— that look you give that guy

all the things i did
(just so i could call you mine)

Hanabi est de sortie, profitant dignement de ces privilèges. Sa perruque rose pastel fixer sur le haut de son crâne et une robe légère, épousant ses formes, ne dévoilant que la chaire qui doit être admirée. Lila aimait ce costume, elle aime être une jolie poupée.

Hisser au rang de reine, on lui ouvre son passage a son arriver, la foule se sépare pour la laisser s'engouffrer jusqu'à la place qui lui ait dû. Elle ne demande jamais rien, quand elle est Hanabi. Elle se laisse les choses venir à elle et se demande parfois jusqu'où ça peut aller. Elle se laisse séduire, qu'on la cueille comme la plus jolie des roses, qu'on la dorlote comme une poupée en porcelaine, dans la crainte constante qu'elle se brise en deux.

C'est ce qu'elle aimait être quand elle est Hanabi.
Elle aime être : désirée.

Sa table trône sur le reste, pourtant elle n'a rien demand" de ça. Du haut de sa tour, elle lorgne le monde qui s'agite sous ses pieds. Son regard se concentre sur un blondinet, cacher dans la foule, c'est sans se tromper que Lila reconnait son ancien petit ami et amant. « Noriko.. » les mots s'échappe de sa bouche comme un murmure. Des souvenirs en vague l'emporte en raz de marrée, comme un vieil ami, une vieille connaissance dont elle aimerait des nouvelles. Il n'est pas ça pourtant, Noriko. Il est tout ce qu'elle n'a jamais aimer et tout ce qu'elle a salement perdue. Mais elle ne perd jamais, Lila, elle ne fait que gagner à la change, et elle aimerait ce soir, le gagner encore son garçon. Le sien, à elle. De leurs 17 ans jusqu'à aujourd'hui.

Il flotte parmi tant d'autres, et pourtant elle le reconnaitrait entre mille. « This guys, i want him. » Elle le pointe du doigt. Est-ce qu'elle se trompe ? Non, rarement, encore moins quand il s'agit de Noriko. Elle bouscule rapidement son garde du corps pour le faire quitter son poste, se hisse jusqu'à l'oreille de celui-ci, pour demander tout simplement : « The blonde one, make him go upstairs. »

Hanabi ne demande pourtant jamais, elle attend qu'on lui offre, qu'on se rappel des petits détails pour elle. Qu'elle aime les lilas et pas les roses, qu'elle ne boit que de l'eau aromatiser, qu'elle déteste l'odeur des marqueurs. Mais personne ne pourrait se douter que la chose qu'elle désire le plus était un garçon à peine plus épais que la moyenne, dont le visage est parsemé de tâche de rousseur. Elle guète par-dessus la foule pour voir l'avancer des choses, son coeur bat si fort, tambourine avec ardeur. « Hachi, you are amazing. » il l'est, oui, incroyablement beau. d'une beauté à s'en fondre la mâchoire. « Did you miss me ? » et avant qu'il réponde, elle fait un signe de la main aux autres occupant de son espace pour qu'ils déguerpissent. « I wanna be alone now. »

all the things i did
(just so i could call you mine)

il fait chaud, trop chaud. c'est tout ce qui l'obnubile noriko. cette chaleur ambiante qui perce le souffle court et perler son front. c'en est au stade d'être dérangeant, cette hésitation qui vacille à l'intérieur entre prendre sur lui et simplement retirer son cardigan ou abandonner la pièce pour prendre un bol d'air. ça fait plusieurs minutes maintenant qu'il a perdu trace des amis avec lesquels il est venu. en soi ça ne l'angoisse pas plus, la main constamment posée contre l'appareil dans sa poche interne. il pourrait les appeler plus tard. après avoir été poliment servi, c'est une main contre son épaule qui le halte dans sa course. le brouhaha ambiant aurait pu l'empêcher de comprendre un mot de l'inconnu, pourtant sa prestance, son accoutrement et sa gestuelle arrivent à rendre la situation un peu plus sérieuse. au premier abord noriko est anxieux. anxieux d'avoir fait quelque chose de mal sans réaliser. peut-être qu'il a pris le mauvais verre au comptoir ? il ne manquerait plus qu'il passe pour un voleur. quelle réputation ça ferait de son nom. l'inquiétude et partiellement relevée lorsque sa main pointe l'étage supérieur. il n'y a pas de doute. noriko la voit, clair comme jour. et lorsqu'il lui fait face, il se demande finalement qu'elle situation est plus délicate.« hi, lila. it's been a while » son visage est rayonnant, son charme palpable comme il l'a toujours été. la conclusion qui se tire assez hâtivement : elle n'a pas changée. elle ne changera jamais. « i quite, did not expect this. you seem to be doing good ? » pourtant noriko ne peut pas ignorer ce ressenti au fond, celui qui lui est difficile d'admettre même à lui même après tout ce temps et toutes ces choses vécues entre eux. le malaise est toujours là. il existe un monde dans lequel noriko aimerait pouvoir marcher aisément autour d'elle sans avoir l'impression de poser pied sur une mine, pourtant le sentiment est toujours là. ses doigts s'entremêlent sous la table, pour ne pas lui montrer de manière évidente ; mais ses traits et cette faille dans la voix l'exposent au plus grand des jours. « why did you ask for me ? »

all the things i did
(just so i could call you mine)

Les verres scintillent encore, un court instant. Cette musique si douce aux oreilles, des pas légers sans trop se donnait, des discussions sans queue ni tête, joue ardemment d’argument que personne ne prend la peine d’écouter. Ces gens dont elle ne connaît pas le nom, qui fleurit à chaque nouvelle soirée, Hanabi n’est ni dupe ni stupide, elle sait que la lumière attire les insectes, et n’a jamais était gêner de cela. Dans la lumière éclatante d’une vie sous les projecteurs, elle se rattache à ce petit quelque chose qui enivre son coeur. Prénom de l’être désire qui imbibe ses lèvres, comme l’envie de s’y fondre. you aren’t happy to see me? Pourquoi il le serait ? Pourquoi il ne serait pas ? le monde entier est ravi de l’avoir, mais lui avait de bonne raison de ne pas vouloir la croiser. Fin sourire sur ses lippes, prête à courber l’échine pour l’avoir à ses côtés. you want a drink ? Elle ne fait pas attention s'il en a un dans ses mains, elle impose, comme toujours. (son opinion, ses envies, ses manières, elle impose, lila, ne demande jamais). Elle le laisse s’installer en premier dans le fond du fauteuil. Son cœur est partagé, elle peut sentir la gêne qui caresse sa peau, mais une partie d’elle a envie de croire que ce n’est pas réel, ce n’est qu’une illusion. Il est heureux de la voir, comme elle est heureuse de le voir, alors elle ignore les signes qui la dérange, elle les éloigne du revers de sa main, de la même manière qu’elle chasse ces insectes de son espace. we need to be alone. Répète-t-elle en leur direction, message passer, les verres quitte la table un par un, pour rejoindre les éclats de lumière sur le dance floor. Ils sont contrariés, mais elle s’en fiche pas mal, elle s’en fiche de tout. De tous, sauf de lui. i wan’t to talk to you. coeur à coeur, et yeux à yeux. I missed you. il ne le voyait pas ? les yeux qui battent la chamade, les mains baladeuses, le corps qui réclame. you still mad at me ? about… the things. la tromperie. are we both adult now, can’t we just erase the bad memories? si simple à dire pour celle qui a fauté. Effaçons tous, recommençons. Promenons-nous de nouveau dans ces chemins ardents dont nous seuls sommes rois. Tu n’es plus mien, et ça me terrifie. Me réveiller un matin et ne plus t’avoir à mes côtés. J’ai fauté, je l’avoue, mais le cœur ne cesse de te réclamer. Perdue dans les abysses, j’appelle ton aide. at least we can be friend?