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@lloyd marsh — august 28th

!! //　anxiété

aujourd’hui, noriko voit jaune.
les secondes ont des allures d’heures, et l’infinité a l’air si paisible vu d’ici. le toit est relevé - et ses yeux se perdent dans cet océan bleu, compte les nuages qui peignent le tableau de blanc. les notes de piano transpercent l’air, s’évaporent presque instantanément, englouties par l’angoisse qui leur empêche l’existence. ses paumes sont posées là, contre son torse. lourdes. monitorent comme toc les battements son cœur, les secousses de ses poumons. ça va bientôt être l’heure. regard qui quitte le portrait idylle pour se poser sur le cadrant du téléphone, abandonné quelque part vulgairement sur le siège passager. ça lui demande tout l’effort du monde, ne pas ouvrir pour la énième fois ses notes et tout relire soigneusement. l’inattention est très vite arrivée. une mauvaise formulation également. et si certains raisonnements manquaient de sens. et si.-  
un profond soupire le quitte. ses mains là pour lui rappeler de respirer. penser à autre chose. focus sur tes sens noriko – sur le chant des oiseaux environnant, la matière particulièrement désagréable du cuir contre la peau, l’odeur encore fraiche de l’engin démarré quelques minutes auparavant. respire. ça va aller. tu t’inquiètes probablement pour rien. noriko s’affaisse plus profondément dans le siège, et ses orbes se posent de nouveau sur ce ciel parsemé de blanc, contemple les quelques oiseaux qui battent des ailes, chantent une langue qui lui est inconnue. quelle merveille de la nature. assister à un tel spectacle. quel sentiment amer – que d’admirer la liberté qu’on ne pourrait jamais avoir. des questions sans réponses qui se bousculent, sans aucun poids dans sa tête. de quoi la vie serait-elle faite, si des plumes bordaient ses bras. qu’est-ce qui ferait battre son cœur, si la seule limite à la vie se dessinait à l’infinité des airs. oui, quelle merveille. l’alarme retentie finalement. décrochage qui ramène là, à la terre ferme, à ce palais d'abondance auquel il n'a absolument rien à voir. il s'élève jusqu'au dernier étage, encore trop loin pour rejoindre les volatiles, mais assez pour ressentir l'immensité du monde. un soupire de trop quitte ses lèvres, et ses doigts moites empoignent peut-être de manière trop forte la lanière de son sac. fais bonne figure noriko. souris.
c’est ce qu’il fait, quand la porte s’ouvre finalement pour l’introduire lui.
« Hi sir, it's good to see you, hope i am not late. »
il sait que non. il n’est jamais en retard. et son cœur tape comme si tous les efforts pour l'endormir n'avaient servi à rien.
aujourd’hui noriko voit jaune.

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@minami noriko — august 28th

Le temps s’écoulait lentement dans le penthouse de l’enseignant, ce dernier s’étant plongé dans une lecture des plus passionnantes. À vrai dire, ce n’était simplement qu’un livre sur la condition des vampires en Occident, sujet très intéressant pour un rokurokubi qui n’avait jamais su que cette espèce vivait aussi dans son pays natal. Cependant, il ne devrait pas s’intéresser à cela puisque cela ne concernait pas ses sujets de recherches actuels. Pourtant, dans l’optique d’utiliser ces nouvelles connaissances pour des expériences menées communément avec l’un de ses collègues, il se renseignait sur la meilleure façon de tirer profit de ses congénères occidentaux. Les doigts venant tourner distraitement les pages dès qu’il en terminait la lecture, n’aimant pas s’attarder inutilement lorsque son intérêt n’était pas attisé. De temps à autre, l’ouvrage se posait sur la table alors qu’il attrapait sa fidèle plume pour écrire des notes dans un calepin dont lui seul pouvait en lire les notes, et il raturait parfois d’anciens écrits, comme si il s’était rendu compte de sa propre stupidité. Enfin, le regard bleuté venait se poser sur la montre entourant son poignet gauche, venant lire l’heure à l’aide des aiguilles. Seul objet moldu qu’il se permettait de porter, leur trouvant un intérêt plus que plaisant contrairement à celles magiques. D’un simple accio informulé, il faisait venir à lui une tasse de café qu’il réchauffa, aimant toujours se délecter de cette boisson bien qu’il n’y trouvait parfois plus aucun intérêt. Finalement, il se levait et lançait quelques sorts pour ranger ce dont il n’avait plus besoin, faisant venir à lui un plateau où se trouvait la boisson favorite de son invité, le café déjà présent dans des tasses maintenues chaudes par un sort, détail qu’il avait retenu à force de se rencontrer. Le silence régnant encore quelques instants dans le logement, Lloyd quitta son salon pour rejoindre la salle de bain, s’assurant d’être parfait pour accueillir son élève, avant de venir ouvrir la porte quand l’heure de la rencontre sonna au creux de ses oreilles. Comme toujours, détail appréciable aux yeux du professeur exigeant, le blond se trouvait devant lui, à l’heure prévue. Le regard se pose sur le sourire qui lui fait froncer les sourcils, de manière imperceptible, avant qu’il ne prenne la parole. “ — You're never late, Mr Minami. ” Ces quelques mots furent prononcés alors qu’il s’effaçait pour le laisser entrer dans son logement, la porte se fermant derrière lui d’un mouvement de main alors qu’il lui indiquait un fauteuil dans le salon. “ — Did you get everything you need ? ” Il l’interrogeait alors qu’une tasse s’approchait déjà de l’étudiant, l’enseignant prenant place dans le fauteuil face à lui, ne le quittant pas une seule seconde de son regard intimidant.

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@lloyd marsh — august 28th

noriko ne s’y fera jamais. à ce grondement qui tiraille de l’intérieur, cette immensité qui écrase, pèse sur les épaules au point de se sentir infiniment petit. et pourtant, il commence à le connaitre ce tableau – l'image de son professeur debout là, devant cette porte de marbre, le guidant à l’intérieur de son antre. il hoche la tête, vibration discrète du fond de la gorge qui acquiesce ses propos de manière maladroite. il ne sait pas quoi dire de plus. y a pas de sourire pour répondre au sien, pas de chaleur pour réconforter son être rigide – tendu comme si chaque pas envisagé autour de lui pourrait soulever les enfers.  conditionnel qu’il suspecterait ne pas être si loin de la vérité. alors il marche malgré tout sur la pointe des pieds noriko, imagine des nuages sous ses talons lorsqu’il s’aventure une fois de trop dans son salon, prend place dans cette chaise familière. c’est beau chez lui. il y a du goût. souvent c’est ce qui l’aide à s’ancrer là : admirer cet endroit qui le rend pourtant si anxieux, lui trouver des fascinations, des aspects positifs. dans d’autres circonstances, il y aurait un fond de vérité, à s’ébahir de la sorte devant la démonstration d’opulence qu’il n’a pas. peut-être même que noriko oserait regarder plus, s’adonnerait à la curiosité naturelle qui l’alimente. certainement qu’il préférerait ce cas de figure. à la place, il se dépêche de défaire les lanières de sa sacoche, sortir plusieurs portes documents soigneusement intitulés et classés par ordre de lecture ainsi qu’un carnet. le premier, un rose, comporte l’historique des expériences réalisées – décomposées dans un premier temps de manière très brève, puis finalement détaillées. le second, un bleu, comporte toutes les réflexions théoriques, ce qui l’a amené à prendre ces décisions, qu’est-ce qu’il compte prochainement faire. le troisième et dernier, un jaune, comporte tous les brouillons, les essais, tests, qu’il a considéré comme faux ou comme une mauvaise piste. le carnet lui, synthétise et va plus en profondeur, c’est celui qu’il aura à rendre pour présenter sa thèse. celui qui inquiète le plus. « I brought everything that might be interesting to look at. Though it may take some time to study everything so, you can keep it for the weekend if you want to, or you can just, point out what seems more important to you. » ses mains sont blotties entre ses jambes, le regard perdu vers la fumée s’échappant de la tasse déposée sur le bureau qu’il sait être pour lui. habitude qui commence à se dessiner au fur et à mesure du temps passé ici. étrangement. pourtant noriko n’ose toujours pas la prendre sans demander. longue minute d’hésitation parmi laquelle il se persuaderait presque de simplement attendre, qu'on l’incite à boire. (c’est cette idée qui finit par gagner. ça peut attendre.) ce sont ses travaux qui l’obsèdent. et il s’écorche la gorge. « During this break I tried to go over reasons why we often fail mixing both technomagic elements and medical bits, especially when it comes to more complex and abstract subjects, like soul and humanity. I tried to find new ways and new approaches, although they’re not fully thought out and applicable yet. It’s only been few weeks. I-I hope it’ll be up to expectations. » anxiété qu'il sait reposer particulièrement là. au delà de la justesse de ses travaux expérimentaux et complexes. mais bien dans le regard, le jugement qu'il apporte – comme si le décevoir lui briserait le coeur.

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@minami noriko — august 28th

La froideur des traits ne se reflétaient jamais autre part si ce n’était dans ses prunelles glaciales, ces deux pupilles d’une beauté parfaite et d’une couleur si pure qui ne collait pourtant pas avec noirceur de son âme meurtrie. Le sérieux en plus, il ne faisait que très peu attention à l’image qu’il reflétait dans le regard de son élève, sachant que la seule chose qu’il l’intéressait était le fait qu’il restait impressionnant aux yeux du jeune étudiant. Peut-être aurait-il dû se montrer légèrement plus chaleureux à ses yeux, essayer de le mettre en confiance alors que ce dernier devait lui dévoiler le fruit de son travail. Cependant, quelques petites attentions étaient dissimulées ici et là. Du choix du fauteuil à la boisson qui était prête pour le plus jeune depuis quelques minutes déjà. Sûrement était-ce sa façon à lui de prouver qu’il s’intéresse vraiment à la vie de son meilleur élément et que ce dernier ne devrait jamais se laisser abattre. Parce que le britannique avait confiance en lui, bien que cette confiance était bien plus invisible que n’importe lequel de ses sentiments, et qu’il savait que Noriko ferait toujours tout pour lui plaire et rester le meilleur. D’une certaine façon, il se voyait en lui, se souvenant de tout ce qu’il avait pu faire pour grimper les échelons et devenir le premier de sa promotion. Observant son cadet prendre place, il observait chacun de ses gestes quand il prit le temps de sortir tout ce dont ils auraient besoin aujourd’hui. L’interrogeant, il prit le temps de réfléchir avant de se redresser, les coudes posés sur ses genoux. “ — Good. I think we can already look at a lot of what you've done while you've been here. What do you think ? ” La moue intéressée, il se penchait un peu pour attraper sa propre tasse de café alors qu’il lançait un coup d’œil à la tasse de son élève. Cependant, il ne fit aucun commentaire et prêta plutôt attention à ses paroles. “ — I see. I have no doubt about your thinking, but I wonder what your ideas are ? Did you take the time to make sure they were never thought up by others ? ” Questions rhétoriques, il était persuadé que l’étudiant avait fait toutes les vérifications nécessaires avant d’envisager de poursuivre sur cette lancée. Il désirait simplement lui permettre de se remettre en doute un peu plus, encore plus qu’en temps normal. Se montrant de nouveau silencieux, il poussait la tasse du blond vers lui. “ — Are you afraid I'll poison you ? ” Question sincère dissimulée derrière une couche de sarcasme alors qu’il reposait sa propre boisson. “ — Right. Let's see what you've done. ” Observant les divers portes-documents, il venait en attraper un entre ses doigts. Le jaune, couleur liée à Noriko bien que Lloyd ne s’en rendait pas encore compte. L’ouvrant, il le feuilletait en silence avant de prendre la parole. “ — May I know what this refers to? ” L’océan de ses yeux levé vers lui, il le questionnait du regard.  

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@lloyd marsh — august 28th

Good. I think we can already look at a lot of what you've done while you've been here. What do you think ?  — le hochement est hâtif. d’une certaine manière, noriko le sent, le sait. ce désir presque viscéral d’accélérer le processus entier jusqu’à ce qu’il soit plié, rangé et oublié quelque part au fond de son sac – du moins jusqu’à la prochaine fois, avec le même sentiment brulant au cœur de l’estomac. il reste composé néanmoins noriko, du mieux qu’il peut. la tête sur les épaules et réactif à ce qu’il lui est demandé. c’est aussi ça, de devoir prouver être le meilleur. savoir réagir et tenir bon dans les situations appropriées. prouver être capable de surmonter ça et rester tout aussi brillant. « Naturally yes. I did look. Through some of my ideas and theories you may see inspirations from old works that aren’t mine, however I did try to separate it as much from the original assumtions to make it a brand new lead. And some other ideas are just, pure inventions from my part. » il sait la question plus rhétorique qu’autre chose. c’est une des premières choses qu’on apprend dans ce milieu. à toujours construire des idées nouvelles, assez détachées pour qu’elles apportent des éléments que les précédentes n’avaient pas. et surprenamment, c’est un des points les plus stressant à propos d’être ingénieur, impliqué dans le médical. - cette idée qu’il faut constamment creuser, apprendre encore et encore pour s’assurer que les travaux qu’on mène à bien n’ont pas déjà été pensé et démantelé par d’autres. noriko se souvient particulièrement d’un professeur qui lui répétait à quel point il est vain de croire à l’idée de la création pure. statistiquement parlant, tes chances d’apporter une véritable nouvelle piste au monde sont si faibles et fragiles noriko, qu’il ne faut pas t’en poser des barrières. parfois, résoudre les failles d’un travail précédent est d’une part plus rentable, mais aussi bien plus bénéfique et révolutionnaire. il aime croire qu’il a raison.  
la tasse lui est finalement glissée jusqu’à lui, la vapeur caressant son menton. - et ses yeux se posent sur lui, croise son regard qu’il est loin de savoir déchiffrer. (de la colère, de la déception, peut-être même de l’encouragement, il serait incapable de dire.) « N-no sir, I wouldn’t assume such thing. I just thought it would be disrespectful to do so without permission. But thank you, I’ll drink it well ! » ses mains s’empressent de saisir la tasse, mais il prend le temps avant de la porter à ses lippes, comme pour ne pas non plus faire croire à une action forcée. ça pourrait le vexer et ce n’est pas le but. ses ongles tapotent contre la surface en verre, le temps de combler le vide (et de rassembler ses songes, une fois que le porte document s’abaisse et la question se verbalise). « My work is a bit complicated right, so I’ll try to be as clear as possible. With the lab I am currently working with, we tried many times to, incorporate real human parts to androids, as if it would make a difference. We tried real hearts, we tried to connect nerves to specific areas of the brain to simulate real reactions like we would with memory, feelings etc. What we also tried, and this one may be a good lead, this is why it’s still in this folder, as it’s not a clear success – is to just let an android be close to personal and magical objects. We noticed that one of my prototype showed personality and some kind of limited empathy as it saw I was really close to a specific object in my house. So we concluded it was drawn by the magic and started associating it with me. » la gestuelle habituelle qui vient avec son expression se tait, le regard espérant (d’avoir été clair, avoir assez détaillé, espère même que c’était bien son réel questionnement et ne pas avoir répondu à côté).  

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@minami noriko — august 28th

Depuis que l’enseignant avait été embauché à Mahoutokoro, il avait vu passer entre ses doigts de nombreux‧ses étudiant‧e‧s qui méritaient plus ou moins leur place dans ses cours, l’excellence faisant de lui un enseignant perfectionniste. Il attendait constamment le meilleur de ses élèves, sachant très bien qu’il formait les futurs médicomages du pays mais aussi ceux du monde entier. Lui-même avait pu bénéficier d’un enseignement irréprochable lorsqu’il était à leur place et il espérait du plus profond de son âme pouvoir atteindre un même niveau de qualité. Cependant, il s’éloignait tout de même du chemin tracé par ses prédécesseurs, n’hésitant pas à donner de son temps à ceux qui le méritaient vraiment. Ce n’était pas pour rien qu’il accueillait l’un d’eux chez lui, ouvrant les portes de son antre le temps de quelques heures pour qu’il puisse apporter de l’aide à un être ressentant le besoin d’être aidé. Installé dans un fauteuil, sa tasse de café entre les doigts, il écoutait silencieusement ce qu’il lui disait avant de prendre le dessus sur ce qu’ils devaient faire en sa présence. Continuant de l’observer, préférant surveiller la moindre de ses réactions, il attendait sa réponse avant de reprendre la parole. “ — I see that you have thought of everything.  It's even reassuring because it would have been a shame to have to start all over again now that you seem to have made so much progress. Can I expect you to have made all the ideas you have used your own?” Poussant la tasse vers lui, la question frôlant ses lèvres sans qu’il ne cherche forcément à la retenir, ne sachant même pas s’il attendait vraiment une réponse. Amusé par sa réaction, ses lèvres s'étiraient finalement en un sourire en coin alors qu’il se plongeait déjà dans la lecture d’un des porte-documents. “ — If I had wanted you to wait for my permission to drink, I would not have put a cup in front of you. Next time, drink without waiting for my permission.” Paroles énoncées alors que son regard n’avait pas quitté les documents qu’il consultait, elles sonnaient plus comme des ordres ou des conseils que de simples faits. Analysant les écrits se trouvant devant ses yeux, le ciel venait à la rencontre de la terre dans un échange bref lorsque les prunelles quittèrent le travail pour s’intéresser à l’écrivain. Le temps d’une seconde, il se voyait en lui, avait des souvenirs vifs de l’étudiant qu’il avait lui-même été lorsqu’il avait son âge, mais cet instant ne dura pas longtemps puisque les paroles de Noriko étaient bien plus intéressantes qu’un vieux souvenir. Le laissant finir, il reposait le porte-documents sur la table et se redressait, l’océan prenant le temps de se balader sur les autres pochettes. “ — I see. I can only agree with you, because it could certainly have been successful if you had found a way to bring this into everyday life in a natural way. Perhaps you should try again but over a longer period of time? In order to note the few significant changes between your attempts? And maybe find out how to direct this to get what you want for your thesis?” Réfléchissant, les rouages de son cerveau travaillant à vive allure, il faisait venir à lui un carnet de notes et gribouillait vivement quelques noms avant de déchirer la page et de lui tendre. “ — Here you will find the names of some researchers I know. They will be able to help you with your project and perhaps give you some interesting leads.” Le carnet trouvant place à ses côtés sur le fauteuil, il fronçait les sourcils, signe qu’une autre idée venait de traverser son esprit. “ — Have you tried connecting a heart to an android and then letting it get close to magical objects and you? Maybe this could take you in a new direction and make it a success?” Le regard bleuté venait trouver le sien, cherchant inconsciemment à le déstabiliser alors qu’il se demandait lui-même si cela pouvait être une bonne idée d’agir ainsi. Mais qu’avait-il à perdre si ce n’était du temps ?  

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@lloyd marsh — august 28th

Can I expect you to have made all the ideas you have used your own? — quelque part, la notion de responsabilité l’inquiète. noriko a l’habitude de la porter sur ses épaules, plus lourdement que quoi que ce soit d’autre. - parce que c’est dans sa nature, de travailler seul ; endosser les répercutions naturelles de la vie avec maturité, certains appelleraient ça de la sagesse. parfois, c’est même se sacrifier et porter le poids pour les autres, tel atlas écrasé par le monde ; d’autres appelleraient ça de l’idiotie. ses travaux sont ultimement le fruit de son être. il ne pourrait le nier. et ce serait mentir, hocher la tête et prétendre. ne pas prendre en considération l’implication de son maitre ; la participation de seiren, blue. - noriko hoche la tête. il sait ce que lloyd veut entendre. il sait ce que lloyd ne veut surtout pas voir. ça se traduit, lorsqu’il repose la tasse contre la surface boisée du bureau, son écho fatidiquement imposant – promesse hâtive et incontestablement sincère. il ne le refera plus. (you know better than not to listen.) son attention est captivée - imperturbable. il l’admire comme une statue de marbre, un savoir sacré impénétrable. et ça lui déroberait un profond soupir de soulagement que de ne pas lire une quelconque forme de déception sur ses traits - s’il ne savait pas que rester composé en tout temps est la réponse absolue lorsqu’il est question de monsieur Marsh. c’est compliqué de s’attenir à la règle, lorsque le papier lui est tendu. compliqué lorsque se dessine là sous ses yeux, tant de noms et références qui pourront l’aider à percer le mystère qui occupe tant de son temps, obsède ses réflexions. malgré l’envie, il aurait tout le temps de sourire, se sentir plus léger et célébrer la solidité de ses pistes. là n’est pas le moment ni l’endroit. « Thank you so much for this Sir. I’m sure it will be of very great use and help. I am very grateful and thankful. » le pliage est méthodique, soigné - liste hâtivement rangée dans un compartiment d’un dossier. noriko reconnait ce sentiment au creux de l’estomac, la même qui réside au fond de son âme et nourrit son être comme une machine à l’essence. - cette hâte sans laquelle la passion serait morte. fanée par les impasses, les montagnes vertigineuses. « We do plan to run tests for a longer period of time, in case the factor does have some kind of impact. I’ll make sure to write down even the tiniest bit of change, we never know. - We also did think about retrying with a real human heart, but we are pretty sure now that it is not what would make a difference. As it’s such an important piece of a human body, it would have shown off by now if it was of real usefulness. However, artificial blood may be something the prototypes are lacking and we are working on how we could acheive and introduce such thing. Like, which component to pick, how to make it flow like actual blood. Most importantly, we are currently running tests to see if they would react differently after being familiar with human patterns and reactions. Following a reproducting logic. For example, would they panic if they god their arm cut off as a real human would. Would they associate heat and cold as signs of danger, etc. » le train de pensée est vif, éparpillé. parce que c’est l’habitude, de sauter d’un sujet à un autre, creuser chaque piste et soulever les failles invisibles. il serait presque embarrassé, de cette tendance à monologuer, comme un savant qui ne connait que son œuvre. presque.

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@minami noriko — august 28th

Les attentes de l’enseignant, bien qu’il soit perfectionniste, n’étaient pas toutes inatteignables et cela était sûrement la raison pour laquelle il ne craignait aucunement que son élève ne puisse les atteindre. À vrai dire, il était même persuadé que cet élève en particulier serait toujours celui qui réussirait à les dépasser sans que le britannique ne soit obligé de lui ordonner. Dans d’autres circonstances, il aurait même pu avouer la fierté qu’il ressentait lorsqu’il prenait conscience de tous les efforts que faisait le kasai dans les nombreuses matières qu’il étudiait, plus particulièrement dans celle que le médicomage-légiste enseignait. Sa fierté, cependant, l’empêchait d’admettre qu’il était son meilleur élève même s’il n’en était pas moins satisfait. L’interrogeant sur ses travaux, il lui énonçait ses espoirs sans vraiment lui laisser la chance de nier ce qu’il attendait tant de lui. Satisfait par sa réponse sourde, observant ce mouvement de tête qui lui paraissait si familier, il ne tardait pas à se concentrer sur le reste des travaux après avoir donné l’ordre de s’hydrater sans attendre sa permission. Le regard examinant les lignes de mots et les schémas avant de venir croiser les yeux de son cadet, s’y perdant le temps d’une seconde avant de se reprendre. Les doigts attrapant un stylo qui était constamment présent dans l’une de ses poches, il venait noter des noms qu’il connaissait, des personnes qui avait pu travailler à ses côtés lorsqu’il s’était intéressé à de nombreux sujets différents. “ — There's no need to thank me now. There will be plenty of time to do so when you have achieved your final goal, what do you think?” De nouveau, il imposait ses propos sans lui laisser l’opportunité de le contredire alors que ses méninges tournaient à toute vitesse dans son cerveau. Enfin, il exposait son idée, celle liée à une manipulation qu’il pourrait tester, qui parviendrait peut-être à le faire avancer vers ce qu’il désirait obtenir en travaillant sur ce thème. Les réponses de Noriko venaient lui faire hocher la tête machinalement tandis qu’il prenait des notes mentales sur ce que lui racontait le blond. “ — Artificial blood could be a good solution, but you would have to find out how to implement it without endangering the rest of the mechanisms. As far as the components are concerned, you could already get artificial blood from the authorities, who have plenty for the species that consume it. But testing all this over a long period of time could be very beneficial, especially if you want to see gradual developments.” Marquant une pause, il s’enfonçait un peu dans son fauteuil, ses doigts venant pincer l’arête de son nez avant de continuer. “ — If you need it, don't hesitate to ask for my help. I can come and assist you in your tests and possibly guide you in your work.” Son aidé proposée comme ultime solution, Lloyd désirait tout de même que le plus jeune apprenne à se débrouiller de lui-même avant de venir le voir. Parce que les expérimentations étaient ce qu’il fallait pour gagner en expérience et mieux maîtriser certains domaines. N’était-ce pas ainsi que toutes les spécialisations naissaient ? Enfin, il posait son regard sur le blond, l’observant sans discrétion. “ — Honestly, Noriko, what do you think of your work at the moment? Are you satisfied with it? Or are you afraid that it is not yet elaborate enough?” Bien que certain de connaître un bout de la réponse qu’il désirait obtenir de Noriko, il lui laissait cette fois-ci le temps de répondre, voulant connaître ce qu’il ressent vis-à-vis de son travail et de tout ce qu’il entreprend depuis qu’il a commencé ses travaux sur ce thème si précis.   

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