— ten minutes late

le tapotement qu’elle exerce sur ce bijou en forme de cœur la mène dans les rues où règnent les néons de la nuit. là où les sorciers profitent du parfum ensorcelé de la nuit ; elle ne peut que se hâter vers cette petite papeterie sur le point se fermer les volets. ô que la gamine aurait pu se rabattre sur le konbini du coin et choisir la facilité. mais non, femme charmante et élégante ne viendra pas s’offrir un stylo dans ce genre d’établissement ; si seulement elle pouvait appeler ça comme ça. — Don’t close it yet ! qui résonne à travers la vitre alors que la main de la poupée pousse la porte en verre. le palpitant qui rythme ses pas d’une manière désordonnée ou cette symphonie qui lui rappelle chaque seconde que son image est en danger. ses yeux vagabondent jusqu’à ce qu’ils s’arrêtent devant ce stylo. des cœurs si joliment décorés d’or qui se mettent à s’illuminer lorsque la pointe s’enfonce sur le papier. rien de mieux ; si lorsque la vendeuse lui permet de l’enchanter d’un beau message qui s’activera dans les mains de son propriétaire. (( go to hell you bastard )) enregistré avec délicatesse et amour par la jeune somei. le rire gras s’échappent de cette petite figure, fière de sa connerie oubliant qu’il pouvait la faire payer cher. très cher. mais c’est avec la tête dans les étoiles qu’elle quitte la boutique. amu s’imagine bien la réaction qu’il pourrait avoir et elle en glousse intérieurement. la magie du cœur opère pour une seconde fois et la voilà dans cette même salle que lui. sa tête se tourne dans tous les sens pour bien vérifier qu’il n’y avait plus qu’eux dans la bibliothèque. ( safe ) qu’elle se dit. — i’m not late, there was just a loooot of traffic doux mensonge que chantait la mélodieuse. la poupée s’approche assez pour lui remettre le stylo avant de faire les pas dans le sens inverse. être trop près de lui pourrait être trop dangereux. — beautiful right ? qu’elle dit d’une manière si enjouée. comme une enfant dirait-on.

Écrivant sur son cahier avec un stylo en parfait état, avec encore plein d’encre, Tianyi attendait qu’Amu vienne à sa « rescousse » avec un stylo qu’elle lui aurait acheté dans un total autre quartier que celui de leur école. La vérité, c’était que pendant sa pause, il avait fixé le nom d’Amu dans ses contacts et s’était (encore une fois) demandé jusqu’où elle pourrait aller pour maintenir sa réputation avec une stupide photo. Plus il en demandait et plus elle en faisait, et il trouvait ça hilarant. Alors le voilà à demander un stylo alors qu’il n’en avait pas besoin, et la voilà avec du retard à la bibliothèque. Vu l’heure, il n’y avait plus qu’eux dans la salle (pas certain qu’Amu devrait se sentir rassurée par cette idée-là : cela signifiait qu’il n’y avait pas de témoins). Tianyi laissa échapper un gloussement. « Yeah, sure, » chantonna-t-il en retour (d’une mélodie bien ironique, évidemment). Mais peu importe, qu’elle soit en retard ou non : elle était là, et c’était la preuve qu’elle était au moins prête à lui amener un stylo en main propre pour protéger sa vie privée. Qu’est-ce qu’elle était drôle. Mais la demoiselle s’avança, et elle déposa en face de lui un stylo. Un stylo… avec des cœurs décorés d’or ? Tianyi fronça des sourcils, puis leva son regard sur la jeune femme devant lui, qui avait l’air un peu trop enjouée à son goût. Ah, évidemment. Il avait fait preuve d’innocence en n’étant pas assez précis sur sa description du stylo ; Amu allait forcément se servir de toutes ses marges de liberté pour se venger de lui, parce qu’elle le détestait (ça allait de soi). Mais à chaque fois que Tianyi faisait ce genre de petites erreurs, il finissait émerveillé par le cerveau complexe d’Amu (à quel moment avait-elle pu penser à lui acheter ça ?). « Oh, you think so ? » se contenta-t-il de répliquer, une main sous le menton. Le stylo qu’il avait été en train d’utiliser était clairement apparent sur la table, tandis que de son autre main, il contrôla le stylo à cœurs à distance (ne souhaitant même pas toucher cet objet infect). « Well, if you find it so pretty… I’m in a good mood today, so I’ll gift you back. No need to thank me, I know you wanted it a lot, since you think it’s beautiful. » Il lui adressa un grand sourire. « Anyway ! I’m glad you’re here, because I’m actually too lazy to put these books back on their shelves : can you do it ? » Le fumier, pouvait-on se dire, parce qu’il avait atteint un niveau de maîtrise de son don où il pouvait littéralement soulever ces livres avec des courants d’air (mais il valait mieux éviter de faire ça dans une bibliothèque pleine de feuilles, n’est-ce pas ?). D’un petit geste, il déplaça les trois gros livres vers elle, lui adressant un grand sourire. Le téléphone de Tianyi n’était même pas à portée de vue : impossible de le lui subtiliser et de supprimer cette photo en secret, malheureusement...

l’appréciation de la beauté n’était pas partagé entre ces deux créatures. le jugement de l’apparence de ce fameux stylo était presque plus douloureux que de savoir que cette photo vivaient toujours dans la mémoire interne de ce téléphone. tout ce temps perdu à se donner de la personne pour la perfection. l’or est beau, l’or est valeureux. le cœur est sacré, le cœur est valeureux. c’était tout ce que amu aimait. au final c’était comme si elle donnait un bout de son monde. ( mais surtout, elle n’oubliait pas son petit chant mélodique que devait faire résonner la magie. ) biggest flop — what ? à peine eut-elle le temps de glisser ce mot qu’il surenchérit avec une autre corvée. le visage de la poupée se décompose ; le coin de ses lèvres s’inversent et l’excitation meurt instantanément dans son regard. l’insolence du gamin lui échappe, elle ne voit que le devoir – juste le devoir. les yeux de chien battu le fixe dans l’espoir de trouver une once d’empathie. — but look at yourself, you’re so good at it. i can’t even lift a single book with my micro-muscle. elle fit mine de tenter de lever un livre un peu trop garni et elle se met volontairement à inverser légèreté et lourdeur. — too weak. i’m too weak. la main qui tapote son front comme pour faire disparaître la sueur non-existante. elle pourrait tout faire pour protéger son secret mais si elle pouvait faire que le stricte minimum, alors elle le fera. sa dignité avait déjà beaucoup trop subi, amu en souffrait déjà beaucoup trop. — can't you show me how it's done, please ? l'expression qui fait mine de le supplier pour que lui aussi se mette à la tâche. 

Les bras désormais croisés, Tianyi observait Amu qui s’évertuait à faire mine qu’elle n’arrivait pas à lever un livre : la voilà qui s’essuyait la sueur inexistante de son front, et Tianyi qui la jugeait d’un regard silencieux. Mais non, les choses ne marchaient pas comme ça et c’était Tianyi qui avait le pouvoir sur Amu, pas l’inverse. Avez-vous déjà vu un maître faire le travail à la place de son esclave ? Alors, certes, peut-être les rapports étaient différents : c’était plutôt un chat avec sa souris, s’amusant à se demander pendant combien de temps la souris pouvait rester en vie pendant qu’il enfonçait ses crocs dans sa chair. Mais ce n’était jamais un chat, qui se faufilait derrière les meubles, le frigo, dans les murs. Le chat lui, se contentait de se prélasser ((car c’était lui le bienvenu dans les maisons ; pas la souris)). Alors Tianyi sourit d’un air mesquin (félin). « Oh, my poor Amu. Not even capable of lifting one book. How pitiful you are. That curiously reminds me of something... » Il fit mine de chercher dans sa mémoire, yeux se levant au plafond ; et puis, une pensée illumina son visage et il rabattit ses yeux sur la pauvre Amu. « Ah, right ! You look as pitiful as someone on a funny picture I have… Oh, wait. » Il fronça des sourcils, son corps se penchant sur la table. « That someone is you. » Il recula en arrière et attrapa son téléphone avec un petit sourire, son regard lancé vers Amu, presque rieur. « Maybe I should let the world know you can’t even lift one book. What do you think, Amu ? » Le téléphone en main, celui-ci semblait comme appeler Amu : la défier d’essayer de supprimer cette foutue photo.

rôles inversés ; ô qu’elle aurait aimé que cela se produise vraiment. au jour où elle pourra vraiment revêtir sa cape de villain. un jour, sûrement. en attendant que l’imaginaire ne devienne réalité, elle fait mine d’être encore plus faible qu’elle l’est. la fragilité lui collait si bien à la peau, mais ce n’était que sa propre pensée. le démon qui se dessinait dans l’ombre de tianyi lui n’avait pas l’air de partager cet avis. — pity-what ? alors que l’un s’avance pour montrer sa supériorité, elle recule en sursaut les sourcils froncés. (shit) résonne sans cesse dans son esprit. les insultes qu’elle connaissait fusaient dans son esprit ; ils ricochent au rythme de ses battements de cœur. raté. mais lorsqu’elle voit le téléphone entre ses mains, amu se jette en avant pour tenter de la récupérer. en vain – elle finit par lâcher quelques éclats de rire bien trop superficiels pour se dire qu’elle rit du fond du cœur. il n’y avait rien de mieux pour retranscrire le malaise de la gamine. — strangely i feel stronger. it was as if the lightning hit me ! la mascarade des excuses pour éviter l’embarras. elle attrape la pile de livres et s’approche de l’étagère. — how not to be socially awkward. qu’elle marmonne comme si c’était le titre du livre pour le calomnier avant de reposer le livre dans sa main. et la gamine continuait sans retenue. — why am i an evil wizard ? ronchonnant dans son coin tel un enfant qu’on avait puni. après tout, il avait déjà tout vu alors elle n’avait plus à cacher sa mauvaise humeur et ses grognements de chaton miaulant.  

Les yeux rieurs, pleinement (douloureusement) moqueurs, il avait le téléphone dans les mains, mais impossible de le lui substituer : Amu trop loin, lui trop vif. Précieuse image que jamais il ne se permettrait de supprimer, ce serait bien naïf de croire qu’il n’avait pas une copie de secours sur une autre machine. Honnêtement, il se fichait du contenu de cette photo, il était juste très satisfait du pouvoir que cette dernière lui procurait sur Amu. Il trouvait la situation si drôle, mais personne d’autre que lui n’avait intérêt à tomber sur la photo (sinon, c’était lui qu’on allait juger : pourquoi as-tu la photo d’une innocente jeune fille dans ta galerie, Tianyi ?). Alors c’était leur marché à tous les deux, avec Tianyi qui ferait tout pour que personne ne tombe sur cette photo, et Amu qui devait obéir à ses mots. Pour commencer, ranger les livres à sa place. « Wow, incredible ! You’re so strong, I didn’t know that ! » Voix purement moqueuse, il la regarda s’affairer, téléphone bien rangé dans sa poche avec sa baguette, hors de portée. Elle se plaignait dans sa barbe et Tianyi en ricana. C’en était presque mignon (mignon, comme un loup trouvait une brebis mignonne). « I’ll help you with the last one : how to post a picture on the internet and make sure it’ll never disappear from it ? » Il commença à ranger ses affaires (après tout, la bibliothèque n’était pas le terrain de jeu le plus amusant ; il avait d’autres choses en tête). Il se leva et s’approcha d’Amu qui rangeait le dernier livre, sourire mesquin aux lèvres. « It’s weird. You could easily be very popular with that picture. Like, you’d be a meme, and everyone would be using your face, knowing what you look like. Isn’t that most people’s dream, becoming a celebrity ? That’s why I don’t get why you’re so much against that, but, you know... » Il haussa des épaules, l’air sarcastique. « I respect your thoughts, even if I can’t understand them. Oh, maybe I should find the book titled « What is an Amu ? » to help me out. You could write it. I think it’d be useful for everyone in your life. » Il sourit. « Anyway, let’s get out of here. I’m feeling a bit hungry, I want to grab something to eat. » Il se dirigea vers la porte, et attendit. Attendit. Il se tourna vers Amu, arquant un sourcil. « What are you waiting for ? Open the door for me. » Comme un sortilège, la porte s’ouvrit, et Tianyi sortit le premier, l’air satisfait (au diable la galanterie). « Ok Amu, » dit-il comme on disait « ok google », « recommand me something to eat. »

si les esprits l'écoutaient, elle leur serait redevable de devenir témoin de son acharnement sur l'innocente. qu'ils s'en prennent à lui, que l'allongement de leur bras atteigne sa gorge et se resserre sur lui. sombre pensée d'une gamine énervée qui ne pensait qu'à son propre malheur. ses yeux roulent devant les menaces et ses leçons 101 inintéressantes. et l'ennuie regagne encore ses lèvres lorsque le vilain se met à chanter de sarcasme haut et fort. oh god he speaks way too much... even more than me. et c'était problématique car si la poupée débitait un nombre assez importants de mots à la minute, tianyi était pire. et si elle pouvait dire sans qu'il le voit le sortilège pour fermer ses oreilles, elle l'aurait fait. — hai hai hai qu'elle fit faussement heureuse avant d'ouvrir les portes de l'enfer. ordure qu'était cet enfant ne pouvait même pas ouvrir lui même les battantes. — baka aho konoyaro qu'elle marmonne à voix basse alors que le gosse s'avance fière de lui. mais c'est que la colère y est tellement qu'elle ne filtre pas ses mots lorsqu'il vient à la questionner. — mange tes morts la seule expression qu'elle avait retenue d'une étudiante de beauxbâtons. ses sourcils froncés se détendent pour laisser place à un joli sourire presque rêveur. — which is a very good pastry like a croissant with raspberry and cream inside. a lil bit of sugar on top and it tastes like heaven. elle lâche un rire un peu gêner avant de le guider vers la sortie. et dans sa tête ça cherchait la pire pâtisserie où elle a pu mettre les pieds. nombreux sont les établissements que la scintillante a effacé de sa liste pour diverses raisons. — let's go to curangssanto best pastries ever. le visage ne laisse rien passer si ce n'est que le petit sourire innocent de l'enfant.

Tianyi n’entendit pas l’insulte qu’Amu profana à voix basse, et c’était peut-être tant mieux pour elle (car si elle avait osé le dire à voix haute, elle ne s’en serait pas sortie comme ça). Enfin, tout compte fait, peu importe ce qu'elle faisait : la pauvre ne pouvait rien faire pour améliorer la situation, elle ne pouvait que l’empirer (Tianyi avait encore plein d’idées pour se jouer d’Amu). Pourtant loin de se douter que la demoiselle avait plus d’un tour dans son sac, la prenant de haut, se comportant comme si Amu était une souris et lui un chat : peut-être qu’en vérité, ils étaient tous les deux des chats, et qu’Amu cachait simplement bien mieux son jeu que lui. « Mange tes morts... » répéta-t-il d’un ton évasif. « Sounds great, » répondit-il d’un ton plat, en réalité pas très intéressé par la « pâtisserie » qu’Amu lui décrivait. Il ne parlait pas la langue française et ses oreilles n’étaient pas familières à ses sons, si bien qu’il ne reconnut même pas la langue. « Where does it come from ? The name sounds… special. » Peut-être aurait-il pu comprendre qu’Amu se foutait ouvertement de sa gueule s’il avait pris le temps de la regarder lorsqu’elle avait répondu, avec ses expressions de visage qui auraient trahi des intentions suspicieuses, mais Tianyi n’était pas assez sur ses gardes (erreur). Il se pensait maître du monde, maître de cette situation, et ce n’était pas Amu qui allait le dominer (cette petite fille). « Huh, okay. I trust you, let’s go. » Des mots lancés dans le vide, parce que non, Tianyi ne croyait en personne (et surtout pas en Amu). Il se contenta de suivre Amu pour qu’elle le mène à ce fameux lieu, et en chemin, un magasin attira son attention. « Hey, let’s go in, I want to buy something. » Et sans qu’Amu puisse protester, ils entrèrent à l’intérieur. Tianyi fila entre les rayons, et dégota quelque chose qui l’intéressait. L’[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] une fois acheté, il s’approcha d’Amu, et lui mit sur la tête. « A present for you. Happy birthday ! » En fait, il ne savait pas du tout quand était née Amu et d’ailleurs, il s’en fichait. Il se contenta de sourire, tel le démon qu’il était. « I hope that you’ll appreciate your present so much that you won’t want to remove it, right ? You wouldn’t want to break my heart by showing me you don’t like my gift, right ? » Il fit une petite moue, avant de se pointer devant la sortie du magasin. « The door. » Of course.

y'a ce sourire qui se dessine sur ce visage d'ange ; celui de l'enfant sachant parfaitement ce que ses mots veulent dire. entendu de façon si anodine une première fois puis plus en profondeur une seconde, l'élève était devenu maître (ou presque). — it's french ! my teacher taught me the beautiful langage of the country of the baguette. et elle laisse s'échapper un léger rire trompeur. des - oui, oui - vacillaient dans son esprit qui l'avait bel et bien transporter en france. en un rien de temps, elle se pensait victorieuse la belle. mais c'était encore trop tôt. rentrant dans la boutique de manière si abrupte, amu ne pouvait se détendre et faire son petit shopping comme elle l'aurait fait en temps normal. traînée par force dans les rayons, la gamine tire une expression boudeuse. la compagnie de tianyi lui était toujours aussi douteuse. — what the.. it's not my birth incapable de terminer ses mots lorsque la couronne des mers siégea sur le bout de son crâne. ses pupilles ne savent plus où regarder. c'était soit son petit visage encerclé par des pinces de crabe ou c'était le visage de son ennemi triomphant sur ses enfantillages. — well yeah, it's cute. le timbre craque, il est dénué de la moindre émotion. pourquoi lui avoir rappelé que sa vie était menée par le crustacé qui s'était mis à l'accompagner depuis déjà quelques années. — i would break your heart every day and night if i could !! chuchotement inaudible de l'agacée. mais entre ses lippes presque scellées et amu, il y a cette personne qui ouvre la porte comme automatisme. — obviously i'm going to open the door to the person that broke both of his wrists opening a can of peach. et cette fois, elle parle plus fort et fait en sorte que toutes les personnes présentes dans le magasin l'entendent. c'est dans le sentiment de fierté qu'elle fait un pas à l'extérieur. le rire intérieur est bien présent et résonne dans son être. — the coffee shop to eat a good mange tes morts is right there. signe de la main lui montrant le chemin. elle le laisse s'avancer devant elle et dès qu'il a le dos tourné, elle en profite pour jeter au loin ce fichu serre-tête. — oh my god a niffleur stole it from me !! your present was too shiny that even the niffleur wanted it too. la moue triste s'installe très rapidement sur ses lèvres. histoire de.

« French, huh… How romantic. » Mange tes morts. Si romantique. Ce serait bien moins romantique si Tianyi avait compris le sens de ces mots, mais heureusement pour Amu, il n’allait pas s’embêter à chercher la signification, se contentera de se dire que « Mange tes morts » était une bonne pâtisserie (et dans quelques jours, il aura oublié le mot, jusqu’au jour où il l’entendra de la bouche de quelqu’un d’autre, et comprendra enfin son véritable sens ; mais ce jour-là, ce sera trop tard pour en vouloir à Amu).

Surprise, Tianyi tenait à faire un joli cadeau à Amu et pour ça, rien de mieux qu’un serre-tête crabe. Ignorant le double sens de ce crabe, lui pensant que c’était juste un objet ridicule pour se moquer d’elle, elle pensant à son patronus. « Yeah, you look so cute. » Il la regardait comme on regardait une enfant porter un déguisement ridicule, mais finit par se lasser rapidement, demandant à sortir du magasin (n’ayant pas entendu les insultes d’Amu ; tant mieux, au fond). Mais avant qu’Amu n’obéisse, elle s’exclama bien fort d’un mensonge, qui fit hausser un sourcil chez Tianyi. Il balaya du regard les personnes présentes dans la pièce, et pesta dans sa barbe. Heureusement pour lui, il ne vit aucun visage familier… n’empêche que ça devait être drôle, de voir une fille avec un serre-tête crabe ouvrir la porte à un garçon qui avait cassé ses deux poignets en essayant d’ouvrir une canette goût pêche. Il se contenta de rouler des yeux et de sortir du magasin, plaçant ses mains dans ses poches, jouant le jeu des poignets brisés malgré lui.

Et puis ils arrivèrent au fameux café, et au moment où Tianyi se retourna vers Amu, le serre-tête avait disparu. « Oh, I’m so so sad it got stolen… Don’t worry, I’ll get you a better present next time. » Il lui adressa un sourire carnassier puis entra à l’intérieur du café… et Tianyi sentit immédiatement que quelque chose n’allait pas. Amu ne l’avait pas emmené au meilleur café, elle l’avait emmené au pire. Non, le palais de Tianyi ne supportera jamais de manger ces… choses. Elle lui avait tendu un piège. Bien joué Amu, mais Tianyi ne s’avouera pas vaincu aussi facilement. Alors il prit une inspiration discrète, puis revêtit son plus beau sourire à l’intention d’Amu. « What about a cake to make up for the present ? You’d like a cake for your birthday, right ? Excuse me sir ! » Ne laissant pas le temps à Amu de dire quoi que ce soit, il interpella le gérant du café qui ne les avait même pas vus entrer, trop concentré à jouer à un jeu sur son ordinateur. « We’d like to buy a cake, please. » Et il se tourna vers Amu : « Make your order. I’m sure you’d like to eat a delicious mange tes morts, right ? » Il la gratifia d’un sourire si forcé qu’il fit plisser ses yeux (i wonder what mange tes morts means, now).

talent de dramaturge aux accents bien trop excessif. vol du serre-tête par la créature magique ; mais c'est qu'il y en a de l'imagination dans cet esprit. la moue est triste, le ton à crèvecœur ne l'est pas mais le fond y est et c'était assez pour amu.   — how can someone be as generous as you ? et encore une fois, la gamine feint les larmes. ses mains en mouvement pour sécher ses yeux beaucoup trop sec mais le l'air brûle. les deux enfants entrent dans le café aux allures bien trop mignonnes pour que des mange tes morts ne soient présents. mais la poupée tique lorsque le mot anniversaire se glissait hors de ses lèvres. ( ô s'il savait tout ce qui pouvait se tramer un seul mot ) parce qu'à ce jour cette date n'a toujours pas été définie pour celle qui vu le jour à une date inconnue. elle serre du poing, mais se contente de jouer à ce rôle qu'elle s'est donnée au début de cette rencontre. — yeah sure. so i'd like a mange tes morts. i know that's hard level in french but it's the formal way to say mille-feuille. trust me my friend is like pure french. baguette he knows the perfect way to bake it. le clin d'oeil adressé à la vendeuse comme pour assurer ses arrières, comme pour lui dire - prenez moi un putain de mille-feuille, merci au revoir - . mais le courant n'avait pas l'air de passer entre les différents neurones de la dame. et un i don't understand retentit assez pour faire monter la pression artérielle de la jeune somei. par malaise, elle lâche un rire gras et une petite tappe à tianyi pour faire comme si ce n'était rien et qu'elle allait se charger de tout réexpliquer. — bonjour. mange tes morts tianyi. je voudrais ce gâteau. faisant bien attention à placer le mot interdit pour que le doute ne plane pas plus longtemps mais en étant assez claire dans le français qu'elle connaissait. amu insista davantage en pointant le mille-feuille en question. — my french is too difficult for them to understand. et un sourire aimable qu'elle adresse au tyran.