oh me oh my ☼ somi

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DECEMBRE Oh... Ohoh. Somi allait venir. Chez lui ? Pourquoi avait-il dit oui, au juste ? Bon... Il avait bien envie de la voir, Primo. Le problème n'était pas là. Il ressemblait à rien (faux), son appartement ressemblait à rien. Bouffon dans sa porcherie. Ce n'était pas glamour. Lui s'en fichait pas mal, d'être glamour ou non. Juste... s'il pouvait éviter de heurter la sensibilité de la belle blonde, autant le faire ? N'était-il pas un sorcier ? Un petit coup de baguette et voilà que tout s'ordonnait. Le whey à la poudre de perlimpinpin s'envolant vers son placard attitré. Les assiettes savonnées comme par magie. Littéralement. Le sort fût long à tisser. Son chez soi était grand. Beaucoup trop grand pour une seule personne. Il fallait que ses pouvoirs inondent chaque recoin, pour être sûr que tout serait propre comme il faut. Restait la question de... sa propre apparence. Douché du matin même. Beau même sans en faire trop. Habillé sommairement, certes, mais il ne s'était jamais trop attardé sur son style vestimentaire. Avec sa plastique de rêve, tout lui allait. Ou... Mh. Presque. Marcel blanc moulant le haut de son corps. Short noir. Basique. Rien à redire. Ca allait avec son esthétique de fit boy.

Pour le coup, la jeune sorcière était vraiment bien tombée. Avec son emploi du temps surchargé, Primo peinait à trouver du temps pour se reposer. Et Somi, c'était une distraction fortement appréciée. Ils se connaissaient depuis quoi... 6 mois maintenant ? Rencontre fortuite dans l'appartement de sa cousine, à quelques tours de chez lui. Soirée arrosée, où les cœurs s'étaient ouverts. Où ces inconnus s'étaient rapprochés par on ne sait quel miracle. Les trois femmes de sa vie. Enfin... Les six femmes de sa vie ? Il ne fallait pas oublier sa mère et ses deux sœurs... Les privilégiées. Primo trouvait tant Somi qu'Ingrid charmantes. Pourquoi ne désirait-il pas les posséder le temps d'une nuit, alors ? Pas envie de subir le courroux de Sofia. Ingrid semblait inacessible, sur ce plan là et... Somi. Somi était déjà... occupée par un autre garçon. Pas l'envie de se retrouver dans une histoire compliquée. Voler les nanas des autres, c'était franchement pas son truc. Pas sans raison, en tout cas. Peut-être qu'une raison finirait justement pas pointer le bout de son nez. Un jour. Tant de poissons dans cette mer qu'était l'univers. Pourquoi choisir l'impossible ? Le difficile ? Une amie. Rien d'autre qu'une amie. Voilà ce qu'elle était.

Adresse envoyée entre deux parties d'un nouveau jeu moldu qu'il essayait pour sa chaîne youtube. Ils allaient faire quoi, au juste, ensembles toute l'après-midi ? Pas d'idée précise. Parler jeu. Parler des autres. Se regarder dans le blanc des yeux ? Aucune inquiétude du côté de Primo. Il ne s'ennuyait jamais. Difficile de mourir d'ennui quand on se laissait guider par ses lubies. L'idole était nécessairement différente de lui mais... Il ferait en sorte qu'elle s'amuse comme jamais auparavant. Hâte de lui faire goûter ses cocktails goyave-tequila. De lui offrir un instant pour souffler. Détresse se ressentant derrière la bonhomie apparente qu'elle s'efforçait de mettre en avant à chacun de ses messages. Est-ce qu'elle était heureuse, Somi ? Primo pensait que non. Comment pouvait-elle être heureuse ? A ainsi être moquée, attaquée... Les gens ne la voyaient que comme un objet. Un produit de la société de consommation. Il fallait lui donner les clés, les clés pour devenir reine de ce royaume qui lui revenait de droit : sa propre vie. Comportement toxique. De ses fans. Et d'elle aussi. Le sujet viendrait. Ou ne viendrait pas. Une fois encore, rien de tout cela ne comptait. Tant qu'ils étaient heureux, et passaient un merveilleux moment.

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DECEMBRE Au dernier message envoyé, Somi n'avait pas tout de suite reposé le téléphone. Coincée entre l'envie de vérifier ses réseaux sociaux, juste une dernière fois, et celle de se préparer sans attendre. Une perte de temps, selon les mots de celui qu'elle s'apprêtait à rejoindre. L'envie néfaste était pourtant bien là et l'objet entre ses mains l'appelait à sa séance d'auto-flagellation. Son doigt toucha machinalement l'écran et un flot de commentaires s'afficha, les émoticônes colorées accrochaient parfois son regard la laissant lire ce qui suivait derrière les pseudos des utilisateurs. Un mince sourire persista sur ses lèvres aux premières minutes de lecture. Les cliquetis réguliers de ses ongles contre l'écran se faisaient témoins des quelques commentaires auxquels elle se décidait à répondre. Puis, comme toujours, une ride contrariée se dessina entre ses deux sourcils froncés.  She's ugly. Les réponses étaient divisées entre ceux de ses fans et ceux des haters. L'idole haussa les épaules. Ce n'était pas quelque chose qui pouvait l'atteindre si facilement. She'd look better with brown hair. Elle soupira, se rassura - chacun ses goûts après tout. Mais les centaines de likes sur le commentaire la laissèrent en fin de compte songeuse alors même qu'elle décroisa les jambes pour quitter son lit.

Un tour dans la salle de bain pour s'assurer que son allure était encore impeccable. Cheveux coiffés, pas de boucles aujourd'hui, et maquillage juste assez présent pour être remarqué. Ca suffisait pour ce qu'ils avaient prévu - de la tequila et n'importe quel autre moyen pour relâcher la pression. La sorcière quitta la pièce puis, quelques minutes plus tard, transplana jusqu'à l'adresse indiquée par message. L'immeuble moderne devant lequel elle se trouvait collait parfaitement avec ce qu'elle avait en tête pour Primo. Son doigt activa la sonnerie et, durant l'attente, Somi se retrouva à nouveau face à son reflet dans la vitre de l'entrée. What if brown was indeed better. Pensée fugace pendant qu'elle passa une main dans ses cheveux blonds en essayant d'y visualiser des mèches brunes. Rêverie rapidement interrompue par un signal sonore qui lui indiqua que la porte était ouverte.

Au seuil de l'appartement de Primo, la chanteuse frappa et attendit patiemment qu'il lui ouvre.  « Hi ! - ton beaucoup trop enjoué alors elle se corrigea - I mean, hi.  » retenta-t-elle d'une voix plus posée. Elle avança d'un pas pour entrer et posa machinalement ses chaussures dans l'entrée. « Can I come in ? » demanda-t-elle en se penchant sur le côté pour voir le reste de l'appartement derrière Primo. La chanteuse s'avança avec hâte pour découvrir l'endroit où vivait le sorcier. En le dépassant, Somi lui adressa quelques mots obligatoires. « You look good today. » Remarque innocente et  compliment sincère pour l'idole jamais avare d'appréciations pour autrui. Son attention se reporta pourtant vite sur l'exploration de l'appartement à l'intérieur duquel elle avança pour arriver dans la pièce principale : le salon. « Did you clean up for me ? » le questionna-t-elle en observant la pièce impeccable. La sorcière avait peine à croire que cet état parfait de rangement était de normalité pour un jeune étudiant. « It's so big, you have so much space, s'emmerveilla-t-elle en faisant un aller-retour vers la télévision - écran géant qui intriguait aussi la jeune femme, i can't believe you live alone here. no girlfriend ? - elle jeta un regard vers Primo -  no boyfriend ?  » Et pour la première fois depuis son arrivée, la kasai garda patiemment le silence, toute ouïe des possibles news de Primo côté cœur.

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DECEMBRE Arrivée tant attendue. Délicieuse Somi aux boucles dorées. Primo était constamment heureux, le sourire toujours pendu sur le bout des lèvres. Mais l'avoir rien qu'à lui, chez lui, amplifiait tout cela. Il rayonnait. Tous n'avaient pas le plaisir de l'émouvoir ainsi. Son amie pouvait être fière. Fière d'avoir cette place toute particulière dans son cœur. Le savait-elle ? Probablement pas. Comment aurait-elle pu ? Impossible de le lui dire. Elle qui s'était amourachée d'un autre. Qui ne serait jamais sienne. Tant pis. Le jeune homme ne comptait pas se battre. Aucune légitimité à la conquérir. Et puis être ami avec elle lui suffisait. L'idole n'était pas qu'un simple jouet, source de tous les désirs. Prendre ce qu'il pouvait, ce qu'il voulait, sans jamais dépasser les limites. Perdu au fond de son appartement, il lui fallut quelques instants avant de remarquer ces faibles battements contre sa porte d'entrée. Primo patienta, avant de se jeter à ses pieds. Vérifier que tout était en place. Que rien ne viendrait heurter la sensibilité de sa jeune amie. Il la connaissait, sans vraiment la connaître. La prudence était de mise. Pour rien au monde il n'aurait voulu la heurter. Elle qui souffrait déjà le martyr. Emprisonnée dans cette cage dorée. Obligée à amuser la galerie.

Il était temps. Temps de l'accueillir dans son antre. Porte ouverte d'un mouvement vif. Elle était là. Adorable. Comme toujours. Un éclat de rire s'échappa de sa gorge alors qu'elle le saluait avec un peu trop d'énergie. Plutôt bon signe. - Hey Somita. Instant de silence. Suffisamment longtemps pour qu'il puisse l'admirer. - Don't worry. Be you. You wouldn't be there if I was interested in... Anything but you. Si Somi souhaitait crier et sauter dans tous les sens, il ne l'arrêterait pas. L'athlète vivait chaque un instant comme si c'était le dernier, ne prenant jamais le temps de se museler. Ainsi, il avait un peu du mal à comprendre ce soupçon de retenue qui animait son interlocutrice. Elle n'avait pas à faire semblant. Pas avec lui. Car il l'appréciait pour ce qu'elle était et que de toute façon, il fallait y aller fort pour l'agacer. - Of course you can come in. Quelle question. Ils auraient pu discuter dans le couloir toute une journée mais bon... Ce n'était pas au programme. Ils en avaient, des choses à faire. - Only today ? Wow... I thought I was hot all the time. You look good all the time, you know. Petit clin d'oeil pour accompagner ces quelques mots. Indifférence certaine pour le compliment. Ca ne l'intéressait pas, en général, qu'on le complimente. Trop assuré de sa propre beauté, de son propre génie.

Leurs pas les guidèrent dans un premier temps vers le salon. Pièce immaculée aujourd'hui. Pièce qui ne l'était jamais, habituellement. - Yeah. I did clean. I don't mind a bit of mess but... You ? Tell me. Possibilité d'en découvrir un peu plus sur elle. De comprendre ce qu'il se passait dans sa tête. Il ne la connaissait que depuis quelques mois, après tout. - It's relatively small compared to where I grew up. Is it that impressive ? Habitué au faste, au luxe. Son appartement était peut-être l'endroit le plus exigu qu'il avait connu de toute sa vie. Somi n'était-elle pas une idole reconnue, adulée par tous ? Primo n'était pas trop sûr de comment l'industrie du divertissement fonctionnait. N'était-elle pas fortunée, elle aussi ? Mystère. - Are you trying to ask me if I am single ? Because I sure am. Son invité s'arrêta enfin de parler. Possibilité de souffler. De mettre en place la première étape de son plan : la faire boire, lui donner le courage d'être elle-même. - Wait a sec. Silhouette musclée s'envolant une toute petite minute. Juste le temps de ramener deux cocktails tequila-goyave pour sa belle. - Is it too soon to start ? You said you wanted to be a bad witch, no ? Verre fumant et odorant déposé devant ses prunelles. - So... What do you wanna do now ?

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DECEMBRE Sur le seuil de la porte Somi avait eu le temps de réfléchir une micro-seconde. Si sa venue dans l'appartement d'un garçon aurait pu paraître déplacée -  voire gênante, avec Primo il y avait quelque chose de profondément naturel qui reflétait l'essence même de leur relation. Une amitié nouvelle, sincère et sans artifice. Primo occupait une place particulière, discrète, mais toute aussi importante que ses autres amitiés plus bruyantes. Nombreux étaient ceux surpris de les voir ensemble, les questions suivaient chacune de leur sortie commune, comme si la cible ne pouvait s'approcher du tireur. Un tireur aux flèches dévastatrices, un Cupidon, dont les mots, les gestes et l'affection formaient ses redoutables armes. Primo était quelqu'un de solaire, d'attirant, de vivant. Somi l'avait senti dès leurs premiers échanges ; confiance gagnée sans avoir même à jouer. Elle comprenait, observait chaque personne tomber pour le sorcier dont les flèches n'avaient aucun mal à cibler les coeurs, pour un soir ou un peu plus. Et si Keita n'avait pas été là pour occuper son cœur, la kasai aurait envié la facilité du denki à papillonner librement. Mais Somi, loin d'être tireuse de flèches, était une cible. C'était elle dont on voulait le corps, le cœur parfois, et surtout, l'attention. Tous ces garçons bandaient leur arc devant son image et la visaient sans jamais l'atteindre. Ou presque.

Hey Somita. Les mots parviennent à ses oreilles avant que la silhouette du jeune homme ne se révèle à elle. Voix de miel qui lui arrache sans effort un sourire. Garçon solaire qui la met à l'aise en quelques secondes seulement. « Am I interesting enough to keep your attention on me tho. » Elle rigole et se décide à le rejoindre à l'intérieur de l'appartement. Regard curieux qui cherche à deviner à l'avance le décor encore inconnu du lieu de vie de Primo. Mais ses yeux se posent irrémédiablement sur le beau philippin. Vêtu simplement, sobrement, mais c'est ce qui lui va le mieux à Primo, dont la beauté n'a besoin d'aucun artifice pour briller, pour attirer. Alors la chanteuse confirme rapidement les dires de ce dernier. Il etait hot. all the time. « You are, Primo. » L'idole n'était jamais avare de compliments même si le brun n'était pas du genre à les chercher. « Thank you. » Elle, par contre, les pêchait et se réjouissait de chaque appréciation sur sa personne.

Dans le salon, elle ne cacha pas sa surprise de se retrouver dans un appartement si grand. Et si propre. Elle sourit quand Primo lui confirma qu'il avait fait l'effort de nettoyer le lieu pour mieux l'acceuillir. Quelle attention. Elle n'était pas maniaque de la propreté, ni de rangement mais ses appartements étaient rarement en bordel. Trop de choses, de babioles, de décorations jonchaient ses étagères pour donner une impression d'ordre mais, bien souvent, tout retrouvait sa place. « I don't care about the mess, but the dirt tho…  » Elle grimaça pour montrer sa répulsion. « small ? » Elle fit des yeux ronds. « Did you grew up in a castle ? Are you a prince ? » Plaisanterie qui ne l'était qu'à moitié. « It is, confirma-t-elle, impressive. » Et ça la faisait se questionner sur son propre train de vie. Son enfance avait été modeste, famille mono-parentale dont l'argent passait en priorité dans ses activités culturelles. Le luxe n'avait jamais fait partie de son milieu, ni même de son aspiration. Et l'argent qu'elle gagnait n'était dépensé qu'en broutilles. Le reste dormait sur son deuxième compte bancaire, au cas où. La discussion s'envole cependant déjà vers un autre sujet et la confirmation du célibat de Primo lui arrache un sourire mystérieux. « Yeah, but i'm asking for a friend. » Clin d'oeil.  « …but you don't seem to be the kind of people interested into being in one relationship, right ? » Moyen détourné de signaler qu'elle connaissait ce côté volage du sorcier. Aucun jugement dans ce choix. Elle l'avait déjà vu à l'œuvre, ses mots transparaissaient toujours de vérité.

Le sportif s'absenta quelques minutes et revint avec deux cocktails en mains. Bien sûr. C'était tout de même l'objet de sa visite. Les fameuses tequilas du philippin, secret - entre milles autres - de son esprit libre. « The timing is perfect, let me taste it. » elle tapa dans les mains avant de prendre le verre qu'il lui tendait. Elle le porta d'abord à son nez pour en humer les senteurs d'alcools et de fruits, les deux odeurs promettaient un goûter sucré qu'elle retrouva sur sa langue après la première gorgée. « It tastes so good. I might like alcohol from now on. » Elle reprit une gorgée qui tapa directement dans sa tête. Slown down. Son petit gabarit était un frein certain à toute consommation trop rapide. « What would a bad witch do, hm ? » se demanda-t-elle à voix haute lorsque le denki l'interrogea sur la suite de leurs activités. « Slander some mobs. » Son verdict était tombé. « Can we play ? » Elle sourit de toute ses dents pour accentuer sa demande. « I want to fight. »

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DECEMBRE Somi fidèle à elle-même. Doutant de tout, tout le temps. Primo détestait cela. Sous couvert de l'humour, de la candeur, elle offrait à ses démons une chance de se révéler au grand jour. Noté. L'idole méritait plus. Mieux. Elle qui était si charmante, talentueuse, bienveillante. Le monde aurait du s'agenouiller devant elle et pourtant... Elle était toujours celle qui s'inclinait. Celle qui se détestait, s'en voulait. L'envie de la prendre entre ses bras, la secouer, lui murmurer à l'oreille tout ce qu'il pensait vraiment d'elle. Mais ils n'étaient pas assez proches. Pas encore, tout du moins. Le jeune homme essayait tant bien que mal de briser ce rempart qu'elle hissait entre elle et les autres mais... Plus facile à dire qu'à faire. Primo savait être patient. Alors il patienterait. Lancerait des assauts de temps à autres. Jusqu'à ce qu'elle craque. Qu'elle s'abandonne à l'unique vérité : elle était parfaite. Si parfaite dans son imperfection, dans ses doutes, dans son malheur. - You, not interesting ? That's... unlikely. Impossible, even. You have my undivided attention. Always. Soleil se contentant de faire ce qu'il savait le mieux faire : rayonner. Les ténèbres s'évanouiraient un jour ou l'autre, laisserait la lumière envahir sa vie de nouveau.

Compliments continuant à fuser. Primo les prenait sans broncher, quand bien même cela ne l'affectait pas. Ou peut-être que si... Alors elle le trouvait beau, attirant, en tout temps mh ? Intéressant. Si seulement Keita n'existait pas. Les choses auraient été différentes. Si différentes. Mais il fallait le respecter. La respecter. Aucune envie de s'abandonner à la luxure, à la bêtise. Obligé de se contrôler, de chasser ces lubies qui hantaient son esprit. Il n'y avait rien à faire. Rien d'autre qu'être là pour elle, la complimenter, la rendre heureuse quand bien même un ami ne pouvait refaire son monde. Silhouettes s'envolant vers le salon, là où les femmes s'abandonnaient habituellement à lui. Il ne se rappelait même pas de la dernière fois où une demoiselle s'était aventurée dans son antre sans arrière pensée. Ou peut-être que la blondinette elle aussi, s'imaginait d'indécentes choses. Mais ça, il ne pouvait le deviner. Et ne voulait pas y penser. Primo s'abreuvait des mots de son interlocutrice avec plaisir. Si précieuse. Un éclat de rire s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'elle mentionnait le faste de son appartement. - Not a castle... More like, an hacienda ? Lots of trees, a huge mansion. I'll take you there, someday. When my dad is not there. La demeure familiale. Celle de son père. Celui qu'il détestait. Qu'il ne voulait plus jamais voir. S'il fallait attendre son trépas, pour emmener Somi jusque là, c'est ce qu'il ferait. Tout n'était que question de patience, pour honorer sa belle.

Discussion les entraînant sur une pente glissante. Extrêmement glissante. Mais Primo ne craignait rien. Surtout pas d'être authentique. Si elle demandait, elle obtiendrait. - A friend ? Who ? Do I know her ? Is she in this room ? Clin d’œil taquin pour souligner ce qu'il venait de dire. N'était-ce pas amusant, de s'approcher de la limite sans jamais la dépasser ? Au bord du gouffre, sans jamais s'y jeter. - I've never been in a relationship. And I don't want to, yeah. Maybe some day. But for now I just want to have fun. We're very different, in that sense... Or are we ? Primo ne comprenait pas comment l'idole pouvait se dédier corps et âme à une seule personne. Goûter toutes lèvres du monde, avant de s'assagir. Ainsi allait son plan, à quelques détails près. Pour le moment, pourtant, tout ce qu'ils goûteraient, c'était ces merveilleux petits cocktails. - Oh oh... Did I create a monster ? Too bad... Il se décida à plonger lui-même ses lèvres dans le liquide parfumé et si savoureux. Sa création. Son arme, aussi. - A bad witch would down that in a sec. But only if she wants too. Lui ne tarda pas à s'exécuter, finissant d'une traite son verre. Que Somi le suive ou non, c'était son choix. Libre d'être elle-même.

Retour à l'essentiel, enfin. La demoiselle était venue jusqu'ici pour jouer, après tout. - I thought you would never ask. Follow me. Sans même se soucier qu'elle le suivait bien, Primo commença à se diriger vers l'une de ses salles de jeux. Au pluriel, oui. Dans l'une, on y trouvait son bureau, son pc sorcier. Là où il passait le plus clair de son temps. Et dans l'autre... Tout un set up pour jouer en réalité virtuelle. De l'espace. De quoi s'adonner à son jeu préféré sans risquer de foutre un coup dans un objet malencontreusement sur son passage. - Thanks for coming. I don't really have time to indulge in my own desires, usually. I always play for my viewers but... Well I do like video games myself. Surprising. Porte enfin ouverte pour révéler à son invité une pièce... presque vide. Juste de quoi jouer. Rien d'autre. - Only one person can play at the time. You first. I'll give you some... pointers. Contradiction, lui clamant qu'il voulait jouer pour son propre plaisir, mais qui laissait son amie prendre les rennes. Elle le méritait. Et, encore une fois, Primo savait patienter.

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DECEMBRE « An hacienda ? répéta Somi pour être sûre d'avoir bien compris, oh. » Les explications du philippin suffisent cependant à faire remonter des souvenirs en surface et le mot trouve soudainement un sens. « An hacienda, yes, reprit-elle comme s'il s'agissait d'une évidence, Sofia told me about it. » La brune sulfureuse lui avait conté mainte histoires au sujet des Irujo et de leurs domaines. Elle avait parfois l'impression de pouvoir clairement visualiser les paysages verts de ces terres lointaines qu'elle n'avait jamais parcourues. Une information suffit toutefois à l'empêcher de trop rêvasser. « You would take me to your fam ? » L'étudiante pose un regard curieux sur son ami. Elle ne l'avait jamais imaginé du style à ramener des filles auprès de sa famille. Mais elle réalisait aussi qu'ils n'avaient jamais vraiment pris le temps de parler de leurs familles réceptives. Ce n'était pas vraiment une surprise venant de sa part, Somi n'avait jamais considéré sa famille comme suffisamment intéressante pour ressentir le besoin de parler de son histoire. Parents divorcés, une mère à la charge d'une enfant qui avait eu la chance de pouvoir développer rapidement un talent artistique. Un père qui a refait sa vie et dont elle aurait du mal aujourd'hui à reconnaître la voix. Il n'y avait rien de joli dans son histoire mais rien non plus de dramatique. Rien qui ne la poussait à évoquer ses parents. « You think your dad would not like me ? » Un sourire amusé flotte sur ses lèvres. « Step-parents love me usually. » L'esquisse sur ses lippes se transforme finalement en rire. Elle chérissait les souvenirs de ses vacances à Sokcho en compagnie des parents et de la petite soeur de Geonu comme elle chérissait les moments passés à tenter de retenir quelques savoirs que la famille de Chuu avait voulu lui transmettre. S'ils étaient comme Sofia et Primo, Somi ne doutait pas de pouvoir bien s'entendre avec le reste des Irujo. « I'd like to go, insista-t-elle alors doucement, someday. » Someday.

Une drôle de sensation lui chatouille pour la première fois le ventre alors elle se surprend à detourner le regard, à chercher du réconfort ailleurs. Sa main vient se rassurer en frôlant le cuir du canapé à côté d'elle. Peut-être que c'était bizarre finalement. De venir ainsi dans l'appartement d'un garçon qui n'était pas son petit ami. Des mois pourtant qu'ils se côtoyaient sans ambiguïté. Simplement des attentions, des mots, des gestes, qui raisonnaient toujours avec justesse lorsqu'ils venaient de Primo. Aurait-elle du prévenir Keita du contenu de son après-midi ? Non. Il n'y avait rien de spécial à mentionner. Elle était chez un ami pour jouer à des jeux vidéos, rien d'autre. La voix de Primo attire à nouveau son regard. Et ses joues prennent une couleur rosée qu'elle essaye d'estomper en répondant le plus naturellement possible. « She's not here but, continua-t-elle, i'll make sure you meet her soon. » L'image de Rose s'inscrit dans sa tête. Le pari sur l'entente de ces deux personnes était risqué, elle le savait. Peut-être devait-elle plutôt miser sur Evie. Quand bien même l'anglaise semblait toujours intéressé par quelqu'un d'autre - mais qui ? Aucune importance. Primo eclipserait tous ces autres. Ou pas. Le philippin refusait d'abandonner son éclat à une unique personne. Déception. Elle le savait déjà, pourtant - alors, pourquoi cette moue triste ? « A bit different yeah, acquiesce-t-elle, but i want to have fun too… elle lui renvoit le clin d'oeil adressé plus tôt, with one person. » Qui avait porté le nom de Geonu, Chuu, quelques autres et portait à présent celui de Keita. Ses one night stand se comptaient sur le doigt d'une seule main et détenaient un lot de souvenirs douloureux. L'impression d'être utilisée. Elle secoue négativement la tête. « I'm not really into… sex - le volume de sa voix baisse involontairement comme si le mot était interdit à prononcer - without feelings. Something bad came from it each time i tried. » Soupire. On lui avait maintes fois dit de faire attention. Silhouette encore juvénile qui attirait les regards d'hommes - toujours plus âgés. Elle avait du commettre ses propres erreurs avant de comprendre la leçon. Cheers à ces nuits - parfois journées - de regrets. Le cocktail lui laisse un goût sucré-amer sur la langue mais elle lève son pouce en approbation. « Is it what you serve usually to the gir… people you bring here ? » L'étudiante relève le défi sous-entendu par le sportif. Ses lèvres plongent une nouvelle fois dans le liquide pour faire disparaître la totalité du contenu. Done. Peut-être un peu trop vite. Quelque chose semblait soudainement taper dans son crâne. Mais pas assez pour l'empêcher de faire ce pour quoi elle était venue.

Sa bouche forme un wow silencieux en entrant à la suite de Primo dans une pièce presque entièrement vide. Le setup, familier, attire immédiatement son attention, si bien qu'il lui faut plusieurs secondes avant de répondre au beau brun. « Really ? I can go first ?  » Yeux qui pétillent. La blonde enlève son gilet qu'elle pose dans un coin de la pièce. Epaules dénudées, pas besoin d'armure pour combattre des monstres virtuels. « I'm not used to this kind of gameplay. » prévint-elle en prenant prudemment le casque. C'est d'abord un rideau noir qui lui cache la vue puis un rayon de lumière et un logo VEGA CORPORATION se détache en toute lettre du fond. Les menus du jeu lui sont familiers, pas besoin d'aide pour y naviguer et atterrir dans un monde qu'elle a déjà visité quelques fois. « Where should i go ? » question adressée à Primo qui s'inscrit cependant dans le chat du jeu qu'elle désactive aussitôt. Plusieurs minutes passent où seule sa respiration se fait entendre. « Oh wow. » La blonde s'immobilise puis recule. Un peu trop puisqu'elle sent son dos heurter le torse de Primo. Elle se fige à nouveau, encore trop proche du denki. « There is a weird dude, I think that he will try to ki-  » Sursaut. La blonde s'agite pour mener à bien son combat virtuel. Le pseudo rouge de son adversaire indique qu'il n'en est pas à son premier assaut sur un autre joueur et…  Somi se trouve être rapidement sa victime. Combat injuste dès le départ vu l'écart entre leurs deux niveaux. L'image redevient noir et il lui faut quelques secondes pour digérer cette défaite trop rapide. « That asshole killed me as soon as I popped outside of the main city, marmonne-t-elle en ôtant son casque, bao's community is so toxic. » l'électricité statique fait léviter quelques mèches de ses cheveux qu'elle tente d'applatir. « Your turn, lui dit-elle en lui tendant le casque, and if you bump into a D4rkqlord66, kill him. »

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DECEMBRE Sourire amusé alors que son invité se questionnait, à juste titre, sur ce que pouvait bien être une hacienda. Exploitation agricole gargantuesque, avec en son centre un manoir. Celui du maître, des puissants régnant impitoyablement sur leurs employés. D'inspiration espagnole, amenant une pointe d'Andalousie au cœur des Philippines. La demeure de son père, là où il avait grandi avec ses sœurs. Lieu autrefois associé au bonheur, paradis terrestre, qu'il fuyait désormais comme la peste. Tout lui reviendrait, un beau jour. Le jour où son géniteur trépasserait. La réconciliation était impossible. Pas une fatalité, mais une simple décision. Primo ne voulait pas le voir. Plus le voir. Pas en l'état, en tout cas. Créature viciée, malveillante, qui ne lui apporterait que du déplaisir. - Wow... So Sofia is that nosy ? Talking about a propriety that's not even hers. Un éclat de rire s'échappa d'entre ses lèvres. Aucun malaise. Pas de rancœur, peur ou malheur. L'athlète assumait tout. Le meilleur comme le pire. Et puis, Somi ne pouvait pas savoir. Ils n'étaient, au fond, rien de plus que des inconnus qui commençaient tout juste à se découvrir, s'apprécier... s'aimer ? Le sujet aurait pu se clore là, partir aussi simplement qu'il était venu mais... Hors de question d'ignorer son interlocutrice. Elle demandait, alors elle obtiendrait une réponse.

- Why not ? My side of the family is quite welcoming, I would say. And it's not like you are my partner for life, the mother of my children so... They wouldn't mind meeting you. Even if you were, my boo, they wouldn't care. Mère et sœurs comme figures sacrées de sa vie. Celles qu'il aimait plus que tout au monde. Pas seulement car ils partageaient le même sang, non. C'était bien plus fort, puissant, que ça. Il les savait intègres, intelligentes, bienveillantes. Dignes de son amour. Elles méritaient tout. Tout. Et si Somi jouait bien son jeu, peut-être parviendrait-elle à rejoindre ce panthéon si prisé. Et puis ce fût au tour de son paternel, d'être mentionné. Le jeune homme ne cilla pas. Les sentiments violents qui avaient animé son cœur fût un temps s'étaient envolés. Indifférence, pour ce être qui lui avait donné la vie. - No idea. Maybe. Nothing is certain with my dad. Mh. No. There is one thing, that is always true. He is a bastard. A scum. I would never introduce you to him. He doesn't deserve it. L'idole continuerait-elle l'inquisition ? Primo espérait que non. Pas envie de s'attarder sur un sujet aussi déplaisant. Et puis, n'avaient-ils pas un programme plus que chargé ? - You'll go, then. One day. Conclusion parfaite. Suivant.

Taquineries habituelles poussant, étrangement, le rose à reprendre ses droits sur les délicieuses joues de son invité. Était-elle mal à l'aise ? Peut-être bien. Primo ne se contenait jamais. Lançait au vent mille et un compliments sans jamais se soucier des conséquences. Oui, Somi avait un petit ami. Et alors ? Elle était bien plus que son couple, sa profession, ou ses études. Comment ne pas se prosterner devant une aussi charmante demoiselle ? Aucune ambiguïté de son côté. La complimenter ne voulait pas dire qu'il souhaitait la faire crier de plaisir. Ou si, peut-être, mais Primo ne s'attardait pas sur des éventualités qui n'adviendraient jamais. Somi était une amie, et le resterait pour le moment. - If she's not here, I don't want to meet her. And date her. Clin d’œil complice, énième coup pour pousser son interlocutrice à la défaite. Guerre dont il ne connaîtrait jamais le dénouement. Car l'esprit de Somi lui était défendu. Jamais il ne découvrirait ce qu'il s'y passait. - If you are in love, each time, then I get that you don't want more. More as in, more people. But you're intertwining love and sex when it's not related per say. Primo comprenait sans comprendre le point de vue son amie. Il ne doutait aucunement d'être exactement comme elle s'il tombait amoureux mais... L'amour était une denrée rare. Mais Somi, ô douce Somi, le distribuait comme des bonbons. Était ce si différent que de coucher à droite et à gauche ? In fine, l'idole faisait la même chose. Elle attribuait simplement à ses amants un rôle prédéfini, celui de petit ami. Avant de les jeter, et de passer au prochain. Compliqué, tout ça.

- I'm so sorry that awful things happened when you tried to be more free. And if you feel like you need to be in love, to have sex, fine. But it could be different. Don't let past experiences hinder your true desires. Having sex with an official partner isn't by essence better, purer, or whatever. It's just sex. Society wants us to believe that sex is such a bad thing but... It's not. Not at all. Longue tirade qui prenait enfin fin. Besoin impérieux de lui exprimer son opinion. Sans lui crier dessus. Sans lui dire qu'elle avait tout faux. Car une part de vérité se cachait derrière chacun des mots qu'elle employait. Et puis, de toute façon, tous les avis (plus ou moins) se valaient. A chacun sa peine, et si elle était heureuse comme ça, tant mieux (quand bien même il doutait de ce dit bonheur). - I usually fuck them in my bed, so no ? Depends. If they want a cocktail, I make them a cocktail but... It's not an habit. I'll make a scrapbook with all my lovers, if you're craving for more information. Silhouettes quittant enfin la chaleur du salon, pour se réfugier dans le paradis du jeu. Les discussions prendraient peut-être enfin fin. Ou pas. Difficile à dire, en l'état. Quoi qu'il en soit, cela ne dérangeait aucunement Primo. Qu'importe ce qu'elle voulait, cela adviendrait.

- Do you really think I would be lying ? Of course you can start. Please. Qu'il était plaisant, de la voir ainsi oublier tous les soucis de son quotidien. De se perdre dans le jeu, comme une enfant. Elle le méritait. La laissant se préparer, Primo alluma de son côté un écran qui lui permettrait de suivre les progrès de son amie. Plus qu'à observer. Serait-elle... en mesure de le surprendre ? Probablement pas. Il jouait pour subvenir à ses besoins, les jeux n'avaient aucun secret pour lui. Et Somi, surtout, lui était de plus en plus familière. Elle ne disposait pas du temps nécessaire pour exceller à BAO. Sous l'eau, entre les études et sa carrière. Disposait-elle même de temps libre ? Affligeant. Dans tout ça, Primo lui avait promis qu'il l'aiderait mais... Plus facile à dire qu'à faire. Difficile d'offrir de véritables conseils pour un jeu en réalité virtuelle. Il fallait... Bouger son corps, d'une certaine manière. Quand la silhouette frêle de la joueuse vint s'écraser contre son torse, il hésita un instant à prendre le contrôle, faire d'elle sa marionnette et imprimer sur son épiderme la bonne manière de jouer. Bouger son corps de ses doigts aguerris, pour décrocher la victoire. Primo n'esquissa pas le moindre mouvement. Il ne voulait pas la surprendre, ni la mettre mal à l'aise. Chaque chose en son temps.

La partie prit fin, après une défaite cuisante de son amie. Elle était tombée sur un sale type. Sûrement un minable qui ressentait le besoin de pourrir la vie des gens en jeu pour se sentir tout puissant, le temps d'une journée. - Don't be mad. I'll avenge you. And... If you do want to play again after well... I have an idea. If you're down, of course. See you in a bit. Énième clin d’œil alors qu'il s’équipait de tout le matériel nécessaire pour venger sa belle. - I tend to move a lot so... Get in a corner. Derniers mots qu'il prononcerait, avant de se lancer à l'assaut de cet abruti qui avait osé offenser Somi. Cible trouvée en deux temps trois mouvements. Toujours là, aux portes de la ville principale, attendant patiemment, bêtement, qu'un nouveau joueur se décide à explorer le monde. Malchance pour lui, le personnage de Primo était de haut niveau et bien équipé. Plus que ça, il lui suffisait de peu pour faire beaucoup. Expert lorsqu'il était question de jouer, gagner. Le combat fût expéditif, pitoyable même. Quelques coups, un sortilège bien placé, et c'était fini. Adieu horrible petit personnage. Bonjour la case départ. Un sourire fier sur le bout des lèvres, l'athlète se retourna, s'imaginant qu'il devait plus ou moins regarder dans la direction de son amie. - Do you want to see me play a bit more or... should I be helping you ?