme pour gérer l'impact émotionnel, il ne peut pas s'exhorter à rester détaché. sa tendance au pessimisme est un pavé au creux de son estomac, poids lancinant qui le crispe à chaque fois qu'un état grave est rapporté. à chaque fois qu'il en finit avec un blessé, ses mains courent sur les pierres écroulées en quête de visions de contact. les vifs flashs des dernières heures supplantent tout ce que les murs gorgés d'histoire peuvent avoir à offrir ; même ceux qui devraient être trop récents pour témoigner de quoi que ce soit d'important son rendus bavards, marqués par l'intensité de la catastrophe.

les visions ainsi exacerbées n'ont rien de plaisant. assailli par la surprise, la terreur et autres émotions brûlantes de sorciers et sorcières ayant paniqué à l'assaut de la flore enragée, oz serre les dents, mais ne s'accorde pas réellement de temps pour encaisser les scènes. les images qui affluent dans ses pensées ne font qu'amplifier son inquiétude, sentiment d'urgence pulsant entre ses côtes. il a un temps d'arrêt lorsque quelque chose fait frémir son don, et se retourne brusquement — pour ne voir que du rien. pourtant son regard s'accroche à la perturbation inexistante. il tend une main ; son poing se referme sur du vide, l'obligeant à accepter que ses sens communs ne détecteront rien. alors comme à chaque fois qu'il souhaite laisser l'entière priorité au troisième œil, l'ekisha s'efforce de se fermer aux évidences. c'est un effort conscient et éreintant, que de gommer les images et les sons en provenance de l'extérieur pour se dédier tout entier à ce qu'il perçoit de l'intérieur. à cet instinct de plus en plus précis qui lui révèle ce que l'œil ne voit pas, transformant progressivement les inconnues de l'équation en évidences.

il y a quelque chose — ou quelqu'un. une sorte d'empreinte de vie évanouie, faille entre passé et présent : la sensation est la même que lorsqu'un mort se refuse à franchir le voile, mais oz ne saurait dire s'il s'agit d'un fantôme, puisqu'il est incapable de le voir. ce dont il est certain, c'est de la familiarité de cette étrangeté : ils se sont déjà croisés, sans qu'il n'en prenne immédiatement conscience. la présence va et vient sans réellement se préoccuper de lui, rôdant aux environs d'un monticule de béton, pan de mur éclaté. parfois elle devient imperceptible, avant d'en surgir à nouveau, comme circulant entre les ruines et le dehors. c'est par curiosité qu'oz s'en approche d'abord, intrigué, et puis— au contact des décombres son instinct s'affole. il se renforce, se cristallise en implacable certitude : it's her…, murmure oz pour lui-même. une impulsion le pousse à déblayer sans attendre en bombardant les gravats de sortilèges, mais la prudence le retient. elle l'oblige à privilégier la logique, attention d'abord portée sur les débris qu'il peut dégager sans risquer d'amplifier les dégâts. avancer méthodiquement le rend plus lent mais il ne se pardonnerait pas de provoquer un effondrement qui pourrait s'avérer catastrophique. isabel ? can you hear me ? il demande régulièrement, longtemps confronté par un silence avant que d'enfin obtenir une réponse. et alors le soulagement se diffuse dans sa poitrine comme un baume. lorsqu'il appelle à l'aide, indiquant la présence de deux blessées, une poignée de personnes s'empressent de le rejoindre et bientôt, l'espace creusé est assez grand pour qu'il puisse y glisser une main, saisir fermement les doigts de la préfète kaze et promettre que tout ira bien.

(…)

déshydratation, mostly. sévère, mais gérable. c'est ce qu'indique berlioz à hawks après auscultation de la jeune femme, que les secours se chargent à présent de transporter à l'hôpital pour la prise en charge ; le sms qu'il reçoit en réponse est bref et distant. la fatigue se rappelle à son bon souvenir, le terrasse sans crier gare. ses jambes le lâchent, le laissant s'écrouler à l'ombre d'une maison tout juste restaurée par les mages architectes, et il laisse retomber sa tête en arrière, le temps que glisse sur lui l'inévitable malaise entrainé par la faim. on lui propose quelque chose à avaler mais le daichi refuse mollement, se contente de laisser passer l'étourdissement avant de faire apparaître la gourde dont il ne se défait plus depuis l'été. de grandes gorgées de sang synthétique lui arrachent une horrible grimace, mais le ramènent plus ou moins à la vie, régénérant progressivement son organisme lessivé. le jour ne lui est pas propice, pas plus qu'à sa magie, et il ne se plaint pas de voir s'achever son shift, plus que près à rentrer à l'appartement. il se laisse juste le temps de retrouver assez de force, avant d'apparaître dans la zone de transplanage la plus proche de l'immeuble de reyn.

c'est au moment de poser la main sur la poignée de la porte qu'il laisse leurs problèmes le rattraper. son front se pose contre la porte, le temps de quelques inspirations. ici aussi la reconstruction a été bien entamée ; il se prend à espérer que les sorciers qui s'en chargent soient encore là pour dissiper le lourd silence de son couple, mais à la fois qu'ils ne soient pas là, pour qu'il puisse se blottir dans le cou de reyn et s'enquérir de son état, puis oublier cette pénible journée. à moins que son amant ne soit tout simplement pas là, parti à l'hôpital avec joyce pour voir isabel au terme de ses soins.

i'm home, il indique au moment de franchir la porte. la pièce principale est plongée dans le noir, déserte, alors il suppose reyn sorti. mais luci surgit d'en haut et vient lui bourdonner autour, tirer sur sa chemise pour le tirer vers l'escalier. hey bud' ? thought you were mad at me, oz commente en le cueillant au creux de ses paumes. le petit démon lui jette un regard noir, vestige de l'humeur massacrante et des quelques mauvaises blagues qu'il lui a servies depuis le retour d'un reyn bien amoché à la maison ; puis il contourne l'une de ses mèches brunes trop longues et se love dans son cou, présence chaude contre sa nuque. c'est une sorte de câlin — du moins, c'est la façon dont berlioz traduit cette manie assez rare, manifestation d'affection que luci ne lui accorde que lors des réconciliation. ah- get out of here, il rit doucement tout en le délogeant frénétiquement. it tickles ! you're very aware of it aren't you ? réconciliation certes, mais jamais sans une touche malicieuse ; le contraire aurait été surprenant, venant de luci. le lutin s'installe tranquillement sur le poing qu'oz a élevé pour lui, satisfait de lui-même, et malgré son ton grondeur et sa mine faussement réprobatrice, berlioz est soulagé de le voir cesser de l'ignorer. so, what where you fretting about ? la question rappelle à la petite créature la raison de son arrivée frénétique ; luci reprend son envol, filant jusqu'aux escaliers avant de revenir vers oz, encore et encore, pour le presser, avant d'attraper l'un de ses doigts et de tirer dessus, comme s'il pensait avoir suffisamment de forces pour le faire accélérer ainsi. le sorcier s'empresse de le suivre de toute façon, et ne tarde pas à émerger sur le toit, où il trouve reyn allongé au sol.

d'abord vient la panique. babe, what the hell ? il demande en se précipitant à ses côtés, craignant qu'il n'ait perdu connaissance. luci virevolte en cercles au-dessus du denki et oz est obligé de lui ordonner résolument d'aller voir ailleurs pour pouvoir s'occuper d'hawks sans l'entendre piailler sans arrêt. quelques sortilèges le rassurent : les signes vitaux sont tout à fait normaux. it's okay. he's sleeping, il annonce tout bas, pour rassurer le lutin, puis demande tandis qu'il s'attèle à soulever reyn : where's the other one ? le museau d'oscar met quelques secondes à apparaître parmi des cailloux ornant l'un des pots et il se déroule, mi-timide mi-excité ((cette bestiole est toujours si débordante d'enthousiasme, un véritable mystère pour berlioz)). ils ne sont pas encore très à l'aise en la présence l'un de l'autre ((ou du moins, le shriver n'est pas à l'aise en sa présence, peut-être parce que l'un des premiers réflexes de berlioz en le voyant a été de le tourner dans tous les sens en étirant légèrement ses petits membres, pour l'observer avec un intérêt scientifique peu rassurant)). it's getting late guys, time to go inside. les deux petits monstres filent en direction de l'appart et lorsque berlioz baisse les yeux vers reyn, c'est pour trouver le regard embrumé de ce dernier posé sur lui. ça le tétanise un instant. hi, il souffle doucement, phase brièvement sur ses lèvres avec la folle envie de l'embrasser, mais se retient pour l'aider à se redresser. even tho i’m still fuckin’ pissed at you, i’m also fuckin’ glad you’re alright. berlioz se mord la lippe pour se retenir de sourire. and i'm fucking able to carry you so you better stop being stubborn and let me help you, fucker, qu'il rétorque, avant de se pencher pour lui attraper les jambes et le soulever. il tangue un peu lorsque la brûlure dans son dos se rappelle (dés)agréablement à son bon souvenir, avant de se stabiliser et de laisser reyn s'ajuster à sa guise. ses mains glissent sur les cuisses qui se calent de part et d'autre de sa taille, ses lèvres se posent contre l'épaule du brun. i'm gladder than you, qu'il contre-attaque tout bas, cajolant son cou du bout du nez en une caresse affectueuse. il ajuste encore un peu sa prise avant d'entamer la descente risquée de l'escalier, et le mène directement à la chambre, pour ne le poser qu'une fois sur le lit.

penché au-dessus de lui, mains posées de part et d'autre d'un reyn assis au bord du lit, il se retrouve incapable de se redresser pour simplement s'éloigner. c'est magnétique ; il a l'impression d'avoir été privé de lui trop longtemps et le manque n'est rendu que plus lancinant par leur proximité. i miss you, il avoue avec un sourire triste, tandis qu'il tend légèrement le cou pour appuyer son front contre le sien sans se rapprocher excessivement. i'm here and you're here but i miss you like hell. doesn't make any sense, i know. mais ça en a. savoir qu'ils sont en froid est comme un gouffre, plus douloureux qu'une simple distance physique. oz baisse légèrement la tête sans se détacher d'hawks, les yeux clos, pour s'enivrer de sa présence, de son odeur.
sa paume épouse la courbe de sa mâchoire, en douceur. son pouce lui effleure la lippe, caresse lente. how was your day ? il demande à mi-voix, se redressant pour poser son autre main contre le torse de reyn et le pousser à reculer un peu sur le lit, juste assez pour se créer un espace où s'asseoir entre ses genoux. lorsqu'il s'installe, son bras vient lui encadrer la taille, posé lâchement sur le haut de sa cuisse, et ses ongles ras viennent frôler tendrement le bas de son dos à répétition en un réconfort silencieux.
Invité
Anonymous
Invité

i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]2novembre. « and i'm fucking able to carry you so you better stop being stubborn and let me help you, fucker », fait Reyn se renforgner et gromeler dans sa barbe des oppositions et quelques insultes pour la forme. Il aurait préféré se dégager et faire le reste du chemin seul mais sait pertinemment que l’image qu’il renverrait serait pitoyable. Sorcier qui tient à peine sur ses jambes tremblantes mais qui ne l’avouerait pour rien au monde même si Berlioz avait veillé à lui dresser une liste de signaux à ne pas ignorer suite à son trauma crânien. Ce dernier en faisait sûrement partie mais il estime que tout serait rapidement résolu une fois sa potion avalée, il n’aurait peut-être pas dû omettre de prendre celle de ce matin mais ce n’était qu’un détail. Alors c’est à grand renforts de soupirs qu’il se laisse attraper et fait mine de ne pas chercher à se cramponner correctement pour marquer une opposition, même minime, à ce service plutôt utile. « I’m gladder than you » finit par lui confesser le Daichi et il se retient tout juste de rétorquer un « didn’t seem like it yesterday » qui serait parfaitement de circonstance et qu’il ne pouvait s’empêcher de penser. Parce qu’il le prend au dépourvu avec cette marque d’affection qui n’aurait pas dû être esquissée. Elle rend le fait de lui en vouloir foutrement compliqué et à le don de le déstabiliser. Il n’aime pas qu’on lui mette le nez dans sa propre faiblesse Hawkins et ne fait que se braquer.

Gamin boudeur transporté par l’élu de son cœur jusqu’à leur chambre où il finit par être libéré une fois posé sur le lit. Il devrait partir Savage, le laisser se rappeler à quel point il était blessé et en colère lorsqu’il repensait aux mots qu’ils avaient échangés la veille. Mais le voilà qui reste et l’encadre, offrant à la scène quelques secondes de battement où les deux étudiants se dévisagent en silence. Bizarrement, c’est cet instant simple qui vaut mille conversations jusque-là évitées. Il lit en lui comme dans un livre ouvert Reyn, sait qu’il partage bon nombre de ses tourments sans même qu’ils n’aient à l’avouer. Mais l’ekisha trouve tout de même bon de les lui confier, le manque, la confusion et cette pointe de douleur que l’Américain ne parvenait plus à cacher. Alors, s’il n’y répond pas pour confirmer que le sentiment est retourné, il ne s’extrait pas non plus au contact que Berlioz instaure entre eux. Au contraire, ses yeux se ferment pour l’endurer et le savourer à la fois, partagé entre colère et soulagement de se laisser si aisément amadouer de quelques caresses savamment orchestrées.

Heureusement, Savage finit par se reculer pour lui demander comment sa journée s’était passée. Il lui faut quelques inspirations pour retrouver une certaine contenance et serrer les dents. Parce que le voilà qui reprend ses habitudes sans même remarquer qu’il lui faut lutter contre sa raison pour ne pas s’écarter abruptement. Son foutu cœur avide de tendresse lui souffle de ne pas résister mais de s’abandonner entièrement à ces miettes d’attention mais le denki n’arrive pas à se détendre entièrement. Quelque chose s’est fissuré et il est tout simplement incapable de l’ignorer. « Fucked up but Joyce made it bearable. » Répond-t-il, expéditif avant se racler la gorge pour s’extraire afin d’attraper l’une des fioles données par le médicomage qui l’avait traité. Il descend cette dernière sans regarder Berlioz et lorsqu’il la termine, c’est la tête de lit contre laquelle il s’adosse pour mettre un peu de distance entre eux.

« I can’t… » Qu’il commence sans savoir où le mènera sa phrase. Peut-être se suffit-elle à elle-même mais il en doute Reyn. Ses mains commencent leur course sur son visage et finissent par s’échouer sur le haut de son crâne avant qu’il ne s’enjoigne à les poser sur ses jambes repliées. « The shit you said drives me mad. » Confessé dans un soupir résigné. Sa tête bascule en arrière parce c’est juste trop, de le regarder, voir ses expressions enjouées changer pour leur opposé. C’est dans la contemplation du plafond qu’il se perd jusqu’à retrouver le courage de le dévisager à nouveau. « I love you, I do but you went too far for me to just be cool with it the day after. » Il lui faudrait une bonne conversation, voire même plusieurs, et la certitude que le pattern ne se répéterait pas pour retrouver ce qu’ils avaient. La certitude que Lua ne serait plus blâmée pour leurs propres erreurs, qu’il arrêterait de cracher sur sa mémoire et lui permette d’en faire le deuil sans plus jamais devoir s’en sentir coupable. Un peu respect, il estimait que ce n’était pas tant que ça à exiger.

Il ne comprendrait sans doute jamais totalement ce que Berlioz pouvait éprouver ou avait éprouvé par le passé. Trop englué dans sa propre réalité pour pouvoir se mettre entièrement à sa place. Tout ce qu’il savait, c’est que Lua ne lui avait jamais voulu le moindre mal. Elle s’était contentée de l’aimer en silence lorsqu’il lui appartenait encore et n’avait pas pipé mot lorsqu’il s’était mis à le refréquenter à nouveau. Si Berlioz s’était persuadé qu’il serait à jamais sienne, Lua avait semblé comprendre qu’il ne cesserait jamais totalement de ne pas être sien.
« So… what do you want to do about it ? » Tout abandonner parce qu’il leur serait impossible de se mettre d’accord sur le statut que devait occuper son ex dans leur vie ? Ou chercher enfin des solutions concrètes pour aller de l’avant et mettre les choses au clair pour de bon ? Il guette un indice quant à sa réponse en retrouvant ses iris.
Invité
Anonymous
Invité
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]2novembre. il ne tente pas de l'amadouer, berlioz. la distance lui est seulement de moins en moins supportable et, pour l'avoir provoquée, il s'efforce de l'abolir. un pas après l'autre, il se répète. se rend bien compte qu'ils ont du chemin à faire pour corriger les travers de leurs erreurs passées, parce que leur bagage les rend aussi solides qu'il les laisse vulnérables.

installé, il se contente du contact contre le dos de reyn, frôlement répétitif sans être insistant. comme un pont entre eux, un lien ténu, une invitation à poser les premières bases d'une discussion qui risque d'être difficile. fucked up but Joyce made it bearable. à une époque, l'idée que reyn trouve du réconfort auprès d'elle l'aurait rongé de jalousie. c'était avant leur couple et la possessivité a mis un peu de temps à se résorber ; comparé au volcan dont la lave en fusion le consume à chaque évocation de lua, c'est à peine similaire à une braise, si bien qu'il s'en rappelle à peine aujourd'hui. alors cette fois, ça fait juste un peu mal ; ça sonne comme un reproche : tu me détruis, mais je peux compter sur elle heureusement. l'espace d'un instant il se demande si c'est bel et bien l'intention ou si c'est simplement sa propre culpabilité qui le poignarde sans pitié. son regard se détourne du brun pour se poser quelque part sur sa gauche, droit dans le vide. i can’t… oublier ? i know, il chuchote. the shit you said drives me mad. à nouveau : i know. i love you, i do but you went too far for me to just be cool with it the day after. i don't expect you to be. il n'aurait pas cette audace, pas alors que lui-même ne va pas bien. la brutalité du cri du cœur asséné à reyn n'était pas du défoulement, mais une implosion ; il se sent transpercé de toutes parts comme un obus réduit en éclats. ses copeaux demeurent tranchants et sa propre décharge l'a vidé de toute force. et il n'y a aucune satisfaction, aucun soulagement. tout autour de lui n'est que décombres et plaies béantes. so… what do you want to do about it ? un plan. il est doué pour faire des plans berlioz, établir les étapes, trier, ordonner, envisager. mais à cet instant il est perdu. le confusion fait pulser l'angoisse au creux de son ventre, il se sent démuni.

you're my first everything, il fait échos à une déclaration faite par le passé, and i don't know how to make this work. l'aveu le laisse au bord de la nausée. parce qu'il exècre le goût de l'échec et que tout son être s'oppose à la souffrance qu'il impose à reyn. il la ressent dans sa propre chair et se déteste de lui faire mal — mais toujours il recommence et recommence encore, infoutu d'oublier. infoutu de passer à autre chose. all i know is that i'll keep trying as long as i am still b-breathing. c'est son unique certitude. parce qu'ils ont déjà tenté de se séparer et que ce n'était pas la solution. alors il ne partira pas et s'efforcera de le convaincre de rester également. i'm sorry i d-didn't help you cope with the l-loss. il frotte du bout des doigts l'arcade de son sourcil, agacé par la résurgence des bégaiements. i just- i had no i-idea how much you were h-hurting. i thought you were doing b-better actually. son autre main a quitté le dos de reyn et s'est rétractée au creux de son propre giron. il se sent en-dessous de tout — stupide d'avoir fermé les yeux sur quelque chose qui aurait dû être tout à fait évident. you d-don't have to hide anything. merlin… il s'en veut tant de lui avoir laissé croire l'inverse, par son rejet de tout ce qui concerne lua. visage réfugié dans ses paumes pour le masquer à reyn, il ressasse la frustration de n'avoir vu le malaise s'instaurer depuis des mois ; se sent en dessous de tout. lorsqu'il retrouve un peu contenance, ses doigts se réfugient dans un trou de son jean, tirant nerveusement sur le tissu. i love you t-too. i'll a-always try my best to sup-port you. but about th-this— maybe it could b-be good for you to g-get help from someone else. like— a-a therapist. il y a une lourde pause et il s'attend à un rejet en bloc de l'idée, mais ce n'est pas la première fois qu'il y songe en réalité. at least t-try to consider it ? please. you've g-gone th-through a hella lot this year, it's okay t-to not be okay. you d-don't have to do this alone… les derniers mots sont bafouillés avec autant de conviction qu'il est capable d'en offrir en dépit de l'anxiété de voir reyn s'emporter. c'est un sujet toujours sensible, si ouvert d'esprit quelqu'un puisse-t-il être, et le timing post-dispute n'est pas idéal pour ka suggestion. i-i'm thinking ab-bout it myself, avoue-t-il. there's things i-i have to s-sort out. inclusion sincère, mais surtout vouée à dédramatiser la suggestion. please consider it, il répète en cherchant enfin les yeux de reyn.
Contenu sponsorisé
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
messages missives
Bloc-Notes