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- mentions de la mort d'un personnage
i kept everything inside
and even though i tried,
it all fell apart[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] [ Previously ] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] · [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]1 novembre. au cœur de l'amphi dont les murs, magiquement étendus, vibrent de gémissements douloureux, de larmes et d'appels inquiets, berlioz s'affaire sans parvenir à une concentration optimale. son regard glisse encore et encore d'une épaule à moitié dévorée par unsnargaluff à la porte de la pièce, qui bat sous l'effet de passages incessants, sans pour autant laisser apparaître le visage qu'il attend.can you at least pretend to care ?? s'impatiente en grinçant le sorcier dont il désinfecte la plaie mécaniquement, mi-présent mi-ailleurs, et berlioz suspend son geste pour le fixer comme s'il s'apercevait tout juste de sa présence. il y a, en effet, tout un corps accroché à cette épaule ((qu'il ne peut s'empêcher de considérer comme une perte de temps)).i keep myself from getting attached to terminally ill patients. it's actually better that way. la phrase est pince sans rire et le jeune homme face à lui blêmit brusquement.am i dying ???? à sa question, la mine impassible d'oz se fend de confusion.i was… only kidding , il indique lentement, incapable de comprendre que son interlocuteur n'ait pas saisi l'humour.of course you're not dying. le type bégaye un instant, de choc, et rougit progressivement à mesure que la colère succède à la panique.what the hell is wrong with you ? you're all patched up so you may leave now. dealer avec autant d'humains est décidément inutilement épuisant. l'homme arrache sa veste au dossier de son siège et quitte rageusement le box aseptisé pour les soins ; déjà, quelqu'un d'autre se profile à sa place et berlioz se félicite de parvenir à troquer le hurlement de rage qui lui titille les lèvres contre un simili sourire.why are you here ? c'est poli et placide et la réponse évidente est de lister les symptômes tandis qu'il s'attèle à traiter les plaies les plus visibles ; par chance, sa nouvelle patiente ne saisit pas le double sens de l'interrogation.
il aimerait être ailleurs. roos est apparemment suffisamment sérieusement blessée pour avoir dû être transférée à l'hôpital ; koko l'accompagne probablement et pour ce qui est de khal, berlioz n'a aucune idée de comment il s'est tiré de ce carnage. il a le soulagement de savoir ruem, noor et kei relativement en bon état, et son propre dos l'élance désagréablement à chaque mouvement qui éveille la brûlure infligée par un inferi. enfin, depuis qu'il a transplané au point de refuge, il n'a obtenu aucune nouvelle de reyn. les minutes s'accumulent, les heures s'effilochent et ses nerfs avec elles ; le réseau téléphonique est trop saturé pour que ses sms parviennent à leur destinataire, et être réquisitionné pour soigner de parfaits inconnus achève la patience qu'il n'a pas. il voudrait être loin d'ici.
c'est lorsque les gestes commencent à se faire trop impatients, quoique encore méticuleux, que le médicomage qui l'encadre pose une main ferme contre son poignet pour le stopper. you look like you could use some coffee. en tant normal, sa fierté l'aurait retenu de reconnaître combien l'inquiétude qui lui ronge le sang diminue son efficacité. en l'occurrence, la protestation a tôt fait de mourir à la coupe de ses lèvres déchirées par la chaleur extrême encaissée à fuji, et il gratifie son supérieur d'un hochement de tête reconnaissant avant de s'éclipser. le temps lui est compté et il n'a aucune intention de le le gaspiller en café. il lui faudrait du sang, mais la faim qui le taraude à lui en faire trembler les doigts est obscurcie par la peur de perdre de précieuses secondes qu'il pourrait passer avec reyn — s'il le retrouvait.
traverser la foule est un supplice, à de trop nombreux niveaux. il s'applique à se faire discret, ombre parmi les silhouettes agitées, prétendant ne pas s'entendre héler à deux ou trois reprises. prétendant ne pas percevoir les questions qu'on lui pose ((fuck ses responsabilités de vice-président du seitokai ; pour l'heure, il agonise d'inquiétude et voudrait qu'on lui accorde de se consacrer à ses proches, enfin)). c'est la voix déplaisante d'arabella hawkins qui lui parvient aux oreilles avant qu'il ne voie l'approcher le groupe dont elle fait partie ; ça lui court désagréablement le long de l'échine, et le réflexe « fuite stratégique » imprimé dans son adn lorsqu'il détecte la kasai quelque part s'impose à lui. mais elle passe sans le voir, et il retient son souffle, percevant quelques mots à la volée — imbroglio de amoché et de foncé dans la brume et de voix de lua ; ça le fige sur place. le groupe s'éloigne, timbre se mêlant au désordre environnant, et berlioz tente de donner sens au puzzle d'infos incomplètes. parlent-ils de reyn ? l'ongle de son index creuse son pouce de demi-lunes nerveuses, tandis qu'il tente de reprendre pied. il bifurque pour emprunter le chemin opposé à celui du groupe, scrutant la foule plus attentivement, jusqu'à enfin trouver son amant sur l'un des couchages de fortune — simples brancards ensorcelés pour demeurer en lévitation au-dessus du sol. hawks bataille pour tenir assis, avec l'air d'un patient auquel on a spécifiquement ordonné de rester coucher. c'est si caractéristique qu'oz ne peut contenir un léger sourire tremblant, tissé de tendresse et de soulagement. mais— amoché, foncé dans la brume, voix de lua.
pour ne rien arranger, les boucles brunes de reyn ont disparu pour laisser place à une coupe inégale — cuir chevelu vraisemblablement mis à nu pour des soins. le résultat est dépourvu de sens et titille désagréablement berlioz comme une offense personnelle. ses commissures s'effondrent.is it true ? sont les premiers mots qu'il lui offre, lorsqu'il se campe devant lui et son teint blafard et sa fichue bouche qu'il voudrait embrasser follement ou peut-être bleuir de son poing, il ne sait pas.you heard lua's voice in the mist ? la mâchoire est crispée, la voix un filet d'incrédulité aux trémolos rouge colère.