— light

j’y pense encore. à notre débat interminable sur lequel des épisodes de fullmetal alchimist mérite un oscar. je te remercie d’avoir ceder et d’avoir accepter de tout regarder avec moi. même si j’ai fortement forcer et prétendue que je ne t’aimais plus à cet instant précis pour t’obliger à accepter. je suis désolée pour ça, et pour plein d’autre chose, mais tu le sais déjà, pas vrai ? oui, tu le sais déjà.

j’ai repenser à toi ce matin, ce serai mentir de dire que je ne pense pas souvent à toi. je te retrouve un peu partout, dans les vinyles qu’on a acheter avec l’argent de mes noels ou dans ses pots de terre quand on a essayer de planter des avocats, en pensant ne plus jamais manquer d’avocat. ce matin, je t’ai retrouver dans ma marre de café, tes cheveux aussi noir que mon breuvage, et tes mots qui console pourtant quand j’en avait besoin.

je pense encore à nos mots doux et à nos caresses.
l’amour doit avoir ce gout si tendre quand on y pense vraiment.

nuri, tu penses que j’aurais du rester à londrès pour toujours ?
j’étais sure de ne jamais revenir, je n’aurais pas eu à subir la rage de keita, et je n’aurais pas eu mal au coeur à chaque fois que je le croise dans les couloirs. tu sais, t’avoir quitter a été horrible mais avoir choisi d’être avec toi encore plus. à la minute ou je t’ai choisi, je l’ai perdu, et encore aujourd’hui je cherche une machine pour pouvoir remonter le temps et faire en sorte de vous avoir tout les deux à mes coter.

j’aurais peut être du te proposer de venir à londrès avec moi.
tu aurais dit oui ?
tu aurais partager ma couche, on se serai fait passer pour des amis d’enfance qui parle pas anglais, et on aurait dormis l’une sur l’autre. je t’aurais réveiller en chantant le générique de sakura card captor, pour t’énerver ou juste avoir ce sourire au coin de tes lèvres avant que tu me demandes de me taire.

j’aurais du, tu penses?
mes pensers sont des étoiles qui ne forment plus de constellation, depuis le jour on s’est quitter. (ou je t’ai quitter) (ou je t’ai piétiner) je m’excuse encore, pour ça et pour d’autre chose, mais tu le sais déjà.

bonne soirée.
ta sorana.
 

je pense encore à toi ce matin.
d'une manière plus intime cette fois-ci.
j'ai l'impression de toujours avoir peur de te faire de mal.
j'ai l'impression que mes mots n'ont jamais de sens, même si j'essaie si fort de faire en sorte que ça t'atteigne, ça s'achève au milieu de la route et meurs sans réussir à t'atteindre.

le lendemain de mes 18 ans, je me souvient de l'odeur que tu avais laisser sur mes draps. et j'avais envie de pouvoir accrocher cet instant pour toujours.

tu me manques.

send nudes
sur mon adresse email stp

bonne soirée.
ta sorana.
 

les prunelles sombres fixent les nouvelles lettres, enveloppes fraiches entre les doigts. et c’est à se demander si elles ne prendraient pas feu sous la force de son regard uniquement.

les lettres se sont accumulés. autrefois, terminant directement leur trajectoire dans les poubelles, sans un second regard en arrière. déchirées entre les doigts fins de la kasai, la colère brûlant encore au fond des entrailles. puis simplement oubliées, au fond des tiroirs, dans une boite de pandora scellée (( sans savoir qu’une petite souris viendrait y mettre le bout du nez – s’accaparer les secrets qu’elle-même ignorait )). la catastrophe avait frappé en novembre, rappelant à quel point l’existence était fragile, lui offrant la poussée nécessaire pour ouvrir l’enveloppe, plongé dans un passé qui faisait encore mal.

elle ne remarque pas la belle, alors que ses prunelles parcourent les mots rédigés que le coin de ses lippes s’étire, laissent apparaître un sourire trop souvent caché. souvenirs de ces bons moments qui se retrouvent trop rapidement assombris par les et si. l’évidence même que les choses seraient différentes car ce sont leurs choix qui les ont menées jusqu’à maintenant. et nuri, elle n’en a que faire des mondes imaginaires et des rêves illusoires. tout ce qu’elle avait souhaité la belle, c’était de savoir, d’être mise au courant et pas seulement abandonnée, sans explication. la lettre est refermée dans un long soupire, puis c’est de l’autre qu’elle se saisit pour la froisser quand les prunelles accrochent les derniers mots.

je n’ai rien eu sur mon adresse email, peut être un oublie ?
ou peut être que tu ne me lis pas, que tu n’a jamais lue.

notre avocatier n’a toujours pas pousser, neji m’a envoyer une photo en me demandant si il devait le mettre à la poubelle, et je me suis fâcher si fort qu’il a raccrocher sans que je finisse de répondre à la question. il est bête mon frère, et c’est peut être pour ça que je l’aime bien. akio est arrivé ce matin, on a bu un café et on a marcher dans une rue dont le nom m’échappe.

je vais rester, ici, nuri.
je suis désolée.
j’aurais du te le dire.
je ne veux pas rentrée.
tu ne m’attend pas, tu ne m’a jamais attendue, alors je n’ai plus aucune raison de rentrée. ma maison c’est toi, et tu as arrêter de vouloir être mon foyer le jour ou je t’ai quitter. je m’excuse pour ça et pour plein d’autre chose, mais ça, tu le sais déjà.

tu as encore la boite qu’on a remplis de nos idées de lune de miel ? on avait écris n’importe quoi, on a dit qu’on ira à Bora Bora nager avec des tortues géantes comme dans Némo et on a aussi dit qu’on irait chanter sur la plus haute tour de New York. Tu ne préfère pas me retrouver à Londres ?

je t’ai chercher dans un café en espérant que cette grande filles aux cheveux noir soit toi. mais elle ne l’était pas (personne ne l’ai).
tu penses encore aux noms qu’on donnerai à nos phéonix si on en avait ?
tu penses toujours que je suis celle que tu aimerais pour toujours ?

tes baiser me manquent, ta voix aussi. je te laisse ci-joint mon numéro londonien si un jour ça te prendrais de me laisser un message, ou m’appeler, qui sait ? je n’ai jamais oser appeler le tiens.
tu penses toujours à moi ?
(tes frères vont bien ? et tes soeurs ?)

je plante un nouvel avocatier en ton nom
ou peut être que je devrais essayer le melon ?

bonne soirée.
ta sorana.
 

nouvelle lettre qu’elle emmène avec elle, disparait pendant quelques instants de la minuscule demeure qu’ils partagent. trouve l’escalier de secours pour son calme – règle non écrite ayant transformé l’endroit en coin isolé où la solitude était respectée (( et uniquement là )). l’enveloppe est déchirée, laisse apparaître une énième lettre à son nom, les lettres rondes trop aisément reconnues. les émotions font les montagnes russes, sinueuses vallées perdues au fond de la poitrine – cachées des regards.

c’est cependant le feu brûlant de la colère qui reste, laisse un goût amer sur les lippes. le téléphone est sorti, numéro d’ailleurs entré, et les doigts voguent sur les touches. fuck off. les mots sont effacés aussitôt rédigés. dit-lui de s’en débarrasser comme j’ai fait avec la boite. bonne vie. le doigt reste en apesanteur au-dessus du bouton d’envoi – sans arriver à appuyer. un soupire de frustration s’expie des lèvres. it couldn’t have been me, i’m not even tall. et plus elle y pense à cette letter qui prétend à une intimité révolue, plus ça l’énerve (( sans doute autant que ça l’attriste derrière ces torrents magma )). oublie-moi, comme je t’ai oublié. les messages s’empilent sans être envoyés, et finalement c’est le téléphone qui fini au sol (( tous les messages effacés )). tout lui semble sonner faux – et elle préfère abandonner, se dit que le plus douloureux est probablement l’indifférence du vide.

encore une lettre que tu ne lira pas.
tes frères doivent prendre un malin plaisir à les bruler une par une.
peut être qu’un jour je devrais y mettre un pétard pour t’obliger à me lire.
(cette fois-ci, je promet de ne pas faire semblant de ne plus t’aimer)
(cette fois-ci, je promet de ne plus jamais te faire du mal)
(et peut être que tu la liras, cette foutue lettre)

j’aurais du crée un porto loin pour te venir te voir. mais tu m’aurais cracher à la gueule, pas vrai ? ou du moins, tu m’aurais ignorer, comme tu le fais maintenant. mais en vrai ça aurait été encore plus lourd et blessant, et je l’aurais bien mérite.

je n’ai aucune idée de pourquoi je t’ai quitter. je te chercher partout et nul part. je te voit ans les airs, je t’imagine à la bibliothèque, j’hallucine à chaque fois que je vois des cheveux trop long et trop noire. j’ai jurer avoir appeler quelqu’un par ton prénom, avant de me faire reprendre de manière assez violente. j’ai fauter.  je m’excuse encore, pour ça et pour d’autre chose, mais tu le sais déjà.

mon père est partie ce matin en me « confiant » à akio.
c’est assez comique, tu connais akio, tu sais que de nous deux c’est moi qui peut vaincre un ogre à main nu. je le bat au bras de fer (je bat même keita mais ça faut pas le dire). il m’a demander quand est-ce qu’on se revoit et je lui ai dit que je n’en avait aucune idée, alors il a dit : je pars devant, et j’ai pleurer dans ma chambre, avant de descendre manger.

j’ai rien dit à mon père pour la rupture, alors il t’embrasse et te passe le bonjour.
je sais que tu aurais aimer que je lui dise, peut être que c’était le seul capable de me faire la morale sur ce que je t’ai fait. peut être que j’ai fait exprès pour ne avoir la sensation d’être la méchante.
je m’en veux.

je te redonne mon numéro ici pour que tu puisses m’écrire ou me laisser une note vocal. j’ai tellement envie de t’entendre rire, ou parler, ou le truc que tu fais quand tu murmures parce que tu penses à hautes voix.
je devrais arrêtez de te chercher, pas vrai ?


ta sorana.
 

j’ai encore ce livre que tu m’as prêter sur ma table de nuit, et je pense que tu as encore mon exemplaire préféré du petit prince de saint-expery.
à chaque fois que je pense à l’amour que le prince porte à sa rose, je pense à toi et moi. il la quitte en pensant qu’il peut se trouver (ou trouver mieux) ailleurs et au final, sa rose lui manque à chaque fois qu’il vogue d’une planète à une autre.
peut être que je n’aurais jamais du chercher ailleurs, peut être que ma rose me suffisait, enfin, ma nuri.
si tu retrouve la carte que je t’ai offerte pour notre premier mois d’anniversaire, et que tu l’ouvre sous l’eau, tu pourras encore lire les mots que je t’ai écris. ma citation préféré de ce livre, de la rose à son petit prince.

Mais si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre.
Tu seras pour moi unique au monde.
Je serai pour toi unique au monde.

ta sorana.
 

elles viennent, sans arrêt, sans pause. beau temps, mauvais temps. et sans doute serait-il temps de mettre fin à cette mascarade. à ces déferlantes de lettres qui les empêchent de mettre fin à cette idylle de jeunesse, à ce premier amour poison. chaque enveloppe comme une plaie qui s’ouvre à nouveau sur le palpitant, un nouveau coup de couteau qu’elle lui applique. elle est partie. elle l’a abandonné, et pourtant, elle semble se peindre en victime ; en amoureuse désespérée de sa solitude – de ceux qui vont voir ailleurs pour regretter et rêver de la maison chaque soir quand ils se réalisent qu’ailleurs, ce n’est pas ici. le soupire est long, s’expie sans fin des entrailles. le téléphone se retrouve à nouveau entre les doigts. l’écran est fissuré de la dernière fois, mais ça ne l’empêche pas de l’utiliser, d’entrer le numéro de sora.

quelle est ton adresse ?
je te renvoie tes livres.

et nos souvenirs. et ce qu’on a pu être. je t’en veux, et je ne pense pas savoir te pardonner, alors cessons enfin de se déchirer.

le coeur s’emballe et l’esprit virevolte. une réponse, un message, un grand peut être. il tambourine si fort, le coeur, battant si fort, proche de l’euphorie. une grande inspiration après s’être isolée du reste du monde, un moment solennelle quand elle appuie finalement sur le message. il s’ouvre avec vivacité, sous yeux pleins d’étoiles.

et puis ça retombe.
ça s’échoue.
et au final : elle mérite la monnaie de sa pièce.
car elle a trop jouer, et qu’elle a fini par perdre.

cette fois, la rose n’avait plus besoin de son prince.

déception engouffre tout les ports, et ses bras sont lacher le long de son corps, tandis que ses yeux divagues dans le vide. elle a perdu, sora, perdue de chez perdue. le jeu avait arrêter, et nuri avait cesser de jouer depuis bien longtemps. il aurait fallut qu’elle écrivent encore, pour qu’elle se souvient de tout ce qu’elles ont été. qu’elle continue de faire danser les souvenirs de ce premier amour qu’elle affectionne plus que tout. elle s’est enfui, elle aurait du y penser avant. mais elle n’y peut rien, sora. elle a fuit comme elle a toujours eu l’habitude de fuir.

les salles se vident et les élèves remplissent les couloirs, elle s’enfui de nouveau, réflexe merdique qu’elle essaie tant bien que de mal de détacher. les doigts pianote alors sur son écran. « pardonne moi. » non, trop classique, trop habituel. « devine là ? tu n’aura jamais les couilles de venir ici de toute façon. » non, trop agressif. elle soupire. « nuri. nuri, nuri, nuri. je suis désolée. je sais, ça ne veux rien dire, ça n’a aucun sens, ça n’arrangera rien. ça ne réparera pas le trous dans le toit, ni la chasse d’eau qui déconne, ça ne remplira pas le frigo et ne te réchauffera pas le soir. mais je suis désolée. d’être moi. d’être celle que je suis et celle que je ne serai jamais. nuri, nuri, nuri, nuri, le ciel est si fade sans toi, rejoint moi, et vivons ici, et… » elle supprime, ça n’a aucun sens.

c’est ridicule.

sora ne répondra pas au message, elle laisse en suspend, laisse en arrêt. comme ça, ça n’a pas été décidé, ni choisi. ça reste un grand peut être.