Niché au cœur du village festif, entre deux lanternes animées et une flopée d'arbres qui murmurent entre eux, l'Unmei est paré d'une aura curieusement attractive : difficile de ne pas s'arrêter, lorsque l'on aperçoit la boutique traditionnelle aux allures de bazar, dont la devanture laisse percevoir porte-bonheurs et colliers de pierres régénératrices () d'énergie et de magie. La boutique regorge d'artefacts issus du monde entier et sa porte, ornée d'un mécanisme coloré (), mène aux multiples villes où elle est implantée à travers les continents. Étroit en apparence, l'intérieur de l'Unmei est bien plus vaste qu'il n'y paraît ; on peut s'y enfoncer, semble-t-il, sans fin. Du sol au plafond s'accumule un désordre bariolé d'objets ensorcelés, dans lequel seuls les employés se retrouvent. Mais en fouillant, on ne manque jamais de tomber sur une perle rare. L'atmosphère est si chargée de magie qu'il flotte à l'intérieur une poussière dorée que mettent en évidence les rayons du soleil. On y entre sans but, et on erre entre ses inepties tantôt amusantes, inquiétantes, fascinantes, intrigantes ; et le destin s'en mêle et relie les fils entre eux, poussant une main à se poser sur ce qu'elle ne savait pas chercher. Il arrive même que des clients du village forain franchissent le seuil en clignant des yeux d'un air perplexe, ne sachant tout bonnement pas comment ils sont arrivés là ; puis qu'ils traversent l'endroit d'un pas sûr pour se saisir d'un objet qui, disent-ils, les appelait.