this is how you fall in love | geonu

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☆ alternative universe | @geonu nam ☆

Peu de choses avaient changé mais rien n'était pareil. Ils n'étaient plus pareils. Elle le sentait. Ils avaient grandi, ensemble, cette fois. Et malgré les turbulences leur relation avait tenu bon. En sept ans, ils avaient eu le temps de vivre des crises de couple que peu d'adolescents expérimentaient à cet âge. Et, surtout, ils avaient eu le temps d'apprendre à se connaître, à s'aimer et à chérir ce qu'ils s'apportaient mutuellement. Si les contes de fées n'existaient pas, Somi se disait souvent que leur histoire était ce qui s'en rapprochait le plus. Un conte moderne où les tracas de la vie quotidienne remplaçaient dragons et sorcières et où le prince avait sauvé sa princesse en lui offrant simplement son coeur. La fin était encore inconnue mais Somi savait qu'ils leur restaient encore d'innombrables chapitres à vivre. À quelle étape en étaient-ils ? Question récurrente qui tombait lors de discussions animées avec ses amies. Toutes émerveillées par la durée de ce couple, image parfaite d'un premier amour qui se devait d'être aussi le dernier. « On grandit. » Réponse évasive qui laissait ses camarades songeuses. Pourtant, pour la japonaise, tout était dit. Il n'y avait plus à penser à des caps, Geonu avait depuis longtemps gagné une place définitive dans sa vie. Se laisser vivre, se laisser grandir, était donc la seule chose à faire pour faire aussi grandir son couple. « Fini les questions curieuses. Je dois y aller, on se voit demain ? » Sourires amusés. Tout le monde savait déjà où la kasai se rendait. Rituel hebdomadaire, petite routine réconfortante. Ca faisait bien des années qu'elle effectuait ce chemin avec les mêmes papillons dans le ventre. Elle arrivait toujours avec un peu d'avance, juste assez pour regarder les joueurs exécuter quelques dernières actions. Yeux curieux qui suivent les trajectoires du souaffle tout en s'installant prudemment dans les gradins. C'était toujours la même petite appréhension qui nouait son estomac quand ses yeux finissaient par se poser sur son petit ami. Trop haut, bien trop haut, dans le ciel à son goût. Au coup de sifflet, c'était donc avec soulagement qu'elle le voyait regagner le sol et quitter le terrain pour disparaître les vestiaires. Discrètement la brune se leva de son siège pour attendre à la lisière du terrain. Les quelques élèves qui passèrent devant elle la saluèrent, habitués à la voir. Il arrive, lui avait-on dit. L'impatience se faisait ressentir. Et, enfin, c'est celui qui fait battre son cœur qu'elle voit sortir des vestiaires. « Hey, souffla-t-elle en s'approchant de Geonu, c'était bien l'entraînement ? » La jeune femme s'éleva sur la pointe des pieds pour venir chercher un baiser. « Tiens, Somi fouilla dans son sac pour en sortir une petite bouteille d'eau, on y va ? » Où ? A la maison, dans le cocon confortable qu'ils habitaient depuis déjà longtemps.

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☆ alternative universe | @somi hanaoka ☆

Il se sentait soleil. Geonu qui le rire facile discutait, gourde à la main, avec le reste de son équipe le temps de la pause. Il se sentait heureux. Et c’était parfois un peu étrange de réaliser qu’il se sentait si bien si jeune. Il n’en attendait pas plus. Était déjà ravis de son quotidien, confiant et enthousiasmé à l’idée de demain.

Savait qu’il n’était pas seul.
Ne le serait probablement jamais.

Le coup de sifflet de leur coach leur indiquant que leur court moment de répit était fini, il avait jeté sa gourde à un des cadets se trouvant dans les tribunes. C’était reparti. Serrant sa batte, le capitaine des Komodo Dragons avait fait face à celui des Giant Storms Petrels. Ne pouvant s’empêcher un rictus tout particulier devant ce colocataire qu’il avait manqué de peu, Geonu s’était rappelé ses années passées dans les dortoirs avant d’emménager avec Somi. La fameuse chambre 2. Et s’ils n’avaient fait que se croiser, leur rencontre avait suffit à les rapprocher. Geonu joueur à temps partiel de quidditch, plus pour ses amis que par passion, avait fini par passer les qualifications sur un défi lancé dans le vent. Lui-même, avec le recul, ne comprenait pas comment il avait pu, de joueur passif venant aider quelques copains lors d’entrainement en solitaire, finir à la tête des Komodo Dragons. Il se souvenait de l’opportunité de rejoindre les Three Headed Dogs au printemps dernier lorsqu’une position s’était libérée, de la tentation de laisser son équipe pour celle de sa bande d’amis. N’avait-il pas commencé le quidditch pour Reiko ? Mais le sentiment d’appartenance avait été trop fort. Geonu trop responsable et trop fidèle pour laisser derrière lui son équipe, sa nouvelle famille. Il n’avait pu trahir ainsi les siens à quelques semaines de la wizard bowl 2020.

S'était fait élire nouveau capitaine dans la foulée, ahuri par la tournure des évènements.  

Et s’il avait été touché par la confiance que lui vouaient ses camarades, il se sentait à présent prisonnier d’une équipe qui n’était plus que le reflet de ce qu’elle avait pu être. Ses amis étaient partis et même s’il n’avait eu aucun mal à tisser de nouveaux liens, rien n’était plus pareil. Il ne comprenait pas pourquoi il continuait à s’obstiner et à sacrifier autant de temps à une activité qui avait perdu son sens. Geonu incapable de décevoir ceux qui comptaient sur lui, incapable de se désengager et de tourner le dos à cette famille qui l’avait accompagné pendant tant d’années. Il avait l’impression qu’en renonçant au quidditch, il devrait dire au revoir à une partie de lui-même. Continuait alors de s’obstiner, sachant que tout prendrait fin lorsqu’il serait enfin diplômé de son shūshi d’ici un peu plus d’un an.

—

Fin de l’entrainement non sans un certain soulagement, Geonu s’était dirigé vers les vestiaires sans tarder. Il avait entraperçu Somi dans les tribunes et avait du résister à l’envie d’aller la voir et de lui voler un baiser. Le match contre les Giant Storm Petrels n’avait rien eu d’amical et il avait du lutter pour dévier les cognards de ses coéquipiers. Il était claqué. Avait hâte de filer sous la douche et d’être plus présentable pour enfin pouvoir la prendre dans ses bras et rentrer chez eux. Il en venait presque à regretter la saison morte, où il pouvait se permettre d’aller discuter avec elle tout en regardant les nouvelles recrues se passer les balles.

Puis enfin, l’air libre.
Les au-revoir lancés aux copains avant de se retrouver seul avec elle.

Venant passer un bras dans le dos de Somi, Geonu l’avait serrée contre lui le temps d’un baiser. Il aimait la sentir contre lui, sentir son sourire contre ses lèvres et ces rires muets. Il aimait leur quotidien et l’avait dévisagée un court instant, comme au premier jour : « hey you. ». L’embrassant une dernière fois sur le front, il lui avait laissé de l’espace, la remerciant pour la bouteille d’eau. « Sportif mais sympa. Y’a des jours je me demande vraiment pourquoi je fais ça. » Finissant d’engloutir l’eau présente dans la petite bouteille, il l’avait écrasée d’une main avant de la faire disparaitre d’un evanesco informulé. « Merci. » Pour la deuxième fois. Sourire sincère quoiqu’un peu complice alors qu’il était venu passer son bras derrière les épaules de sa belle pour la garder près de lui, dans une étreinte affectueuse. « On y va. » Chez nous. Affirmation légère quoique toujours un peu taquine, alors qu’il avait cherché son regard : « et toi, ta journée ? » Geonu curieux de l’après-midi qu’avait passé la brune loin de lui.

« Tu veux manger quoi ce soir ? On a de quoi faire des nouilles sautées, mais si tu veux on peut s’arrêter acheter des trucs ou juste commander. » Pensée aléatoire alors qu’ils se rapprochaient du portail de l’école. Geonu qui avait rendu sa liberté à Somi pour cette fois-ci entremêler ses doigts aux siens et les fourrer dans la poche de son sweat-shirt. Il avait hâte de retrouver leur cocon et cette intimité où la réalité s’arrêtait à eux.

Passer du temps avec Somi restait et resterait une de ses activités favorites.

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☆ alternative universe | @geonu nam ☆

Hey you. Ses lèvres s'étirent naturellement en un sourire presque timide et son cœur lui semble manquer un battement, peut-être deux. C'était décidément toujours les mêmes émotions qui la traversaient lorsqu'elle réceptionnait celui qu'elle aimait après l'entraînement. Et ça lui paraissait impossible que cela change. Ils étaient ce couple qui attendrissait ou faisait lever les yeux au ciel de leurs autres camarades. Ce couple aux habitudes bien ancrées dans une routine mais dont les sentiments gardaient leur magie des premiers jours. Ils étaient ceux qu'on invitait toujours à deux, ceux qu'on citait en exemple et ceux qu'on imaginait sans mal déjà mariés et parents. La lueur dans le regard de la chanteuse ne faiblissait jamais lorsque Geonu était l'objet de ses pensées, moins encore lorsqu'elle le retrouvait enfin après une longue journée. « Tous les jours je me le demande, rappela-t-elle, c'est dangereux, elle ne comptait plus le nombre de fois où son ventre s'était tordu devant les coups de cognards ou les chutes de ses amis, et bien trop haut. » acheva-t-elle en rigolant doucement. Son vertige ajoutait indéniablement à son stress de voir le denki voltiger si haut dans le ciel. Mais même si la brune lui avait plusieurs fois suggéré de se tourner vers un sport moins risqué, Somi avait toujours plus ou moins compris la flamme qu'il partageait avec Andrea pour ce sport. De temps en temps, lorsque l'inquiétude se dissipait, elle se laissait happer par les matchs et les entraînements jusqu'à en sentir son souffle se couper, le temps d'une action importante. Cependant il lui était impossible d'avouer pleinement que ce sport, qui abîmait tant ceux qu'elle aimait, la réjouissait autant.

Le bras du sorcier passa derrière ses épaules et le couple pu se mettre en route. Toujours le même chemin, ou presque, depuis bien longtemps la sorcière ne faisait plus attention aux alentours, le trajet n'était qu'un prétexte pour se raconter leur journée, planifier leur soirée ou leur semaine. Et c'était alors comme s'ils n'avaient jamais du se quitter pour se retrouver. « C'était… commença-t-elle en hésitant, plutôt ennuyeux, les cours.  » La journée s'était déroulée plus lentement que d'habitude. « J'ai du aider un groupe de deuxième année au club de musique avant, elle esquissa en avance un sourire, mais elles m'ont posée plus de questions sur toi et moi que sur le club. » Somi n'aurait su dire si leur plan curieux avait été prémédité ou non. Fervente membre du club, il n'était pas rare qu'on demande son aide pour guider les nouveaux membres, la plupart étant plutôt réceptifs à son accueil et ses explications et, enfin, quelque uns osaient la questionner sur ses activités d'idole. Mais cette fois-ci les questions curieuses n'avaient tourné qu'autour de sa vie sentimentale. Si au départ Somi avait songé à un crush de l'une d'elles sur son petit ami, la brune avait vite oublié cette hypothèse tant les filles semblaient aussi sincèrement s'intéresser à elle. La chanteuse arrêta sa réflexion lorsqu'ils arrivèrent au portail de l'école, là s'arrêtait aussi leur havre de paix. Geonu libéra ses épaules pour prendre sa main qu'il fourra dans sa poche. La brune la serra automatiquement. Même après sept années la discrétion restait obligatoire lorsqu'ils ne se trouvaient plus entre les murs de l'école. Il ne s'agissait plus de renier leur couple, simplement de faire profil bas, les fans étaient habitués à voir les mêmes personnes graviter autour de leur idole. Andrea, Geonu et quelques rares autres priviveligiés n'attiraient plus depuis longtemps la méfiance de ses followers.

« Hmm, elle hésita, y a un restau que Lila m'a conseillé. » dit-elle en sortant son téléphone de sa main libre pour vérifier les derniers messages échangés avec sa meilleure amie. « Il est pas loin, constata-t-elle prenant le lead de la marche, ils font des plats à emporter, ça te dit ? » Elle baissa à nouveau les yeux sur son téléphone en attendant la réponse de son petit ami. Les commentaires de Lila sur le restaurant lui inspirait confiance alors sans s'en rendre compte elle accéléra la cadence de ses pas lorsqu'ils reprirent leur marche, impatiente à l'idée de pouvoir goûter la fameuse nourriture. Quelques minutes plus tard Somi  pointa l'enseigne du doigt, expliquant au passage ce que Lila lui avait elle-même expliqué au sujet de ce restaurant. Un tour du monde culinaire, là était la promesse des cuisiniers qui concoctaient un menu unique par jour contenant des plats du monde entier. « [...] Et chaque jour des ingrédients frais nous sont livrés de partout dans le monde. » termina le vendeur une fois qu'ils furent devant le comptoir. « Amazing ! » s'enthousiama la japonaise à la fin du speech de présentation. L'employé sembla regagner en vigueur face au sourire de l'idole ; parfaite cliente dont l'enthousiasme était toujours contagieux. « On aimerait deux menus. » informa-t-elle après avoir échangé un regard avec Geonu pour obtenir son approbation. Ca marche ! l'hôte de caisse lui fit un clin d'oeil et disparu derrière une porte de service. La chanteuse s'éloigna du comptoir pour observer le décor du restaurant. Une carte du monde décorait tout un mur et des étagères remplis d'objets collectés au quatre coins de la planète habillaient les autres pans. Le sol composé de planches de bois volontairement usées donnait une atmosphère modeste à l'ensemble du lieu. L'envie de s'approcher des objets exposés la démangeait mais Somi se décida plutôt à rejoindre Geonu. Elle se pencha sur lui, collant sa tête contre son torse, et l'encercla de ses bras dans une étreinte câline. « J'ai faim maintenant. » marmonna-t-elle. Elle releva la tête vers le brun dans une position, qu'elle savait, propice aux baisers. « T'as du travail à faire ce soir ? » s'enquit-elle soudainement en se demandant s'ils auraient la soirée pour eux ou si leurs obligations couperaient court à toute soirée détente.

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☆ alternative universe | @somi hanaoka ☆

Baiser volé sur la tempe de Somi alors qu’elle lui racontait sa journée, ses épaules prisonnières d'un bras qui n’était clairement pas prêt à les libérer. Sourire serein se fendant parfois pour laisser s’échapper de simples rires. « Qu’est-ce qu’il pourrait bien y avoir à dire. » Geonu incapable de réaliser en quoi leur relation pouvait susciter la moindre question. Il se souvenait de chaque étape, de chaque moment : vivait néanmoins les choses avec tant d’intimité qu’il n’arrivait à réaliser qu’on puisse s’y intéresser. Geonu qui ne se cachait pas mais ne parlait pas. Sobre plus que secret, il aimait préserver sa vie privée, esquivant les indiscrétions de récits bateaux qui ne l'engageaient en rien. A ses yeux, ils n’étaient que deux gamins ayant grandi côte à côté, n’étaient que deux êtres parmi d’autres. Geonu banal qui se fondait dans la masse, incapable de réaliser tout ce qu'il pouvait être aux yeux des autres. Il vivait sa vie pour lui, vivait sans se soucier du regard des autres, confiant en aujourd'hui comme en demain. « Moi aussi j’aimerais pouvoir te voir dans ton club comme toi tu peux me voir aux entrainements. » Pensée lâchée au hasard alors qu’il était venu appuyer une partie de son visage contre celui de Somi, dans une fugace étreinte. Il aurait aimé pouvoir la voir évoluer dans le club de musique, aurait aimé oui se faire invisible et la voir sourire aux nouvelles recrues. Il était certain qu’elle était de ceux ayant ce charme calme, cette patience et cette capacité à expliquer sans s’énerver. Il l’imaginait répondre aux questions, même parfois indiscrètes, sans jamais montrer son désarroi. Souriait à l’idée de la voir esquiver celles auxquelles elle ne voulait répondre d’un petit silence et d’une moue bien particulière. Somi qui réconfortait plus qu’elle était réconfortée, dont l’intelligence émotionnelle lui permettait de desceller les troubles de ceux qu’elle aimait sans pour autant qu’on ne pense à réciproquer. Il se souvenait de ces après-midis ensoleillés passés à l’écouter composer, essayer quelques notes sur les différents instruments. Se souvenait somnoler oui alors qu’ils étaient sur leur lit et qu’allongé, il finissait par s’assoupir tout contre elle alors qu’elle continuait à écrire de ces chansons qui faisaient chaud au coeur. « Vraiment pas hâte que les partiels de fin d’année commencent. » Râle alors qu’il s’imaginait déjà couler sous les responsabilités, incapable de trouver une seule seconde pour lui. Il fallait qu’il prenne de l’avance, ne pouvait s’empêcher d’avoir un pincement au coeur à l’idée de bientôt commencer sa dernière année.

Geonu qui appréciait ses stages mais qui n’était pas certain d’être prêt. Comment pouvoir renoncer aussi facilement à l’insouciance et à la facilité des études supérieures ? Comment renoncer à tous ces amis à portée de main, tous regroupés sur l’île ? Il n’avait pas envie de les voir partir au quatre coins du pays -lorsqu’il ne s’agissait pas du monde-. Arrivait à garder le sourire face à la certitude que tout irait, qu’il réussirait à garder contact et aurait toujours les plus importants tout près. Un nouveau chapitre dans sa vie allait bientôt commencer et il était bien content d’avoir un an pour se préparer. Un an pour finir de créer les plus beaux souvenirs et de partager les plus gros fous rires.

« Carrément ! » Corps séparés à présent unis par leurs doigts entremêlés. Le portail de l’école était passé et Geonu avait souri à Somi, enthousiaste à l’idée d’essayer un nouveau restaurant. Au fond, il se contre fichait de ce qu’ils allaient bien manger : était juste content de pouvoir partager un énième moment avec elle. Il aimait la voir pétiller, sentir son regard s’illuminer à l’idée d’une nouvelle chose à découvrir. « Puis si la reco vient de Lila, clairement aucun doute qu’on va se régaler. » Meilleure amie de l'une, amie d’enfance de l’autre. Regard plein de sous-entendus lancé à sa belle alors que le denki avait réfréné avec difficulté un petit rire. Lila était Lila et Merlin savait qu'on ne la changerait pas.

Arrivés sur place, Geonu avait laissé Somi lui échapper, la regardant échanger avec le vendeur d’un vague sourire. Lorsqu’elle s’était tournée vers lui, il avait acquiescé, répondant à ses questions silencieuses d’un regard mi-tendre mi-complice. Il lui arrivait d’être frappé avec violence par tout la puissance de ses émotions. Il regardait alors Somi de loin, évoluer et rire, rayonner comme elle avait toujours su le faire. Il l’aimait et l’aimait libre, l’aimait elle dans ses bons comme mauvais jours. Il lui était parfois si complexe de contenir toute cette affection, tous ces sentiments en lui. Aussi appréciait-il l’observer tel un spectateur, appréciait-il oui se perdre dans la contemplation de ce bout de femme qu’il savait plus fort que la moitié de l’univers. Et le monde pouvait bien tout ignorer d’elle, leurs amis pouvaient bien se tromper à son sujet : lui savait.

Et comme attirée par ses pensées, elle était venue se blottir contre lui. À croire qu’elle le faisait exprès. Un sourire particulier collé aux lèvres, il l’avait serrée un instant contre lui, ne pouvant résister à la tentation. Son esprit pourtant lui criait de faire attention, de ne pas ainsi montrer leur affection en public, de mieux se tenir. Mais l’entrainement l’avait fatigué et ses pensées n’étaient plus que de vagues murmures face à elle. Il avait vaguement touché, de ses poignets liés dans le dos de Somi, son charme sous forme de bracelet. Il avait également le collier, sachant qu’il ne pourrait jamais être trop prudent. En le portant, son visage disparaissait de la mémoire de ceux qui le croisaient. Il n’était que des traits hasardeux sur lesquels il était impossible de déposer un visage, encore moins un nom. Un monsieur normal avec sa madame tout le monde. « Moi aussi. » Avait-il alors répondu doucement, sa voix rauque alors qu’il n’était plus certain de suivre tout à fait la conversation. Il ne savait même plus exactement ce qu’avait commandé Somi pour eux, le regard rivé vers des lèvres qui, à cet instant, semblaient ne demander qu’à être prises. Et si Geonu savait que ce n’était pas raisonnable, il avait cédé, lui volant un baiser puis deux; finissant par la serrer contre lui pour arrêter les bêtises. Il n’aimait pas se savoir le regard empli de désir, n’aimait pas non et pourtant n’avait pu s’empêcher un rire de gamin. Ils étaient comme deux adolescents, à croire qu’ils ne grandiraient jamais vraiment. « Je pourrai le faire demain, si c’est ce que tu sous entends. » Rien d’urgent, juste de quoi s’avancer. Au pire, il se remettrait au bureau ou travaillerait de nuit avec elle endormie près de lui. « Et toi ? » Il s’était mordu la lèvre pour ne pas céder et lui faire un de ces sourires diaboliques qui l'inciterait elle aussi à dire non.

Tout pouvait attendre, pour elle.
Avait juste hâte d’être chez eux et de pouvoir paresser à deux.

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☆ alternative universe | @nam geonu ☆

« Rien t'empêche de venir une fois, souffle-t-elle doucement, mais c'est vraiment moins palpitant que tes parties de quidditch. » Sourire coquin. Avoir la présence de Geonu dans la salle du club de musique ne la déconcentrerait pas - elle était habituée depuis longtemps à composer et jouer à côté de lui. Parfois c'était même lui et son aura réconfortante qui l'aidaient à achever ses travaux musicaux. Seulement Somi n'était pas sûre que les activités de son club vaillent le coup d'oeil ; ça se résumait bien souvent à guider les nouveaux et à des discussions animées entre les plus anciens membres, rien de palpitant. Elle avait l'impression de toucher un instrument seulement lorsque la salle commençait à se vider. Et c'est alors tardivement que la vraie magie opérait.

« Hey ! La chanteuse arrête sa marche, son index vient se poser contre ses lèvres dans un geste interdit, interdiction de prononcer ce mot. Pas maintenant. » Elle préférait rester dans le déni. Le beau temps revenait, le soleil réchauffait à nouveau les peaux frileuses, mais cela annonçait aussi l'arrivée imminente des examens. Période de stress pour les deux étudiants qu'ils étaient, les soirées détente laissaient place à des soirées silencieuses de révisions. Et passé deux heures du matin, elle ne trouvait la force de continuer à lire ses leçons qu'en posant un regard attendri sur un Geonu encore absorbé par ses propres cours. « On a encore un peu de temps avant de penser à tu-sais-quoi. » persiste-t-elle. Sa main se resserre autour de celle de son petit ami. Impossible d'imaginer Mahoutokoro sans lui et pourtant… Les sessions d'examens n'étaient plus très nombreuses avant que le denki ne soit diplômé. Comment dire adieu aux rituels qui avaient rythmé toutes ces précédentes années ? Chaque endroit de mahoutokoro était plus au moins lié à un souvenir qui comportait Geonu. Somi savait que ses amis feraient leur possible pour atténuer l'absence de son petit ami entre les murs de l'école, elle savait aussi qu'ils trouveraient facilement le moyen de se retrouver le soir à la maison ou dehors, mais ces précieux instants de jeunesse estudiantine seraient terminés. Il fallait donc apprécier ce qu'ils avaient construit alors marcher, même dans le vent frais de fin d'hiver, leur permettait de profiter de la présence de l'un et l'autre. Il n'était jamais question d'aller vite, de privilégier les transports sorciers pour rentrer chez eux, car chaque minute devait s'écouler avec sa langueur propre. En compagnie du denki, Somi avait toujours cette impression rassurante d'être là où elle devait être. Au bon endroit, au bon moment. Avec la bonne personne. Sensation appréciable qui l'aidait à vivre un quotidien parfois stressant.

Contre le denki, c'est une moue triste qu'elle lui offre lorsqu'il partage aussi sa faim. Ils sont donc tous les deux affamés. Mais ce n'est plus à son estomac qu'elle pense lorsque le sorcier vient lui voler un baiser. Sa tête se vide, la faim est loin, et seule résiste l'envie d'un autre baiser. A peine s'éloigne-t-il de ses lèvres, qu'elle avance les siennes, comme un appel pour dire reviens. Et le souhait est rapidement exaucé par son petit ami. Trop court. Elle lève un regard qui exprime assez bien ses pensées un peu trop tournées vers Geonu. Heureusement le sorcier désamorce le tout, la serre contre lui alors elle n'a d'autre choix que cacher son visage dans la veste du denki. Elle soupire doucement. La retenue était encore une promesse difficile à tenir même pour elle. Mais, dans son dos, les vibrations familières du bracelet de discrétion la rassurent. Peu de choses avaient finalement changé depuis les premiers mois de leur couple. Le charme opérait malgré leur quotidien ensemble. Un baiser en appelait encore un suivant, une étreinte n'était jamais anodine et les regards échangés suffisaient à partager leur désir du moment. L'étudiante se détend un peu. « C'est exactement ce que je sous-entendais. » confirme-t-elle sans cacher sa satisfaction. Leur repas ne serait donc que le début d'une soirée à deux et, surtout, sans devoir. « J'ai fait ce que j'avais à faire pour les cours durant mon heure au club donc, elle marque un suspens inexistant en détachant les trois derniers mots, je-suis-libre. » Un sourire fier s'accroche à ses lèvres. Pas le temps cependant d'établir un plan plus précis de la soirée puisque la petite porte de service s'ouvre sur l'employé. Une dizaine de soucoupes lévitent jusqu'au comptoir pour se ranger dans un élégant sac en carton extensible. Le jeune homme se tourne vers le couple. Somi met quelques secondes à réagir, comme partagée à l'idée de grapiller quelques autres secondes dans les bras de Geonu. Elle s'en détache finalement pour rejoindre le serveur qui lui tend le sac accompagné d'une explication orale des plats qu'ils pourront déguster. La chanteuse écoute attentivement sans être particulièrement inquiète de tout retenir en le voyant déposer un menu récapitulatif dans le sac. Elle le remercie plusieurs fois puis se dirige vers la sortie.

A peine la porte de la boutique refermée derrière eux, la kasai jete un oeil à l'intérieur du sachet cartonné. « J'ai très très faim. » répète-t-elle tandis que l'odeur des plats préparés chatouille autant son nez que son ventre. La deuxième moitié du trajet semble se faire plus rapidement - peut-être sont-ils trop pressés à l'idée d'être posés devant leur repas. Arrivés face à la porte de leur appartement, la serrure sécurisée s'ouvre automatiquement devant le couple à la magie identifiée. Dans le petit sas d'entrée, la japonaise enlève ses chaussures pour enfiler des pantoufles roses puis navigue vers le salon. Pièce petite mais  chaleureuse dont la décoration avait été pensée avec soin par Somi - à l'aide des commentaires de Lila. L'idole pose le sac et en fait léviter le contenu sur le plateau d'un kotatsu. Deux verres en provenance de la cuisine viennent se déposer à leur tour sur la table puis Somi s'y installe en recouvrant ses jambes d'un pan de couette moelleuse. « J'espère que tout est bon, hm… elle hésite entre tous les plats aux formes variées mais pointe finalement ses baguettes vers une petite part de tarte salée surmontée d'un petit drapeau bleu blanc et rouge, de la… quiche lorraine. » lit-elle sur la carte laissée par l'employé qu'elle repose pour laisser à son petit ami le loisir de découvrir le nom des plats qui l'intriguent. « Oh attends ! Somi se fige soudainement, repose la part puis sort son téléphone, ça c'est pour instagram, plusieurs clichés des plats sont pris par la kasai, et ça… Somi tourne ensuite l'objectif vers Geonu, c'est pour moi. » elle lui laisse le temps de se préparer avant de prendre la photo puis, enfin, la sorcière se penche vers lui pour prendre un cliché à deux.

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☆ alternative universe | @somi hanaoka ☆

Geonu taquin qui était venu embrasser le doigt inquisiteur de Somi qui l’interdisait de parler des examens qui approchaient. Un rire était mort dans sa gorge alors que son regard en avait dit long, mi-amusé mi-diablotin. Aurait-elle laissé l’imprudent plus longtemps qu’il aurait mimé le mordre, gentiment joueur malgré son apparence impassible. Geonu difficile à lire qui pourtant pour elle était un livre ouvert. « J’imagine que tu préfères parler des vacances qui nous attendent après et du probable très long weekend qu’on passera ensemble en dehors de ce petit monde qu’est notre île ? » Plus rien ne l’arrêtait. Avec elle il était une multitude de facettes, était le gamin, un pilier, l’amoureux transit mais surtout et avant tout lui-même.

Aux côtés de Somi, Geonu se sentait entier.

Leur marche en direction du restaurant recommandé par Lila avait repris, et il avait répondu à la main pressant la sienne en la portant à ses lèvres pour un énième baiser. Lui n’avait pas peur de sa dernière année, n’avait pas peur de dire au revoir à tout ce qu’il avait connu : savait que le plus important resterait (elle). Bien sûr, il lui arrivait d’avoir un pincement au coeur, d’être inquiet à l’idée de perdre ses amis de vue, de devoir dire des au revoir aux airs d’adieux. Geonu introverti qui pourtant avait besoin de tous ceux qui l’entouraient pour être vraiment heureux. Il aimait la solitude mais l’aimait par choix, non par obligation. Un an. Un an pour emmagasiner le maximum de souvenirs possibles, pour participer à tous les évènements et sorties : un an pour graver dans son coeur le rire de ses amis et cette lueur dans leur regard. Un an avant la fin des cours et de l’insouciance, de l’innocence.

Un an avant le grand bon dans la vie d’adulte.

Et il savait qu’ils s’en sortiraient tous à merveille. Là était bien le problème. Ses amis étaient des personnes épanouies qui allaient saisir les opportunités et vivre la vie qu’ils méritaient. Comment allait-il réussir à accepter le fait qu’ils ne se verraient plus tous les jours mais deux fois par an ? Peut-être était-ce la raison pour laquelle il continuait le quidditch, malgré l’épuisement malgré le manque de temps : pour eux, pour ça. Pour ces moments partagés auxquels il ne voulait pas renoncer, car il savait que le temps leur était à présent compté. « Je serai là. » Marmonné plus pour lui-même que pour elle alors qu’il s’était fait violence pour ne pas venir embrasser sa tempe. Dans un an comme dans trois : il serait là, ne bougerait pas.

Ne pouvait pas contrôler leurs amis mais s’ancrerait lui à elle.

N’était pas certain avec le recul de voir leur quotidien être tant boulversé que ça. L’un continuerait d’attendre l’autre pour qu’ils puissent rentrer ensemble : le rendez-vous ne serait juste plus forcément dans l’enceinte de l’école. Lui continuerait de préparer les repas pendant les périodes d’examen, continuerait de caresser ses cheveux par mécanisme lorsqu’ils étaient chez eux. Elle, continuerait de se blottir contre lui, de lui raconter ses journées et de fredonner ses dernières compositions.

« Je vois que tu avais déjà tout prévu. » Geonu qui avait serré plus fort Somi contre lui, laissant s’échapper un faible rire. Il aimait plaisanter avec elle, aimait la charrier tendrement avant de trop se perdre dans ce regard qui embrumait ses pensées. Elle avait ce pouvoir de le rendre tout ce qu’il n’était jamais, d’éveiller des désirs en lui égoïstes où son sens de la responsabilité n’était plus qu’un lointain souvenir. Aurait-il pu choisir, le serveur ne serait jamais arrivé et les vitres se seraient teintées. Aurait-il pu choisir il l’aurait embrassée à en perdre le souffre, l’aurait observée et se serait noyé dans tout ce qu’elle lui évoquait.

Mais il n’avait rien choisi du tout et le serveur était bel et bien arrivé.
La laissant s’échapper avec un pincement au coeur, il n’avait pu s’empêcher de la suivre, se rapprochant d’elle tel un aimant. Et s’il avait bien entendu la présentation des différents plats, il n’en avait rien retenu : incapable de se concentrer sur les mots, encore bien trop perdu dans cet univers qui était sien.

« Moi aussi, on sera bientôt rentré. » répondu par mécanisme à sa moitié, encore un peu ailleurs. Le chemin vers l’appartement avait été rapide, quelques blancs se perdant avec naturel entre eux, leurs épaules s’effleurant à rythme régulier. Puis le cocon. L’entrée dans ce lieux aux multiples sortilèges et runes de protection. La porte avait claqué derrière eux alors qu’ils avaient enlevé leurs chaussures, Somi toujours devant. Rangeant leurs chaussures, il avait enfilé sa propre paire de chaussons avant de faire un tour dans la cuisine pour se laver les mains.

Puis le kotatsu.

Le bonheur du kotatsu d’une chaleur ronde et rassurante, le bonheur du chez eux. Geonu dont les épaules s’étaient détendues alors qu’il avait pris place à droite de Somi. Il aimait être non en face d’elle mais sur le côté. Aimait oui cette demi proximité où il était plus proche d’elle qu’en face mais continuait à pouvoir à la regarder. Cet angle droit était rassurant. Ainsi, il pouvait lui prendre la main tout naturellement, atteindre son visage pour récupérer un grain de riz sans trop avoir à se pencher, venir caresser l’une de ses jambes dans un geste mécanique qui l’apaisait et l’aidait à se concentrer. Et s’il aimait aussi être à côté d’elle pour la laisser venir reposer sa tête contre son épaule, pour qu’ils puissent se lover l’un contre l’autre devant une assiette de fruits et un thé fleuri ou fruité… Il aimait par dessus tout pouvoir la regarder.

Somi entière dont il ne se lasserait jamais, cet individu qui ne lui appartiendrait jamais vraiment car elle était sienne avant tout. Somi n’appartenait qu’à elle-même et il l’aimait ainsi, quoique liée à lui comme lui était lié à elle. Ils étaient amarrés l’un à l’autre, dans un commun accord qui les tirait chaque jour vers la meilleure version, il le savait, d’eux-mêmes.

« Promis, tu pourras me donner les cornichons. » Sourire flou alors que la faim et la fatigue de l’entrainement commençaient vraiment à se faire sentir. « Et des croquetas. » Geonu enfin curieux qui s’était penché vers les plats, découvrant un drapeau rouge et jaune. Il n’avait cependant rien touché, sachant que viendrait l’heure sacrée d’immortaliser ce moment. Ça n’avait pas manqué. Et lorsque Somi avait pris les plats en photo, lui l’avait prise en train de les prendre, adorant par dessus tout ces cliqués candides d’elle. Il avait souri lorsqu’elle avait braqué le téléphone vers elle, avant de mimer un bisou et de tirer la langue. Pour elle, il serait le plus grand des idiots : pour elle, il montrerait tout ce qu’il cachait aux autres.

Penché vers elle, il était passé aux photos à deux, ne pouvant s’empêcher de venir lui voler un baiser sur la tempe lors du troisième cliché. Il aimait leur capacité à être polis puis fous puis transis. Aimait leur capacité à incarner des dizaines de facettes différentes, toutes aussi naturelles les unes que les autres. Aux côtés de Somi, tout était toujours si simple. Il avait l’impression d’être avec sa meilleure amie en plus de sa moitié parfaite. Elle était un idéal, un idéal réel et changeant. « Il faudra qu’on les imprime. La dernière impression commence à remonter à un moment. » Geonu qui appréciait faire développer les clichés d’eux, en faisant la plupart du temps des albums. Il lui arrivait de les ouvrir et de les regarder en boucle, puis d’attraper les cadres à portée de main et de se perdre dans la contemplation du bonheur. Car ils l’étaient sur tous les clichés : heureux. Même la moue boudeuse de Somi sur certains d’entre eux trahissait un sourire. Il y avait de tout, partout; des clichés de l’un ou de l’autre endormi, des deux lors de leurs sorties, des sessions de révision, des lectures lors des après-midis d’hiver passés à ne rien faire.

Il y avait des albums, des portraits, des photos développées en vrac, d’autres dans des boites. Il y avait des cadres ronds, carrés, des grands et des plus petits. Et Geonu savait au fond de lui, même s’il ne l’avait jamais vraiment dit, que finirait par trôner quelque part sur ces murs un immense d’elle et de lui.

Car il n’y aurait plus jamais de demain sans elle.

« Bon appétit. » Lâché alors qu’il avait ramené ses paumes l’une contre l’autre, dans un japonais qu’il espérait après les années presque parfait. Il avait servi un morceau de quiche à Somi avant de lui-même prendre un met Espagnol, riant et discutant avec elle alors qu’ils découvraient pour la première fois ces plats de pays qu’ils finiraient pourtant bien un jour par visiter.