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A défaut de se trouver un soleil, c'est ici qu'on vient briller pour un court moment. Un rayonnement éphémère sur la courbe de d'une vie à qui sa pathétique cervelle s'est longtemps amourachée et qu'elle est idiote, qu'elle est navrante cette histoire à l'eau de rose. La nuit pour Raffaele n'a plus rien de romantique ; Elle n'est plus ce lieu fantastique dont l'inconnu est une promesse irrésistible qui forme une porte où croule toute son ardeur idiote dans l'espoir de vivre.

Nagao n'est plus son défi, son mystère : il espère y passer sans trop s'attarder pour regagner son chez-lui après avoir été de nuit. Mais des néons irrémédiables le regardent sans qu'il parvienne à les ignorer ; ils innoculent en lui cette drôle de fièvre dont la chaleur est nostalgique quand elle lui rappelle un sentiment trop explosif pour être appelé le bonheur.

Happé par la nostalgie, ses pieds s'égarent en pèlerinage où il trace la route vers ses anciens endroits préférés, ceux où il s'est tant appliqué à se déconstruire et à se dissoudre dans la fête et la débauche. Il pense évidemment à tout ceux qui l'ont accompagné dans ses rondes et il a un sourire bref, élusif qui se faufile au coin de son visage émacié alors qu'il regarde des vitres fumées où se mitraillent les flash multicolores des stroboscopes. Le rythme lancinant d'une basse lointaine s'enracine dans tous ses organes en surpassant de loin la pulsation de son coeur. Ce qui afflue dans ses veines n'est plus du sang mais un enthousiasme étrange où il puise son courage, sa résolution qui l'a fait revenir ici, sur les traces de son propre fantôme.

Il s'élance alors quelques mètres plus loin dans la nuit dont il connait le long déroulement, le long fil rouge qui à quatre heures du matin nous emmène  à échouer dans un after au tabouret d'un comptoir en marbre. Il passe une porte matelassée avec une idée de ce qu'il y trouverait : Azusa au pied de crystal d'un ultime cocktail.

Quand il s'arrête momentanément sur le pas de la porte, l'intervalle qui existe entre lui et Azusa n'est pas que physique. Il se mesure par la longue et volontaire négligence de leur amitié délitée par ses absences inexpliquées. Les mètres sont des instants de vides gommées par son indifférence fuyante car Azusa était pour lui une chimère.

Mais c'est cette chimère qui lui donne une idée du garçon qu'il a un jour été, qu'il veut retrouver. C'est très égoïste mais il n'a jamais été un bon garçon. En même temps qu'il supprime l'espace qui les sépare, il supprime les actes manqués et les petits délits d'une amitié qu'il a laissé s'éteindre en jurant que pourtant tout allait bien.

Il se glisse en silence derrière elle pour masquer ses deux yeux d'une large main qu'il fait flotter en écran. L'espoir qu'il porte en ses retrouvailles parvient à rendre sa voix espiègle :

- Devine qui c'est ?

Mais le cirque ne dure pas longtemps il tire le tabouret à côté alors que sa voix plate est une gomme qui s'essaie à effacer les parties douloureuses de leur amitié. Comme s'il ne l'avait jamais fui.

- Alors la zusse ! Ca va ?

Il plante son regard dans le sien, dans le reflet laiteux qu'elle pourrait lui envoyer. C'est dans ses yeux qu'il compte savoir qui il est.



Kozato Azusa
Kozato Azusa
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son rire éclate en écho contre les murs du pub qui s’est vidé au fil de la soirée - l’homme face à elle essuie les verres encore humides, sortis tout droit de la machine qui laisse sa vapeur s’échapper. le lieu n’a rien d’intime et, pourtant, azusa se sent comme à la maison, à trop parler, à trop écouter, à boire un peu trop aussi, de ce liquide dont elle ne peut qu’imaginer le goût désormais. ne reste plus que la sensation de tête qui tourne et de désir soudain de changer le monde.

si on la regardait d’un oeil lointain, elle pourrait ressembler à une enfant qui ne sait plus vraiment expliquer le déroulement de sa journée, avec trop d’informations dans la tête et tellement d’excitation, mélangée à un peu de fatigue, qu’elle n’arrive plus vraiment à réfléchir. elle n’en a pas vraiment besoin, finalement, face à celui qu’elle commence à connaître mieux que ses propres amis. elle y retourne d’ailleurs parce que ça semble plus simple qu’à l’extérieur, ici, elle fait tout ce qu’elle fait ailleurs avec cette sensation que le temps s’arrête sous ses pas et sous ses éclats de rire. grimper sur sa chaise ou sur le bar ne lui vaudra pas de regards décalés, seulement le bruit de bonshommes à l’alcool facile se marrant devant ses déséquilibres.

le coude posé sur le comptoir, la paume qui soutient son visage lourd de cocktails et de repos manquant, elle se demande soudainement si elle rêverait de raffaele à nouveau si elle fermait les yeux, là, maintenant. âme soeur en cauchemar ficelé de beaucoup de regrets et d’attentes, le garçon disparu dans les méandres d’une mer trop vaste qu’elle a regardé de loin - détectrice obsédée qui ne peut se résoudre à couper le contact avec ces êtres qui entrent un jour dans sa vie. celui dont les yeux reflètent sa propre image n’est pas une exception et la nuit d’avant, c’est son visage qu’elle a vu en songes. apparu dans une tempête sauvage où l’eau salée a dissout complètement son monde ; elle s’est réveillée avec l’intime conviction qu’elle le verrait, ce soir.

alors, elle l’attend, assise sur son tabouret bancal parce qu’azusa n’a comme certitude que ses intuitions soufflées par le troisième œil mais, peut-être avait-elle tort, qu’elle se demande alors que la nuit enrobe son énergie. un soupire l’étreint dans un dernier rire, elle serait prête à partir si seulement sa main n’était pas venue l’en empêcher. un sourire discret se dessine sur ses lèvres avant de disparaître aussitôt le garçon à ses côtés. elle le savait. “je te croyais mort.” c’est faux mais l’accusation sonne comme un reproche sévère alors qu’il y a cette lueur dans les prunelles de raffaele qui lui avait tant manqué. “j’imagine que ton voyage s’est bien passé, tu m’as ramené un cadeau?” aucune trace d’amusement sur ses traits où le maquillage a coulé avec les débordements de soirée mais, dans un soupire, l’humeur change, typique de la fille qu’elle a toujours été.

alors, d’un seul mouvement, son corps se penche vers la silhouette-fantôme pour la prendre dans ses bras maladroits, déséquilibrant la chaise sur laquelle elle est assise, à manquer de s’écraser de tout son poids sur raffaele mais le besoin de contact lui fait oublier la douleur que la fuite a tracé dans sa poitrine. elle serait prête à lui dire qu’il lui a manqué mais, perdue dans cette odeur typique du garçon, elle s'évade quelques secondes avant de se séparer de lui pour attraper son regard dans le sien, les sourcils formant une ride en leur centre. “t’es une merde, raffaele.” presque boudeuse, elle se rassoit correctement sans le regarder mais fait signe au serveur de leur service deux verres, comme le début d’une trêve qu’elle n’a pas encore tout à fait acceptée.

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Il retrouvait le souvenir qu’il avait d’elle, intact et inchangé ; comme ses yeux s’offraient au monde sans prendre la peine de se dissimuler quoique ce soit, faisant plutôt étalage du millions de choses qu’on l’imaginait ressentir. Raffaele cherchait dans sa répartie une boutade bien sentie, un trait d’esprit où jaillirait des étincelles pour qu’ils se chamaillent comme des enfants comme ils le faisaient si souvent mais il ne trouvait pas. Il restait bêtement muet et différent alors qu’Azusa restait fidèle à elle-même et allait jusqu’à lui pour le saisir dans ses bras.

Une étreinte maladroite les faisait tanguer et il oubliait de la tenir, de refermer ses bras sur elle alors qu’elle se retira d’un coup comme une vague qui recule. Mais son regard restait ancré dans le sien pour lui délivrer une phrase qui résumait bien les trois dernières années ; Et il eut un sourire bête car il était heureux qu’elle ne lui donne ni de compassion, ni un pardon qu’il ne méritait pas.

Soulagé il put répondre du tac au tac :

tu viens de faire un calin à une merde.


Un serveur leur apportait deux nouveaux verres et désormais elle ne le regardait plus alors qu’il restait rivé sur son profil. Il l’observait mais Raffaele était trop égoïste pour la voir réellement, en tant que personne distincte, pour appréhender son expérience propre en dehors du prisme de la sienne.

Il porta son verre aux bords du sien pour trinquer et l’enfiler cul-sec sans aucune cérémonie comme il n’avait pas bu depuis longtemps, la brûlure laissée par le passage de la liqueur le fit tousser violemment

Les mauvaises habitudes revenaient au galop et la présence d’Azusa ne servait qu’à exhorter en lui, la cohorte de ses vices. Il lui coulait un regard en biais, l’esquisse d’un sourire dessiné au couteau sur le coin de ses lèvres.

t’as pas un petit truc la ?

Un bon ami aurait voulu remplir une année et demi de pages blanches, d’histoires manquées pour combler le vide et l’absence. Mais tragiquement et cyniquement, Raffaele n’était là que pour lui-même et ses mains étaient vides. Il n’avait rien rapporté de son exil si ce n’était des questions qu’il priait les personnes qui le supportait encore d’y répondre pour lui. Et voilà qu’il mendiait désormais à la porte d’Azusa comme si elle pouvait l’aider à reprendre forme, à reprendre consistance grâce au moule de leur terrible amitié. Il se permettait cet ultime affront car après tout elle était lui, il était elle alors il n’y aurait aucun mal à venir s’échouer sur son rivage, peut-être pour mieux en repartir, peut-être pour y mourir.

Il fit signe au serveur d’apporter deux nouveaux verres et il ne lui demandait toujours pas comment les choses allaient parce qu'il se disait que c'était la nature de leur amitié. Ils étaient là pour vivre et cette conviction poussé à son paroxysme le confortait dans une indifférence dérangeante : il ne voulait rien de l'histoire de sa vie car la sienne lui suffisait.

Kozato Azusa
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si les aurevoirs sont son pire cauchemar, les retrouvailles sont insidieuses et révèlent en claque sur la joue la douleur du soulagement naissant de le retrouver - il a laissé derrière lui les morceaux d'une amitié qu'azusa n'a pas tenté de recoller, ces morceaux qu'elle n'a pas non plus cachés, qu'elle a contemplés tous les jours pour se rappeler que n'importe qui pourrait la laisser soudainement.

les émotions vivent en torrent dans sa poitrine, fille d'une mer agitée qui ne se calme que lorsqu'elle l'a décidé, un soupire se dégage de son nez d'un rire étouffé. "oui, j'adore la merde." le ton ironique est pourtant trop sérieux alors que ses yeux se glissent dans le coin de ses paupières pour le voir la fixer.

en synchronisation, elle avale la moitié de son verre avant de rire, cette fois ouvertement, comme une gamine qui ne peut pas se retenir, à la toux soudaine de raffaele. "t'as perdu l'habitude sur ton bateau ou quoi?" qu'elle se moque en se tournant vers lui, les yeux jugeant le nouvel ami qu'elle découvre sous ses yeux. "t'as passé trop de temps loin de moi." sa voix s'est étrangement adoucie, les mots ne sont que nostalgie, oubliant les reproches qu'elle a eu envie de lui aboyer mais s'il reste, elle aura l'occasion de les lui jeter plus tard, qu'elle se dit quand, tout à coup, leurs quatre yeux se croisent.

à la question, elle aurait pu douter mais azusa a le sourire perfide et alcoolisé de malice qui se dessine sur ses lèvres humides, la morale s'est échappé de ses crocs il y a de ça trop longtemps pour arriver à ses poser des questions. devant ses yeux imbibés de cocktail, la silhouette se transforme en ami perdu qui s'est oublié et elle est se lève en guide, en sauveuse, pour lui montrer le chemin qu'ils ont un jour emprunté. parce qu'il n'y a que l'égoïsme pur qui les a amenés dans les bras l'un de l'autre un jour, à se regarder pour mieux se voir, mais ils ont décidé de fermer les yeux pour oublier la douleur de cette vision-illusion.

azusa glisse sa main sur celle de raffaele, les dernières gouttes d'alcool à peine savourées que le verre claque contre le comptoir dans un élan si vif. "viens." l'invitation est presque un ordre quand elle enserre ses doigts sur les siens pour le tirer avec elle un peu plus loin, dans l'obscurité d'un coin plus calme où les regards ne pourront les atteindre quand elle tira de son sac à main une petite boîte transportant des éclats de sable rouge.

la satisfaction est sans doute partagée quand elle prend place dans l'un des fauteuils ; elle n'est plus seule.

la main balaye le bois usé pour déposer la poudre en une ligne imparfaite avant de le regarde à nouveau. "je savais que tu viendrais."

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Dans des moments passagers de lucidité, Raffaele s’interrogeait parfois sur la force étrange, la puissance extrême qui régissait et ordonnait l’univers ; peut-être n’était-elle que pure chaos et que sa supposé existence naissait seulement du besoin compulsif que l’homme a de comprendre mais si elle ne l’était pas il se demandait pourquoi, pourquoi ô grand Merlin, elle les poussait toujours au vice : Les gens comme eux, comme lui et Asuza toujours à s’enfoncer dans des heureux calvaires.

Evaporé son envie d’être clean, de remettre sa vie en ordre, remplacé par une marche en arrière qu’il voilait sous d’intangibles excuses simplement à vocation de le déculpabiliser il s’était assis dans le canapé. Ce canapé où il s’était déjà assis tant de fois il y a quelques années et dont il se rappelait tous les angles et toutes les bosses.

Asuza s’était assise dans le canapé à côté et il la connaissait bien la position qu’elle prenait dans ce canapé à cette heure tardive de la nuit, cette posture qui déclamait l’ébriété très contrôlée de ceux qui ont fait du vice un repaire et puis la façon dont elle étalait la petite poudre magique sur la table et comme ses lignes imparfaites ne seraient jamais droites. Sûrement comme eux.

C’est pas droit.

Il eut un petit rire débile en constatant que véritablement les choses ne changeaient pas. On avait beau partir au bout du monde, à des lieux de tout tant qu’on restait avec soi, on finissait toujours par revenir à soi : c’était purement con et très évident.

Et il se rendait à ce moment là compte, qu’il n’y en avait pas un des deux pour arracher l’autre de son lit de misère. Qu’ils étaient content de s’assoupir là sous une confortable couverture de psychotropes ; Quelques parts ils étaient trop similaires l’un à l’autre, trop arrondis aux angles par haine du conflit pour s’émiétter.

Mais aussi trop sphériques pour s’accrocher l’un à l’autre, pour aspirer à quelque chose de mieux.

Il prit une trace et elle rendit extra lucide, extra conscient de ses limites en tant qu’ami, en tant que personne capable de tendre une main pour tirer quelqu’un l’autre de la merde.

Et d’habitude lui qui gardait tout si bien dans des compartiments, dans des besaces qu’aucune substance ne savait lui soutirer, s’effondra alors assez pathétiquement parce que les choses ne changeaient pas. Trois ans plus tard et retour à la case départ. Il aggripa le bras d’Azusa.

Désolé. Désolé de m’être barré comme un voleur.


Les neurones à vif, déliés par ce retour abrupt à la consommation lui donnait ce débit rapide et insensé que l’alcool exacerbé alors qu’il continuait de vomir des choses pathétiques, des choses pas intéressantes que même lui n’avait pas envie d’entendre.


J’en pouvais plus de tout ça.


Ses doigts crispés d’eux même autour de la main d’Azusa serraient très forts alors qu’il fit un geste de l’autre pour désigner cet environnement autour duquel il s’était bien réfugié qu’il avait fini par en faire son mode de vie préférentiel.


Faut vraiment que j’arrête.


Il avait ce regard très sérieux, infiniment sérieux.


Faut vraiment qu’on arrête.

Raffaele pensait égoïstement que si cette vie n’était pas bonne pour lui, elle ne pouvait l’être pour personne.


Kozato Azusa
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non, ce n’est pas droit, et ça n’a pas vocation à l’être - azusa n’a jamais cherché à être parfaite, à toujours défier les attentes qu’on posait sur ses épaules pour mieux provoquer la rage des autres. la première à faire l’inverse de ce qu’on lui demande juste pour la satisfaction qu’elle en tire. non, ce n’est pas droit, ça ne le sera probablement jamais parce qu’azusa s’en fiche, parce qu’azusa fait les mouvements sans réfléchir, juste comme bon lui semble, imparfaite et brute. “j’en ai rien à foutre, raf, prends-moi ça et tais-toi.” les pensées s’alignent aux mots puis aux gestes, elle se décale juste un peu pour qu’il puisse profiter à nouveau des plaisirs qu’ils ont un jour su partager ensemble.

à peine la trace dans le nez du garçon, elle se penche à son tour pour profiter de la poudre et, la tête en arrière, elle a le goût d’une plénitude qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. si le carmin n’a plus de saveur au fond de sa gorge, elle retrouve un semblant de ce qu’elle avait avant de vendre son âme aux crocs de deion et à la famille koh. il n’y a plus que le sang qui lui fait autant lever les yeux au ciel et, dans son esprit, il n’y a plus rien. plus rien, juste amas de couleurs vides mais éclatantes qui se projettent sur ses paupières - l’exaltation prend vit en bleu, en rouge, en jaune aussi avec du rose et du vert en plein milieu.

la réalité perce la bulle dès que la main de raffaele l’attrape et les sourcils d’azusa se fronce à l’entente des excuses, la moue déformée par l’incompréhension, elle abat sa main sur sa joue d’une lenteur risible. “mais ta gueule, on s’en fout.” qu’elle crache en abattant son crâne sur son épaule à lui. les doigts emprisonnés par ceux du garçon, elle se redresse presque aussitôt alors que ses mots résonnent trop violemment en elle. elle voudrait lui dire de se taire, d’arrêter, de tout arrêter, de juste se contenter de leur misérable vie et de continuer, pour eux, pour elle. si égoïstement, il est parti sur cette mer avec une partie, revient avec tous les mots (maux) qu’elle ne veut pas entendre.

de sa main libre, ses doigts attrapent les jours de raf, les écrasent un peu sous la pression de ses phalanges jusqu’à déformer sa peau et sa bouche. elle ne peut pas faire face à ce regard si brutalement raisonné lui refléter sa propre silhouette. “oui, arrête de parler.” elle fait semblant de pas comprendre, ne veut absolument pas comprendre. “t’aurais dû partir avec moi.” qu’elle lâche finalement en même temps que ses doigts libèrent son visage de leur emprise. les épaules s'affaissent sous l’aveu à demi-mots. “je veux pas arrêter...” le murmur s’écrase contre la peau du marin tant elle est proche de lui alors qu’elle ne le regarde plus, de peur de se briser totalement sous les coups de sa lucidité.

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