call it what you want | dreami

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Somi avait l’art, mais surtout la manière de le rendre fou. C’était ça, fou. Perdu dans un dédale de sensations à chaque fois que leurs lèvres s’apprivoisaient. Et à chaque gémissement contre ses lèvres, Andrea sait qu’il fait le bon choix. Et ne regrette rien. Ne regrette pas ce qu’ils font, en plein milieu des escaliers, ne regrette pas ce qu’il avait fait là-bas, à Fukui. Et tout semble prendre sens, à chaque nouveau baiser. Il sait simplement qu’il est au bon endroit avec la bonne personne. Et ce simple état lui fait désirer la jeune femme toujours un peu plus. Alors lorsque ses mains viennent caresser le tissu à carreaux et que sous ses doigts l’excitation de la chanteuse se fait sentir, il soupire contre ses lèvres avant de revenir l’embrasser, s’abandonnant complètement à elle car il n’y avait que de cette manière qu’il l’aimait vraiment. Lorsqu’il s’abandonnait. Lorsqu’il se donnait à elle et qu’elle se donnait à lui. Lorsque tout le reste disparaissait, les questions, les angoisses, la culpabilité, le manque de confiance. Lorsqu’il lui faisait comprendre à travers de multiples baisers ou caresses qu’il était à elle. Rien qu’à elle. Et que c’était elle qu’il voulait. Pas une autre. Mais bien elle, Somi. Alors les baisers continuent et puis les excuses viennent clôturer ce doux chapitre. Il s’excuse pour avoir tout gâché. Puis il caresse sa joue et embrasse celle-ci, près de l’endroit où il avait appuyé un peu trop fort quelques minutes auparavant. Et là encore il s’excuse. Car le mal qu’il lui infligeait à tort était peut-être un simple mécanisme de défense pour toute cette attention et tout cet amour qui n’attendait que d’être exprimés.

Finalement ce sont les flammes que les deux préfets rejoignent. Flammes qui réchauffent leurs corps mais qui ne les aident certainement pas à calmer leurs envies. Et si le garçon continue ses caresses sur le visage de la belle et s’amuse à venir passer son pouce sur ses lèvres humides, il en profite aussi pour se confesser quant à quelques sentiments éprouvés lors de son anniversaire. “I didn’t because you left me” corrige-t-il du tac au tac. Il se rappelait encore la sensation qu’il avait ressenti lorsqu’il l’avait vu sortir avec sa petite boîte. Simple envie de l’embrasser pour se faire pardonner de tous ces jours passés loin d’elle, à l’ignorer, comme un lâche. Car c’est ce qu’il était après tout. Un lâche. Mais peut-être avait-elle raison. Peut-être que le monde autour d’eux rendait les choses difficiles. Ce n'était pas forcément à cause des invités, mais à cause d’eux, parce qu’ils étaient eux. Et malgré tout peut-être qu’au final, c’était lorsqu’ils n’étaient plus que tous les deux, qu’ils pouvaient vraiment l’être : eux. La main du sportif glisse sur le haut du pyjama que Somi ne tarde pas à déboutonner.

Et les minutes défilent avec langueur jusqu’à ce qu’un bruit de porte ne vienne les déranger. Le garçon retire sa main et tapote le bras de l'étudiante pour la faire réagir. “Hurry up ! There’s someone” dit-il en chuchotant alors que son coeur s’affole, de peur qu’on les ait pris en flagrant délit. Il a tout juste le temps de plaquer un coussin sur la poitrine de Somi que leur ami s’impose. “You guys still not sleeping ?” demande-t-il en descendant les escaliers, direction la cuisine. “Nope !” répond Andrea en venant instinctivement croiser sa jambe droite sur sa cuisse gauche comme pour cacher quelque chose. Sa main libre tout juste placée derrière sa tête, il feint d’être relaxé. “We’re not tired yet tho !” ajoute-t-il bien que son cœur continue sa folie. “Yeah I can see that” faisant probablement allusion aux remarques prononcées un peu plus tôt dans la soirée, Lorenz attrape quelques petits fruits à grignoter dans le frigo puis lance un regard aux deux compères avant de remonter les marches, se demandant toutefois pourquoi ils étaient tout d’un coup silencieux en sa présence. “I’m coming after you tho, get to grab some stuff ! G’night”. Et il attend que leur ami soit bien retourné dans sa chambre pour souffler. “Man, I thought he would…” se mettant à rire nerveusement il jette un regard rempli de désir en direction de Somi. Il la trouvait particulièrement belle ce soir. Encore plus quand ses joues prenaient quelques teintes rougeâtre et qu’elle ne savait plus où se mettre. “Would you mind bringing my bag? It’s in my room” tente-t-il une première fois, mais Somi refuse. “Come on…” Second refus. “Come on Somi! it won’t take long and I’m tired with this arm…” Il insiste, et vient se pencher contre elle, pour venir tenter d’embrasser sa joue afin de l’amadouer. Mais cela ne fonctionne pas. Elle le repousse légèrement et refuse. Il abdique en soupirant, attrapant le coussin près de la belle et la tapant gentiment avec. “You’re not funny ! I should have let you naked in front of  Lo’ ! You don't even want to help your sick old friend, you bitch” lance-t-il alors qu’il monte les escaliers pour aller récupérer son sac à dos posé dans un coin de sa chambre. Il revient un instant plus tard, cigarette entre les lèvres et le sac dans une main. Andrea dépose ce dernier sur le sofa puis vient s’installer en tailleur sur le tapis du salon, dos à la cheminée qui continue de produire du feu derrière lui. Il récupère le cendrier sur la table basse puis entame sa tige de nicotine. “Open it ! Christmas gifts !” dit-il en désignant du menton son sac. “I wanted to give the stuff tomorrow morning but… I feel like tonight is a good time” il ajoute en souriant. “Well… It’s not worth what you offered me for my birthday but… I hope you will like it anyway” finit-il par dire en recrachant par le nez une fumée aux odeurs sucrées.

cadeaux:

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“ What if I hadn’t left ? ” demande alors Somi. Le regard de la blonde quitte le feu de la cheminée pour fixer le visage de son ami. Que se serait-il passé, ce soir-là, si Somi n’avait pas choisi la fuite ? “ Nothing. ” Elle marmonne pour elle-même avant que l’anglais n’ait à répondre. Réfléchir sur le passé ne servait plus à rien. Ils avaient laissé passer une chance ; et éviter une erreur. “ It doesn’t matter now ” conclut finalement Somi sans réclamer de réponse. “ It doesn’t matter… précise-t-elle après un instant de silence, as long as we keep doing what we were doing before. ” Un nouveau moment de calme accueille sa déclaration sans que cela ne semble gêner le duo. Au contraire, l’atmosphère change un peu - aucun des deux ne voulait s’aventurer maintenant dans une discussion aussi dangereuse - pas quand ils venaient de frôler de si près la catastrophe. A la place, les mots sont remplacés par des regards lourds de sens puis par des baisers salvateurs. L’anglais se penche au-dessus d’elle et quand la blonde se prépare à rejoindre ses lèvres, le garçon recule, bien amusé par ce jeu qui embête la cadette. Ses doigts se referment alors sur la petite chaîne en argent cognant contre sa bouche, pour l’empêcher de s’éloigner davantage. Il cède alors, enfin, à l’appel de la sirène lorsqu’elle l’attire vers lui à l’aide de la chaînette. Et leurs bouches se retrouvent, toujours avides, toujours aussi exigeantes de l’autre. La main du britannique continue de taquiner sa poitrine, attise avec chaque caresse des fourmillements dans le bas-ventre de la kasaï. Son dos se creuse contre le canapé au premier gémissement qui s’échappe contre la bouche de son ami. Il sourit - sans doute fier d’entendre le plaisir de la sirène, laisse à nouveau sa langue s’introduire entre les lèvres de sa belle en éveillant un désir auquel elle s’efforça de résister. Le challenge devient plus difficile encore lorsqu’il se penche sur elle pour atteindre d’autres endroits ; le contour de ses seins est frôlé, caressé avec application, puis les doigts masculins suivent la ligne de son ventre, s’arrêtent soudainement à la lisière de son pantalon à carreaux. Ils se referment en poing crispé lorsque la douleur de son épaule semble frapper Andrea et le force à se redresser. “ You’re alright ? ” s’inquiète naturellement Somi en suivant le mouvement. Elle s’installe en tailleur avec une lueur soucieuse dans le regard tandis que le joueur continue de se masser l’épaule. “ Rest your arm, ok ? ” conseille l’idole en évitant de penser qu’elle avait été le déclencheur de cette douleur en lui offrant ainsi son corps à explorer.



Le bonheur lui est cependant arraché en quelques secondes à peine lorsque Andrea retire ses mains de son corps et rompt leur baiser. Devant l’immobilité de la Japonaise, il la presse davantage pour qu’elle s’enlève de ses genoux. “ Hurry up ! There’s someone. ” annonce-t-il en lui plaquant un coussin dans les bras. Le cœur de l’idole s’affole aussitôt ! A présent, elle entendait bien quelqu’un descendre les marches en bois. Somi serre le coussin contre elle pour cacher la nudité de sa poitrine puis Lorenz apparaît au bas de l’escalier. Le silence paraît interminable alors que leur ami les toise l’un après l’autre, laissant redouter à Somi le pire. Les avait-il entendus ou pire, vus ? “ You guys still not sleeping ? ” qu’il demande naturellement en allant dans la cuisine. Somi laisse son ami répondre d’un air faussement détendu. Ils n’étaient pas fatigués, au contraire. Cette interruption affolait encore le cœur de la plus jeune. Toutefois pas assez pour l’empêcher de signaler à voix basse que, la préparation que s’apprêtait à prendre Lorenz dans le frigo, était à elle. “ This one ? ” demande leur ami, l’oreille affûtée comme jamais. Il referme la porte et se dirige alors vers l’endroit où se trouve le couple d’amis pour leur donner le bol de fruits dans ses mains. “ You can take it, it’s alright ! ” s’empresse de dire Somi en serrant l’oreiller plus fort contre elle. Lorenz s’arrête, l’air dubitatif. “ You, sure ? ” demande-t-il ensuite une seconde fois en piochant un morceau. La sorcière hoche vivement la tête alors le kasaï la remercie et s’éloigne vers l’escalier après un autre bref échange avec Andrea. Les deux amis attendent ensuite en silence même après avoir entendu la porte se refermer à l’étage. La petite sorcière aux yeux humides commence alors seulement à se détendre lorsque Andrea se met à rire nerveusement. Elle aussi avait redouté le pire - d’être surprise avec son meilleur ami dans une situation si gênante et de devoir expliquer quelque chose qu’elle n’arrivait pas encore à comprendre.

La sorcière a les joues encore roses et chaudes quand l’anglais tente de chasser définitivement cet épisode de leurs préoccupations. Il demande son sac, ce à quoi Somi répond qu’il n’a qu’à le chercher, mais Andrea insiste pour que ce soit elle qui se lève. “ Go get it yourself ! ” proteste-t-elle une nouvelle fois en se penchant pour éviter le baiser de son ami. Elle plaque la main sur la bouche de l’anglais pour le parer mais ce dernier patiente suffisamment pour la laisser croire qu’il avait changé d’avis. “ … Stop it ! ” Elle s'essuie la joue après la feinte réussie d’Andrea qui se résigne à chercher le sac avec lequel il revient quelques instants plus tard, en annonçant qu’il contenait des cadeaux de noël destinés à la plus jeune. “ Really ? s’étonne-t-elle en regardant les paquets que sortait Andrea un par un, so you were planning to talk to me again ? ” Pourquoi était-elle si  étonnée ? Le garçon lui avait dit, un peu plus tôt, qu’il avait simplement besoin de temps, un peu plus de temps qu’elle, pour reprendre leur amitié comme avant.

Les emballages tombent les uns après les autres sous les airs enjoués de la cadette, encore un peu abattue d’avoir laissé ses cadeaux pour Andrea à Kantô. Elle essaye tout ce qui est possible d’essayer ; interroge le garçon sur l’endroit d’où provient chaque objet et s’enthousiasme - pas trop fort, pour éviter d’embêter Lorenz - à chaque anecdote partagée. Le livre sur les loups-garous accroche tout particulièrement l’attention de la jeune femme qui en feuillète les pages sous le regard attentif d’Andrea. “ I’ll read it, promet Somi en refermant le livre, so you won’t have to answer the hard questions. ” Et si l’ambiance devient un peu plus sérieuse lorsque la promesse est faite, l’atmosphère s’allège à nouveau quand le dernier cadeau se révèle être une blague dissimulée dans d’innombrables boîtes. La dernière, plus petite, est lancée vers Andrea avec lequel elle se chamaille quelques instants, jusqu’à ce qu’un autre bruit provenant du premier étage ne les tienne en alerte. Mais personne ne vient cette fois-ci se mêler à leur moment alors les deux amis échangent un regard complice. Puis les remerciements coulent à flot entre les lèvres de Somi et lorsque vient le moment de se séparer, le soleil est déjà en train de se lever.

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